("Procès" de Nuremberg : au premier rang (de gauche à droite) :
Goering, Hess, von Ribbentrop, Keitel ; au second rang
(de gauche à droite) : Doenitz, Raeder, von Schirach, Sauckel)
Aujourd'hui il est enfin admis par tous que ce sont les Soviétiques
et non les Allemands qui ont commis le massacre d'environ 22 000 officiers polonais,
non seulement dans la forêt de Katyn près de Smolensk mais aussi à Kosielsk,
Starobielsk et Ostachkov.(Au procès de Nuremberg,il a surtout été question
de Katyn).
Sur ce point d'histoire,on a donné raison aux révisionnistes et la vérité a donc
été finalement rétablie.
(
Les cadavres exhumés des charniers (1943))
En revanche,on tend à continuer de nous mentir sur deux points d'importance.
D'abord,on veut nous faire croire qu'au procès de Nuremberg (1945-1946),
ce sont seulement les Soviétiques qui ont eu l'aplomb d'accuser les Allemands
de ce meutre de masse.
Or la vérité est que l'acte d'accusation,avec sa mention du crime perpétré
à Katyn par les Allemands,portait les signatures à la fois et successivement
des Français (en premieu lieu !),des Américains,des Britanniques et des Soviétiques
(en dernier lieu !).
(
Katyn Memorial)
Ensuite et surtout,pour continuer à minimiser la responsabilité des Alliés
dans l'affaire,certains aujourd'hui font valoir que,dans le jugement prononcé
le 30 septembre et le 1er octobre 1946,le nom même de "Katyn" n'apparaît pas,
ce qui est exact.
Mais,ainsi qu'on pourra le constater plus loin,il n'en demeure pas moins que
les juges de Nuremberg ont implicitement attribué le crime de Katyn aux Allemands
du début à la fin du procès et cela grâce,en particulier,au subterfuge offert par
un article du Statut,l'article 21,ledit article déclare qu'on considérera:
"comme preuves authentiques les documents et rapports(...) dressés par
les Commissions établies dans les divers pays alliés pour les enquêtes sur
les crimes de guerre" imputés aux vaincus,autrement dit,du seul fait
qu'une Commission soviétique eût conclu que le crime de Katyn était allemand,
il s'ensuivait que personne n'avait le droit de remettre en question la culpabilité
des Allemands.
En résumé,les Russes n'ont pas été les seuls à se déshonorer par le mensonge
de Katyn,les Français,les Américains et les Britanniques ont eu,eux aussi,
leur pleine part de ce déshonneur.
Et aujourd'hui les historiens qui viennent prétendre que les juges de Nuremberg
n'ont pas attribué aux Allemands le crime de Katyn font,à tout le moins,
preuve de légèreté.
Pour ma part,j'ai,dans le passé,traité,j'ai,dans le passé,traité de "Katyn à Nuremberg"
dans une étude du 1er août 1990 qu'on trouvera soit à:
http://robertfaurisson.blogspot.fr/2010/12/katyn-nuremberg.htmlsoit dans la
Revue d'histoire révisionniste d'août-octobre 1990,p.138-144,
soit dans mes
Ecrits révisionnistes (1974-1998),p.1130-1136.
Dans cette étude,qui remonte à plus de vingt ans,je précisais déjà que le crime
de Katyn n'était pas mentionné dans le jugement.
Mais cette absence de mention n'était évidemment pas pour absoudre les Allemands.
Si tel avait été le cas,les media du monde entier auraient retenti de la nouvelle.
La raison de cette abstention des juges tient à la spectaculaire humiliation subie
par les procureurs soviétiques et par le président Lawrence venu au secours
de ces derniers quand ils ont voulu,les 1er et 2 juillet 1946,soit trois mois avant
le verdict,démontrer la culpabilité allemande.
Leur tentative s'était soldée par un fiasco:
1) les interrogatoires des accusés allemands auxquels on imputait le massacre
avaient tourné à la confusion des Soviétiques,
2) les avocats allemands avaient su passer à l'attaque,
3) les procureurs soviétiques,battant en retraite,en avaient été réduits à
piteusement invoquer l'article 21 du Statut,
4) Lawrence les avait suivis sur ce terrain,ce qui avait eu l'inconvénient de mettre
en évidence que cet article 21 avait pour fonction de permettre aux accusateurs
et aux juges d'affirmer n'importe quoi sans apporter de preuve.
On comprend que dans de telles conditions le président Lawrence et les autres
membres du tribunal n'allaient pas trois mois plus tard parler de Katyn dans
leur délibération et dans leur jugement.
Ce qu'on peut et même ce qu'on doit dire,c'est que,du lever au baisser de rideau
de la mascarade judiciaire de Nuremberg,le crime de Katyn a été attribué
aux Allemands par l'unanimité des juges.
Ce crime de masse leur a été trois fois attribué:
1) d'abord par la promulgation du Statut avec son article 21,
2) dans l'acte d'accusation,
3) et enfin,au terme des deux audiences du 1er et du 2 juillet 1946
avec le rappel confirmé dudit article,véritable deus ex machina de l'entier spectacle.
Répétons-le:
tous les Alliés (et non pas seulement les Soviétiques),
à commencer par les Français,avaient signé l'acte d'accusation faisant
des Allemands les responsables du massacre de Katyn.
En outre,
tous les Alliés (et non pas seulement les Soviétiques) ont considéré
comme "preuve authentique" le document et rapport URSS-054 établissant que
les "fusillades" de Katyn avaient été accomplies au cours de l'automne 1941
par le régiment du génie allemand 537.
A lui seul cet article 21 a permis aux Alliés de conclure et établir sans autre forme
de procès que ce document signé d'une Commission soviétique était incontestable.
(Soit dit en passant,siègeait dans cette Commission le métropolite Nicolas,
qui avait signé,avec le biologiste Trofim Lyssenko,futur faussaire de renom,
le document ou rapport URSS-008 attestant de ce qu'il y avait eu au camp
de concentration d'Auschwitz des chambres à gaz homicides,
quatre millions de morts,etc.)
Si l'on regroupe en un tout les seuls articles 19 et 21 du Statut,on s'aperçoit
que les accusateurs et les juges de Nuremberg disposaient là d'une arme absolue
qui permettait à ces derniers:
1) de se dispenser des
"règles techniques relatives à l'administration des preuves",
2) d'appeler
"preuve" ce qu'ils estimeraient,eux,personnellement,
avoir
"valeur" de preuve,
3) de tenir pour acquis ce qu'ils estimeraient être
"de notoriété publique"et qui,en fait,était essentiellement la somme des inventions de leur propagande
sur la
"barbarie allemande".
En bon français et pour parler comme tout le monde,au procès de Nuremberg,
les vainqueurs pouvaient se dispenser de prouver les accusations qu'ils portaient
contre le vaincu.
Ils ont largement tiré profit de ce honteux privilège et,en fin de compte,
leur mensonge de Katyn n'aura été que l'un de leurs plus gros mensonges,
tous littéralement déclarés incontestables,en France,quarante-cinq ans plus tard,
le 14 juillet 1990,allait paraître au
Journal officiel la loi socialo-communiste
Fabius-Gayssot qui,depuis lors,rend incontestable ce type de mensonges sous
peine de prison et de lourdes sanctions financières.
Quant aux historiens,il est temps qu'ils cessent de faire valoir l'absence
de toute mention du crime de Katyn dans le texte du jugement de Nuremberg
puisque,aussi bien,tout au long du procès,les juges ont été unanimes pour
attribuer ce crime aux Allemands.
Pour reprendre le mot célèbre d'un haut magistrat américain,le "procès" de Nuremberg
a bien été une
high-grade lynching party ("une opération sophistiquée
de lynchage") montée par des vainqueurs ivres d'une puissance sans frein
contre un vaincu saigné à blanc et réduit à une totale impuissance.
On n'imagine personne qui,en toute connaissance de cause,accepterait d'être jugé
par un tribunal comparable à celui du "Procès des grands criminels de guerre
devant le Tribunal militaire international de Nuremberg".
Robert Faurisson.Source:
RIVAROL n° 3044,27 avril 2012,page 12.