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L' Agora
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(Noël 1941)
Exemple de quelques pages d'Histoire "occultées" dans nos livres d'Histoire....JO 1936 à Berlin : (Au dernier moment, toutefois, le comité américain, qui craignait les équipes hollandaise et allemande, revint sur sa décision. J. Owens et R. Metcalfe furent choisis aux dépens des deux athlètes… juifs. (S. Stoller et M. Glickman)(voir photo suivante) Le Bétar en uniforme avec son drapeau à Berlin:"En Histoire, la croûte, c’est le mensonge en lui-même, le pus, c’est l’occultation qui l’accompagne. N’hésitons pas à inciser et à tout purifier …"
Le saviez-vous ?
" Les Juifs déclarent la guerre aux Allemands en 1933."
"La Judée déclare la guerre à l'Allemagne"
Discours d'Adolf Hitler contre le Nouvel Ordre Mondial.
Le saviez-vous ?
Qu'est-ce que le fascisme ? - Petite leçon rapide sur le fascisme.
« Quatre années d’Allemagne d’Hitler vues par un étranger »
de Cesare Santoro.
Affiche de propagande NS: (" On y voit une série d'animaux saluer Goëring.En haut à droite: un signe disant " Vivisection interdite" ( vivisection verboten ).
(" Les animaux de laboratoires saluant Hermann Göring" )
Ces Nazis Noirs qui soutenaient Hitler.
La liberté d'expression au "pays des Droits de l'Homme", c'est ça.... />
...hélas, d'autres "démocraties" embastillent ses citoyens pour délit d'opinion,voyez cette vidéo >
C'est un proverbe populaire utilisé par Shakespeare: "Henry IV", Première Partie, Acte III, scène 1, page 640 édition La Pléiade, traduction de Victor Hugo: << Dites la vérité, et vous humilierez le diable. >>
Ursula Haverbeck explique pourquoi l'Holocauste est le plus grand et le plus persistant mensonge de l'Histoire.
Ursula Haverbeck, 87 ans, est condamnée à dix mois de prison ferme !
Ursula Haverbeck, surnommée en Allemagne la « mamie nazie »,
a soutenu lors de son procès que « le camp d’Auschwitz n’a pas été un lieu d’extermination».
L'interview Vérité de Robert Faurisson à Méta Tour.
Démocratie dictatoriale :
Wolfgang Fröhlich,
en prison depuis 10 ans
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Udo Voigt (NPD):
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DEVOIR DE MEMOIRE = DRESDE, les 13, 14 et 15 FEVRIER 1945.
" Dresde : Crime contre l'humanité,impuni à ce jour...."
"Souvenons-nous: Dresde 13,14,15 février 1945"
(Sur les raids aériens, lire « L’Incendie » de Jörg Friedrich aux éditions de Fallois. 2004 ).
HELLSTORM - Tempête Infernale:ce film racontel'histoire que les vainqueurs,encore à ce jour, ne veulent pas que vous sachiez...
6 août 1945 : "Barbarie démocratique : Hiroshima "
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Spartacus Kouros Messages : 2078 Date d'inscription : 13/03/2010 Age : 58 Localisation : Les arènes
Sujet: Eclaircissements sur Mein Kampf (Benoist-Méchin) Dim 15 Aoû - 9:07
La doctrine d'Adolf Hitler (Editions Albin Michel,juillet 1942)
I ) Années de jeunesse et d'apprentissage.
Le 20 avril 1889, naissait en Autriche, en bordure de la frontière allemande, un enfant aux yeux bleus, cheveux bruns,semblable à beaucoup d'autres, et dont nul n'aurait pu prévoir le destin surprenant. Les habitants de la petite ville paisible auraient été stupéfaits, si on leur avait prédit que cet enfant, devenu grand, ébranlerait un jour les assises de l'Europe et recueillerait le double héritage des Hohenzollern et des Habsbourg.Ils auraient hoché la tête, en signe d'incrédulité, tant il est vrai que l'Histoire a beaucoup plus d'imagination que les hommes. Trente-cinq plus tard, Adolf Hitler, commençant à rédiger l'histoire de sa vie, voit déjà sa naissance sous un jour différent.C'est pourquoi il lui donne, dès les premières lignes de Mein Kampf, le caractère d'un évènement profondément symbolique. "Un arrêt bienheureux du Destin, écrit-il, m'a fait naître à Braunau sur Inn. Cette petite ville se trouve à la frontière de ces deux Etats allemands dont la réunion nous apparaît, à nous autres hommes de la jeune génération, comme l'oeuvre que nous devons accomplir par tous les moyens possibles. L'Autriche, quoi qu'il advienne, doit revenir au Reich, même si les conséquences économiques devaient en être défavorables, pour la simple et unique raison que tous les hommes d'un même sang doivent appartenir au même Reich." Ainsi, dès ses premières lignes,Mein Kampf commence par poser un des principes fondamentaux de la doctrine hitlérienne: l'identification du sang et du sol allemands. " Le peuple allemand, poursuit-il,n'a pas le droit de posséder des colonies aussi longtemps qu'il n'aura pas groupé tous ses fils au sein d'un même Etat. Notre peuple n'aura le droit moral de conquérir des territoires étrangers que lorsque le dernier Allemand sera rentré dans les frontières du Reich, et que le territoire ne suffira plus à lui assurer sa subsistance. La charrue, alors, fera place à l'épée, et des larmes de la guerre naîtra le pain quotidien des générations futures.C'est pourquoi la petite ville frontière de Braunau m'apparaît comme le symbole d'une grande mission". Le deuxième paragraphe énonc le second grand principe de la politique hitlérienne: une fois que tous les hommes de race allemande seront incorporés au Reich, il s'agira de leur assurer "l'espace qui leur est nécessaire pour vivre". La théorie de " l'espace vital" devint pour ainsi dire le prolongement de la théorie de " l'unification raciale", et représente la deuxième phase du programme hitlérien. Nous aurons l'occasion de montrer plus loin comment ces deux principes se soutiennent et se conditionnent et d'expliquer en détail leur signification. Il est donc inutile de nous attarder ici. "Mon père, qui était un fonctionnaire loyal, et ma mère, absorbée par sa maison et le soin de ses enfants, vivaient vers 1885 dans cette petite ville, bavaroise par le sang, mais d'appartenance autrichienne. Je n'ai gardé que peu de souvenirs de ma première enfance, car mon père fut transféré peu après à Passau, c'est-à-dire en Allemagne même." La jeunesse turbulente d'un futur conducteur d'hommes.
Hitler nous retrace ensuite sa jeunesse turbulente et chacun des traits dont il se sert est symptomatique de son développement ultérieur. Il nous décrit son amour des longues randonnées à travers la campagne, son peu de goût pour les études abstraites, ses discussions passionnées avec ses camarades, où se manifestent déjà ses premiers talents d'orateur, son instinct batailleur qui le fait choisir comme chef par les galopins de son âge, et enfin l'émotion que lui causent les grandes fêtes religieuses du couvent de Lambach, où les Pères lui donnent des leçons de chant. " La pompe des cérémonies religieuses m'impressionna profondément, et je n'avais d'autre ambition à cette époque que de devenir le supérieur d'une communauté de fidèles." (Coïncidence étrange:on sait que Staline lui aussi séjourna quelque temps dans un couvent orthodoxe, où les Pères lui inculquèrent les premiers rudiments.) " Un jour, en fouillant dans la bibliothèque de mon père, poursit Hitler, je tombai sur un certain nombre d'ouvrages militaires, entre autres une histoire de la guerre franco-allemande de 1870-1871. Très vite, ces deux volumes illustrés devinrent ma lecture favorite. Du coup, mon imagination s'enflamma pour tout ce qui touchait à la guerre et aux soldats." Cette lecture eut une influence décisive sur l'enfant ardent et imaginatif, car elle l'amena à se poser certaines questions. " Pourquoi l'Autriche n'a-t-elle pas pris part à la lutte contre la France ? Ne sommes-nous donc pas semblables aux autres Allemands ? Ce problème commença à travailler ma petite cervelle d'enfant. Je découvris alors, non sans une secrète jalousie, que tous les Allemands n'avaient pas le bonheur d'appartenir à l'empire de Bismarck." Et moi aussi, je suis peintre !
Bientôt se pose le choix d'une profession. " Je ne voulais à aucun prix devenir fonctionnaire comme mon père, écrit Hitler.(On sait que le père de Hitler était douanier.) " Dès l'âge de douze ans ma décision sur ce point était irrévocablement prise.Mais quand je dis à mon père que je voulais devenir peintre, et que je sentais en moi la vocation d'un artiste, il crut que j'avais perdu la raison et s'opposa formellement à mon désir. "Tu ne seras jamais peintre, me répondit-il, aussi longtemps que je vivrais." Le petit Adolf a sa volonté, mais il a de qui tenir, car son père n'en a pas moins que lui et n'aime pas que l'on mette en discussion son autorité paternel.Il voit déjà son fils traînant une existence misérable dans la capitale autrichienne, menant la vie stérile des bohèmes et des ratés. Il se méfie de l'imagination exaltée de son enfant, et voudrait lui voir adopter une carrière de tout repos comme la sienne. Cette perspective fait horreur au petit Adolf. Mais il ne lui reste qu'à s'incliner, pour l'instant du moins. Force lui est donc de suivre, en rechignant, les cours de l'école de Linz Premier Credo politique.
Son obéissance est d'ailleurs bientôt récompensée. Car, à Linz, le jeune Hitler trouve un professeur qui lui révèle l'histoire du Saint-Empire germanique et enflamme pour la première fois son instinct national. " Ce sentiment se développa chez moi très rapidement, écrit-il, mais il n'avait rien de commun avec le patriotisme dynastique." Très vite, il apprend à distinguer la différence qui sépare un Etat basé sur une communauté populaire homogène, d'un Etat composé d'une mosaïque de nationalités, comme l'était, à cette époque, l'Empire austro-hongrois. Son amour va instinctivement à une "plus grande Allemagne", pour la réalisation de laquelle l'Autriche des Habsbourg n'est pas une aide, mais au contraire un obstacle. Austria delenda est, il faut que l'Autriche disparaisse en tant que puissance politique, ce principe qui fut autrefois la devise de Richelieu et de Napoléon, tel est, dès l'âge de treize ans, le credo politique d'Adolf Hitler. Mais alors que Richelieu voulait détruire la Maison d'Autriche pour accroître la puissance de la France, Hitler, lui, veut la voir disparaître au bénéfice d'un nouveau Reich qui groupera 80 millions d'Allemands. Et tout ce qu'il voit autour de lui le fortifie dans cette idée,particulièrement les représentations du petit théâtre de Linz, où il découvre l'art germanique sous le double visage de Schiller et de Wagner. " Dès la première audition de Lohengrin, affirme-t-il,je me sentis subjugé. La médiocrité même des représentations ne brida pas mon enthousiasme. Elle fut au contraire un adjuvant.Car elle rendit possible, par la suite, un crescendo d'admiration." Départ pour Vienne, premiers coups de l'adversité.
A treize ans, Hitler a la douleur de perdre son père.Sa mère tombe grièvement malade et meurt peu après. A quinze ans, Hitler est libre d'orienter sa vie à sa guise.Que va-t-il faire ? " La misère et les duretés de la vie, écrit-il, me contraignirent à prendre une décision rapide. Les économies laissées par mon père avaient été presque entièrement englouties par la maladie de ma mère, mon allocation d'orphelin ne suffisait pas à subvenir à mes besoins. Je fus donc contraint de gagner mon pain, de façon ou d'autre. Les mains chargées d'une mallette contenant mes habits et mon linge, mais le coeur rempli d'une volonté indomptable, je partis donc pour Vienne, décidé coûte que coûte à y devenir quelqu'un." Pour commencer, le spectacle de la grande ville, avec ses monuments somptueux et ses avenues rutilantes de lumière, grise le jeune provincial "comme un conte des mille et une nuits". Certain d'avance du succès, il entreprend les premières démarches pour être admis à l'académie de peinture.Tous ceux qui ont vu ses esquisses vantent ses dons de dessinateur.Nul doute que ses travaux n'impressionnent grandement le recteur de l'académie.Aussi attend-t-il avec impatience la décision du directeur. Quelques jours plus tard arrive enfin la lettre tant attendue.C'est un refus. Hitler en reste abasourdi. " Ce premier coup de l'adversité me frappa comme la foudre ", écrit-il... Pour le jeune homme si sûr de lui, cet échec est incompréhensible. Il veut en avoir le coeur net et demande une entrevue au recteur lui-même. Tu seras architecte.
" Je me présentai donc au recteur et lui demandai pourquoi il refusait de m'admettre dans son académie.Il me répondit que mes dessins prouvaient que je n'avais aucun talent pour la peinture,mais révèlaient clairement des dons d'architecte. Je quittai le bureau du recteur effondré et doutant pour la première fois de moi-même.Je n'avais pas fait les études préliminaires et n'avais pas passé les examens nécessaires pour entrer à l'école d'architecture. Je m'aperçue à présent de ce que me coûtaient mes accès d'indiscipline à l'école de Linz.Selon toutes probabilités, mon rêve de devenir artiste était irréalisable." C'est un coup très dur, pour le jeune homme ambitieux, jusque-là si sûr de lui.Mais il se dit que les obstacles ne sont pas là pour que l'on capitule devant eux:ils sont là pour qu'on les brise. Le jeune Adolf prend donc son courage à deux mains. Il décide d'acquérir les connaissances qui lui font défaut pour devenir architecte, tout en cherchant un gagne-pain. L'école de la misère.
Une période de pauvreté et de privations commence pour Hitler. Souvent il lui arrive de coucher à l'asile de nuit, avec des chômeurs, des repris de justice et des vagabonds.Plus d'une fois il doit renoncer à manger à sa faim, car le travail est rare pour un homme qui n'a pas de métier particulier. " Ce que je pris alors pour une crauté du Destin, écrit-il, m'apparaît aujourd'hui comme un bienfait de la Providence. L'indigence me prit dans ses bras.Mais au lieu de me briser, elle trempa ma volonté, si bien que, pour finir, la victoire me demeura. C'est à cette époque de ma vie que je dois d'être devenu dur, et de pouvoir être dur.Pendant cinq ans, je dus gagner mon pain, comme manoeuvre et comme apprenti peintre.C'était un pain chichement mesuré, qui n'apaisait pas ma faim, et la faim, pendant tout ce temps, fut ma gardienne fidèle.Elle seule ne m'abandonna jamais et elle fut de moitié dans toute ma vie.Je ne pouvais acheter un livre, à moins d'agrandir sa part, je ne pouvais pas aller au théâtre, à moins d'en faire ma compagne pendant des journées entières. Je dus livrer un combat quotidien à cette amie impitoyable. Et pourtant j'ai plus appris, durant ces années, que pendant toutes celles qui les précédèrent.Outre mon travail pour devenir architecte et mes visites à l'Opéra, que je devais prendre sur ma nourriture, mes seules consolations ont été les livres.J'ai lu immensément à cette époque, et d'une façon appronfondie.Je me suis forgé en quelques années un ensemble de connaissances qui devinrent les assises de granit de mon action future. J'y ai ajouté certaines choses par la suite.Je n'ai rien eu à y changer. Au contraire. Je reste convaincu que toutes les pensées vraiment créatrices se manifestent dès la jeunesse chez celui qui les possède." A cette époque, Hitler dévore tous les ouvrages qui lui tombent sous la main, manuels d'architecture, ouvrages historiques, pamphlets sociaux, c'est de cette époque que datent ses premières rencontres avec le marxisme et les théories communistes et socialistes.Pourtant Hitler ne mentionne aucun ouvrage particulier, et s'il a pu se faire une idée des théories de Karl Marx et de Lasalle, de Engels et de Kautsky, il semble peu probable qu'il ait lu les quatre volumes de Marx sur le Capital. Plus précise, en revanche, est la description qu'il donne des difficultés auxquelles il se heurta pour trouver du travail, mais ces difficultés lui donnèrent une vue plus directe de la misère du prolétariat que celle qu'il aurait pu tirer de livres ou de brochures. " L'incertitude du pain quotidien, poursuit-il, devint rapidement le côté le plus sombre de ma vie. Sans doute le jeune homme qui quitte son village, pour émigrer dans la grande ville, s'attend-t-il à rencontrer un sort difficile. Il arrive le plus souvent avec un petit pécule en poche. Mais les difficultés deviennent insurmontables lorsque le pécule est épuisé et qu'il ne trouve pas de travail.Les premières semaines cela va encore.Il touche une indemnité de la caisse de chômage de son syndicat.Mais si le chômage se prolonge, le syndicat suspend son allocation.C'est alors la misère.Il erre dans les rues, affaibli et sous-alimenté, et vend pour un prix dérisoire le peu qui lui reste. Ses vêtements s'usent et s'en vont en lambeaux. Il descend de plus en plus dans l'échelle sociale et tombe dans les milieux qui profitent de sa détresse physique, pour empoisonner son âme. Enfin il lui arrive de retrouver du travail.Mais le même phénomène ne tarde pas à se reproduire.Une deuxième fois, il perd sa place, une troisième fois, c'est pire encore.Puis, peu à peu, il apprend à supporter cette incertitude avec indifférence. Pour finir il s'y habitue." La décomposition de l'individu.
C'est en termes très amers que Hitler dépeint cet avilissement de l'individu, tel qu'il le voit s'effectuer autour de lui sur les chantiers de la grande ville. Il décrit longuement le processus qui fait que l'ouvrier,victime d'injustices sociales quotidiennes, devient un mécontent, puis un révolté,puis enfin un militant des partis révolutionnaires. " L'homme se décompose alors et devient une proie facile pour les agitateurs. S'il a perdu son travail, ce n'était souvent pas de sa faute, et s'il le reperd de nouveau, cela n'a guère d'importance.Il devient alors aisé de persuader l'ouvrier qu'il lui faut détruire de fond en comble toutes les valeurs sociales, culturelles et l'édifice même de l'Etat. Je vis de mes propres yeux comment s'effectue cette évolution. Et plus je voyais ces faits se reproduire, plus je prenais en horreur cette grande ville cruelle, qui n'attirait les hommes à elle que pour mieux les broyer. Pris moi-même dans cet étau,je puis en parler en pleine connaissance de cause." La décomposition de l'Empire austro-hongrois.
A présent, la capitale autrichienne apparaît à Hitler, sous un jour très différent,oubliée, la griserie des premiers jours ! Ce jeune homme pâle et sous-alimenté qui va de chanter en chantier en quête de travail et qui sera un jour le fondateur d'un nouvel empire, fait son apprentissage de la vie au milieu d'un empire en décomposition. Il apprend à connaître ce qui se cache de misères sous la carapace voluptueuse de cette ville, qui dissimule sa lèpre derrière le luxe de ses façades scintillantes de lumières. " Cette capitale, qui paraît à tant de gens le symbole de la vie joyeuse et facile, reste associée pour moi aux souvenirs les plus sombres de ma vie.Une richesse insolente et une pauvreté abjecte se côtoyaient sans cesse, en un contraste dégradant.Aucune autre ville allemande ne m'aurait offert de pareilles possibilités pour étudier les tares sociales de notre époque. Mais qu'on ne s'y trompe pas: cette "étude" n'était féconde que parce que je me trouvais moi-même entre les griffes du monstre." La soi-disant philanthropie des classes possédantes lui apparaît alors comme une comédie hypocrite. " Je vis clairement écrit-il que l'action sociale réelle n'a rien à voir avec les mesures dites de prévoyance, aussi ridicules qu'inefficaces.C'est aux vices profonds et organiques de la société qu'il faut s'attaquer hardiment, parce qu'ils sont, pour un grand nombre de ses membres, des causes de dégradation et de dégérescence. Hitler est venu à Vienne, afin d'y devenir peintre.La décision du recteur de l'académie l'a aiguillé vers l'architecture.Mais, plus puissantes que ces deux décisions, les difficultés de la vie lui font entrevoir la nécessité d'une action politique. Alors Hitler regarde autour de lui, et dresse l'inventaire de toutes les forces de destruction qu'il voit journellement à l'oeuvre. La monarchie austro-hongroise, taraudée par les conflits sociaux et les rivalités de races, où s'affrontent riches et pauvres, Slaves et Germains, lui semble la synthèse de l'Europe contemporaine. Et les grands responsables de cet état de choses, ceux qu'il va dénoncer bientôt avec une virulence inouïe, sont, à ses yeux, le parlementarisme, le marxisme et les juifs. ( pages 9 à 31)
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Spartacus Kouros Messages : 2078 Date d'inscription : 13/03/2010 Age : 58 Localisation : Les arènes
Sujet: Re: Eclaircissements sur Mein Kampf (Benoist-Méchin) Dim 15 Aoû - 9:21
II ) L' HYDRE A TROIS TETES.
Venu à Vienne pour y suivre les cours de l'Académie des Beaux-Arts, Hitler ne tarde pas à faire passer au second plan sa vocation artistique pour examiner longuement la structure politique et sociale de l'Autriche- Hongrie. C'était à ce moment une monarchie constitutionnelle, qui hésitait entre le fédéralisme et la centralisation.Vienne était devenu le pôle d'attraction d'une foule hétéroclite, composée des races et des nationalités les plus diverses.Il suffisait de regarder les rues, pour saisir sur le vif la marée montante des éléments balkaniques, juifs et slaves, venus des quatre coins de l'horizon, qui sapaient lentement la position prédominante occupée jusque-là par la minorité germanique. " Au premier rang des institutions qui préparaient la désagrégation de l'Empire austro-hongrois, écrit Hitler se trouvait le Parlement, ou, plus exactement, le Reichsrat, comme on l'appelait en Autriche.Son modèle avait été établi en Angleterre, la terre classique de la démocratie, et avait été transféré sans grandes mofifications aux bords du Danube. Pourtant, les deux Parlements ne se ressemblaient guère, et cette dissemblance se marquait jusque dans leur architecture. Pour décorer le Parlement anglais, l'architecte Barry n'avait eu qu'à puiser ses motifs d'inspiration dans l'Histoire britannique, tandis que le Danois Hansen, qui avait édifié le Parlement autrichien, s'était vu obligé de recourir à une ornementation abstraite, et combien symbolique ! Au faîte du Reichsrat autrichien se dressaient quatre quadriges antiques qui s'élançaient vers les quatre points cardinaux et caractérisaient, non sans ironie, la nature des débats qui se poursuivaient dans l'hémicycle."
Première visite de Hitler au Parlement autrichien . " Lorsque, à peine âgé de vingt ans, je pénétrai pour la première fois dans l'édifice somptueur du Franzennsring, pour assister, en tant que spectateur, à une séance de la Chambre, je fus saisi par les sentiments les plus contradictoires.J'avais toujours haï ce Parlement, ma ma haine n'allait pas à l'institution elle-même.Au contraire. Je ne pouvais me représenter aucune autre forme de gouvernement, car l'idée seule d'une dictature me serait apparue comme un crime. La lecture des journaux m'avait inculqué, à cette époque, une admiration indéniable pour le Parlement anglais.La haute tenue des débats, telle que la décrivait la presse, m'impressionnait beaucoup. Existait-il, me demandais-je, une forme plus noble de gouvernement ! C'est avec ces sentiments que je pénétrai dans la grande salle des séances. Il me fallut peu de temps, poursuit Hitler pour être soulevé d'indignation par le spectacle qui se déroulait sous mes yeux.Il y avait là quelques centaines de représentants du peuple, et ils avaient, ce jour-là, à donner leur avis sur une question économique de la plus haute importance.Le contenu de leurs discours me parut d'un niveau intellectuel déprimand, dans la mesure, du moins, où je pouvais les comprendre, car quelques-uns de ces messieurs ne parlaient pas même l'allemand, mais dans leur langue maternelle slave, voire en dialecte.Ce que m'avait appris la lecture des journaux, mes oreilles me le confirmèrent.J'avais devant moi une cohue d'individus en proie à une sorte de fureur, gesticulant, criant sur tous les tons, tandis qu'au-dessus d'eux un vieillard d'aspect insignifiant, armé d'une sonnette qu'il agitait de son mieux, suant et peinant, s'efforçait de rétablir dans l'assemblée un peu d'ordre et de dignité."
Ni le Parlement ni les Habsbourg n'arrêtront la désagrégation de l'Autriche.
Quelques semaines plus tard, Hitler veut renouveler l'expérience. Cette fois-ci, le spectacle est tout différent: la salle est à peu près vide. Parmi les députés présents, les uns bâillent, les autres dorment. Quelqu'un pérore à la tribune, tandis qu'au fauteuil présidentiel un vice-président quelconque à l'air de s'ennuyer mortellement et suit les débats d'un air distrait. Un grand travail se fait alors dans l'esprit de Hitler. Prompt à généraliser, son dégoût pour le Parlement autrichien s'étend bientôt au système démocratique tout entier. La loi des assemblées parlementaires, qui veut que les décisions soient prises à la majorité des votants, ces derniers étant eux-mêmes désignés par une majorité d'électeurs, lui semble le meilleur moyen d'étouffer les initiatives et de briser les caractères. " Le principe des décisions prises à la majorité est un crime contre tout ce qu'il y a de noble et d'aristocratique dans le monde. Il est plus facile de faire passer un chameau par le trou d'une aiguille, que de découvrir un homme de génie par le moyen d'un vote."
Sans doute, les Parlements sont-ils nés, à l'origine, d'un mouvement d'enthousiasme révolutionnaire. " Mais la flamme originelle est éteinte, écrit Hitler,et il ne reste que l'ordure."
Dans sa forme dégradée, le parlementarisme ne peut apporter aux peuples l'impulsion directrice dont ils besoin pour progresser et s'épanouir, " car le progrès ne naît pas des délibérations confuses d'une majorité, mais de la volonté lucide d'un seul individu." Le parlementarisme ne peut plus favoriser que l'avènement du marxisme. C'est la pente savonnée sur laquelle les peuples glissent à leur ruine. " Ici encore, poursuit Hitler je suis reconnaissant au destin de m'avoir révélé à Vienne les tares du système parlementaire, car, si j'avais subi la même expérience à Berlin, je me serais peut-être contenté d'une solution facile: je me serais rallié à ceux qui pensaient que l'avenir du Reich résidait exclusivement dans un accroissement du pouvoir personnel de l'Empereur, et cette solution m'aurait masqué les besoins profonds et les problèmes de notre époque. A Vienne, ce danger m'était épargné.Car si le Parlement ne valait rien, les Habsbourg valaient moins encore.Ils ne pouvaient plus, en aucun cas, arrêter la chute de l'Empire".
Le socialisme, doctrine de corruption et d'hypocrisie .
Dégoûté du Parlement autrichien et révolté par la mollesse dont fait preuve la dynastie à l'égard des éléments hétérogènes qui sont en train de disloquer la monarchie austro-hongroise, Hitler examine alors l'action des partis qui se vantent de défendre les intérêts des ouvriers, de réparer les injustices sociales et de guérir les maux dont souffre le monde moderne par le remède héroïque de la révolution. " Ce que j'avais appris dans ma jeunesse sur la social-démocratie, écrit Hitler, était aussi rudimentaire qu'inexact. Je me réjouissais de la voir combattre en faveur de l'instauration du suffrage universel, car je me disais que cette mesure affaiblirait le gouvernement des Habsbourg, que je haïssais. L'activité du socialisme ne m'était donc pas antipathique en principe. De plus, j'étais encore assez naïf pour croire qu'il s'occupait sincèrement d'élever le niveau d'existence des ouvriers.Une fois de plus, il fallut le coup de poing du destin pour m'ouvrir les yeux sur cette gigantesque imposture."
La violence, argument suprême des marxistes. " C'est sur les chantiers où je travaillais qu'eurent lieu mes premières rencontres avec les sociaux-démocrates.Je n'avais, à cette époque, aucune notion du mouvement syndicaliste et ne connaissais aucunement le mécanisme et le but des syndicats.On m'intima l'ordre de m'y faire inscrire.Je refusai, en alléguant que je ne comprenais rien à la chose, qu'il me fallait du temps pour réfléchir, et qu'enfin je refusais de me laisser forcer la main. Chaque jour, sur le chantier, je mangeais à midi ma maigre pitance faite d'un quignon de pain et d'une bouteille de lait. Je profitais de ces moments de répit pour observer mon nouvel entourage et méditer sur mon sort.Malgré ma réserve, j'entendis plus de choses qu'il n'était nécessaire pour me faire une opinion. J'eus souvent l'impression que l'on cherchait à me provoquer, pour m'obliger à prendre position à l'égard de ces problèmes. Quoi qu'il en soit, tout ce que j'entendis était fait pour attirer ma colère. Les ouvriers dénigraient tout d'une façon systématique. L'Etat n'était qu'une invention des classes capitalistes, la patrie, un instrument d'exploitation entre les mains de la bourgeoisie, la loi, un moyen de coercition pour brimer le prolétariat, l'école,une pépinière d'esclaves, l'Eglise, un moyen pour abrutir le peuple, la morale, un moyen d'inculquer aux masses une passivité grégaire." Il n'y avait rien, mais absolument rien, qui ne fût traîné dans un abîme de boue."
On ne peut vaincre la terreur, que par une terreur plus grande. " Tout d'abord, je gardai le silence.Bientôt, je n'y tins plus. Je commençai à prendre position, à contredire mes interlocuteurs, à discuter avec eux.Voyant qu'ils risquaient d'avoir le dessous, ils recoururent alors au moyen le plus simple pour faire taire un contradicteur gênant: ils me sommèrent de quitter le travail, sans quoi ils me jetteraient en bas de l'échafaudage. Comme j'étais seul, et que toute résistance était impossible, je trouvai préférable de m'éloigner du chantier."
Mais cette expérience, déclare Hitler, lui fut très profitable. Il se mit à étudier la tactique du socialisme et vit que son instrument le plus efficace était la violence. Les marxistes ne cherchaient pas tant à avoir raison qu'à être les plus forts, et cet argument n'était d'ailleurs pas sans valeur. " ...Car la foule est comme une femme:elle méprise les tièdes et les faibles et ne suit que celui qui sait lui en imposer."
Cette tactique des marxistes lui révèle en même temps la grande erreur des partis bourgeois, qui croient échapper par la discussion aux attaques de leurs adversaires.Cette attitude est aussi fallacieuse qu'inopérante. Le seul moyen de venir à bout de la violence marxiste, c'est de lui opposer une violence plus grande encore, de répondre à la terreur par une terreur décuplée. " Partout où l'on opposera au marxisme une théorie plus vraie, appuyée par une violence égale à la sienne, le marxisme sera fatalement vaincu, même s'il faut d'abord lui livrer d'implacables combats."
Conversion à l'antisémitisme.
Mais qui, se demande alors Hitler, a intérêt à répandre ce poison dans le peuple ! Qui cherche à affaiblir les Etats par la rivalité des partis, et à affaiblir la nation par la lutte des classes, pour briser sur tous les plans sa capacité de résistance ! A force de tourner et de retourner ces questions dans sa tête, Hitler en arrive à penser que la racine de tout le mal, ce sont les juifs. Ce sont eux, affirme-t-il qui empoisoinnent lentement les races non juives, pour assurer le triomphe du judaïsme sur le monde. Hitler est confirmé dans cette opinion par deux hommes dont l'action a une forte influence sur sa pensée: Georg von Schönerer, le chef du parti chrétien social, et Carl Lueger, le bourgmestre de Vienne. Le premier lutte contre les injustices sociales et l'hégémonie des syndicats rouges. Le second défend les éléments allemands en Autriche contre l'invasion des éléments étrangers et slaves.Mais leur oeuvre reste fragmentaire parce qu'ils ne voient pas qu'ils luttent en réalité contre un seul et même ennemi: le juif. " Moi non plus, déclare Hitler je ne m'en rendis pas immédiatement compte et ne devins antisémite qu'au prix d'un conflit de conscience cruel. De toutes mes transformations, ce fut celle qui me coûta le plus. Pendant des mois, le sentiment et la raison luttèrent au fond de moi, jusqu'à ce que la raison finit par l'emporter. Deux ans plus tard, mon sentiment ratifia la décision de ma raison. Au cours de cette lutte acharnée entre l'âme et la raison, le spectacle des rues de Vienne me rendit des services inappréciables. Un jour vint où je ne me promenai plus les yeux bandés, mais reconnus clairement les ennemis de ma race.Ces hommes à cheveux longs et noirs, coiffés d'un caftan, étaient des juifs.Ceux de Linz ne m'étaient pas apparus sous un jour aussi antipathique. Je me demandai aussitôt: sont-ce aussi des Allemands ? Je commençai à lire des brochures antisémites, et possédai bientôt la clé de l'énigme...Mon esprit cessa d'être obscurci par les phrases déclamatoires dénonçant les vices de la société. Je vis apparaître, dans sa nudité, le vrai visage du marxisme et son ricanement hideux."
Alors Hitler commence à voir des juifs partout à l'oeuvre. " Au théâtre, dans la presse, dans le Parlement, dans les banques, dans les syndicats, écrit-il, ils là, partout, occupés à masquer, sous une philanthropie de façade, une oeuvre de destruction inouïe. Je finis par reconnaître les juifs à leur odeur et derrière leur saleté repoussante je découvris les tares morales de ce peuple élu. Dans l'ordre surtout de la production artistique et littéraire, il n'est pas d'immondice, il n'est pas d'étalage d'impudeur auxquels un juif au moins ne soit mêlé.Quand, avec les précautions requises, on perce un de ces abcès purulents qui déshonorent les sociétés on trouve, aussi régulièrement que des vers dans un corps en putréfaction, un petit juif tout étourdi du grand jour qui l'inonde. Les écailles me tombèrent des yeux et toute l'histoire s'éclaira soudain d'une lumière crue: je vis les péripéties d'une conspiration diabolique."
Les étapes de la conquête juive.
Quittant le plan autobiographique, Hitler introduit alors dans son récit une digression sur les différentes étapes de ce qu'il appelle " la conquête juive". " Les juifs, dit-il, se présentent tout d'abord comme des étrangers bienveillants, ils captent la confiance de leurs hôtes naïfs, servis par la supériorité que leur confère une expérience millénaire, ils accaparent peu à peu toutes les affaires bancaires et le commerce, acquièrent des privilèges et des monopoles, prêtent de l'argent aux princes à des taux usuraires, les incitent à mener une vie toujours plus dispendieuse, pour les séparer de leurs sujets, et excitent ensuite les peuples contre leurs maîtres corrompus. Après avoir conquis la richesse, le juif passe ensuite à la conquête du pouvoir. Il achète la presse et s'infiltre dans les gouvernements. Tout en envenimant les inégalités sociales par ses spéculations boursières, il exploite le mécontentement des masses ouvrières, y sème des ferments de révolte et finit par faire du prolétariat, sous prétexte de le libérer, l'instrument docile de ses propres ambitions. Le "Juif de Cour" du Moyen-Age et de la Renaissance, se transforme, au XIXè siècle, en "Juif démocrate et libéral", pour devenir, au XXè siècle, "le Juif sanglant des révolutions". Alors,, écrit Hitler, commence la dernière phase. Ayant conquis le pouvoir,le juif jette le masque. En quelques années, il extermine radicalement tous les champions de la pensée nationale. Ayant dépouillé les peuples de leurs chefs naturels, il les a rendus mûrs pour l'esclavage. L'exemple le plus frappant de ce processus terrifiant nous est offert par la Russie, où trente millions d'hommes ont été férocement immolés, avec un fanatisme sauvage,pour permettre à une poignée de juifs et d'assassins d'assurer leur suprématie sur un grand peuple terrassé. Mais le terme final de cette évolution n'est pas la fin de la liberté pour les peuples asservis, c'est la fin de la liberté de ces peuples eux-mêmes et avec elle, la fin des juifs qui les ont exploités. Opprimeurs et opprimés s'écroulent, enveloppés dans le mêle linceul, car la mort de la victime dont se nourrit le vampire, entraîne, tôt ou tard, la mort du vampire lui-même."
Alors épouvanté par cette vision d'Apocalypse, Hitler décide de lutter de toutes ses forces pour libérer le peuple allemand de "l'emprise maudite". L'action politique dont il rêvait jusque-là, s'élargit à ses yeux jusqu'à revêtir l'aspect d'une mission religieuse, d'une croisade voulue par la Providence divine.
"Je défends l'Oeuvre du Seigneur ! "
" J'en vins alors, écrit Hitler,à me poser la question suprême: Dieu n'a-t-il pas voulu, pour des raisons que les humains chétifs sont incapables de comprendre, donner au peuple juif la victoire finale ? A cette race qui ne vit que pour la terre et les jouissances terrestres, la terre a-t-elle été promise ? Et quand nous luttons pour notre conservation, si bien fondé que semble notre droit à la vie, n'allons-nous pas à l'encontre d'une loi supérieure contre laquelle notre volonté sera toujours impuissante ? C'est une étude plus appronfondie de la doctrine marxiste,une vue claire et sereine de l'action exercée par le peuple juif,qui me fournit enfin une réponse. Le marxisme rejette le principe aristocratique fondé sur la nature, au droit éternellement supérieur des êtres forts et puissants, il oppose le nombre, la masse avec son poids inerte. Il nie ainsi la valeur de la personne humaine, il ne tient nul compte de l'inégalité des races, il enlève à l'homme ce qui est la condition première de sa culture et de son existence.... Si le juif, à l'aide de sa profession de foi marxiste, venait à dominer sur les peuples, sa couronne de triomphateur serait pour l'humanité une couronne mortuaire, et cette terre que nous habitons redeviendrait une planète vide d'hommes, roulant dans l'éther, comme elle roulait il y a des millions d'années. La nature éternelle, inexorable, punit toute transgression de ses commandements. Je crois donc aujourd'hui agir dans le sens voulu par le Créateur tout-puissant:en luttant contre le juif, je défends l'oeuvre du Seigneur." L'antisémitisme, clé de voûte de la mystique hitlérienne.
Tel est, en substance, le fruit de ce que Hitler devait appeler plus tard "son expérience viennoise". Bien des choses allaient changer au cours de son existence tumulteuse. Il y aurait la guerre, la vie des tranchées, la lutte pour le pouvoir, les plébiscites et les fusillades, les premières années de dictature. Vingt-cinq plus tard, l'ancien apprenti peintre reviendrait à Vienne, cette fois-ci, il serait à la tête de son armée et l'on hisserait en son honneur, sur le palais des Habsbourg, un étendard nouveau, que ni les Allemands ni les Autrichiens ne connaissaient encore. Mais une chose, en lui, ne changerait jamais plus: sa vision de l'histoire, tout entière dominée par le conflit de deux races, luttant sans rémission pour la conquête de l'univers. Avec le temps, cette lutte finit par s'identifier dans son esprit au duel éternellement déchaîné entre Ormuzd et Ahriman, entre le Bien et le Mal, entre les ténèbres et la lumière... Cette conception allait l'accompagner tout au long de sa vie.
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Spartacus Kouros Messages : 2078 Date d'inscription : 13/03/2010 Age : 58 Localisation : Les arènes
Sujet: Re: Eclaircissements sur Mein Kampf (Benoist-Méchin) Dim 15 Aoû - 9:34
LA GUERRE ET L'EFFONDREMENT.
Secouant la poussière de ses sandales sur la capitale autrichienne, Hitler quitte Vienne en 1912 et vient s'installer à Munich, la " métropole de l'art allemand". Sa joie éclate de se trouver enfin "dans une ville vraiment allemande", et non plus comme à Vienne," dans la Babylone des races". Il flâne devant les palais néo-grecs de la vieille cité des Villelsbach et espère pouvoir s'adonner enfin à sa vocation artistique. Il ne gagne plus sa vie comme manoeuvre sur des chantiers, mais en dessinant et en peignant des aquarelles qu'il vend pour un prix modique. Cependant, le démon de la politique n'est pas long à le reprendre.
Critique de la politique allemande d'avant-guerre.
Il s'aperçoit avec stupeur que toute la politique allemande s'appuie sur cette planche pourrie qu'est l'alliance autrichienne et que "les milieux soi-disant bien informés n'avaient aucune notion de la fragilité de la monarchie danubienne.Non seulement l'Autriche n'avait aucun droit au titre d'Etat allemand, mais elle ne pouvait être une alliée sûre, car tout laissait prévoir qu'en cas de conflit les éléments slaves de sa population feraient cause commune avec nos ennemis, pour conquérir leur indépendance. Tout l'édifice de la triple alliance (Allemagne-Autriche-Italie) reposait sur une méconnaissance totale de la situation européenne."
Maintien de la paix en Europe, conqute économique de marchés étrangers, tel semblait être le programme de Guillaume II. " Rien de plus illusoire, rien de plus décevant, rien de plus contraire aux véritables intérêts de la nation allemande".
Hitler n'a pas assez de sarcasmes pour stigmatiser la politique frivole et dilettante, superficielle et incohérente de l'Allemagne d'avant-guerre. " Que fallait-il penser, écrit-il, d'un gouvernement qui s'efforçait d'acquérir des colonies lointaines mais se désintéressait du sort de ses frères de race qui vivaient à sa porte, quoique en dehors de ses frontières ? " Tout en polarisant sur elle la haine de l'Europe, l'Allemagne n'a su s'associer que des alliés branlants qui feront défection ou s'effondreront à l'heure du péril. " Si l'on avait étudié un peu plus attentivement l'histoire, écrit-il, on n'aurait jamais cru un seul instant, en Allemagne, que l'Italie et l'Autriche pussent jamais former un front de combat uni. L'Italie serait devenue un volcan plutôt que de mettre un seul soldat au service de la monarchie des Habsbourg, si exécrée dans la péninsule à cause de tous les souvenirs qu'elle y a laissés."
L'alliance italienne est un non-sens, l'alliance autrichienne un danger. Mais cela, les milieux dirigeants allemands l'ignorent ou affectent de l'ignorer. Seul un homme est plus clairvoyant que les diplomates de carrière: c'est Ludendorff, dont le mémorandum de 1912 dénonce clairement le péril.
Le seul problème véritable:l'accroissement de la population.
Obnubilé par les directives flasques et émasculées de la Wilhelmstrasse, le gouvernement impérial allemand ne voit pas le seul, le grand problème qui se pose à lui et dont la solution doit commander toute sa politique: " Il y avait en Allemagne, écrit Hitler, un accroissement annuel de la population se chiffrant par 900.000 âmes environ. La tâche de procurer à cette armée de nouveaux citoyens une nourriture suffisante devait devenir de plus en plus difficile et, s'aggravant d'année en année, la situation ne pouvait aboutir qu'à une catastrophe à moins que l'on ne trouvât, en temps utile, les voies et les moyens permettant d'échapper à la famine menaçante." Voilà le problème unique et essentiel qui devrait inspirer les dirigeants du Reich.
A quels moyens peut-on recourir pour le résoudre ?
Hitler déclare qu'il y a quatre solutions possibles qu'il appelle les quatre voies de la politique allemande:
1) la limitation volontaire du nombre des naissances,
2) la colonisation à l'intérieur,
3) la conquête de terres nouvelles,
4) l'expansion économique.
La première voie: le malthusianisme. " Le premier moyen, déclare Hitler, est celui qu'a employé la France.Dans la nature, quand la vie devient difficile dans un pays déterminé, ou pour une certaine race, la population cesse de s'accroître ou le taux d'accroissement fléchit.Mais ce n'est pas en vertu d'une limitation volontaire des naissances, et la loi de sélection naturelle, qui fait périr les plus faibles au profit des plus forts, continue de jouer. Il en va tout autrement quand l'homme lui-même s'arrange pour limiter le nombre des enfants.L'homme et la nature ne sont pas taillés dans le même bois.Il restreint donc le nombre des enfants appelés à vivre mais, en revanche, il s'efforce de maintenir en vie, de sauver tous ceux qui naissent, fussent-ils malades, chétifs, infirmes, tarés de toute façon, et ces malheureux, qui auraient dû normalment périr, font souche et donnent le jour à des êtres encore plus lamentables, de sorte que la race finit par s'abâtardir. Nul avenir n'est promis à un peuple qui a ce faux respect de la vie débile et qui méconnaît la grande loi de la sélection. Ses jours d'existence dans le monde sont comptés, car l'homme peut braver un temps la nature, celle-ci se vengera tôt ou tard. Une race plus vigoureuse chassera les dégénérés de leur domaine, car la vie, dans sa poussée irrésistible, brisera toujours les liens ridicules dont veut la charger une humanité ainsi nommée parce qu'elle s'apitoie sur les infortunes individuelles, et l'on verra triompher une autre humanité conforme à la nature, parce qu'elle fait rentrer la faiblesse dans le néant pour permettre à la force de se déployer."
Pour assurer l'avenir du peuple allemand, il faut donc se garder de limiter les naissances.
La deuxième voie:la colonisation à l'intérieur.
Le deuxième moyen, la colonisation à l'intérieur, consiste à accroître la superficie et le rendement des terres cultivables par une meilleure répartition et par un perfectionnement de la technique agricole. Mais ce moyen n'apporte pas de solution définitive. L'étendue des terres cultivables est limitée par les frontières, l'intensité de la culture est limitée par la nature du sol. Tandis que l'accroissement de la population est un phénomène illimité, ou du moins dont les limites échappent à l'action de l'homme. De plus, un peuple, qui se replie sur son propre sol et s'attache uniquement à en tirer le meilleur parti qui se puisse, laisse aux peuples rivaux, moins travailleurs, toute liberté pour s'emparer des terres encore inoccupées.Il ne revendique pas sa place au soleil.Pes encore, il devient timide, moralement et politiquement, il s'embarasse de scrupules qui menacent de le paralyser. " La nature, écrit Hitler, n'a pas créé les hommes pour qu'ils vivent en paix les uns avec les autres, elle veut qu'on lutte, et un moment vient toujours où l'instinct de conservation triomphe de l'humanité, ce mélange de bêtise, de lâcheté, d'illusion, présomptueuse... C'est par la guerre que le genre humain est devenu grand, une paix perpétuelle serait sa ruine."
Ces deux premiers moyens pour assurer l'existence d'une population en plein accroissement ne sont donc pas les bons.Restent les deux autres: la conquête de terres nouvelles ou l'expansion économique.
Les empires coloniaux sont des édifices fragiles.
" Après beaucoup de discussions et d'atermoiements, écrit Hitler, ce fut ce dernier moyen, l'expansion économique, que choisit l'Allemagne de Guillaume II. Il est évident que le précédent, la conquête de terres nouvelles, eût été de beaucoup préférable. Sans doute est-il beau, de triompher dans l'industrie, de fabriquer mieux et à meilleur compte que le voisin toutes sortes d'articles et de marchandises, mais cette façon de s'enrichir ne résout en rien le problème que pose un territoire insuffisant, elle présente en outre, pour une nation, des dangers aussi grands que la colonisation intérieure. Ce qui compte, dans un peuple, c'est avant tout le paysan. La terre a plus de prix que l'outillage industriel, aussi perfectionné soit-il. Quand à la politique coloniale, encore faut-il que les colonies acquises soient propres à recevoir l'excédent de la population métropolitaine, il faut que ce soient des colonies de peuplement, ce que ne sont ni le Cameroun ni les régions encore vacantes de l'Afrique. En outre, un Etat qui possède des territoires dans diverses parties du monde et dont le domaine colonial est hors de proportion avec la place qu'il occupe en Europe n'a pas à se féliciter de son apparente grandeur: il ressemble à une pyramide reposant sur sa pointe et ne peut manquer de s'écrouler. Un tel empire devient de plus en plus difficile à défendre: il n'y a de solides que les domaines d'un seul tenant."
La conquête de terres nouvelles, seule voie de salut pour l'Allemagne.
Reste donc un seul moyen d'assurer l'avenir de l'Allemagne: la conquête. Et cette conquête ne doit s'effectuer ni en Afrique, ni en Amérique, ni en Asie, mais en Europe. Pareille entreprise exige avant tout de la résolution. " Il ne s'agit pas, déclare Hitler, de procéder par demi-mesures, car cette tâche réclame une volonté indomptable, une énergie inflexible, qui se dépense sans compter. Toute la politique du Reich doit s'orienter exclusivement vers ce but. Aucune démarche ne devra être inspirée par des considérations étrangères à l'exécution de ce plan."
Si le gouvernement impérial avait clairement comprit ces choses, il aurait également compris que c'était à l'est, autrement dit dans les régions placées sous la domination du tsar de Russie, que l'Allemagne pouvait trouver les terres dont elle a besoin. " Si l'Allemagne avait assumé en 1904 la même attitude que le Japon , écrit Hitler, qui semble envisager déjà une action concertée de Berlin et de Tokio contre la Russie, tout le sang répandu pendant la guerre mondiale aurait été épargné, et la position de l'Allemagne aurait été assurée pendant des siècles." Mais une telle politique exige d'abord une attitude réaliste à l'égard du principe des frontières.Celles-ci ne sont pas intangibles, " car la nature ne connaît pas de frontières politiques. Elle engendre la vie, la lance dans le monde et la regarde se débrouiller. Dieu a créé l'homme.Il a créé des nations, c'est-à-dire des groupements humains, liés par la communauté du sang, de la langue et des moeurs. Il n'a créé ni les Etats ni les frontières. Celles-ci sont une création des hommes, et ce que les hommes ont créé, d'autres hommes peuvent le défaire.
Le choix décisif: l'Angleterre ou la Russie ?
LAllemagne devait ensuite choisir judicieusement ses alliés. Il fallait renoncer délibérément à l'alliance absurde avec l'Autriche et s'allier avec l'Angleterre, alors l'ennemie de la Russie. " Il eût fallu pour cela renoncer à l'expansion économique, à la politique maritime et coloniale qui inquiètait l'Angleterre, mais ce sacrifice eût été amplement compensé par le formidable accroissement de notre puissance sur le continent." Faute de n'avoir pas su choisir entre l'Angleterre et la Russie, l'Allemagne a eu la maladresse de se mettre à la fois ces deux puissances à dos.Ainsi le conflit qui allait s'engager ne pouvait, à moins d'un miracle, se terminer en sa faveur.
La déclaration de guerre.
Pourtant, lorsque la guerre éclate, Hitler semble oublier toutes ses appréhensions.Il espère que le sort des armes se prononcera malgré tout en faveur de l'Allemagne et que le courage de ses soldats réparera les erreurs accumulées par ses diplomates. " La guerre était inévitable, écrit-il,à moins que l'Autriche ne consentît à disparaître dans le plus bref délai. Dieu m'est témoin que la guerre de 1914 ne fut pas imposée aux masses, bien au contraire, le peuple, dans son ensemble, en souhaitait la venue. On était heureux de voir prendre fin un état d'incertitude. S'il en était autrement, on ne pourrait comprendre que plus de deux millions d'Allemands, des hommes, des adolescents, soient venus volontairement se ranger sous le drapeau national, prêts à donner pour sa défense la dernière goutte de leur sang. Pour moi, ce fut une délivrance après les impressions douloureuses de ma jeunesse.Aujourd'hui encore, je n'éprouve aucune honte à dire que, dans un transport irrésistible d'enthousiasme, je tombai à genoux et, d'un coeur débordant, je remerciai le ciel de m'avoir permis de vivre en un pareil moment." Normalement, Hitler, qui est Autrichien, doit rejoindre l'armée autrichienne. Mais l'idée de combattre sous le drapeau des Habsbourg lui fait horreur. Dès le 3 août 1914, il adresse au roi Louis III de Bavière une demande d'engagement volontaire dans ses troupes. Cette demande est acceptée: Hitler est affecté comme soldat de 2è classe au 16è régiment d'infanterie de réserve. Quelques semaines plus tard, il est envoyé sur le front occidental. Hitler voit alors pour la première fois le Rhin" ce fleuve allemand entre tous qu'il fallait protéger contre l'âpre convoitise de l'ennemi." Peu après, il recevait le baptême du feu, dans une tranchée des Flandres.
L'engagé volontaire devient un combattant éprouvé. " Ce n'était que le commencement, écrit Hitler, Mais la vie des tranchées se poursuivit pendant des années. La première flambée d'enthousiasme tomba, et les cris d'allégresse furent étouffés par la peur de la mort.Le moment vint où chacun se sentit écartelé entre l'instinct de la conservation et les injonctions du devoir.Ce combat douloureux ne me fut pas épargné. Chaque fois que la mort rôdait, quelque chose d'indéfinissable cherchait à se révolter et prenait les apparences de la raison pour s'imposer au corps affaibli...Un dur corps à corps s'engagea, fait de tiraillements contradictoires et seule résistait encore une dernière étincelle de conscience. Ce n'était là, au fond, qu'une forme déguisée de lâcheté, et, bientôt, le sentiment du devoir l'emporta chez moi. La volonté demeura victorieuse et je pus affronter ensuite tous les dangers, sans risque de flancher ou de perdre les nerfs. Le volontaire exalté des premières semaines était devenu un combattant éprouvé et trempé par le feu."
Pendant toute la durée de la guerre, Hitler ne reçoit aucune lettre de sa famille, et laisse ignorer aux siens ce qu'il est devenu. Il vit dans une solitude totale, presque ascétique. Bientôt, il reçoit les galons de caporal et la croix de fer. Mais ces récompenses ne créent chez lui aucune exaltation. Elles ne lui masquent pas ce qui lui apparaît de plus en plus clairement, au cours de ses nuits de veille: la différence de climat toujours plus grande, qui existe entre le front et l'arrière.Le gouvernement impérial lui paraît d'une indulgence inexcusable envers les éléments socialistes,envers la presse, envers les grévistes des arsenaux qui suspendent tout travail en 1917, et donnent ainsi aux Alliés l'impression que la résistance allemande commence à faiblir.Enfin, il s'aperçoit que Berlin ne sait pas faire sa propagande.Or, Hitler, lui a découvert un secret que ne semblent soupçonner ni l'Etat-Major, ni le gouvernement d'empire: l'importance capitale, décisive de "celle arme la plus moderne et la plus raffinée de toutes". Et cette connaissance lui donne d'emblée, bien qu'il ne soit qu'un simple combattant parmi des millions d'autres, le se,timent d'une immense supériorité sur ceux qui tiennent en mains les destinées du Reich. Abandonnant un moment l'autobiographie, Hitler intraduit à cet endroit de son récit, une nouvelle digression, où il expose les lois essentielles d'une propagande bien faite, passage d'autant plus intéressant que l'on sait la place éminente qu'il devait attribuer à la propagande, tant dans la conquête du pouvoir que dans les institutions du IIIè Reich.
La Propagande est-elle un moyen ou une fin ?
" Au cours de mon observation attentive des mouvements politiques", écrit Hitler " je m'étais toujours vivement intéressé à la propagande. Je voyais en elle un instrument dont les socio-marxistes savaient se servir avec une habilité consommée. J'avais appris très tôt que son maniement était un art véritable, à peu près inconnu des partis bourgeois.Mais il fallut la guerre pour me révéler les résultats stupéfiants que pouvait donner une propagande bien faite. Avions-nous, en Allemagne, une propagande digne de ce nom ? Assurément pas.Un examen attentif de notre propagande de guerre ne pouvait aboutir qu'à ce verdit négatif: insuffisante dans sa forme, elle était en outre fausse dans sa psychologie."
La première question qui se pose quand on parle de propagande est la suivante: est-elle un moyen ou une fin ? Les dirigeants allemands n'avaient sur ce point que des idées confuses.
" La propagande était un moyen, un moyen de gagner la guerre.", écrit Hitler,"Et puisque l'Allemagne était engagée dans une guerre sans rémission, sa propagande devait être sans rémission elle aussi.Qu'on n'invoque pas ici les questions d'esthétique ou d'humanité. Quand un peuple lutte pour son existence, ces questions passent au second plan. Moltke a dit une fois pour toutes que dans la guerre, l'humanité consistait à réduire autant que possible la durée des hostilités, et qu'il fallait employer pour cela les armes les plus meurtrières. Quand à l'esthétique, la propagande y contribue, si elle aide un peuple à sauver son indépendance, car rien n'est plus laid, sur terre, que la condition d'esclave."
A qui doit s'adresser la propagande ?
" La deuxième question qui se pose, déclare Hitler, est celle-ci:A qui doit s'adresser la propagande ? à la minorité cultivée ou à la masse, plus fruste ? La propagande doit s'adresser toujours et exclusivement à la masse." répond Hitler, d'une façon catégorique. " Le but de la propagande ne consiste pas à éduquer l'individu, il existe pour cela d'autres méthodes, mais à forger des convictions inébranlables dans la conscience de la foule. Elle doit fixer l'attention de la masse sur un petit nombre de faits, d'évènements et de nécessités, dont l'importance surgit alors au premier plan de sa conscience. La propagande n'est pas plus un art que la publicité. L'affiche d'une représentation théâtrale ne doit pas chercher à remplacer l'émotion esthétique de cette représentation, mais doit donner au public l'envie d'y assister.Plus cette envie est intense, plus l'affiche est réussie. Il en va de même pour la propagande. Mais si elle n'est pas un art en elle-même, son maniement en est un, car il exige un instinct profond de la psychologie des masses et doit agir moins sur leur intelligence, que sur leurs passions. Toute propagande, poursuit Hitler,doit être populaire et doit adapter ses arguments au plus simple de ceux auxquels elle s'adresse.Son niveau intellectuel sera donc d'autant moins élevé qu'elle s'adressera à un plus grand nombre d'individus. Et lorsqu'il s'agit d'une propagande de guerre, qui doit renforcer la résistance de toute une nation, il faut se garder soigneusement de toute prétention à l'intellectualité. Plus son ballast scientifique est léger, plus elle tient compte des sentiments de la masse, et plus son effet est foudroyant. La valeur d'une propagande se mesure à son efficacité, pas aux satisfactions qu'elle apporte à une poignée d'esthètes ou d'érudits."
Un certain nombre de principes, qu'il faut observer scrupuleusement, découlent de la nécessité de fonder la propagande sur les sentiments de la masse. Il est faux, par exemple, de lui donner la diversité d'un enseignement pédagogique. " La capacité d'assimilation d'une foule est très restreinte, poursuit Hitler, sa compréhension petite, et sa faculté d'oubli considérable.Il en résulte que la propagande doit se limiter à un nombre de questions restreint, ces questions elle doit les exprimer à l'aide de formules lapidaires, et les commenter jusqu'à ce que le dernier auditeur ait clairement compris ce qu'on attend de lui. Dès qu'on s'éloigne de ce principe, dès qu'on multiplie les questions, l'effet diminue, car la masse ne peut plus ni assimiler ni se rappeler ce qu'on lui a dit."
Les erreurs fondamentales de la propagande allemande.
" Plus le sujet traité est vaste et important, moins on a le droit de commettre des erreurs psychologiques." écrit Hitler. " Ce fut une des erreurs fondamentales de la propagande allemande, entre autres, de ridiculiser l'adversaire et de le traiter en quantité négligeable. (On se souvient de la phrase malencontreuse de Guillaume II, au sujet de "la méprisable petite armée britannique"). Car lorsqu'un soldat allemand se trouva face à face avec l'adversaire, il vit que la réalité était tout autre, et ce choc en retour, qui créa chez lui une conviction contraire à celle qu'on avait voulu lui inculquer,se vengea de façon terrible. Le soldat allemand se mit à douter de ce que lui avaient dit ceux qui étaient chargés de diriger son opinion. Au lieu d'accroître son esprit combatif, l'impression d'avoir été trompé détendit son énergie. La propagande anglaise, en revanche, était excellente, et reposait sur une connaissance exacte des réactions psychologiques. En déclarant que les soldats allemands étaient des Huns et des barbares, elle préparait les soldats anglais aux horreurs de la guerre, et leur épargnait toute désullusion.L'emploi des armes les plus meurtrières leur paraissait légitime puisqu'il s'agissait d'abattre un ennemi inhumain. Et l'assurance constamment répétée de la justesse de leur cause, ne laissait pas aux soldats anglais le temps de penser que l'adversaire disposait peut-être d'armes plus meurtrières encore. De sorte que jamais le soldat anglais n'eut l'impression que son propre gouvernement le trompait sciemment, comme ce fut si souvent le cas pour les soldats allemands. La propagande de guerre allemande nous offre un exemple frappant de tout ce qu'il ne faut pas faire. Tandis que les méthodes de l'ennemi offraient un enseignement inappréciable à l'observateur impartial, qui regardait défiler de sang-froid, pendant quatre et demi, les vagues successives de sa propagande magistrale."
Les erreurs de psychologie de la propagande de presse allemande furent donc en grande partie à l'origine de la débâcle. Mais Hitler, revenant au récit des évènements, dénonce une autre cause qui vint aggraver le mal: la mollesse dont le gouvernement fit preuve à l'égard de certains éléments séditieux, qui cherchaient à désagréger l'unité de la nation. Atterré, Hitler voit toutes les forces de destruction, qu'il a déjà vu à l'oeuvre à Vienne, assumer les leviers de commande et saper les bases du pouvoir. Tandis qu'au front les soldats continuent à se battre héroïquement, à l'arrière les socialistes s'agitent, le parlement commence à discuter les décisions du haut commandement, le gouvernement capitule devant les défaitistes et les profiteurs, les Juifs s'infiltrent dans la presse et dans la vie économique. Pour Hitler tous ces faits sont des indices non trompeurs, le Reich est en train de se désagréger à son tour.
Hitler aveuglé par les gaz.
A partir de juillet 1918, Hitler sent s'monceler les symptômes de la débâcle. " Il y avait dans l'air,quelque chose d'atroce et d'indéfinissable." écrit-il. Pourtant l'effondrement, lui-même, Hitler ne le verra pas. Car, dans la nuit du 13 au 14 octobre 1918, sa tranchée, située au sud d'Ypres, est soumise par les Anglais à un violent bombardement. Toute la nuit les obus chargés d'ypérite pilonnent les positions allemandes. " Vers minuit, écrit Hitler, la moitié de nos hommes étaient tués.A l'aube, la douleur me saisit à mon tour et devient plus aiguë de quart d'heure en quart d'heure. Vers sept heures du matin, je me retirai en titubant vers l'arrière. Quelques heures plus tard, mes yeux me brûlaient comme des charbons ardents et tout était devenu sombre autour de moi."
Le lendemain, il est évacué sur l'hôpital de Pasewalk, en Poméranie, où il apprend successivement la révolution et la débâcle. " Le 10 novembre, un pasteur vint à l'hôpital et nous fît un petit discours. C'est par lui que nous eûmes connaissance de la gravité de la situation. J'étais là, au plus fort degré de l'excitation.Le vieil homme nous annonça en tremblant que la maison des Hohenzollers ne porterait plus la couronne impériale, que la patrie était devenue une République, qu'il fallait prier le Tout-Puissant d'accorder sa bénédiction au nouveau régime. Il nous dit ensuite que l'Allemagne, ayant perdu la guerre, allait être exposée à de dures contraintes et qu'il faudrait s'en remettre à la générosité de l'ennemi. Alors, je n'y tins plus.Chancelant, à tâtons, je regagnai le dortoir et me jetai sur ma couche, enfouis ma tête sous la couverture, et pleurai à chaudes larmes."
"Je reconstruirai le Reich effondré ! "
Pour Hitler, l'issue de la guerre s'inscrit en lettres de feu dans les ténèbres qui l'entourent, à l'est, l'épée allemande a vaincu seule, à l'ouest, des mains criminelles, celle des juifs et des marxistes, l'ont empêchée de porter le coup décisif. " Les jours, et encore plus les nuits qui suivirent, écrit-il, furent abominables. Je savais que tout était perdu.Attendre quelque chose de l'ennemi, seuls des fous le pouvaient, ou encore des menteurs et des criminels. Dans ces nuits sans sommeil, je sentais croître en moi la haine contre les premiers fauteurs du désastre. Et c'est alors que je pris conscience de mon destin véritable. Risible me semblait la préoccupation anxieuse que j'avais eue si peu de temps auparavant de mon propre avenir. Je voulais être architecte ! Construire des maisons sur un sol aussi déshonoré, vraiment n'était-ce pas se moquer de moi-même ? Je finis par m'en rendre compte: Guillaume II, l'empereur allemand, avait fait ce que nul n'avait fait avant lui: il avait tendu la main aux meneurs marxistes, il avait voulu se reconcilier avec eux, il ignorait que les canailles n'ont pas d'honneur. Alors que, dans l'une de leurs mains, ils tenaient encore la main impériale, de l'autre ils cherchaient le poignard. Avec le juif, il n'y a pas à pactiser, c'est une alternative qui se pose: le supprimer ou disparaître. Pour moi, je pris la décision de devenir homme politique."
Et c'est alors qu'il conçoit ce projet vraiment insensé pour un homme seul, inconnu, et n'ayant encore jamais fait l'épreuve de ses forces: il se jure de relever le Reich écrasé par la défaite et même de le rendre plus puissant qu'il n'était en 1914.
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Sujet: Re: Eclaircissements sur Mein Kampf (Benoist-Méchin) Dim 15 Aoû - 9:38
Les débuts du mouvement national-socialiste.
En 1919, Hitler, qui a recouvré la vue, retourne en convalescence à Munich.La ville qu'il retrouva est très différente de celle qu'il a laissée en 1914. Finie la période heureuse d'avant-guerre, les réunions d'artistes dans les brasseries enfumées, les fêtes populaires et les représentations théâtrales qui faisaient accourir sur les bords de l'Isar et à Bayreuth les mélomanes du monde entier. La révolution est passée par là, semant son cortège de cadavres et de ruines.Longtemps les conseils rouges y ont fait règner une terreur sanglante, semblable à celle de Bela Kun en Hongrie. Pendant des semaines entières, Munich a vécu au bruit d'une fusillade incessante, car les factions n'ont cessé de s'entre-déchirer sauvagement. Puis, un corps expéditionnaire, envoyé de Berlin, a rétabli l'ordre dans la capitale bavaroise: et, une fois de plus, le sang a coulé. C'est dans cette atmosphère saturée d'angoisse et brassée par les remous de trois révolutions successives que Hitler commence son action de tribun et d'agitateur. Au printemps de 1919, il est nommé Bildungsoffizier par les autorités militaires.C'est une fonction et un titre qui n'ont pas d'équivalent en français.Comme tel, Hitler est chargé de faire des cours de civisme aux troupes démoralisées par la défaite et l'effondrement, " d'enseigner aux hommes à sentir et à penser en Allemands et en patriotes."
Première rencontre avec le Parti ouvrier allemand.
De par ses nouvelles fonctions, Hitler est également appelé à entrer en contact avec toutes sortes de petits groupements politiques, qui poussent à cette époque comme des champignons sur le sol surchauffé de la capitale bavaroise. C'est ainsi que ses supérieurs lui donnent un jour l'ordre de se rendre à une réunion que devait tenir un petit groupement que l'on soupçonnait de menées subversives, et sur lequel les autorités désiraient être renseignées:le "Parti Ouvrier Allemand". Hitler se rend dans le local indiqué, le sous-sol d'une brasserie, et y trouve vingt à vingt-cinq personnes, appartenant pour la plupart aux classes pauvres de la population munichoise. " L'impression, écrit-il, ne fut ni bonne ni mauvaise:c'était un nouveau groupe, pareil à tant d'autres. A ce moment, quiconque n'avait pas confiance dans les partis existants se sentait appelé à en fonder un nouveau. On assistait chaque jour à l'éclosion d'une "ligne" nouvelle qui ne tardait d'ailleurs pas à disparaître, les fondateurs n'ayant aucune idée de la façon dont il faut s'y prendre pour que d'un petit groupe naisse un parti, et, d'un parti, un mouvement.Le plus souvent, ils s'enlisaient eux-mêmes dans leur ridicule insuffisance de petits bourgeois timides. Le Parti Ouvrier Allemand, après deux heures de présence, ne me parut pas mériter d'autre appréciation."
Hitler allait se retirer sur cette impression défavorable, lorsqu'un assistant se leva et recommanda au nouveau parti d'inscrire dans son programme ce point important:la séparation de la Bavière et de la Prusse. " Cet individu, écrit Hitler, prétendait impudemment que dans ce cas l'Autriche se rattacherait tout de suite à la Bavière, ce qui contriburait grandement au maintien de la paix. Il débita encore d'autres sornettes du même acabit, si bien que, n'y tenant plus, je demandai la parole à mon tour et fis connaître ma façon de penser à cet homme si bien renseigné. Avant même que j'eusse fini, il quitta la salle comme un roquet arrosé d'un seau d'eau, et les visages de ses auditeurs exprimaient la surprise.... Quand je pris congé de l'assistance et me disposai à m'éloigner, quelqu'un me courut après et me glissa dans la main un mince papier, une brochure politique, en me priant d'en lire le contenu."
La brochure s'intitulait Mon réveil politique. L'auteur y racontait comment, trompé tout d'abord par la phraséologie marxiste et syndicaliste, il était redevenu un bon Allemand. Hitler y retrouva ses propres expériences viennoises. Une semaine plus tard, il reçut, non sans surprise, une carte postale lui apprenant que le Parti Ouvrier Allemand venait de le recevoir au nombre de ses membres et le convoquait pour le mercredi suivant à une séance de son comité.
L'ancien combattant Hitler, adhérent numéro 7.
Par simple curiosité, Hitler se rendit à l'invitation. Le local où se réunissait le "parti" était l'arrière-salle d'une pauvre auberge. Quatre jeunes gens y étaient assis, dont l'auteur de la brochure, qui lui souhaita cordialement la bienvenue. La séance commença par la lecture du procès-verbal de la séance précédente. Le trésorier fit savoir qu'il avait en caisse exactement 7 marks 50 pfennigs. On prononça le nom de quelques adhérents.Puis on aborda la question de l'admission de nouveaux membres, c'est-à-dire de Hitler lui-même. " J'étais très indécis, écrit-il, et commençai à poser des questions.A part les statuts tapés à la machine, il n'y avait rien qui pût m'éclairer:pas de programme, pas de tracts destinés au public, et, d'une façon générale, aucun imprimé. Il n'y avait pas non plus de cartes de membres, ni même de quoi timbrer un papier.Seules, la foi, la bonne volonté ne manquaient visiblement pas. J'étais redevenu grave. Que signifiait ce dénuement, sinon un état de perplexité, une rupture complète et délibérée avec tous les partis existants, dont ni le programme ni les méthodes d'action ne donnaient satisfaction ? Ce qui rapprochait ces gens les uns des autres et les sauvait du ridicule, en dépit de leur insignifiance apparente, c'était le sentiment confus qu'il n'y avait rien à attendre des organisations reconnues. Aucune d'entre elles ne réaliserait le relèvement de la nation allemande, aucune ne la guérirait des maux dont elle souffrait. Je parcourus les statuts, et vis qu'ils trahissaient une recherche anxieuse de la voie à suivre, plutôt qu'une certitude acquise."
Après plusieurs jours d'hésitation, Hitler finit par céder à la sympathie qui le portait vers ce petit groupe d'hommes.Il accepta donc d'entrer dans le partie.Décision capitale: " Car, écrit-il, je ne suis pas de ceux qui entreprennent un jour une chose pour l'abandonner le lendemain. Je savais qu'il faudrait beaucoup de travail pour transformer ce petit groupe en un puissant instrument de combat, tel que je le rêvais. Mais il fallait bien commencer quelque part.Pourquoi pas là ? Ces hommes étaient sincères.Ils avaient rompu avec le passé. Je résolus donc de joindre mes efforts aux leurs."
C'est ainsi que, le 16 septembre 1919,Hitler, ayant donné sa démission de l'armée, devint membre du Parti Ouvrier Allemand. "Ma carte, écrit-il, portait le numéro 7."
Premier discours de Hitler en public.
Pendant quelques mois, le parti végéta obscurément. Il n'y avait pas de machine à écrire, de sorte qu'il fallait rédiger les convocations à la main.Il n'y avait pas assez d'argent pour couvrir les frais de poste, de sorte qu'il fallait les porter à domicile. Aussi était-il très difficile de faire de nouvelles recrues. " Le grand public, écrit Hitler, ne savait naturellement rien de nous.Nul, à Munich, en dehors des adhérents eux-mêmes, ne connaissait seulement le nom du parti, sauf quelques personnes avec qui nous étions en relations directes."
Certes, elles auraient cru avoir affaire à un fou si on leur avait dit que l'un de ces sept hommes serait, vingt ans plus, le maître d'un empire de quatre-vingt millions d'habitants et brasserait à sa guise les milliards de l'économie allemande. Mais n'anticipons pas sur les évènements. " Chaque mercredi, poursuit Hitler, le Comité tenait séance dans un café, mais c'étaient toujours les mêmes hommes qui se rencontraient et prenaient la parole. Un jour, il n'y eut que sept assistants: les sept membres du parti." Cependant, Hitler ne se décourage pas.Au prix d'efforts soutenus, il arrive à accroître peu à peu le nombre d'auditeurs:il y en eut successivement huit, dix-sept, vingt-trois, trente-quatre. Alors Hitler décida de frapper "un grand coup". Audacieux et joueur, il résolut de risquer sur un coup de chance tout l'avoir du parti.Il fit insérer une annonce dans un grand journal de Munich, invitant le public à assister à une des séances du parti, et cette fois-ci les résultats dépassèrent toutes les espérances: dans la cave de la brasserie, qui pouvait contenir cent trente personnes, il y avait cent onze personnes quand, à 7 heures du soir, le président déclara la séance ouverte (16 octobre 1919). Un professeur de Munich lit tout d'abord un rapport.Hitler doit parler ensuite. C'est la première fois qu'il prend la parole devant " un aussi vaste auditoire." " Le président alors en exercice,M.Harrer, écrit Hitler, considérait mon intention comme téméraire. Ce brave homme était persuadé que je pouvais m'acquitter honorablement de bien des besognes, mais non parler en public, et jamais son opinion ne s'est modifiée sur ce point. Je parlai une demi-heure et ce que j'avais pressenti se vérifia: je savais être éloquent.J'électrisai les assistants et leur enthousiasme eut cet effet qu'à un appel à leur générosité ils répondirent en donnant à eux tous trois cent marks, somme énorme si l'on songe que nous nous adressions à un public pauvre. Nous étions ainsi délivrés d'un grave souci, car nos moyens financiers étaient si limités que nous n'avions même pas de quoi imprimer nos statuts et répandre nos tracts.
Un tempérament volcanique.
Ce succès fortifie naturellement la position de Hitler au sein du parti, et il en profite pour introduire dans le groupe un certain nombre de ses anciens camarades de régiment.Aussi l'influence de Hitler ne tarde-t-elle pas à éclipser celle du président général M.Drexler, qu'effraie la violence croissante des discours du futur dictateur. Mais plus cette violence augmente, plus augmente aussi le nombre de ceux qui assistent aux séances. Quelques semaines plus tard, ils sont cent soixante-dix, et il faut chercher un local plus grand. L'audace de Hitler inquiète certains membres du comité directeur. On trouve qu'il va trop fort, et surtout trop vite.Est-il utile de multiplier à ce point les séances ? Est-il sage de parler aux Munichois plusieurs fois par semaine ? A ce train-là, le parti risque de s'époumoner. Mais Hitler n'a cure de ces critiques.Conformément à sa conception de la propagande, il veut frapper et frapper sans cesse, enfoncer ses idées dans le cerveau de ses auditeurs sans leur laisser le temps de reprendre souffle, bousculer ses contradicteurs, monter à l'assaut de ses ennemis au pas de charge.Il va appliquer à présent le fruit des observations qu'il a faites, tant à Vienne que dans les tranchées.Le parti où il est entré doit être un parti de combat, pas un club de conférences. Il ne s'agit pas de "soulever" des idées intéressantes, de les "soumettre" au public, mais de subjuguer le public lui-même. Il croit à la contagion du fanatisme, et non aux jeux de l'intelligence. Il veut que sa parole se répande comme un torrent de feu, brisant tous les obstacles qui se dresseront sur sa route, et s'empare d'un cercle d'auditeurs toujours plus vaste. Il ne s'agit pas de "préconiser des remèdes", mais de déployer devant les Allemands la vision d'un Reich nouveau. Pour cela il faut présenter au public des idées simples, les retourner sous toutes leurs faces, ne consacrer chaque séance qu'à un seul sujet, judicieusement choisi, précipiter la cadence des réunions, et chauffer à blanc l'âme des auditeurs.
La première réunion de masse.
Comme pour lui donner raison, plus sa véhémence augmente, plus la foule l'acclame. Le Parti Ouvrier Allemand commence à faire parler de lui.Hitler sent le moment venu de tenter une expérience décisive. Il décide qu'une populaire se tiendra le 24 février 1920 dans un local beaucoup plus vaste que celui dont on s'est contenté jusque-là: la grande salle du Hofbraühaus, une brasserie située au centre de Munich, pouvant contenir près de 2.000 personnes. Hitler lui-même n'est pas certain du succès. " J'étais rempli d'appréhension, écrit-il, mon seul souci était le suivant: la salle sera-t-elle pleine ? Ou bien prendrons-nous la parole devant des banquettes vides ? J'avais la certitude inébranlable que si les gens venaient, cette soirée serait une grande victoire pour le parti."
Ce soir-là, en effet,Hitler a l'intention de proclamer pour la première fois en public le nouveau programme en vingt-cinq points qu'il a rédigé lui-même, et qui deviendra la charte du mouvement national-socialiste. " La séance devait commencer à 7h30.A 7h 15, j'entrai dans la grande salle du Hofbraühaus, et mon coeur faillit éclater de joie. La vaste pièce, car à cette époque elle me paraissait encore immense, était pleine à craquer.Les têtes se touchaient presque: il y avait plus de 2 000 personnes. Et, pour comble de chance, ceux qui étaient venus étaient ceux-là mêmes auxquels nous voulions nous adresser. Plus de la moitié de la salle était occupée par des communistes et des indépendants. Ils étaient venus pour mettre un terme rapide à notre première grande manifestation."
La proclamation du programme nazi. " Il en alla autrement. écrit Hitler, Quand le premier orateur inscrit eut terminé son discours, je pris la parole.Quelques minutes plus tard, les interruptions pleuvaient, on se colletait dans la salle, une poignée de fidèles camarades, avec qui j'avais fait la guerre, et d'autres convaincus, se battaient contre ceux qui voulaient m'empêcher de parler et parvinrent peu à peu à rétablir assez de calme pour que je puisse reprendre mon discours. Une demi-heure plus tard, les applaudissements commencèrent à l'emporter sur les cris et les rugissements. Je développai alors point par point mon programme. De quart d'heure en quart d'heure, les interrpteurs étaient de plus en plus réduits au silence par les acclamations des approbateurs.
"Je forgerai l'épée qui rendra la liberté au Siegfried germanique."
Certes, ils devaient être abasourdis, eux qui entendaient proclamer, pour la première fois, les vingt-cinq points de ce programme ambitieux ! Une partie des mesures projetées s'inspiraient d'un extrémisme social qui ne le cédait en rien aux doctrines les plus révolutionnaires: nationalisation des trusts, suppression des grands magasins, confiscation des fortunes faites pendant la guerre, abolition du taux d'intérêt et de la spéculation boursière, socialisation des banques et de toute l'industrie. Les autres réformes étaient marquées au sceau d'un nationalisme intransigeant: rétablissement de l'autorité absolue de l'Etat, unification et centralisation du Reich, expulsion des juifs, suppression des parlements locaux, reconstruction de l'armée pour la rendre plus puissante qu'avant 1914, dissolution des syndicats marxistes, enfin abolition des clauses financières, militaires et territoriales du traité de Versailles. " Quand j'eus exposé une à une les vingt-cinq résoluions qui composaient le programme du parti, poursuit Hitler, et invitai l'auditoire à porter lui-même un jugement sur chacune, elles furent toutes adoptées l'une après l'autre avec un enthousiasme croissant, et, après la lecture de ma dernière résolution, j'avais devant moi une salle pleine d'hommes qui liaient les uns les autres une conviction nouvelle, une foi, une volonté communes. Quand, après quatre heures de séance, le local commença à se vider, quand lentement la foule s'écoula, tel un fleuve que l'étroitesse d'un défilé paraît contraindre à l'effort, j'avais la certitude que le mouvement né à Munich allait se propager dans le peuple allemand et que l'idée directrice n'en serait jamais oubliée. Un brasier était allumé où devait se forger l'épée qui rendrait la liberté au Siegfried germanique et ferait ressusciter la nation allemande."
Le national-socialisme était lancé dans le monde.
(Pages 63-73)
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Sujet: Re: Eclaircissements sur Mein Kampf (Benoist-Méchin) Dim 15 Aoû - 9:45
Hitler, chef de parti.
Après ce premier succès, Hitler s'occupe de l'organisation intérieure du parti.Il commence par modifier son nom:le Parti Ouvier Allemand s'appellera désormais Partier Ouvrier Allemand Nasional-Socialiste. Puis, voulant donner au parti un drapeau qui soit à la fois un symbole et un signe de ralliement, Hitler dessine l'étendard rouge à croix gammée noire, qui deviendra, treize ans plus tard, le drapeau du IIIè Reich. Enfinn il révise les statuts du parti pour les rendre conformes au principe autoritaire qui sera la forme de régime que le parti entend instaurer en Allemagne. En effectuant cette transformation, Hitler s'inspire d'un certain nombre de conceptions qui découlent des expériences faites par lui à Vienne, lors de ses années d'apprentissage.
L'individu seul forge l'Histoire.
Finies les réunions du comité directeur, les assemblées contradictoires, les discussions où de forme une opinion moyenne. Une fois le chef élu,proclame Hitler,ceux qui le suivent doivent lui obéir aveuglément.S'il perd la confiance de ses partisans, ceux-ci doivent le remplacer, mais ils ne doivent, en aucun cas, discuter ses décisions aussi longtemps qu'il est le chef. " La majorité, écrit Hitler, ne peut en aucun cas suppléer à l'action d'un seul homme. La majorité n'est pas seulement le porte-parole de la sottise, mais de la lâcheté.De même que cent têtes vides n'ont jamais valu un homme sage, on ne peut attendre aucune décision héroïque de cent opportunistes."
En imposant à son parti une structure hiérarchique et autoritaire, Hitler a surtout en vue sa cohésion et son efficacité, car le succès est la pierre de touche de tout mouvement politique. " Or, un mouvement qui,poursuit Hitler, dans un temps où règne la majorité, se dirige en vertu d'une décision prise une fois pour toutes et applicable à tous les cas suivant le principe dictatorial: un chef unique revendiquant la responsabilité de tous ses actes, doit, avec une certitude mathématique, finir par dominer la situation et être victorieux. De même qu'un grand artiste ne peut être remplacé et que personne ne peut terminer un tableau, sinon le peintre lui-même, de même personne ne peut remplir la place tenue à un moment donné par un grand poète, un homme d'Etat de génie, un maréchal victorieux. Car leurs qualités ne peuvent être acquises par d'autres qui s'efforceront à leur tour de les imiter.Leurs aptitudes leur sont conférées par la faveur divine.Toutes les actions d'éclat de l'histoire sont associées au souvenir d'un nom, c'est-à-dire d'un individu. Ces noms sont une source d'inspiration perpétuelle pour la postérité." Ce principe de l'autorité et de la responsabilité d'un seul,qui culminera quinze ans plus tard dans le slogan "Ein Volk, Ein Reich, Ein Führer" (un peuple, un empire, un chef), Hitler le revendique pleinement pour lui-même. " Je conduisais ma propagande à mon idée et ne tolérais pas qu'un incompétent quelconque s'en mêla.De même, je ne m'occupai pas de ce qui était du ressort des autres...Quand on eut accepté les nouveaux statuts et que, devenu président, j'eus acquis l'autorité nécessaire et le droit de parler haut, je substituai aux décisions prises à la majorité des votants le principe de la responsabilité assumée par un seul."
Division du parti entre membres et adhérents.
Avec l'accroissement du parti, Hitler en vient à diviser ses membres en deux catégories:les membres proprement dits et les adhérents. "Les adhérents, écrit Hitler,sont d'accord avec les chefs du mouvement sur le but qu'il s'agit d'atteindre, les membres prennent une part active à la lutte. La qualité essentielle de l'adhérent est la connaissance qu'il a de l'idée inspiratrice, celle du membre, le courage qu'il met à la faire triompher. Les hommes étant en majorité paresseux et lâches, on ne doit demander à la plupart d'entre eux qu'une sorte d'approbation passive au principe du mouvement, la qualité de membre ne convient qu'à une minorité active et résolue."
Les deux piliers d'un parti de combat.
A la distinction entre adhérents et membres correspond, à l'intérieur du parti, celle de la propagande et de l'organisation. La propagande a pour but d'accroître le plus possible le nombre des adhérents:elle s'adresse à l'ensemble de la population allemande. L'organisation forme la troupe qui livrera la bataille, l'armée qui emportera d'assaut les positions à conquérir. " La victoire d'une idée sera facilitée dans la mesure où la propagande aura été plus extensive,, écrit Hitler, qu'elle aura davantage fait pénétrer l'idée dans la population et que, d'autre part, l'organisation sera plus ferme, plus militaire, en ce sens, au moins, que le chef doit pouvoir compter sur l'obéissance absolue des troupes qu'il mène au combat.D'où cette conséquence que le nombre des adhérents ne peut jamais être trop grand. Tandis que celui des membres est plus facilement trop grand que trop petit."
Quand la propagande a fait son office, une poignée d'hommes résolus, solidement organisés et encadrés, peut suffire pour que le travail antérieur de préparation porte tous ses fruits.
Etre seul, c'est être fort.
A ce principe vient s'ajouter celui de l'solement. " L'homme fort est toujours le plus fort quand il seul seul. écrit-il, Il doit se cantonner dans une soliture formidable qui le fait redouter de tous ses rivaux. Un parti sûr de ses buts et conscient de sa force ne doit jamais contracter d'alliances avec d'autres partis, car il naît alors des coalitions où les décisions sont prises de nouveau à la majorité, et l'accord ne peut se faire que sur une ligne d'action moyenne. Tout parti qui se lie à d'autres perd son dynamisme, et ce dynamisme est un bien qu'il doit protéger jalousement.De même que les épis foisonnent sur un sol bien cultivé, le dynamisme est le terrain où naissent les victoires futures.Or autant le dynamisme est difficile à créer, autant il est facile à perdre. Qu'on n'oublie jamais que tout ce qui est vraiment grand dans le monde n'a pas été obtenu au prix d'une lutte engagée par une coalition, mais par la victoire d'un individu unique.Les avantages obtenus par des coalitions recèlent, du fait même de leur origine, le germe de leur désagrégation. Les grandes révolutions spirituelles, celles qui changent la face du monde, ne se conçoivent pas autrement que comme des combats livrés par des individus isolés. C'est seulement ainsi qu'elles peuvent se réaliser: elles ne sont jamais accomplies par des coalitions. Une coalition, comme une alliance, n'est concevable que si elle est conclue en vue d'un but défini et est dissoute aussitôt que ce but se trouve atteint."
C'est ainsi que, par la suite,Hitler ne conclura de pactes avec d'autres partis qu'en vue d'un objectif précis,renversement du gouvernement ou conquête du pouvoir, quitte à les dévorer une fois cet objectif atteint, comme ce fut le cas pour les autres partis nationaux au lendemain de sa nomination de chancelier du Reich.
Un parti révolutionnaire doit posséder ses propres organes de protection et de combat.
Par voie de conséquence, un parti qui vise à renverser, dans un pays, le régime existant, ne doit pas chercher la protection de l'Etat ni de sa police.Il doit pouvoir défendre ses réunions lui-même, sans faire appel à son adversaire, sans quoi, il se met en mauvaise posture pour le combattre. C'est à cela que doit répondre la création d'un organisme spécial, les sections d'assaut, ou SA, que l'on verra défiler plus tard, en chemises brunes et en rangs serrés, sur toutes les routes d'Allemagne. De même que le parti commença par n'avoir que sept membres, l'armée brune qui comptera en 1934 plus de trois millions d'hommes, et possédera un état-major considérable, son aviation, sa cavalerie et ses services sanitaires, naquit elle aussi d'une poignée de militants: l'Association de sport et de gymnastique, fondée le 3 août 1921, et qui entra en action pour la première fois le 4 novembre de la même année. Ce jour-là eut lieu la première collision grave entre nazis et marxistes.
Le sang coule pour la première fois.
Une réunion avait été organisée dans la salle du Hofbraühaus, et le parti communiste, effrayé des progrès rapides du nouveau groupement national, avait décidé d'en finir, une fois pour toutes, avec cet adversaire turbulent. " Lorsque j'arrivai sur les lieux, écrit Hitler, aucun doute ne pouvait subsister quant aux intentions de nos ennemis. Le local était bondé, de sorte que son accès avait été barré par la police. Les communistes, arrivés à l'avance, occupaient les meilleures places, tandis qu'un grand nombre de nos adhérents étaient restés dehors. Je réunis alors le petit groupe de quarante-six jeunes gens qui formaient le service d'ordre et leur expliquai qu'il s'agissait à présent de vaincre ou de mourir. Je leur dis qu'ils devaient se faire tuer sur place plutôt que d'évacuer la salle, que je resterais moi-même sur l'estrade jusqu'à la fin, que je pensais qu'aucun d'eux ne m'abandonnerait, mais que, si j'en voyais un seul se conduire en lâche, je lui arracherais moi-même son brassard et son insigne.Puis je leur rappelai que c'est en attaquant qu'on se défend le mieux.Un triple "Heil !" plus rauque et plus résolu que jamais répondit à mes paroles."
Lorsque le chef du parti national-socialiste pénètre dans la salle, il sent qu'une hostilité violente couve dans la foule. La première partie de son discours se déroule sans incident. C'est seulement au bout d'un moment,"A la suite, déclare-t-il, d'une petite erreur de tactique de ma part" que le tumulte se déchaîne.Des cris et des hurlements fusent de divers côtés. Le vacarme devient assourdissant.Bientôt les cruches de bières, les chaises, les tables commencent à voler vers la tribune. Au même instant, les membres du service d'ordre entrent en action. Par groupes de dix et de douze, ils se précipitent sur leurs adversaires et les repoussent vers les portes.Des coups violents sont échangés de part et d'autre.La plupart des jeunes gens ont la figure couverte de sang. Quelques-uns d'entre eux sont même grièvement blessés. Mais ils repartent à l'attaque, sans s'occuper des coups de feu qui éclatent au fond de la salle, et réussissent à expulser les manifestants. Enfin la séance peut continuer.La salle est complètement saccagée. Mais les nazis sont restés maîtres du terrain. Leur chef est Rudolf Hess, le futur lieutenant du Führer.
Organisation de l'armée brune.
Prévoyant que ces incidents ne sont que le prélude d'une lutte beaucoup plus âpre, Hitler décide d'accroître et d'organiser plus solidement ses sections d'assaut.Pour l'exécution de ses desseins, le parti doit disposer d'une masse imposante d'hommes prêts à descendre dans la rue, à la conquérir de haute lutte.De là les principes appliqués à l'organisation, à l'habillement et à l'équipement des S.A. " 1° Dans l'instruction donnée aux hommes, écrit Hitler, on s'inspirera non des règles en usage dans l'armée, mais des nécessités auxquelles le parti devra faire face. En ce qui concerne la culture du corps, on attachera une importance moindre à l'exercice militaire qu'à l'entraînement athlétique. La boxe, le jiu-jisu m'ont toujours paru avoir une autre importance que l'apprentissage incomplet du tir au fusil. Que l'on donne à la nation allemande six millions d'hommes bien entraînés physiquement, tous animés d'un patriotisme allant dans sa ferveur jusqu'au fanatisme, résolus à l'attaque, et un Etat national n'aura pas besoin de deux ans pour créer une armée d'une solidité à toute épreuve.
2° Pour préserver les sections d'assaut de tout caractère secret (les associations secrètes pullulaient,à cette époque, en Allemagne) indépendamment du vêtement distinctif, aisément reconnu, que porteront les hommes en faisant partie, il faudra que chacune d'elles soit assez nombreuse et que tous ses membres sachent dès le début ce que l'on attend d'eux ."
Premières bagarres publiques.
Fort du principe que " la terreur rouge ne peut être vaincue que par une terreur plus grande", Hitler veut, à présent, que ses troupes d'assaut se montrent en public.L'occasion lui en est fournie en juillet 1922, lorsque le gouvernement bavarois décide de protester contre "la loi pour la protection de la République",votée par le Reichstag de Berlin,à la suite du meutre de Rathenau. Le parti national-socialiste doit participer à la grande manifestation. "L'arrivée de nos sections d'assaut, écrit Hitler, musique en tête, sur la place Royale déjà à moitié pleine de monde, souleva un enthousiasme immense. La manifestation eut un succès écrasant parce qu'on vit que, bravant les menaces des rouges, le parti national pouvait, lui aussi, défiler dans les rues de Munich. Des adversaires qui tentèrent de disloquer nos colonnes durent se retirer, au bout de quelques instants, la tête ensanglantée."
L'expédition de Cobourg.
De nouveau, Hitler fait intervenir ses S.A, le 14 octobre 1922, à l'occasion de la "journée allemande" de Cobourg.Une délégation du parti national-socialiste a été invitée par les organisateurs de cette journée. Hitler transforme cette invitation en une véritable expédition militaire. " Je désignai pour m'accompagner, écrit-il, huit cent hommes des sections d'assaut, répartis en quatorze centuries, qu'un train spécial devait transporter à Cobourg. J'avais alerté toutes les sections qui se trouvaient sur le parcours du train.Partout, ce déploiement de forces excita une attention administrative.Beaucoup de gens n'avaient pas encore vu nos drapeaux qui produisirent une forte impression."
Arrivé à destination,où la nouvelle de sa venue l'a précédé, Hitler est reçu à sa descente de train par une députation du "Comité d'Organisation" qui lui demande, d'un air embarrassé, de ne pas défiler en groupe, de cacher ses drapeaux et de renoncer à sa fanfare, afin de ménager la susceptibilité des syndicats rouges de la localité. Indigné par cette requête qui lui paraît une capitulation, Hitler donne aussitôt l'ordre à ses centuries de former les rangs, de déployer leurs drapeaux, et de faire leur entrée à Cobourg, musique en tête. Ce défilé déchaîne la fureur des éléments de gauche. Le soir, les cantonnements des S.A sont cernés par une foule de manifestants appartenant aux syndicats rouges de la région. Les ouvriers marxistes commencent à jeter des pierres aux S.A. " Pour le coup, écrit Hitler,notre patience fut à bout:il y eut des grêles de coups assenés à droite et à gauche pendant dix minutes et, un quart d'heure après, aucun rouge ne se montrait plus dans les rues."
Dans la nuit, on se cogna encore rudement entre groupes marxistes et patrouilles nazies.Le lendemain les socialistes cherchèrent à soulever la population contre Hitler,mais sans y parvenir.Au moment du départ, le personnel de la gare déclare que le train qui doit emmener Hitler et ses troupes ne partira pas.Sans hésiter, Hitler ordonne à ses hommes de s'emparer des meneurs et de les faire monter, sous bonne garde, dans le tender et les wagons.Puis il déclare aux cheminots que ses hommes assureront eux-mêmes la marche du train, mais que, n'étant nullement familiarisés avec ce genre de travail, ils risquent de faire dérailler le convoi an cours de route. " D'ailleurs peu importe, ajoute-t-il,en désignant les otages, nous nous casserons la figure tous ensemble,vos camarades et nous, ce qui sera une excellente façon de mettre en pratique le principe d'égalité, si cher à votre République."
Devant cet argument inattendu, les cheminots finissent par céder. Quelques heures plus tard, la troupe est rentrée sans encombe à Munich. " L'expédition de Cobourg, écrit Hitler,fut en tous points un succès.D'abord, elle apprit aux ouvriers marxistes, trompés par les mensonges de leurs chefs, que nous aussi nous luttions pour un idéal, puisque nous étions prêts à lui sacrifier notre vie. Puis elle nous démontra que notre tactique était la bonne et que c'était sur leur propre terrain qu'il fallait battre les communistes, c'est-à-dire en les empêchant d'être maîtres de la rue."
1923, "l'année inhumaine"
Arrive 1923, une des années les plus sombres que l'Allemagne ait connues. Les presses de la Reichsbank impriment des tonnes de billets,l'inflation atteint des proportions astronomiques.Un billet de tramway coûte plusieurs millions de marks, un bifteck, plusieurs milliards. Un chaos sans précédent s'étend sur l'Allemagne et menace de l'engloutir. Les troupes françaises entrent dans la Ruhr. Hitler donne libre à sa colère, et considère qu'en entrant dans la Ruhr, la France " a délibérément violé le traité de Versailles". Mais sa fureur n'est pas moins grande à l'égard du gouvernement allemand. Il voudrait que l'on profite de l'occasion pour règler une bonne fois leur compte aux marxistes, et en même temps pour se préparer à la guerre dans la partie non occupée du pays. Cela encouragerait les habitants de la région occupée à résister aux Français avec une tout autre énergie, et, un peu plus tard, les divisions levées en Allemagne auraient certainement raison de leur ennemi. " Que l'on ne vienne pas me dire, écrit Hitler, que l'issue était incertaine.Si, pour réagir contre l'invasion de la Ruhr, on avait définitivement écrasé le marxisme à l'intérieur, certes la victoire nous fût restée.Une Allemagne délivrée des ennemis mortels qui menacent son existence et son avenir disposerait de forces que le monde entier coalisé contre elle ne pourrait étouffer.Le jour où, en Allemagne, le marxisme sera brisé, les chaînes qui, pèsent sur la nation allemande seront, elle aussi, brisées pour l'éternité.Car jamais, dans tout le cours de notre histoire, nous n'avons été vaincus par la force de nos adversaires du dehors, nous avons toujours été victimes de nos propres fautes et des ennemis que nous logions dans notre propre camp."
Mais le gouvernement allemand se cantonne dans la résistance passive. Alors Hitler redouble d'activité pour précipiter son action et renverser le gouvernement "d'eunuques et d'incapables" qui siège à Berlin. Un jeune officier aviateur, qui fut commandant en 1918 de la fameuse escadrille Richthofen, le capitaine Göring, est nommé commandant en chef des sections d'assaut. Des milliers d'anciens combattants s'enrôlent,soit isolément,soit en groupes, dans les rangs des chemises brunes. Enfin, et c'est pour le parti un grand succès de prestige, Ludendorff, qui vit retiré en Bavière depuis 1918, accepte de couvrir le mouvement de son autorité, restée intacte malgré la défaite et la révolution. A cette époque, le parti national-socialiste groupe plus de 55 000 membres, et les formations de combat dont il dispose dépassent 12 000 hommes. Alors Hitler décide de brûler les étapes.Il échafaude un plan de grande envergure, destiné à faire tomber le pouvoir entre ses mains. D'abord, il s'emparera de Munich avec ses troupes, pour juguler par un coup d'Etat le gouvernement bavarois. Une fois cette base de départ assurée, il sonnera le ralliement de toutes les forces nationales éparses à travers le Reich et lancera ses troupes à l'assaut de la capitale. Ce sera une marche sur Berlin, semblable à la marche que les chemises noires de Mussolini viennent d'accomplir sur Rome. Et pour exécuter ce plan, qui doit être le premier acte de la libération allemande, Hitler choisit une date symbolique: le 9 novembre,anniversaire de la révolution marxiste et de l'effondrement de 1918.
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Sujet: Re: Eclaircissements sur Mein Kampf (Benoist-Méchin) Dim 15 Aoû - 9:49
Le coup d'Etat manqué du 9 novembre 1923.
Tout d'abord,Hitler songe à exécuter son plan le 11 novembre, anniversaire de l'armistice. Tous les préparatifs sont faits dans le plus grand secret. S.A et formations d'anciens combattants doivent converger vers Munich et occuper les points stratégiques de la ville, tandis que Hitler et Ludendorff proclameront l'avènement d'un nouveau gouvernement bavarois, M.von Kahr, président du Conseil, et le général von Lossow, commandant militaire, seront obligés de se rallier. Mais, au dernier moment, un fait inattendu incite Hitler à modofier son plan et à intervenir plus tôt qu'il ne l'avait prévu. Le 8 novembre au soir, un grand meeting politique est organisé au Burgerbrau, une brasserie située dans un faubourg oriental de Munich.M.von Kahr doit y prendre la parole, ainsi que les principaux membres du gouvernement bavarois Hitler se dit qu'en cernant la salle et en usant d'intimidations, il pourra obliger d'un seul coup von Kahr, le général von Lossow et les autres membres du cabinet bavarois à se solidariser avec la révolution nationale.L'occupation de Munich par les unités nazies s'effectuerait ensuite sans aucune difficulté. Le novembre, vers 8 heures du soir, Hitler et quelques comparses, entre autres Alfred Rosenberg, qui deviendra plus tard un des théoriciens les plus en vue du Parti, pénètrent dans la brasserie. La salle est bondée.Plus de trois mille personnes écoutent le discours que M.von Kahr, debout sur l'estrade, débite d'une voix monotone. Les conspirateurs se tiennent près de l'entrée, masqués par une colonne, pour ne pas trahir leur présence.
Le coup d'Etat dans la brasserie.
Vers 8h 30, la porte d'entrée est enfoncée avec fracas. La "troupe de choc Hitler" fait irruption dans la salle et pointe le canon d'une mitrailleuse sur la foule.C'est le signal de l'action. Aussitôt, Hitler et ses amis, le révolver à la main, s'avancent vers l'estrade où se tient M.von Kahr. Pâle comme un mort, le président du Conseil bavarois s'est arrêté de parler, de sorte que toute la scène se déroule au milieu d'un silence angoissant. Au moment où Hitler gravit les marches de l'estrade, la foule, revenue de sa stupeur, l'accueille par une tempête de huées et de coups de sifflet. Le chef du parti nazi tire un coup de feu en l'air pour imposer le silence. " Que personne ne sorte ! s'écrit-il avec une audace imperturbable, la salle est cernée par six cents hommes en armes ! La révolution nationale a éclaté ! Les casernes de la Reichswehr et de la gendarmerie sont occupées par nos hommes ! Troupes régulières et sections d'assaut fraternisent sous le signe de la croix gammée.Elles ne vont pas tarder à être ici !
En réalité, la foule n'est tenue en respect que par l'unique mitrailleuse de la troupe de choc. Hitler prie alors M.von Kahr, le général von Lossow et les autres membres du gouvernement bavarois de le suivre dans une pièce contiguë, tandis que le capitaine Göring prend sa place sur l'escrade. " Restez calmes ! ordonne l'ancien officier aviateur en posant son révolver devant lui, vous n'avez rien à craindre. Nous n'allons pas tarder à être tous d'accord." Et il ajoute aussitôt, sur un ton plus jovial: "D'ailleurs, vous avez tout ce qu'il faut pour vous aider à patienter: il y a de la bière en abondance ! "
Proclamation d'un gouvernement national.
Pendant ce temps, les négociations se poursuivent dans la pièce voisine. Mais les délibérations traînent en longueur et la foule commence à s'énerver. Hitler revient alors sur l'estrade et prononce une harangue enflammée. En quelques minutes, il retourne l'assistance en sa faveur. Il annonce la création d'un nouveau gouvernement. " Jusqu'à ce que nous ayons réglé leur compte aux criminels qui mènent aujourd'hui l'Allemagne à sa perte, poursuit-il, j'assumerai moi-même la direction du nouveau gouvernement. La tâche de ce nouveau gouvernement sera de marcher sur Berlin... Demain, ou bien nous aurons un gouvernement national dans toute l'Allemagne, ou bien nous mourrons.Etes-vous d'accord ? " Un tonnerre d'applaudissements répond à ces paroles. Hitler retourne alors vers M.von Kahr pour lui dire " que l'assemblée vient de plébisciter sa politique et qu'elle n'attend qu'un mot de lui pour l'acclamer à son tour." Sur ces entrefaits, Ludendorff arrive de Wilhelmshöhe,où il habite depuis 1918. Sanglé dans une redingote noire, la mine hautaine, il fend les rangs de la foule pour se rendre dans la pièce où se trouve Hitler et les membres du gouvernement bavarois. Sentant que toute résistance est inutile, von Kahr et Lossow retournent dans la salle et annoncent: " qu'ils se rangent aux côtés de la révolution nationale." Ludendorff fait savoir, de son côté, " qu'il se met de sa propre autorité à la disposition du nouveau gouvernement." Une seconde fois, l'assistance acclame les orateurs. Puis,Göring l'autorise à se retirer.
L'erreur de Ludendorff.
Tandis que la foule se disperse, un motocycliste nazi arrive en trombe et annonce que quelques incidents viennent d'éclater en ville: les soldats du 19è régiment d'infanterie ont refusé de livrer leur caserne aux S.A. On craint une collision sanglante entre les deux groupes en présence. Craignant une effusion de sang fâcheuse pour le succès de son entreprise, Hitler se précipite en ville pour calmer ses hommes. Lorsqu'il revient, à la brasserie, une heure plus tard, les membres du gouvernement bavarois ont disparu:Ludendorff les a libérés sur parole. Hitler s'emporte, mais Ludendorff, qui n'est pas habitué à ce qu'on lui parle sur ce ton, le prend de haut et se porte garant de la loyauté de M.von Kahr et du général von Lossw" Je vous défends de mettre en doute la parole d'un officier allemand". dit Ludendorff d'un ton cassant qui clôt la discussion. La nuit se passe en préparatifs fiévreux, et les moins actifs ne sont pas les membres du gouvernement bavarois. Sitôts relâchés, ils alertent la police, mobilisent les troupes de la garnison, font venir des renforts de la frontière autrichienne, se désolidarisent du mouvement hitlérien par une proclamation qu'ils font afficher sur les bâtiments publics de la ville et décrètent la dissolution du parti national-socialiste.
Hitler pris au piège.
Le lendemain matin, lorsque les sections d'assaut nazies convergent vers Munich selon le plan prévu, elles trouvent les ponts gardés, les routes barrées et le centre de la ville occupée par les troupes règilières. En apprenant cette nouvelle, Hitler entre dans une fureur indescriptible. Il a voulu s'emparer par surprise du gouvernement bavarois et voici que le gouvernement bavarois l'a joué à son tour. Que faire ? Deux solutions se présentent, ou bien évacuer Munich et se retirer dans les environs pour éviter un combat de rue. Mais alors, à l'échec politique viendra s'ajouter une défaite morale dont le parti ne se relèvera pas. Ou bien, marcher hardiment vers le centre de la ville pour se rallier l'opinion publique et voir comment réagira le gouvernement bavarois. C'est à cette deuxième solution que se rangent, après mûre délibération, Hitler et Ludendorff.
La marche vers la Feldherrnhalle.
Le 9 novembre, vers onze heures du mtin, Hitler et les principaux chefs du parti se retrouvent au Bürgerbrau,d'où doit partir le cortège qui traversera Munich. La colonne se met en marche un peu avant midi. Le Führer se retrouve au premier rang, à côté de Ludendorff. Görin marche au second rang, avec les principaux chefs du parti. La colonne est précédée par deux porte-drapeaux. Partout sur leur passage, les manifestants sont acclamés par la foule. Mais, parvenue au pont de l'Isar, la colonne se heurte à un premier cordon de police.Le commandant du détachement donne l'ordre à ses hommes de mettre en joue. " Au nom du Ciel, ne tirez pas ! rugit un des chefs nazis, Ludendorff est parmi nous ! " " Le premier coup de feu, s'écria Göring, signifiera la mort de tous les otages qui sont entre nos mains ! " (En réalité, les nationaux-socialistes n'ont pas d'otages,c'est un moyen comme un autre d'intimider les agents de police.) Déconcertés, les agents hésitent, remettent l'arme à la bretelle et laissent passer le cortège. Quelques instants plus tard, celui-ci débouche sur la Marienplatz et s'engage dans la Residenzstrasse.C'est une rue étroite qui aboutit à la place de l'Odéon, entre le palais de la Résidence et la Feldherrnhalle, ou colonnade des Maréchaux. Les nationaux-socialistes avancent sans apercevoir un second barrage de police, posté dans cet étroit défilé.
La fusillade tragique.
Soudain, les agents de la police descendent les degrés de la colonnade, se déploient en éventail et braquent leurs mousquetons sur les manifestants. L'un d'eux, Ulrich Graff, déclara par la suite: " A cette seconde précise, je sus qu'il allait se passer quelque chose d'atroce.Je me jetai instinctivement devant Hitler, et, désignant de la main Ludendorff, je criai: "Ludendorff ! Voulez-vous tirer sur votre ancien général ?...."
Au même instant, une salve de mousqueterie lui coupe la parole. Ulrich Graff tombe à terre, grièvement blessé, entraînant Hitler dans sa chute, qui se démet l'épaule.L'un des porte-drapeau agonise, teignant son étendard de son sang. Göring,gravement atteint lui aussi,parvient à se traîner derrière un des lions en pierre de la Feldherrnhalle. " Quand je rouvris les yeux, dit Ulrich Graff, je ne vis autour de moi que des cadavres... Seul, Ludendorff impassible,les mains dans les poches, continuait à avancer.Il franchit le cordon de troupes et disparut à mes regards."
Fuite et arrestation de Hitler.
Quatorze nationaux-socialistes ont été tués sur le coup. (Deux autres devaient être tués en ville, portant à seize le nombre total des victimes.) D'innombrables blessés jonchent la chaussée. Du côté de la police, on compte quatre morts, car les manifestants, eux aussi, ont fait usage de leurs armes. Hitler se relève à grand peine, et, d'un geste de son bras valide, ordonne à ses hommes de cesser le feu.Peu à peu, les détonations s'espacent,puis s'arrêtent. Un silence appressant succède au tumulte de la fusillade. " Je vis alors une auto traverser la place au ralenti, écrit Alfred Rosenberg,Hitler, le visage figé dans une expression indéfinissable, était assis à l'avant. A l'arrière était étendu un jeune homme ensanglanté qui avait dû être atteint, lui aussi, par une balle de la police. Lentement, le Führer passa devant la colonne de S.A, dont les hommes se mirent au garde-à-vous et le saluèrent d'un "heil !" très ferme, quoique prononcé à voix basse."
Puis la voiture disparaît au fond de la place, emmenant Hitler à Uffing, dans la villa d'un de ses amis. Le surlendemain, 11 novembre, d'importantes forces de police se présentent à Uffing pour arrêter Hitler. On craint qu'il n'ait rassemblé autour de lui une troupe de partisans fanatiques, prêts à le défendre jusqu'au bout. Mais Hitler, très éprouvé par ses contusions et fort abattu par son échec, se laisse arrêter sans résistance.Il est ramené sous escorte à Munich et mis en prison. Les principaux instigateurs du putsch, Rudolf Hess, Ludendorff, et d'autres encore, sont arrêtés et emprisonnés.(Ludendorff est remis presque aussitôt en liberté provisoire), Göring, gravement atteint, et grelottant de fièvre, réussit à franchir la frontière, porté sur une civière, et gagne le Tyrol, puis l'Italie. Le parti national-socialiste est dissous, ses biens confisqués. " Quand en 1919, j'adhérai au parti ouvrier allemand, écrit Hitler,il ne possédait pas même un timbre humide. Quatre ans plus tard, lorsque les autorités saisirent l'avoir du parti, celui-ci se montait à plus de 170.000 marks-or..."
Hitler condamné à cinq ans de forteresse: naissance de "Mein Kampf"
Les principaux chefs du mouvement sont traduits en justice. C'est le procès le plus retentissant qu'ait connu l'Allemagne depuis la guerre, car, d'accusé, Hitler se fait accusateur: " Vous pouvez m'emprisonner aussi longtemps que vous voudrez, dit-il,en terminant sa plaidoirie,vous n'empêcherez pas notre mouvement de triompher ! Les juges de cet Etat peuvent condamner notre action, l'Histoire déchirera en riant leur verdict, elle nous acquittera de toute faute et nous lavera de toute culpabilité.
Hitler n'en est pas moins condamné à cinq ans de forteresse. Il est transféré à Landsberg-sur-la-Lech, pour y purger sa peine en compagnie de Rudolf Hess et de quelques autres partisans. Mis au régime, à vrai dire peu sévère, des détenus politiques, il sera gracié au bout de quinze mois. Mais ces mois ne seront pas perdus pour le parti, car, il profitera de son inaction forcée pour écrire Mein Kampf. Ainsi naît cet ouvrage, désormais fameux, qui portera le nom de Hitler aux quatre coins du monde.
Les deux aspects de "Mein Kampf".
Ici s'arrête la partie autobiographique de Mein Kampf. Mais ce livre n'aurait jamais eu le retentissement que l'on sait s'il n'avait été qu'un simple recueil de "souvenirs". Ce qui en fait un ouvrage à part, la bible que des millions d'Allemands consultent sans cesse pour connaître la pensée intime du Führer sur tel ou tel problème, c'est qu'il ne se borne pas à la description du passé:il contient en outre une vision du Reich à venir, de ce Reich qu'Hitler s'était juré d'édifier, lorsque aveuglé par les gaz, à l'hôpital de Pasewalk, il avait assisté à l'écroulement de l'empire forgé par Bismarck. Partie "historique" et partie "prophétique" s'enchaînent et se complètent l'une l'autre. Les séparer, c'est les rendre incompréhensibles. Il nous faut examiner à présent la partie "prophétique" du livre ou du moins, celle qui l'était en 1924, car beaucoup de ces prophéties sont entrées, depuis lors, dans le domaine de la réalité. Peut-être est-elle, en définitive, la plus importante des deux. Car, elle contient les traits essentiels d'une doctrine qui a transformé de fond en comble la physionomie de l'Allemagne et dont les répercussions sur nos propres destinées sont encore imprévisibles.
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Sujet: Re: Eclaircissements sur Mein Kampf (Benoist-Méchin) Dim 15 Aoû - 9:53
DEUXIEME PARTIE.
L'OEUVRE A ACCOMPLIR.
I ) La doctrine raciste.
Nous savons à peu près tout de la biographie de Hitler. Des millions d'articles lui ont été consacrés. Son nom est imprimé dans tous les journaux du monde. Il est l'homme le plus photographié de la terre. Chacune de ses paroles, chacun de ses gestes nous sont transmis par les moyens les plus perfectionnés de la technique moderne, la presse, la radio, la télévision, le cinéma.Aucun aspect de sa personne ne devrait nous être inconnu: et pourtant,après quinze ans de lutte et cinq ans de pouvoir, Hitler nous apparaît aussi énigmatique qu'au premier jour. Lorsque Schuschnigg le rencontra à Berchtesgaden, il eut l'impression de parler à un homme tombé d'un autre monde. " Un abîme nous séparaît, qu'il m'était impossible de franchir", dit-il à son retour.Une photographie prise en septembre 1938 à Godesberg, nous le montre entre M.Chamberlain et Ribbentrop. Ses yeux bleus-clairs, tendus vers un but lointain, semblent noyés dans un songe.Il paraît ne plus voir ses interlocuteurs, comme s'il poursuivait un rêve visible pour lui seul. Plus encore que la rapidité foudroyante de ses actes, chaque fois que les évènements l'obligent à sortir de sa méditation, ce qui fait apparaître Hitler comme un personnage inquiètant,c'est l'impression qu'il nous donne, de ne jamais pouvoir saisir le fond de sa pensée, ni prévoir ses réactions.Nous avons constamment le sentiment que quelque chose d'essentiel dans sa personne, nous échappe. Pourtant,il s'est toujours efforcé d'exposer clairement sa pensée, si clairement même, que certains membres de son entourage n'ont pas hésité à le lui reprocher, comme une erreur politique. Rien de tortueux, ni d'équivoque, par exemple, dans les coups de boutoir violents assénés dans Mein Kampf. Obstiné et tenace, jamais il n'a dévié de la ligne de conduite qu'il s'est tracée au début de sa carrière politique. Les méthodes ont pu changer, ses objectifs sont restés les mêmes. A la souplesse des moyens, correspond la rigidité des buts. " J'avance au milieu des périls ", a-t-il dit un jour à ses intimes," avec la sécurité absolue d'un somnambule ". Où donc cet homme puise-t-il la confiance inébranlable qui le guide ? C'est que, pour Hitler, toute son activité politique n'est qu'un moyen de réaliser un rêve intérieur.Hitler n'est pas un homme dEtat qui emprunte de temps à autre le langage des prophètes: c'est un visionnaire qui a décidé de réaliser son rêve avec le réalisme d'un homme d'Etat.Derrière tout ce qu'il projette, décide et exécute, ce rêve ne cesse de le conduire et de l'inspirer. " Chaque peuple a ses prophètes" dit un jour Hitler, " heureux le peuple dont les prophètes sont des hommes politiques". Peut importe que sa vision du monde nous paraisse vraie ou fausse. Peu importe qu'elle nous séduise, nous déconcerte ou nous révolte. Seul compte le fait qu'Hitler y croie comme à une révélation divine, qu'il y voie la justification de sa mission politique, et qu'il soit prêt à tout sacrifier pour la réaliser. Quelle est donc cette vision qui informe tous ses actes ? Il va de soi qu'un phénomène psychologique de cet ordre ne peut se ramener à un enchaînement de formules rationelles et abstraites. On peut, cependant, en discerner les contours, en groupant un certain nombre de passages éparpillés dans Mein Kampf.
La tâche du mouvement national-socialiste.
" La tâche de notre mouvement ne consiste pas à maintenir ou à restaurer telle ou telle forme d'Etat, écrit Hitler, par opposition avec telle autre, mais à créer les principes fondamentaux sans lesquels aucune monarchie ni aucune république ne sauraient exister chez nous de façon durable. Nous voulons forger le Reich populaire de la nation germanique."
C'est par ces mots que Hitler résume le rôle qu'il assigne à son parti. " Pour relever l'Allemagne, poursuit-il, il ne suffit pas de modifier la forme extérieure de l'Etat, il faut en transformer l'essence, en changer le contenu. Plus exactement il faut reconstruire toute la communauté allemande sur des bases nouvelles."
Ces bases, ni les Empereurs du Saint-Empire, ni les rois de Prusse, ni les Chanceliers démocratiques n'ont su les apporter à l'Allemagne. Mais Hitler, lui, est venu pour les lui révéler. " Allemagne, réveille-toi ! " tel est le cri de ralliement des militants nazis. Ce qui veut dire: " Allemagne, sors de ton sommeil millénaire, et prends enfin conscience de toi-même ! " Le jour où ce travail sera accompli, le Reich pourra changer de chefs, de forme, même de lois. Il n'en restera pas moins fidèle aux doctrines hitlériennes. " Dans mille ans, ne cesse de répéter Hitler, l'Allemagne sera encore nationale-sociaiste."
Les moyens et les fins.
Une affirmation de ce genre est bien faite pour surprendre ceux qui connaissent la fragilité des institutions humaines. Faut-il n'y voir qu'une formule oratoire, une image sonore, mais creuse, faite pour impressionner les foules ? Ce serait ne rien comprendre à la psychologie de Hitler. Quand on étudie sa pensée, on voit en effet qu'un des principes sur lesquels elle se fonde est une distinction rigoureuse entre les fins et les moyens. Chaque fois qu'une chose se présente à son esprit, qu'il s'agisse de la propagande, de l'Etat, ou des divers rouages de son parti, la première question qu'il se pose est toujours la suivante: cette chose est-elle un moyen ou une fin ? Cette distinction est capitale, car, pour Hitler, toute fin se classe d'emblée dans la catégorie des phénomènes immuables et intemporels? tandis que tout moyen est créé en vue d'une tâche précise et doit disparaître une fois cette tâche accomplie. Un moyen est donc essentiellement un instrument provisoire et matériel, qui dépend du moment où on s'en sert et de l'homme qui l'emploie. Sa valeur ne réside pas dans la part de vérité qu'il contient, mais dans son degré d'adaptation à la fin pour laquelle il a été fait. Les fins sont peu nombreuses et sont déterminées par Dieu. Les moyens sont innombrables, et dépendent du choix de l'homme. Pour Hitler, il n'est pire désordre que celui qui naît d'uns confusion entre les fins et les moyens. Aussi tout homme d'Etat, digne de ce nom, doit-il apprendre à les distinguer clairement et à leur assigner leur hiérarchie naturelle. Si c'est une erreur, en politique, de varier dans ses fins, c'en est une autre, non moins grande,de se cramponner à des moyens et de les ériger en dogmes. Lorsque Hitler déclare que:"dans mille ans l'Allemagne sera encore nationale-socialiste", cela ne veut pas dire que la forme du Parti, ni l'ensemble des lois et de décrets sur lequel il se fonde, resteront immuables.Cette organisation est au contraire destinée à se transformer, puisqu'elle a été conçue en vue d'une situation donnée, et qu'en l'établissant, il a fallu tenir compte des circonstances et même de certaines faiblesses humaines. Ce qui est destiné à durer, dans le national-socialisme, ce n'est pas sa structure, mais sa doctrine. Car, selon Hitler, cette doctrine ne repose pas sur des données politiques fragiles et éphémères, qui sont l'oeuvre des hommes et peuvent être changées par eux, mais sur un certain nombre de principes éternels et intangibles, inscrits par Dieu lui-même dans la structure de l'espèce. " Il faudrait bouleverser le monde, dit-il, pour que ces principes cessent d'être vrais. Tant que l'homme sera l'homme, il restera soumis à ces lois, dont l'origine comme la fin se perdent dans la nuit des temps. Tous les régimes différents que l'Allemagne s'est donnés au cours des siècles,n'ont été que des émanations fragmentaires de son histoire. Tandis que le national-socialisme est, pour la première fois, l'expression consciente et totale du génie germanique. S'il résume et synthétise tous les régimes qui l'ont précédé, comme il le proclame hautement, c'est qu'il se fonde sur la seule réalité qui existe depuis ces origines et qui durera toujours: la communauté du sang."
La communauté du sang est la base de la nation.
Pour Hitler, en effet, le phénomène primordial, qui domine tous les autres et assure la cohésion de la nation, c'est la race. Bien avant la constitution des Etats et des gouvernements, la terre était peuplée de groupes humains, cimentés par les liens du sang. Ce lien, le plus ancien qui soit au monde, a déterminé leurs lois, leurs moeurs et leurs coutumes. Le sang est donc la source de toutes les civilisations. C'est de cette fontaine ruisselante qu'ont jailli toutes les oeuvres humaines, l'Histoire, la politique, la culture, la religion. Toucher au sang, c'est toucher au mytère même de la vie. Le mot de sang revient sans cesse dans les écrits et les discours de Hitler. L'Allemagne forme " une communauté de sang", ce sont les "liens du sang" qui relient tous les Allemands dispersés à travers le monde, le "drapeau du sang" sert à consacrer les étendards des sections d'assaut, enfin " l'Ordre du sang" récompense les actions d'éclat des militants du Parti. On peut dire qu'avant toutes choses le national-socialisme est une exaltation du sang.
La race a existé bien avant l'Etat.
La race constitue donc le phénomène originel qui commande toutes les manifestations de la vie collective. En se développant, les races se sont donné telle ou telle forme de gouvernement. Jamais un gouvernement n'a engendré une race. Hitler s'étend longuement sur cette idée. " La vérité fondamentale, écrit-il,c'est que l'Etat n'est pas une fin, mais un moyen. Sans doute est-il nécessaire à la création d'une culture élevée, mais il n'en est pas la cause.Ce travail serait impossible s'il n'existait, antérieurement à l'Etat, une race douée des qualités requises pour engendrer une culture. Des centaines d'Etats modèles pourraient exister sur la terre, si la race aryenne, porte-flambeau de la civilisation, venait à s'éteindre, il n'existerait plus de culture d'un niveau comparable à celle qu'ont déjà atteint les races supérieures. On pourrait aller plus loin et dire que la création des Etats ne diminue en rien la possibilité pour la race humaine de disparaître complètement."
Une poignée d'aryens suffirait pour rallumer le flambeau de la civilisation. " Imaginons que la croûte terrestre soit bouleversée par un cataclysme formidable et qu'un nouvel Himalaya surgisse de l'Océan, anéantissant d'un coup toute civilisation humaine. Aucun Etat n'existerait plus.Tout ordre serait dissous. Tous les témoignages d'une évolution millénaire seraient détruits et la terre ne serait plus qu'un immense charnier recouvert d'eau et de boue. Mais il suffirait qu'une poignée d'êtres appartenant à l'espèce supérieure fût épargnée par le désastre pour que le flambeau de la culture se rallumât et qu'une civilisation humaine refleurît sur terre, fût-ce au bout de mille années. Au contraire, nous avons l'exemple de certaines nations que leur constitution en Etats ne préserve pas de la décadence et de la ruine, parce qu'elles n'ont pas, du moins en nombre suffisant, des représentants authentiques de la race capable d'un véritable progrès. De même que les espèces animales qui ont existé dans les périodes géologiques antérieures à la nôtre ont dû céder le terrain devant d'autres, de même l'homme est condamné à disparaître s'il vient à perdre une certaine force intérieure qui, seule, lui fait trouver les armes nécessaires à sa conservation."
L'Etat, instrument de conservation de la race.
L'Etat n'a donc aucune valeur en soi. Il n'est que l'instrument qu'une race se donne, pour assurer sa survivance et sa et sa continuité à travers les siècles. Il est aussi l'arme dont elle se sert pour " se tailler un espace au soleil" et conquérir l'espace dont elle a besoin pour vivre. La meilleure forme d'Etat est celle qui s'acquitte de ces tâches avec le maximum d'efficacité.
" L'Etat a pour fin le maintien, écrit Hitler, et le développement d'une société d'êtres humains qui, au physique comme au moral, sont d'une même espèce. Ce maintien doit rendre possible le libre développement de toutes les forces virtuellement infuses dans la race. Parmi les individus ainsi groupés, les uns assurent la vie matérielle de la communauté, les autres accroissent son patrimoine moral et intellectuel.Des Etats qui n'ont pas cette raison d'être, et qui sont composés de groupes ethniques différents, sont des organismes manqués, des créations monstrueuses."
Les trois types d'Etat.
Hitler examine ensuite les différents types d'Etat et les répartit en trois catégories. Le premier type repose sur l'intérêt. Il se compose d'individus plus ou moins librement groupés sous un régime commun.Ces individus acceptent les mêmes lois et obéissent au même gouvernement qui leur assure, en retour, l'ordre, la sécurité, et la défense de leurs intérêts.Tant que ces intérêts concordent, l'Etat peut se maintenir. Sitôt qu'ils commencent à diverger, l'Etat doit exercer une pression croissante, allant jusqu'à la tyrannie. Le jour où les divergences s'accentuent encore (par exemple sous l'effet de la lutte des classes) et où l'Etat n'a plus la force de faire prévaloir sa volonté, tout l'édifice s'écroule.C'est la mort naturelle des démocraties. Le deuxième type repose sur la conquête. Il présume certains points communs entre les individus d'une même nation, notamment l'unité de langue. L'Eat n'a plus pour but exclusif le maintien de l'ordre et de la sécurité parmi ses citoyens, il doit aussi satisfaire leur appétit de conquête. Il s'efforce, pour cela, d'annexer les populations voisines et croit les avoir assimilées quand il les a obligées à parler la même langue. Ce faisant, cet Etat commet une grave erreur: il croit que l'unité de la nation réside dans l'unité de la langue alors qu'elle ne peut résider que dans l'unité du sang. Il incorpore à la communauté un nombre croissant d'éléments étrangers qui altèrent peu à peu la pureté de la race. Celle-ci s'abâtardit, perd ses caractères prédominants et finit par être submergée par les éléments qu'elle a conquis. Ainsi s'écroulent tous les grands empires de l'Histoire. Le troisième type est fondé sur la culture. Son but n'est ni la jouissance de biens matériels, ni la conquête, mais la création de valeurs spirituelles et l'accomplissement d'une mission historique. Pour cela le premier souci de l'Etat doit être de veiller à l'intégrité de la race et de diriger son expansion dans un sens qui ne compromette pas sa cohésion et spn intégrité. C'est à ce troisième type que devra se rattacher l'Etat national-socialiste.
L'Etat, instrument de purification de la race.
Comment l'Etat peut-il s'acquitter de cette tâche ? D'abord en expulsant de la communauté nationale tous les éléments étrangers qui s'y sont infiltrés au cours des siècles par suite de l'impéritie des gouvernements antérieurs. Ensuite, en faisant rentrer dans le berceau commun tous les éléments raciaux situés en dehors des frontières de l'Etat et qui forment des minorités dans les Etats mimitrophes. Nous retrouvons ici le principe inscrit dès la première page de Mein Kampf: " Tous les hommes d'un même sang doivent appartenir au même Reich."
Enfin, en dirigeant l'expansion de la nation vers les régions les moins peuplées, afin que les populations autochtones qoient soient submergées par l'afflux des nouveaux arrivants et ne compromettent pas la pureté de la race.
La race allemande n'est plus pure, mais doit le redevenir.
Est-ce à dire qu'une fois ces conditions remplies, le rôle de l'Etat sera terminé ? Loin de là.Car même en expulsant les Juifs du Reich, et en y incorporant les minorités adjacentes, la race allemande ne peut être considérée comme pure.Hitler le reconnaît lui-même dans un passage trop peu cité: " Notre communauté allemande ne repose malheureusement plus sur un noyau racial absolument pur, écrit-il, et la fusion des éléments originels n'a pas été poussée au point que l'on puisse légitimement parler d'une nouvelle race-résultat. Les conséquences désastreuses de la guerre de Trente ans se fond encore sentir.Cet état de choses n'a pas seulement vicié notre sang, il a troublé l'équilibre de notre génie. En temps de paix, cette complexité peut présenter certains avantages. Mais en temps de guerre, elle expose la nation aux pires dangers. Elle est à l'origine de tous nos revers. Elle nous a déjà privés de l'hégémonie mondiale."
Mais si la race allemande n'est plus pure, elle l'a été jadis et peut le redevenir. C'est ici où l'Etat doit intervenir avec une inlassable vigilance. Il doit accomplir un travail de filtrage et d'épuration qui aura pour effet, avec le temps, de rendre à la nation allemande sa pureté perdue. Peut-être ce travail exigera-t-il plusieurs siècles.Peu importe ! L'enjeu en vaut la peine, et aucun sacrifice ne doit paraître trop grand, au regard des bienfaits qui en découleront.
La création d'une race plus belle, but suprême de l'Etat.
Ce travail de filtrage et de sélection resterait incomplet si l'Etat n'empêchait en même temps les croisements de se produire. Le but à atteindre est la disparition graduelle des familles issues d'un mélange de sang, car si l'on n'y veillait... " les croisements finiraient par transformer l'humanité en un troupeau de dégénérés, pis encore, ils finiraient par dépeupler la terre, écrit Hitler,car tout mélange conduit tôt ou tard, en vertu d'une loi inéluctable, à la suppression des produits qui en sont issus."
L'Etat devra prendre des mesures draconiennes pour éviter cette catastrophe, en interdisant les mariages mixites entre individus de sang différent, en luttant contre les maladies vénériennes, et en mettant dans l'impossibilité de procréer les individus dégénérés ou atteints de maladies mentales. " Sans doute, écrit Hitler,l'opinion publique s'insurgera-t-elle contre une intervention de l'Etat dans ce domaine. Elle protestera au nom des "droits sacrés de l'individu". Mais il n'y a qu'un seul droit humain que l'on puisse dire sacré et ce droit est en même temps le plus saint des devoirs: c'est d'assurer à l'humanité la possibilité de s'élever à une condition plus noble, en ne permettant pas au sang le meilleur de s'altérer en se mélangeant avec un sang impur... Un Etat national, vraiment digne de ce nom, s'appliquera donc, en premier lieu, à élever le mariage à un niveau tel qu'il cesse d'être une cause d'avilissement pour la race, et revête le caractère sacré d'une institution destinée à engendrer des hommes à l'mage du Seigneur, et non des êtres mal nés, tenant le milieu entre le sing[e et l'homme. Ce serait un grand bonheur pour l'humanité, si cette sage pratique (la stérilisation) pouvait être appliquée pendant une période assez longue.Six siècles suffiraient à l'assainissement du genre humain, à la suppression de toutes les tares physiques et mentales qui déshonorent l'humanité et la menacent d'une décadence irrémédiable. Ce serait là une victoire plus décisive que tout ce que pourrait rapporter une guerre victorieuse."
La création d'une civilisation plus haute, but suprême de la race.
Si le but suprême de l'Etat est la création d'une race plus pure, le but suprême de la race est de créer, à son tour, une civilisation plus haute.Les communautés humaines n'ont pas été engendrées pour " jouir de la terre", ni simplement pour la conquérir, mais pour faire triompher les vertus intellectuelles et morales qui leur ont été infusées à l'origine. " Le but le plus élevé que puisse s'assigner une communauté humaine, écrit Hitler, est donc la préservation de ceux d'entre ses éléments qui sont créateurs de culture, et qui contribuent à donner aux hommes des conditions d'existence, plus dignes et plus belles.Nous autres aryens, nous ne pouvons nous représenter l'Etat que comme un organisme vivant qui n'assure pas seulement la continuité de la race, mais porte ses capacités intellevtuelles et créatrices à leur suprême degré de liberté et d'épanouissement."
Ce qui permet d'établir une hiérarchie entre les différents peuples, c'est, en dernier ressort, le niveau de leur civilisation. Plus un peuple jouit d'une civilisation élevée, plus il a de droits. On peut dire que le peuple qui aurait la civilisation la plus haute aurait des droits absolus sur tous les autres peuples de la terre. Or, le rôle du national-socialisme est justement de placer l'Allemagne dans cette position à l'égard des autres nations.
La mission du peuple allemand.
C'est au peuple allemand qu'il incombe de faire rayonner la civilisation aryenne sur le monde. C'est en cela que consiste sa mission historique. " Mais quiconque parle d'une mission assignée au peuple allemand sur la terre, ajoute Hitler, doit savoir qu'elle présuppose la formation d'un Etat capable de conserver et de protéger les parties les plus nobles de notre population, et de l'humanité entière (c'est-à-dire celles qui sont restées inaltérées)... L'empire allemand ne doit pas seulement inclure tous les Allemands, il ne doit pas se borner à les rassembler sous un même gouvernement, il doit en outre défendre contre toute cause de dégradation ceux d'entre eux qui sont les plus purs de race, et les hausser, lentement mais sûrement, vers une position prééminente."
Un jour viendra, en effet, grâce au national-socialisme, " où ce sera un plus grand honneur d'avoir le titre de citoyen du Reich en qualité de balayeur des rues que d'être roi dans un Etat étranger, et ce jour viendra certainement, car dans une période comme la nôtre, qui s'abandonne au mélange des sangs, un Etat qui consacre tous ses efforts au développement de ses meilleurs éléments raciaux doit fatalement devenir le maître du monde."
Cette position prééminente, l'Allemagne l'occuperait déjà si l'incapacité et l'aveuglement de ses gouvernements ne l'avaient affaiblie en tolérant l'infiltration d'éléments étrangers. N'était cette faiblesse interne, dont elle doit se guérir au plus tôt, l'Allemagne aurait triomphé partout et toujours, et fait règner la paix sur l'univers, " non la paix préconisée par les pacifistes bêlants, qui s'avancent la larme à l'oeil, en balançant des palmes, mais la paix qui découle de l'épée maniée, au nom de l'ordre, par un peuple de maîtres."
Dieu n'a pas voulu que la Terre soit dépeuplée.
L'mage d'une terre dépeuplée "roulant, vide d'hommes à travers l'espace désert ", revient comme un leitmotiv sous la plume de Hitler et semble hanter sa pensée. Pour lui, Dieu a voulu que les plus forts triomphent des plus faibles, et que les races supérieures supplantent les races inférieures, " sans quoi l'on ne pourrait concevoir aucune élévation graduelle, aucun progrès organique des êtres vivants."
En travaillant à l'accroissement de la population allemande, en l'empêchant de mêler son sang aux races inférieures, en favorisant le développement de ses léments les plus purs, Hitler a conscience de collaborer à l'oeuvre de la nature, d'agir dans le sens prescrit par le Créateur. Rien ne peut ébranler sa certitude d'avoir été choisi pour cette tâche et d'être initié aux fins de la Providence. Médiateur entre la volonté divine et la communauté germanique, son oeuvre consiste à forger l'instrument qui permettra à l'Allemagne d'accomplir sa "mission historique", c'est-à-dire de réaliser les fins pour lesquelles elle a été créée. C'est ce qui explique la confiance invincible qu'il a dans son propre destin, c'est ce qui confère, par moments, à son regard, la fixité lointaine du mystique et du visionnaire. " Que Dieu me vienne en aide ! Telle est l'invocation qui termine plusieurs de ses discours. Ce qui veut dire, dans son esprit: "Que Dieu m'inspire les moyens de poursuivre mon combat ! "
(Pages.101-117)
Spartacus Kouros Messages : 2078 Date d'inscription : 13/03/2010 Age : 58 Localisation : Les arènes
Sujet: Re: Eclaircissements sur Mein Kampf (Benoist-Méchin) Dim 15 Aoû - 9:57
Organes de combat et principes d'action.
Nous avons cherché dans le chapitre précédent à préciser succinctement ce que l'on pourrait appeler le rêve de Hitler, c'est-à-dire les " fins" qu'il a assignées à son action politique. Il nous examiner à présent l'ensemble des " moyens" qu'il a forgé et mis en oeuvre, pour incorporer ses fins à la réalité.
Aucun idéal ne peut se réaliser sans organes de combat. " Ni un sentiment brûlant, ni une volonté fervente, écrit Hitler, ne siffisent à réaliser un idéal, pas plus que la liberté, ne s'obtient par le simple désir de la liberté. C'est seulement lorsque la soif d'indépendance s'est forgée, sous une forme militaire,l'organe de combat approprié, que le désir impérieux d'indépendance qui bouillonne dans un peuple peut prendre corps et devenir une réalité. Tout idéal,aussi noble et utile qu'il puisse tre pour l'humanité, restera un rêve aussi longtemps qu'il ne sera pas devenu le cri de ralliement d'une organisation de combat. Et cette organisation, à son tour, demeurera un parti aussi longtemps qu'elle n'aura pas fait triompher ses idées et fait jaillir de sa doctrine les lois fondamentales de l'Etat nouveau. Inversement, on peut affirmer que tout groupe humain qui s'inspire d'un idéal vraiment puissant trouvera instinctivement les instruments de combat qui lui nécessaires et qui sont les mieux adaptés à la lutte qu'il doit fournir.S'il ne les trouve pas, c'est qu'il n'est pas assez convaincu de la justesse de sa cause, c'est que la foi qui l'anime n'est pas assez ardente. Un groupe de ce genre ne mérite pas la victoire, et c'est pourquoi les moyens de vaincre lui sont refusés. La victoire n'appartient qu'aux forts et aux convaincus, à ceux qui luttent avec une conviction fanatique pour le triomphe de leurs idées."
Pour conquérir le pouvoir, Hitler a donc commencé par créer un parti, dont il a simplifié les rouages administratifs et les organes de combat au fur et à mesure qu'augmentait le nombre de ses adhérents. Puis il a doté ce parti d'un programme, d'une tactique et principes directeurs. Enfin, par ses discours réitérés, il a infusé à chacun de ses membres une passion fanatique, qui s'est traduite sur le plan de l'action, par un dynamisme irrésistible. C'est la combinaison de ces trois facteurs, agissant l'un sur l'autre et s'amplifiant de jour en jour, qui a permis à la révolution nationale- socialiste de briser l'opposition de ses adversaires, de balayer la République de Weimar, et de prendre enfin en mains les leviers de l'Etat.
Le meilleur citoyen. Le meilleur gouvernement.
Dès le début de son activité politique, Hitler s'est posé deux questions fondamentales: Quel est le meilleur citoyen ? Quelle est la meilleure forme de gouvernement ?
"Le meilleur citoyen, écrit-il,est celui qui ayant le plus de courage et de volonté, n'hésite pas à assumer la plus lourde responsabilité. Qu'il s'agisse de régler les affaires d'une petite commune ou de gouverner un empire, c'est toujours à un seul qu'il appartient de prendre toutes les décisions, nullement à une majorité d'élus. Et celui qui a la charge du pouvoir n'est pas, non plus, celui qui a pu recueillir le plus de suffrages, il n'est pas choisi par ceux-là mêmes qui devront ensuite lui obéir: il s'impose à eux par son mérite supérieur, ou il est désigné par le chef suprême, auquel il doit lui-même obéissance. Une hiérarchie sévère doit régner à tous les échelons du pouvoir et jusque dans les petits rouages de l'Etat, selon le principe qui a fait de tout temps la grandeur des armées: " Quiconque exerce un commandement a, sur ceux qui sont au-dessous de lui, une autorité absolue:il est, à son tour, seul responsable devant ses supérieurs."
Quant à la meilleure forme de gouvernement.
" c'est celle qui assure d'une façon naturelle aux meilleurs citoyens, c'est-à-dire aux plus capables d'entre les membres de ce tout qu'est la nation, une situation et une influence prééminentes, qui font d'eux les directeurs et les guides de la masse."
Or, seule la dictature permet le plein épanouissement de ces deux principes essentiels: la hiérarchie et l'autorité. Fidèle au précepte qui veut que les moyens soient adoptés à la fin pour laquelle ils sont créés, Hitler a voulu que son parti soit entièrement guidé par le principe autoritaire, ce qu'il appelle le Führer-prinzip, puisque l'Etat qui devait surgir un jour de ce parti devait être, par définition, un Etat dictatorial. Sitôt que Hitler s'est trouvé à la tête du Parti ouvrier allemand, il en a éliminé radicalement tout vestige démocratique. Finis les délibérations, les votes et les décisions prises à la majorité des assistants. Il a exigé que ses partisans exécutent aveuglément ses ordres, ou qu'ils quittent le parti,s'ils n'avaient pas confiance en lui. " Ein Volk, ein Reich, ein Führer ": "un peuple, un empire, un chef ", tel a été le but vers lequel Hitler s'est dirigé résolument dès son entrée dans l'arène politique. Mais entre la conquête du pouvoir et la situation où se trouvait Hitler lorsque son parti ne comptait encore que quelques milliers d'adhérents, et ses caisses à peine de quoi payer les affiches et les convocations, il y avait une route longue et difficile à parcourir, une route semée d'embûches et d'intrigues de toutes sortes. Il ne pouvait espérer les surmonter que par une propagande intensive, à l'égard des milieux qui l'ignoraient encore, et par une organisation méticuleuse au sein de son propre parti. Nous avons déjà parlé plus haut de l'idée que ce fait Hitler du rôle de la propagande et des enseignements qu'il sut tirer des erreurs de la propagande de guerre allemande. Il est donc inutile d'y revenir ici.Il est intéressant, par contre, de connaître les directives qu'Hitler donna à ses militants, de la fondation du parti, car elles jettent une vive lumière sur ses conceptions de la tactique et de l'organisation.
La nationalisation des masses. " Dès 1919, écrit-il, nous savions clairement que le but suprême du nouveau mouvement consistait avant tout à "nationaliser les masses", c'est-à-dire à réveiller leur instinct national. De ce fait découlait un certain nombre de considérations tactiques.
1) Pour gagner la masse au soulèvement national, aucun sacrifice social n'est trop élevé.Quelles que soient les concessions accordées jusqu'ici par les patrons aux ouvriers, celles-ci sont dérisoires au regard des avantages que recueillera l'ensemble de la nation, si l'on parvient à rétablir la solidarité complète de ses membres...Un mouvement qui se propose de réintégrer le prolétariat à la nation, doit être pénétré de l'idée que ce résultat vaut les sacrifices sociaux les plus étendus, pour autant qu'ils ne compromettent pas l'existence et l'indépendance de l'économie nationale,
2) L'éducation nationale de la masse ne peut s'effectuer que si elle s'accompagne d'une élévation parallèle du niveau de la vie, car seule cette élévation peut créer les conditions économiques générales qui permettront à chaque individu de participer au patrimoine spirituel de la nation,
3) La nationalisation de la masse ne peut s'obtenir par des demi-mesures, ni par l'énoncé timide de vérités abstraites, mais par une concentration fanatique de toutes les énergies sur le but à atteindre. En d'autres termes, on ne peut pas rendre un peuple "national", dans le sens bougeois du mot, c'est-à-dire en y mêlant toutes sortes de restrictions, mais on peut rendre "nationaliste", avec toute la véhémence inhérente aux partis extrémistes. Le poison n'est vaincu que par un contre-poison, et seule la veulerie bourgeoise peut croire qu'une ligne de conduite moyenne est la voie qui mène au paradis."
La psychologie des foules.
" La grande masse, écrit Hitler, de notre peuple ne se compose ni de professeurs, ni de diplomates. Le peu de connaissances abstraites dont elle dispose fait que son centre de gravité psychologique est dans ses sentiments. La foule ne connaît que deux attitudes devant les choses: - elle est pour ou elle est contre.Elle est sensible aux arguments qui la précipitent dans l'une ou l'autre de ces directions. Jamais elle ne comprend une solution moyenne, qui hésite entre les deux. Son attitude purement sentimentale lui donne d'ailleurs une grande stabilité.Car la foi est plus difficile à ébranler que la connaissance, l'amour est moins variable que le respect, la haine est plus durable que l'aversion. Le levier le plus puissant des révolutions a été de tous temps un fanatisme qui fouette l'âme de la foule, et la pousse en avant, fût-ce avec une violence hystérique, non la connaissance objective de froides vérités scientifiques. Celui qui aspire à conquérir la masse, doit connatre tout d'abord la clé qui ouvre les portes de son coeur.Cette clé n'est pas lobjectivité et la faiblesse, mais la volonté et la force,
4) Pour conquérir l'âme de la foule, il ne faut pas seulement lutter farouchement pour ses propres idées, il faut encore anéantir ceux qui cherchent à lui inculquer des idées contraires. Pour le peuple, attaquer énergiquement son adversaire c'est prouver que l'on a raison, l'épargner, c'est montrer que l'on doute de sa cause, c'est éveiller le soupçon que l'on a peut-être tort. La grande masse n'est qu'un fragment de la nature. Elle est déconcertée quand elle voit deux hommes qui poursuivent des buts radicalement opposés, se serrer la main. Ce qu'elle désire, c'est la victoire du plus fort et la défaite du plus faible, ou du moins sa soumission absolue. La nationalisation de la masse allemande ne réussira qu'en luttant passionnément pour conquérir son âme, et en extirpant impitoyablement tous les éléments internationaux qui l'empoisonnent."
L'unité du sang, base de l'unité spirituelle de la nation.
5)" C'est dans le sang, et seulement dans le sang , écrit Hitler, que résident la force et la faiblesse de l'être humain. Les peuples qui refusent de tenir compte de leurs bases raciales ressemblent à des gens qui s'efforceraient d'inculquere à des caniches les qualités des lévriers, sans voir que la rapidité du lévrier, comme l'intelligence du caniche, ne sont pas des qualités acquises, mais les vertus spécifiques de leur race. Les peuples qui renoncent à l'unité de leur race, renoncent du même coup à l'unité de leur âme. L'incohérence et le désarroi de leur esprit, n'est que le reflet de l'impureté de leur sang.Les transformations qui se manifestent dans leur force spirituelle et créatrice, sont l'indice de la transformation de leur constitution raciale. La renaissance de la nation allemande présuppose une conscience lucide du problème raciale, et donc de la question juive. Le problème des races ne fournit pas seulement la clé de l'histoire universelle, mais de toutes les civilisations humaines.
6) L'ouvrier allemand ne sera pas réintégré à la nation au moyen d'une fraternisation larmoyante et sentimentale, mais par une élévation de son niveau social et culturel, jusqu'à ce que toute différence de classe ait disparu. Un mouvement qui s'assigne un objectif pareil, devra donc choisir ses adhérents en premier lieu parmi les ouvriers. Il ne doit s'adresser aux intellectuels que dans la mesure où ceux-ci ont parfaitement compris le but poursuivi. Le but de notre mouvement ne sera jamais de gagner la masse nerte du bétail électoral bourgeois, car notre parti n'y gagnerait rien, mais y perdrait son dynamisme. De plus, il tomberait dans l'illusion la plus pernicieuse de toutes: celle de croire que c'est le nombre des adhérents qui fait la force d'un parti. Notre but ne consiste pas à rallier ceux qui ne trouvent déjà dans le camp national, mais à convertir ceux qui se trouvent dans le camp antinational. Toute notre tactique doit être dirigée dans ce sens."
Caractère unilatéral de la propagande.
7) " Notre propagnade doit avoir un caractère résolument unilatéral. écrit Hitler, Il ne faut pas vouloir s'adresser à des milieux différents, sous peine d'être incompris de tous. Le ton et le vocabulaire d'un individu ne peuvent pas impresssionner également la masse et l'élite.Si la propagande renonce aux effets primitifs et directs, elle laissera la masse indifférente. Si elle se sert des expressions vigoureuses qui enflamment la passion des masses, elle paraîtra grossière et vulgaire aux milieux intellectuels. Il n'y a pas aujourd'hui un orateur sur mille, qui puisse parler un jour devant un public de terrassiers, de métallurgistes et de cheminots, et demain devant une assemblée de professeurs d'université et d'étudiants, il ne faut jamais oublier que toute idée, même la plus sublime, dépend, pour sa diffusion, des cerveaux les plus frustes et les plus bornés. L'important n'est pas ce que pense un créateur génial, mais comment faire assimiler cette idée à la masse. La force de la social-démocratie vient de ce que, ne s'adressant qu'à un seul public, elle peut se servir d'un petit arsenal d'idées simples et frappantes, dont le niveau est exactement adapté à la mentalité de ses auditeurs,
8) Le jeune mouvement est, dans son essence comme dans sa forme, irréductiblement antiparlementaire. Il réprouve le principe des décisions prises à la majorité des votants, par suite duquel le chef est réduit au rôle de simple exécutant de la volonté d'autrui. Dans les grandes, comme dans les petites choses, le mouvement doit défendre le principe de l'autorité incontestable du chef, sur lequel reposent également les responsabilités suprêmes, et ce principe, le mouvement doit s'efforcer de le faire triompher non seulement dans ses rangs, mais dans l'Etat tout entier. Le progrès et la civilisation humaines n'ont jamais été l'oeuvre d'une majorité, mais celle de génies et de personnalités exceptionnelles. La participation du mouvement aux institutions parlementaires n'a de sens, que si elle sert à briser plus rapidement ces institutions, dans lesquelles nous voyons une des causes majeures de la dégénérescence de l'humanité actuelle."
L'organisation du Parti est un mal inévitable.
" a) Lorganisation intérieure du Parti est une question pratique, pas une question de principe. La meilleure organisation est celle qui interpose l'appareil bureaucratique le plus léger entre, le chef et chacun de ses adhérents. Le rôle de l'organisation consiste à transmettre une certaine idée, jaillie à l'origine du cerveau d'un seul, à une foule d'individus et de surveiller la façon dont elle est transposée dans la réalité. L'organisation n'est donc, en tout et pour tout, qu'un mal nécessaire. La voie qui suit toute idée qui aspire à se réaliser, est la suivante:
- Une idée géniale naît dans le cerveau d'un homme qui se sent appelé à la communiquer au reste de l'humanité. Il prêche son point de vue en public, et se constitue peu à peu un cercle de partisans. Cette phase, qui est celle de la transmission directe et personnelle de l'idée, est la meilleure, parce que la plus naturelle. Mais au fur et à mesure que s'accroît le nombre des partisans, le porteur de l'idée ne peut plus entrer en contact direct avec chacun d'eux. Il faut alors user d'un appareil intermédiaire. La phase idéale est terminée, l'organisation commence, et avec elle, tous les inconvénients qu'elle comporte. Il se constitue alors des groupes, des sous-groupes et des cellules. Cette constitution des groupes ne doit s'effectuer que lorsque l'autorité spirituelle du chef est solidement établie et reconnue, puisque ces groupes n'ont qu'un seul but:transmettre à la masse les idées du mouvement.Il est d'une importance capitale que le mouvement soit fixé à un centre, semblable à ce qu'est Rome pour les catholiques et la Mecque pour les Mahométans, dont le rayonnement magique renforce sans cesse l'unité intérieure du parti et la prestige de son chef.
9) De ces principes découlent un certain nombre de directives qui commandent l'organisation intérieure du Parti:
a) Tout d'abord, la concentration de tout le travail en un seul point: Munich. Constitution d'une communauté de partisans convaincus et création d'une école de militants destinés à diffuser l'idée à travers le pays,
b) La constitution des groupes locaux ne doit être entreprise que lorsque la direction centrale de Munich sera solidement constituée.
c) La constitution de ces groupes ne doit pas s'effectuer selon que le mouvement possède dans tel ou tel endroit un grand nombre de sympathisants, mais dans la mesure où l'on possède les chefs nécessaires pour prendre en main la direction du groupe,
d) Il vaut mieux renoncer à fonder un groupe, et laisser des régions entières en friche, plutôt que d'en créer un là où il n'existe pas de chef capable d'en assurer l'organisation et la direction,
e) Les qualités spécifiques d'un chef sont la compétence, l'esprit de décision et la ténacité."
La force d'un parti réside dans son dynamisme, plus que dans sa masse.
10 ) Le succès d'un mouvement dépend de son intensité plus que de son étendue. Un mouvement n'accède à la grandeur que par le développement de sa force intérieure, et son intensification toujours plus grande, jusqu'à sa victoire finale sur tous ses rivaux. Les mouvements qui ne s'accroissent que par la fusion avec d'autres organisations et qui doivent, par conséquent, leur développement à une succession de compromis, ressemblent à des plantes élevées en serre chaude. Ils jaillissent rapidement du sol mais ne possèdent pas la force nécessaire pour résister aux tempêtes et affronter les siècles.
11) La grandeur de toute organisation en qui s'incarne une idée, réside dans le fanatisme religieux avec lequel elle se dresse impatiemment contre toutes les autres organisations similaires. Quand une idée est juste et qu'elle s'élance au combat armée de la sorte, elle est invincible, et toutes les persécutions qu'on lui infligera, ne feront qu'accroître sa force. Ce qui a fait la grandeur du christianisme, c'est qu'il n'a pas cherché à composer avec les autres conceptions philosophiques de l'antiquité plus ou moins apparentées à lui, mais qu'il a poursuivi avec une obstination fanatique la prédication et la diffusion de sa propre doctrine. Sans doute progresse-t-on moins vite en restant exclusivement soi-même. Mais ce retard est amplement compensé par la force intérieure qu'on acquiert."
Les membres du Parti ne doivent pas redouter la haine de leurs adversaires.
"12) Le mouvement doit inculquer à ses membres l'idée fondamentale qu'ils n'ont pas à redouter d'entrer en lutte avec leurs ennemis, cette lutte est au contraire leur justification et leur raison d'être. Ils ne doivent pas redouter la haine de ceux qui sont hostiles à nos conceptions et se conduisent en ennemis de notre peuple, mais doivent au contraire y aspirer de toutes leurs forces. Il faut aussi leur apprendre que cette haine se traduira, entre autres, par des mensonges et des calomnies. Il faut répéter sans cesse aux membres du parti et au peuple entier, que le Juif ment toujours dans sa presse, et que lorsqu'il y imprime de temps à autre une vérité, ce n'est que pour donner plus de poids à ses mensonges. Le Juif est le grand maître du mensonge, la calomnie et la diffamation sont ses armes par excellence. Chaque mensonge et chaque calomnie imprimés par les Juifs est un honneur pour celui d'entre nos membres qui en est l'objet. Celui qui lit le matin, la presse juive, et ne s'y voit pas calomnié, n'a pas accompli tout son devoir au cours de la journée précédente."
Le culte des héros.
" 13) Le mouvement doit s'appliquer de toutes ses forces à propager le culte de la personne, il ne doit jamais oublier que toutes les valeurs humaines sont contenues dans la valeur de l'individu, que chaque oeuvre et chaque idée sont le fruit du travail créateur d'une personne, et que l'admiration des grands hommes n'est pas seulement une dette de reconnaissance, mais un lien puissant entre tous ceux qui y participent. Toutes les grandes transformations et les conquêtes qui se sont effectuées sur cette terre, les chefs-d'oeuvres de la pensée et les actes immortels de l'Histoire, sont indissolublement liés à un nom, et sont symbolisés par lui. Renoncer à rendre hommage à un grand esprit, c'est renoncer à la force immense qui rayonne de tous les grands noms de l'histoire humaine. Cela, le Juif le sait mieux que quiconque.Il exige un respect absolu pour les grandes figures de son histoire, mais en même temps, il cherche à discréditer les grandes figures des autres peuples. Il s'efforce de convaincre les nations que l'admiration de leurs grands hommes est une forme d'idolâtrie, et la flétrit du nom de "culte personnel" Lorsqu'un peuple devient assez lâche pour consentit à cette dégradation et renier son histoire, il rejette la force la plus puissante qu'il possède, car cette force ne réside pas dans l'adoration de la masse, mais dans le culte des héros, et dans le désir de les imiter et de suivre leur exemple. A l'heure crépusculaire où les coeurs se brisent, et où les âmes désespèrent, les grands vainqueurs du passé, qui ont triomphé de la misère et de l'adversité, de la honte et de l'humiliation, de la sujétion de l'esprit et de la captivité du corps, abaissent leurs regards vers les humains et leur tendent leurs mains immortelles ! Malheur au peuple qui refuse de les saisir ! "
Tels étaient les principes qu'Hitler rédigeait à l'usage de son Parti, à l'époque où il forgeait l'instrument avec lequel il allait monter à l'assaut du pouvoir.
(Pages.118-132)
Spartacus Kouros Messages : 2078 Date d'inscription : 13/03/2010 Age : 58 Localisation : Les arènes
Sujet: Re: Eclaircissements sur Mein Kampf (Benoist-Méchin) Dim 15 Aoû - 10:01
LA QUADRUPLE REVOLUTION.
La conquête du pouvoir a pour objet la création d'un Etat nouveau. Quelle sera la forme extérieure de ce nouvel Etat ? Hitler a évité, dans Mein Kampf, de se prononcer sur cette question, plus encore, il l'a écartée comme un problème secondaire. " La question de la forme extérieure de l'Etat, écrit-il, n'est pas d'une essentielle, mais dépend uniquement de questions d'opportunité pratique. Chez un peuple qui a enfin saisi les grands problèmes de sa destinée, les simples formalités extérieures ne sauraient provoquer des conflits."
Comparée à la vigueur et à la netteté avec laquelle Hitler se prononce sur d'autres questions, ces deux phrases, paraissent faibles et embarrassées. Est-ce pour se ménager l'avenir, qu'il est resté volontairement dans le vague ? Est-ce pour ne pas se rendre hostiles les milieux nationaux qui venaient de porter le maréchal Hindenburg à la présidence ? Est-ce parce qu'effectivement cette question lui paraissait secondaire à cette époque ? Nous savons que l'Etat n'est pour Hitler qu'un moyen, non une fin. (C'est un des points sur lesquels le national-socialisme allemand se distingue le plus nettement du fascisme italien.) Il est donc possible qu'il n'ait pas voulu se lier les mains pour pouvoir agir à sa guise, le jour où la question se poserait effectivement.
Utilité sociales des religions .
Nous retrouvons la même attitude en ce qui concerne les questions religieuses. " Le mouvement national-socialiste, écrit-il, refuse catégoriquement de se prononcer sur cette matière étrangère à son domaine, ou qui n'est pas pour lui d'une importance fondamentale. La tâche qu'il a entreprise n'est pas une réforme de la religion, mais une réorganisation politique du peuple allemand. Il voit dans les deux confessions religieuses des appuis de haute valeur pour le maintien de la nation, et combat en conséquence les partis qui font des croyances religieuses de simples instruments au service de leurs intérêts personnels."
Ayant ainsi déclaré la guerre aux partis, comme le Centre, qui se servent de la religion pour satisfaire leurs ambitions politiques, Hitler souligne l'importance de la religion, en tant que lien social et soutien de la morale. " La grande masse du peuple, dit-il, ne se compose pas de philosophes, et pour elle la foi est le seul fondement de la morale.Saper la religion, c'est retirer à la morale un appui que rien n'a pu remplacer jusqu'ici. Les succédanés dont on a fait l'essai n'ont pas donné des résultats si brillants qu'on doive souhaiter la ruine du soutien confessionel. Or, pour que l'enseignement religieux ait une action étendue, pour que le peuple, dans son ensemble, l'accepte et se laisse diriger par lui, il faut que le contenu dogmatique n'en soit pas ébranlé, qu'il garde une autorité absolue.Supprimez le dogme, l'enseignement donné par l'Eglise n'a plus d'efficacité. Les règles de vie communément adoptées peuvent n'être pas nécessaires aux hommes ayant une âme assez haute pour avoir, sans leur secours, une conduite conforme à la raison, mais si ces hommes-là se comptent par centaines de mille, c'est par millions que se comptent ceux qui en seraient incapables.Or, ce que ces règles morales sont pour la conduite individuelle, les lois le sont pour l'Etat, et les dogmes pour la religion. Sans eux, l'idée morale reste chancelante. On peut interpéter d'une infinité de façons, elle est sans racines profondes dans l'âme, elle ne peut devenir une foi: elle reste à l'état d'opinion philosophique non-agissante. Les assauts donnés aux dogmes ressemblent aux attaques dirigées contre les lois, et de même que celles-ci aboutissent facilement à une anarchie complète, ceux-là conduisent à un nihilisme religieux dépourvu de toute valeur morale. Pour l'homme politique, ce qui entre en balance, quand il s'agit d'apprécier la valeur d'une religion, ce n'est pas le degré de vérité qu'elle peut atteindre, mais les services qu'elle rend à la société, et qu'on ne peut attendre, jusqu'à présent du moins, d'aucune discipline la remplaçant. Aussi longtemps que ce vide n'aura pas été comblé, seuls des insensés peuvent vouloir détruire la religion."
Hitler ne juge donc pas la religion selon sa vérité intrinsèque, mais selon son utilité. Et les critiques qu'il adresse ensuite, non aux dogmes, mais aux Eglises, relèvent exclusivement de ce point de vue. Partant du principe que tout doit concourir au maintien, à l'accroissement et à la purification de la race, il examine tour à tour l'Eglise catholique et l'Eglise protestante et les accuse d'avoir gravement failli à leur tâche. Tout d'abord elles ont des torts communs, car elles se sont disputées entre elles au lieu de veiller à la seule chose qui compte réellement: le salut de l'homme aryen.
" Il ne suffit pas en effet, écrit Hitler, de tenir des discours sur la volonté de Dieu, il faut l'accomplir effectivement et ne pas permettre que son oeuvre soit profanée. C'est le vouloir divin qui a donné aux hommes leur figure, leur forme et leurs aptitudes.Qui détruit l'ouvrage de Dieu est en rebellion contre lui."
En tolérant les mariages mixtes, et en admettant que le judaïsme ne soit qu'une religion, les Eglises se sont faites les complices d'une imposture et d'une profanation. Elles ne font rien, non plus pour préserver la race contre les autres causes de dégénérescence qui la menacent. Elles gémissent sur l'impiété croissante des pays européens, mais préfèrent évangéliser les noirs, plutôt que d'attaquer le mal à sa racine.
" Il serait plus utile à la conservation de la parure la plus noble de ce monde, écrit Hitler,qu'au lieu d'importuner les nègres en leur envoyant des missionnaires,dont ils ne souhaitent pas la venue et dont ils ne comprennent pas les discours, les prêtres catholiques et protestants prissent sur eux d'enseigner aux Européens, avec bienveillance mais avec fermeté, que des parents atteints d'une maladie transmissible accomplissent une oeuvre plus agréable à Dieu en recueillant un pauvre petit orphelin de santé irréprochable, en lui donnant un père et une mère, qu'en engendrant eux-mêmes un enfant voué au malheur et à la souffrance, incapable d'apporter au monde, autre chose qu'un surcroît de misère."
Griefs contre les Eglises allemandes protestantes et catholiques.
Quant à leurs torts particuliers, l'Eglise protestante n'est pas moins coupable, aux yeux de Hitler, que l'Eglise catholique. Peut-être même ses responsabilités sont-elles plus lourdes, parce qu'elle était plus étroitement liée aux destinées du germanisme. " En soi, déclare Hitler,le protestantisme représente mieux que son rival les intérêts du germanisme, cela en vertu d'une tradition qui remonte à sa naissance, toutefois il fait défection sitôt que la défense des intérêts nationaux exige qu'on se transporte sur un nouveau terrain: la direction qu'il a suivie dans son développement, la façon dont il conçoit les choses de ce monde, ne lui permettent alors plus de rendre à la cause du germanisme les services qu'il lui rend pour ce qui est de la pureté intérieure, ou quand il s'agit de rendre le sentiment national plus profond, de conserver à l'âme allemande ses caractères essentiels, de maintenir la langue et la liberté allemande, car tout cela est inclus dans le protestantisme, de par sa genèse même. En revanche les Eglises protestantes combattent toutes les tentatives que l'on veut faire pour sauver la nation de l'étouffement dont la menace son plus mortel ennemi, parce qu'elles ont fixé une fois pour toutes à l'égard du judaïsme une position dont le maintien est devenu une sorte de dogme."
Les griefs de Hitler envers l'Eglise catholique sont d'un autre ordre. Si l'Eglise protestante a trahi le germanisme en refusant de s'associer à l'antisémitisme, l'Eglise catholique, elle, a trahi la religion, en s'associant à un parti politique indigne, dans les rangs duquel se sont recrutés les principaux artisans de l'effondrement de l'Allemagne, en fomentant des mouvements séparatistes en Bavière, et en soutenant " les institutions pourries de la République de Weimar". Docile aux ordres des Jésuites et du Catican, elle s'est constamment efforcée de faire échec à la constitution d'un gouvernement fort en Allemagne. Elle a salué l'avènement du libéralisme parlementaire, parce qu'en entretenant les dissenssions et les "querelles allemandes", ce système lui offrait un climat et un terrain éminemment favorables à l'extension de son emprise sur la nation. A ce titre l'internationale noire n'est pas moins dangereuse pour l'Allemagne que l'internationale rouge, judaïque et marxiste.
Mission éducatrice du national-socialisme.
Devant cette "carence" des Eglises, il n'est pas étonnant que le national-socialisme se soit assigné le rôle " d'éducateur de la nation". " Une des tâches essentielles du national-socialisme, écrit Hitler, sera de transformer chaque Allemand, créer un type nouveau d'individus germanique."
Cette oeuvre éducatrice du parti commencera dès la jeunesse. Chaque Allemand, dès son plus jeune âge, sera incorporé tour à tour à une série d'organisation, jeunesses hitlériennes, sections d'assaut, service du travail, etc, qui le conduira par étapes jusqu'à son service militaire, à l'issue duquel il recevra son livret de citoyen du Reich. Au cours de ces années de formation, où seront inculqués aux jeunes gens les principes directeurs du national-socialisme, l'accent sera mis principalement sur le caractère.Il s'agit d'en finir une fois pour toutes avec l'éducation libérale du XIXè siècle. " Le nouveau Reich n'a pas besoin d'intellectuels, ne cesse d'affirmer Hitler,ce qu'il lui faut, ce sont des combattants, il faut développer chez les jeunes gens la personnalité plutôt que l'individualité, la volonté plutôt que l'intelligence."
Dans cette éducation nouvelle, le sport jouera un rôle de tout premier plan.Une génération aux muscles d'acier, endurcie aux privations, habituée à la vie de camp et élevée dans une atmosphère spartiate doit supplanter les créatures chétives, bourrées de connaissances abstraites et inutiles dans une proportion de 90% qui sont le résultat de l'éducation "démocratique". " Si notre élite intellectuelle avait reçu de ses maîtres une formation visant moins, écrit Hitler,exclusivement à la distinction des manières et de l'esprit, si elle avait appris la base, une révolution opérée en Allemagne par des déserteurs, des souteneurs et autres canailles de même acabit n'eût jamais été possible. Ce qui a permis à cette révolution de réussir comme elle l'a fait, ce n'est pas, en effet, le courage, l'audace, la vigueur dans l'action de ses fauteurs, c'est la lâcheté, le manque lamentable de résolution de ceux qui gouvernaient l'Etat et en avaient la responsabilité."
Rôle néfaste des intellectuels.
Hitler n'a pas assez de mépris quand il parle des intellectuels. C'est par eux que le Reich a été trahi en 1918. Ce sont eux qui ont empoisonné la nation avec le dogme de la lutte des classes et les théories marxistes. " Enfin, les intellectuels, dit Hitler,ont commis le crime impardonnable de se considérer comme une caste à part, supérieure au reste de la nation et particulièrement aux travailleurs manuels."
Indisciplinés et anarchiques, ils sont incapables de saisir la grandeur d'une foi qui s'exprime par des actions plutôt que par des paroles. Ils sont incapables d'exécuter un ordre, sans d'abord discuter, et voient dans l'obéissance à un chef une attitude incompatible avec leur "dignité personnelle". De plus ils ont une conception très exagérée de leur valeur, se parent de phrases pompeuses sur la "liberté de l'esprit", et ne se sentent aucune responsabilité envers la communauté à laquelle ils appartiennent. Enfin, ils ont gravement compromis l'unité de la nation en donnant une fausse éducation aux "classes dirigeantes". Imbus du préjugé juif que le travail manuel est un fléau, une punition infligée par un dieu courroucé à la race humaine, les intellectuels ont prôné l'idéal de la paresse et de l'oisiveté, alors que "le travail est l'essence même de la vie, le frère de la lutte" .Aujourd'hui, il faut dissocier le travail de la notion de profit et lui donner une valeur propre. Il faut, enfin, que les jeunes gens se rendent compte "que la division de la nation en bourgeoisie et en prolétariat n'est qu'une construction arbitraire,ne reposant sur rien de réel, que le travailleur de la main et le travailleur de l'esprit sont les artisans d'une même activité collective." écrit Hitler.
La création d'une aristocratie nouvelle. " Le but final de l'éducation nationale-socialiste est la création d'une aristocratie nouvelle." déclare Hitler.
Mais cette aristocratie ne sera plus basée sur la naissance, comme au Moyen-Age, ni sur la fortune, comme au XIXè siècle capitaliste. Ce sera une aristocratie de race, elle sera choisie parmi les meilleurs éléments raciaux de la nation, c'est-à-dire parmi ceux dont le caractère sera le mieux trempé, le corps le plus vigoureux, le sang le plus pur, le patriotisme le plus fervent. Cette aristocratie nouvelle se recrutera moins parmi les bourgeois et les ouvriers, que parmi les paysans, pour lesquels Hitler ne cesse de proclamer sa prédilection.Alors que Marx, la classe paysanne "n'est qu'un reste de barbarie,subsistant au sein de la civilisation moderne", un type social "qu'il faut arracher avec la motte de terre à laquelle il s'agrippe", pour Hitler, le paysan est "la racine même du peuple, la source de toute renaissance nationale." Il forme avec le soldat, les deux piliers qui soutiennent tout l'édifice social. Comme jadis à Sparte et à Rome, c'est sur une élite de soldats-paysans que reposera la grandeur du futur Reich national-socialiste.
Il faut anéantir les syndicats marxistes.
Nationaliser les masses et rééduquer la nation sont deux étapes essentielles dans la création d'une communauté unie. Mais de même que pour y parvenir," il ne faut pas seulement lutter passionnément pour conquérir l'âme de la foule, il faut aussi anéantir les adversaires qui s'opposent à cette conquête." déclare Hitler. De même, il faut détruire les corps étrangers, établis au sein de la nation, qui s'opposent à toute unification durable. Au premier rang de ces "corps étrangers", Hitler dénonce les syndicats marxistes. Ceux-ci, sous prétexte de défendre les intérêts du prolétariat, ont en réalité pour effet d'envenimer la lutte de classes et de dresser les uns contre les autres les patrons et les ouvriers. Dès l'origine du mouvement, Hitler a vu dans les syndicats marxistes son pire ennemi et leur a déclaré la guerre. " Ce sera, déclare-t-il,une lutte titanique pour arriver à les abattre.Mais l'homme qui parviendra à détruire les syndicats marxistes qui fomentent la lutte des classes dans le but d'anéantir radicalement la société, ajoute Hitler, et qui conduira à la victoire la forme nouvelle des syndicats nationaux-socialistes, cet homme-là, ce triomphateur, sera parmi les plus grands et mériterait que la postérité érigeât son buste dans le Walhalla."
Le syndicat national-socialiste instrument de concorde sociale.
Qu'est-ce donc que "le syndicat national-socialiste", dont l'avènement mériterait d'être célébré en termes aussi pompeux ? " Le syndicat national-socialiste, déclare Hitler, n'est pas un organe devant servir à la lutte des classes.Il doit représenter les divers modes d'activité productrice existant dans le pays. Le syndicat national-socialiste n'a donc pas le moins du monde pour fonction de réunir en une classe distincte une partie de la population et de l'organiser en vue d'une lutte à soutenir contre d'autres organisations rivales.. La tâche du syndicat national-socialiste est tout au contraire d'assurer la sécurité de l'édifice économique national et de le fortifier en mettant fin à tous les conflits qui menacent de désagréger le sorps social, de renverser l'Etat et de ruiner, pour finir, l'édifice économique lui-même." L'ouvrier nationale-socialiste, poursuit Hitler, doit savoir que son bonheur réside dans l'épanouissement de l'activité économique de la nation. L'employeur national-socialiste, de son côté, doit savoir que le bonheur et le bien-être de ses employés et ouvriers sont la condition de l'existence et du développement de sa propre grandeur économique. L'un et l'autre, l'employeur et l'employé jouent, à l'égard de la communauté, le rôle de gérants, ils sont chargés d'administrer une partie de ses affaires. Le haut degré de liberté qui leur est accordé pour l'accomplissement de leur tâche s'explique par ce fait qu'on produit plus et mieux quand on a la franchise de ses mouvements que lorsqu'on subit une contrainte, et il faut, en outre, que rien ne contrarie la sélection qui s'exerce au profit des meilleurs travailleurs, des plus capables, des plus laborieux."
A cette époque, Hitler semble avoir été influencé par les idées de Mussolini, car ce système aurait logiquement dû aboutir à la création d'une Chambre allemande des corporations. Plus tard Hitler a abandonné la conception corporative et lui a substitué le système des "cellules d'entreprises", groupées dans un organisme commun nommé "Front du travail". Mais cette évolution étant postérieure à la rédaction de Mein Kampf, l'examiner ici serait sortir du cadre de cet ouvrage.
Il faut briser les trusts et les syndicats patronaux.
La contre-partie de la destruction des syndicats ouviers, est la mise en tutelle des trusts et des organisations patronales, qui s'érigent en puissances autonomes, et contribuent eux aussi à fomenter la lutte des classes. On sait que toute une partie du programme nationale-socialisme s'inspire d'une idéologie violemment anticapitaliste. Mais Hitler, à la suite de Gottfried Feder, un des premiers théoriciens du parti, introduit en cours de route une distinction essentielle: celle du capital qu'on peut dire "pur" et national, parce qu'il est le produit du travail accompli par les membres de la nation, et le capital "impur" , qui a pour origine exclusive la spéculation internationale. Le capital proprement "national" mérite la sollicitude de l'Etat, qui doit veiller à ce qu'il remplisse sa fonction de serviteur des intérêts commun, permette à l'activité économique de se développer fructueusement et assure aux travailleurs une rémunération suffisante. Quant à l'appel au crédit sur les marchés financiers du monde, aux emprunts contractés à l'étranger, à l'intervention, dans les affaires du pays, des grands banquiers internationaux, Hitler les proscrit résolument comme devant amener l'asservissement des industries et des populations allemandes.
Les idées économiques de Gottfried Feder.
" Le mérite de Feder, écrit Hitler, consiste à mes yeux en ce qu'il a établi de façon brutale et irréfutable qu'emprunter de l'argent par l'intermédiaire des spéculateurs internationaux c'est se condamner à en payer les intérêts à perpétuité. Les principes fondamentaux c'est lesquels se fondait son raisonnement étaient si rigoureusement exacts que ses détracteurs, ne pouvant en contester la vérité théorique, devaient se contenter de mettre en doute la possibilité de les appliquer. Mais ce qui, pour d'autres, était une faiblesse, faisait pour moi la force de son exposé. La tâche d'un homme qui trace un programme d'action n'est pas de déterminer dans quelle mesure telle ou telle partie de l'oeuvre conçue peut être menée à bien, c'est le but à atteindre qu'il faut indiquer avec une netteté parfaite, sans se préoccuper des moyens qu'on emploiera pour parvenir à la fin visée. C'est la justesse de l'idée qui compte, non les difficultés de l'exécution."
La quadruple révolution nationale-socialiste.
En définitive, le nationale-socialisme se présente comme une quadruple révolution. Sur le plan économique: Il faut affranchir la nation et l'industrie allemandes au servage ou le maintient la haute finance internationale. Sur le plan social: Il faut mettre toutes les forces du pays au service de la communauté reconstituée, sans s'arrêter aux privilèges de classe ou aux intérts individuels. Sur le plan polique: Il faut substituer au régime parlementaire, un pouvoir dictatorial puisant toute sa force dans la volonté du Führer et dans l'assentiment des masses. Sur le plan moral: Il faut rééduquer complètement l'individu, lui inculquer le principe que le bien de la communauté passe avant ses intérêts personnels. Il faut lui faire rendre tout le potentiel d'énergie dont il est capable, lui rendre le goût du travail, et en faire dans tous les domaines, un combattant avancé du IIIè Reich. Lorsque cette quadruple révolution sera accomplie et que le nouveau Reich se dressera sur le sol allemand comme une pyramide formidable, il faudra le protéger par une armée puissante, plus puissante encore qu'avant 1914.
L'armée nouvelle, bouclier du Siegfried germanique.
Hitler ne cache pas son admiration pour l'ancienne armée impériale, et c'est en termes émus qu'il évoque son souvenir: " Même lorsque des milliers d'années se seront écoulées, on ne pourra pas parler d'actes héroïques sans évoquer l'armée allemande de la guerre mondiale. Alors apparaîtra de nouveau le front inébranlable des casques d'acier, et celui-ci redeviendra un symbole immortel. Aussi longtemps qu'il existera des Allemands sur la terre, ils se souviendront que tels étaient les fils de leur peuple. Cette armée était l'éducatrice de toute la nation. Elle lui inculquait les notions de responsabilité et de discipline: à une époque où le système des majorités parlementaires menaçait de submerger le monde, elle a sauvegardé les principes éternels de l'autorité et de la hiérarchie...En face de l'idolâtrie du nombre, elle a maintenu le culte de la personnalité humaine. Ce n'est pas par hasard que la haine de nos ennemis s'est concentrée sur elle:l'armée allemande était l'instrument puissant de la liberté de la nation germanique, elle était l'épée redoutable qui assurait la subsistance de ses enfants."
Aussi, un des premiers soucis du national-socialisme, dès la conquête du pouvoir, sera de briser les chaînes du traité de Versailles et de ne rien épargner pour restaurer la puissance militaire de l'Allemagne. On sait, à quelle cadence vertigineuse s'est effectué ce travail. * De tous les points du programme national-socialiste c'est celui qui a été réalisé le plus vite et le plus complètement.
* Ceux que cette question intéresse plus particulièrement pourront consulter: J.Benoit-Méchin:Histoire de l'Armée Allemande, 2 volumes, chez Albin Michel, où se trouvent retracées en détail toutes les phases successives de la reconstruction militaire allemande, de l'effondrement de 1918 à février 1938.
(Pages.133-148)
Spartacus Kouros Messages : 2078 Date d'inscription : 13/03/2010 Age : 58 Localisation : Les arènes
Sujet: Re: Eclaircissements sur Mein Kampf (Benoist-Méchin) Dim 15 Aoû - 10:05
L'ALLEMAGNE FACE AU MONDE.
Lorsque le IIIè Reich sera constitué, plus encore: avant qu'il ne soit constitué, et pour y parvenir, l'Allemagne doit règler sa conduite à l'égard de ses voisins. Projetant de dresser sa pyramide nationale-socialiste au centre du continent européen, Hitler regarde tour à tour vers l'Italie, l'Angleterre, la France et la Russie. Quelle va être la réaction de ces pays devant la tâche qu'il se propose d'entreprendre ? Quelle devra être, à leur égard, l'attitude de l'Allemagne nouvelle ? " Le but de la politique intérieure , écrit Hitler, est de forger l'épée qui doit faire la grandeur d'un pays. Le but de la politique extérieure est de permettre à ce travail de s'accomplir et de rechercher dans le monde des compagnons de combat."
Comment et suivant quels principes doit s'effectuer cette recherche ?
L'intérêt de la nation, seul critère extérieure de la politique .
L'attitude du IIIè Reich, en politique extérieure, sera dictée par l'unique souci de la défense des intérêts de la race germanique. " Une diplomatie digne de ce nom, écrit Hitler, doit faire en sorte qu'un peuple ne soit pas condamné à périr,même héroïquement, elle doit veiller, au contraire, à protéger sa vie. Toute voie menant à ce but doit être méthodiquement suivie, ne pas la suivre serait une coupable négligence, pire: un crime."
En politique extérieure, toute amitié qui ne se fonde pas sur une communauté d'intérêts n'est qu'une duperie. Un homme d'Etat anglais, américain, italien ou français, si amical que soit son langage, et même s'il est sincère, ne peut et ne doit travailler qu'à la grandeur de son propre pays.C'est une illusion de croire qu'il puisse jamais travailler pour l'Allemagne.De même, c'est une sottise de vouloir se faire aimer d'un autre pays. Seule une identité d'intérêts peut lier efficacement deux ou plusieurs peuples. " Tout l'art d'un homme d'Etat qui préside aux destinés d'un pays, écrit Hitler, consiste à trouver à point nommé, quand la situation l'exige,l'allié qui, s'il entend bien son intérêt, fera cause commune avec lui."
Le deuxième principe qu'il ne devra jamais oublier est, qu'une alliance purement défensive n'a jamais grande force. " Deux nations ne sont jamais si solidement associées, leurs destins ne sont rivés l'un à l'autre que si chacune d'elles a en vue un résultat positif, une acquisition effective, une conquête, bref, de faço ou d'autre, un accroissement de puissance." Chaque alliance doit être contractée en vue d'un but précis. Comme les coalitions en politique intérieure, toute alliance doit être dissoute aussitôt que son but se trouve atteint.
Que ferait aujourd'hui Bismarck ?
Lorsque Hitler interroge le passé de la nation allemande pour y chercher des figures de grands hommes d'Etat, il trouve, partout et toujours, l'ombre du chancelier de Fer.Le fondateur du IIè Reich lui paraît la personnalité la plus marquante et la tête la plus lucide de la politique allemande.Sans cesse l'image de ce bâtisseur d'empire surgit devant ses yeux. Mais Hitler ne s'abandonne pas pour cela au fétichisme de ceux qui voient, dans chaque geste de Bismarck, un ordre intangible,dans chacune de ses paroles un oracle induscutable. Sur certains points, comme l'Anschluss, Hitler a même agi à l'encontre des recommandations les plus formelles du Chancelier de Fer. " Il ne faut pas s'attacher d'une façon superstitieuse à ce que Bismarck à fait , écrit Hitler, car toute politique dépend essentiellement des circonstances et du moment où on l'exécute. Il ne faut pas chercher à refaire servilement la politique de Bismarck, dans une époque différente de celle de celle a été conçue. Il ne faut pas demander: "Qu'a fait Bismarck ?" mais:"Que ferait Bismarck" s'il devait résoudre aujourd'hui tel ou tel problème ? "
Inconsistance de la politique de Guillaume II et de la République de Weimar. " On ne peut qu'être frappé , écrit Hitler, par l'incohérence de la politique étrangère de l'Allemagne depuis la mort de Bismarck. Sous le règne de Guillaume II, les chanceliers ont choisi, parmi les quatre voies qui se présentaient à l'Allemagne, celle de l'expansion économique et commerciale, et cette voie qui n'était pas la bonne, on ne l'a suivie qu'à moitié. Encore imposait-elle une certaine continuité à la politique extérieure de l'Allemagne. Depuis la guerre cette continuité a totalement disparu et le Reich n'a plus, à proprement parler, aucune politique étrangère digne de ce nom, soit qu'elle n'en ait plus les moyens matériels, soit que ses dirigeants se montrent incapables d'en imaginer une."
Nécessité de concevoir une politique étrangère nouvelle.
Il importe donc que le IIIè Reich rompe avec ces méthodes d'incohérence ou d'impuissante passivité et ait de nouveau une "grande politique" qui lui propre.Beaucoup de gens affirment que cette politique ne saurait avoir d'autre but que le rétablissement des frontières allemandes d'avant 1914. Hitler s'insurge contre cette façon de voir et ne cache pas son mépris pour ceux qui la professent. " Vouloir que l'Allemagne recouvre ses limites d'avant-guerre est un non-sens politique, et si l'on considère les suites possibles de cette réclamation, un crime , écrit Hitler.Quand je dis cela, je fais entièrement abstraction du fait que les frontières du Reich, en 1914, n'étaient nullement ce qu'exige la logique, puisqu'elles n'étaient pas tracées de façon que tous les hommes de nationalité allemande fussent compris dans l'Etat allemand, et aussi la raison, puique ces frontières laissaient beaucoup à désirer au point de vue géographique et militaire. Elles n'étaient pas le résultat d'une activité politique réfléchie et étaient des frontières momentanées, en partie occidentales, ne marquant nullement le dernier terme de la lutte soutenue par l'Allemagne pour se complèter. On pourrait tout aussi bien choisir, dans l'histoire, une autre date que 1914, et se proposer comme but la restitution à l'Allemagne des limites qu'elle atteignait à ce moment-là. Cette obstination à vouloir que l'Allemagne redevienne territorialement ce qu'elle était avant la guerre est en effet de la mollesse paresseuse qui caractérise la bourgeoisie, une application de la loi du moindre effort."
L'horizon que découvre Hitler quand il pense à l'avenir de son pays est, comme nous le verrons, d'une tout autre ampleur.
Pourra-t-on reviser pacifiquemnt le traité de Versailles ?
Nous savons aujourd'hui que la révision du traité de Versailles, réarmement allemand,remilitarisation de la rive gauche du Rhin, opération de l'Anschluss, annexion des territoires sudètes, s'est effectuée sans effusion de sang. En 1924, date à laquelle fut rédigé Mein Kampf , Hitler a cru que ce programme serait impossible à réaliser sans guerre. "Qu'on n'aille pas s'imaginer, écrit-il, que la révision des conditions draconiennes imposées à l'Allemagne par le Diktat de Versailles puisse s'effectuer sans guerre. Seul un enfant peut nourrir de pareilles illusions."
Mais si cette guerre éclate un jour ou l'autre, encore faudra-t-il qu'elle soit menée pour des objectifs qui en vaillent vraiment la peine, non pour des motifs secondaires,sans proportion avec l'ampleur du conflit. Il faut, en particulier, qu'en cas de victoire, celle-ci procure à l'Allemagne les terres dont elle a besoin pour nourrir l'excédent de ses populations et des frontières stratégiques assez reculées et assez faciles à défendre pour qu'aucun danger extérieur ne puisse plus la menacer.
Bases de la politique extérieure nationale-socialiste.
Pour définir les bases de sa politique extérieure, Hitler commence par se poser la question suivante: "Quels sont les Etats qui n'ont en ce moment aucun intérêt à ce que la France étende, au détriment de l'Allemagne, son hégémonie militaire et économique sur l'Europe Centrale ? Quels sont les Etats qui, se basant sur leurs nécessités personnelles et sur leurs traditions politiques, verraient dans cet état de choses une menace pour leur propre avenir ? "
Et Hitler répond:" Lorsque nous passons en revue les Etats européens pour voir ceux qui pourraient devenir nos alliés, nous n'en trouvons que deux: l'Italie et l'Angleterre, car leurs intérêts vitaux ne s'opposent pas à ceux de la nation allemande et peuvent même, jusqu'à un certain point, s'identifier aux siens."
Hitler et l'Italie.
" L'Italie, déclare Hitler, ne désire pas et ne peut pas désirer un accroissement de la prépondérance française en Europe. L'avenir de l'Italie est concentré sur le poutour méditerranéen. Ce qui poussa l'Italie à entrer en guerre aux côtés des Alliés, ne fut certainement pas le désir d'agrandir la France, mais de porter le coup de grâce à l'Autriche,sa rivale haïe dans l'Adriatique. Tout nouvel accroissement de la puissance française sur le continent signifierait un nouvel obstacle pour l'avenir de l'Italie et l'on aurait grand tort de croire que les liens de parenté puissent empêcher ces deux nations d'tre rivales."
Eloge de Mussolini.
Une autre raison pour laquelle l'Allemagne et l'Italie doivent s'entendre est l'identité du régime auquel l'Italie est parvenue et auquel l'Allemagne parviendra un jour. Hitler invoque ici l'exemple de Mussolini: " J'avoue ouvertement qu'en ces années écrit Hitler, j'ai conçu la plus profonde admiration pour le grand homme né au sud des Alpes, qui, animé d'un amour brûlant pour son peuple n'a pas pactisé avec les ennemis intérieurs de l'Italie, mais s'est efforcé de les anéantir de toutes ses forces et par tous les moyens.Ce qui rangera Mussolini parmi les grandes figures de l'Histoire, c'est la détermination avec laquelle il a refusé de partager l'Italie avec le marxisme et l'énergie avec laquelle il a poursuivi l'anéantissement de l'internationalisme pour sauver sa patrie de son emprise. La lutte que poursuit l'Italie fasciste,fût-ce inconsciemment,ce que personnellement je ne pas contre les armes par excellence de la juiverie, par des voies indirectes,à briser les dents de cette force supra-nationale. L'interdiction des loges maçonniques, la lutte contre la presse internationale, la rupture définitive avec le marxisme et, en retour, le renforcement de la doctrine fasciste de l'Etat, permettront au gouvernement romain de servir de mieux en mieux les intérêts du peuple italien, sans se laisser intimider par les sifflements de rage de l'hydre judaïque."
Les Juifs s'efforcent d'empêcher un accord germano-italien.
Les Juifs, poursuit Hitler, s'efforcent d'empêcher tout rapprochement entre l'Allemagne et l'Italie, car ils savent qu'elle signifierait la fin de leur pouvoir en Europe centrale. Pour cela ils soulèvent sans cesse la question du Tyrol du Sud et provoquent des manifestations anti-italienne. Ce faisant, ils adoptent une attitude patriotique qui leur est dictée, non par un amour sincère des populations tyroliennes, dont ils se moquent, mais par leur haine implacable pour le régime fasciste. Ils accusent le mouvement national-socialiste de vouloir sacrifier les intérêts allemands à ses sympathies pour le nouveau gouvernement italien. " Puisqu'il en est ainsi , écrit Hitler, je vais dire une fois pour toutes, sans mâcher les mots, qui a "trahi" le Tyrol du Sud, ainsi que tous les territoires qui nous ont été arrachés en 1918. Ce sont:Premièrement: tous ceux qui, en 1914-1918, étant en état de se battre, ne se trouvaient ni au front, ni au service de la patrie. Deuxièmement: tous ceux qui n'ont pas travaillé d'arrache-pied, au cours de ces années, à accroître la force de résistance de notre peuple, pour lui permettre de tenir jusqu'à la fin de la guerre. Troisièmement:tous ceux qui ont participé de près ou de loin, directement ou indirectement, à la révolution de novembre, brisant ainsi les armes qui seules nous auraient permis de libérer le Tyrol du Sud. Quatrièmement: tous les partis et leurs adhérents, qui ont ratifié la signature des traités ignominieux de Versailles et de Saint-Germain. Maintenant, ces mêmes gens qui ont trahi l'Allemagne protestent contre notre renonciation au Tyrol du Sud, et prennent des airs de patriotes offensés dans leurs convictions les plus intimes ! Sachez, messieurs les diplomates allemands, qu'on ne recouvre pas les provinces par des criailleries et des discours, on les reconquiert à la pointe de l'épée,par des combats sanglants. Et je dois déclarer, maintenant que les dés sont jetés, qu'il ma paraît non seulement impossible de reprendre par la force le Tyrol du Sud, mais que j'ai la conviction que l'on ne pourrait, pour un pareil objet, porter le peuple allemand, dans son ensemble, à un degré d'exaltation belliqueuse propre à assurer la victoire. Je crois, au contraire, qu'il serait criminel de verser du sang allemand, de risquer pareil enjeu, pour deux cent mille Allemands, alors qu'il y en a plus de sept millions qui languissent sous des maîtres étrangers."
Il faut donc que l'Allemagne renonce aux campagnes d'excitation anti-italiennes, plus encore, qu'elle renonce une fois pour toutes aux populations de race allemande annexées par l'Italie. On dira que cette décision est en contradiction flagrante avec un des principes essentiels du programme national-socialiste, à savoir que "tous les hommes d'un même sang doivent appartenir au même Reich." C'est exact.Mais c'est aussi un des points où une claire conception des nécessités politiques doit corriger les affirmations de l'idéologie. Ce qui importe, c'est d'assurer l'avenir du Reich, dans sa totalité. Il ne faut pas s'hynoptiser sur certains points, importants, certes, mais néanmoins secondaires au regard de l'essentiel, et si, pour atteindre l'essentiel, certains sacrifices sont nécessaires, ces sacrifices un homme d'Etat digne de ce nom n'hésitera pas à les faire.
L'Allemagne et l'Angleterre.
" L'Angleterre, déclare Hitler,ne désire pas une France,dont le poing militaire, ne rencontrant aucun obstacle en Europe, soutiendra une politique destinée tôt ou tard à entrer en conflit avec les intérêts britanniques. L'Angleterre ne supportera jamais de plein grè une France qui, ayant accaparé les gigantesques mines de fer et de charbon de l'Europe occidentale, disposera de tous les éléments nécessaires à la création d'une suprématie économique menaçante. Enfin l'Angleterre ne pourra jamais tolérer dont la situation sera tellement solide, grâce à la ruine du reste de l'Europe, que la reprise des grandes lignes de sa politique mondiale,sera pour elle non seulement possible, mais nécessaire. Les bombes lancées par les zeppelins de jadis, pourraient alors se centupler chaque nuit.La prépondérance militaire de la France pèse lourdement sur le coeur de l'Empire britannique. Ce fut une des erreurs désastreuses de notre politique d'avant-guerre, poursuit Hitler,de nous avoir mis l'Angleterre à dos par notre expansion coloniale et économique irréfléchie. Ce fut une des conséquences funestes de la voie erronée dans laquelle s'était engagée la diplomatie de Guillaume II. "
S'il n'y a pas, à proprement parler, d'intérêts communs entre l'Empire britannique et le IIIè Reich, susceptibles de justifier une amitié politique profonde, du moins n'y a-t-il entre ces deux pays aucun antagonisme d'intérêts vitaux, capable de déchaîner un conflit. Mais,ici encore, il faut que l'Allemagne sache faire la part des choses, et qu'elle révise sa politique extérieure pour ne pas retomber dans les erremnts d'avant 1914. Le Reich doit renoncer à toute expansion coloniale africaine ou asiatique et concentrer exclusivement ses intérêts en Europe. Il doit enfin renoncer à concurrencer l'Empire britannique sur mer et ne doit pas lui disputer la prépondérance navale. A ces conditions, les deux pays peuvent entretenir des relations cordiales. Par ailleurs, Hitler ne cache pas son admiration pour la nation britannique. " Celle-ci sera considérée pendant des années, écrit Hitler, encore comme étant l'alliée la plus précieuse qui soit au monde. Cette situation durera aussi longtemps que l'univers admirera la ténacité grandiose avec laquelle ce peuple poursuit toujours, jusqu'à leur fin victorieuse, toutes les guerres qu'il entreprend, en employant pour cela tous les moyens possibles, et sans égard pour la durée du conflit ou la grandeur des sacrifices qu'il impose au pays."
Aucune concession ne sera donc trop grande, pour obtenir l'appui de l'Angleterre,mais un accord anglo-allemand n'est pas aussi facile à réaliser qu'avec l'Italie.
L'Angleterre sous l'emprise des Juifs. " L'intérêt qu'a l'Angleterre à la destruction de l'Allemagne, écrit Hitler,est très faible, quand on le considère au point de vue national-anglais. Mais il est immense quand on se place au point de vue de la juiverie internationale qui tient les leviers de la Bourse et de la haute finance. Ce dualisme apparaît sous un jour cru, quand on confronte les règles traditionnelles que suivent les milieux nationaux anglais, et les tendances que poursuivent les forces financières judaïques.Il est particulièrement sensible dans les questions de politique extérieure. Car à l'encontre des intérêts de l'Etat anglais, les financiers juifs ne poursuivent pas seulement la destruction économique de l'Allemagne, ils veulent la réduire politiquement en esclavage. L'internationalisation de l'industrie allemande, c'est-à-dire la prise de possession, par les spéculateurs juifs, de notre puissance de travail, ne peut s'obtenir que par l'instauration du régime bolchevique en Allemagne. Mais pour que la finance internationale juive parvienne à briser la colonne vertébrale de l'Etat national allemand, il lui faut une aide étrangère. Celle-ci doit être fournie par les armées françaises. Le rôle qui leur est assigné consiste à assaillir et à occuper le Reich allemand, jusqu'à ce que celui-ci, épuisé, ne puisse plus résister à l'emprise de la haute finance juive. En Angleterre, pays de "la plus libre démocratie", les Juifs exercent une dictature larvée, grâce à la pression qu'ils font subir à l'opinion publique. Et cependant l'on y assiste à une lutte constante entre les représentants des intérêts purement britanniques et les champions de la dictature juive mondiale. L'enjeu de ce combat est, pour l'Angleterre, d'une importance capitale. Car, tandis que l'Angleterre lutte pour conserver la première place dans le monde,les Juifs fourbissent déjà les armes pour la lui arracher."
Solidité de l'empire britannique.
Mais, ajoute aussitôt Hitler, les Juifs auront fort à faire pour y parvenir, car l'Empire britannique est beaucoup plus solide que ne le pensent ceux qui prophétisent son écroulement à terme.Invoquant l'exemple de la domination anglaise aux Indes, Hitler met en garde ses compatriotes contre toute illusion prématurée à ce sujet. " Je me souviens encore, écrit-il, des espoirs aussi enfantins qu'absurdes qui naquirent subitement en 1920-1921 dans certains milieux nationaux allemands, à savoir que la puissance anglaise aux Indes était à la veille de s'effondrer. Quelques jongleurs asiatiques, peut-être étaient-ce mme de véritables champions de la libération hindoue, la chose importe peu, qui parcouraient l'Europe à cette époque, avaient réussi à persuader certains cerveaux, pourtant raisonnables, que l'Empire britannique, dont les Indes constituent la pierre angulaire, était sur le point de s'écrouler en Asie. Ces gens ne soupçonnaient évidemment pas qu'ils prenaient leurs désirs pour des réalités, ni que leurs espoirs étaient profondément absurdes. Car en déclarant que l'effondrement de la puissance anglaise aux Indes entraînerait automatiquement la ruine de l'Empire anglais tout entier, ils soulignaient implicitement l'importance capitale de cette colonie pour l'Angleterre. Croire que ce que ces gens voyaient si clairement les Aglais ne le verraient pas,et sous-estimeraient l'importance des Indes pour le Commonwealth britannique, était enfantin, de plus, croire que l'Angleterre laisserait les Indes lui échapper sans tout mettre en oeuvre pour éviter ce désastre, c'était prouver que la guerre ne nous avait rien appris concernant le caractère déterminé des Anglais. De plus, c'était révéler l'ignorance totale où se trouve l'Allemand à l'égard des méthodes de conquête et d'administration britanniques. L'Angleterre ne perdra les Indes que si elle laisse son appareil administratif se corrompre, en y permettant l'infiltration d'éléments appartenant à des races différentes (ce qui est totalement exlu aux Indes), ou si elle est expulsée par l'épée d'un puissant ennemi. Or les agitateurs hindous n'y parviendront jamais. Nous autres, Allemands, sommes payés pour savoir combien il est difficile de vaincre l'Angleterre. Sans mentionner le fait qu'en tant que Germains je préfère voir les Indes soumises à la domination anglaise, qu'à celle de toute autre puissance. Non moins fallacieux sont les espoirs mis dans une révolte arabe en Egypte. La "guerre sainte" peut apporter à certains de nos imbéciles, un frisson agréable,leur laissant espérer que d'autres sont prêts à verser leur sang pour nous. La réalité ne tardera pas à leur apprendre, qu'une telle révolte, même si elle éclatait vraiment, serait impitoyablement brisée par les feux de files des mitrailleuses et les schrapnells des canons anglais."
Avantages et objectifs du bloc anglo-italo-allemand.
Puisqu'une alliance avec la Russie soviétique est radicalement exclue (nous verrons dans le chapitre suivant les raisons qu'en donne Hitler), il ne reste donc qu'une seule solution possible, la création d'un bloc anglo-italo-allemand. " Ce qui plaide tout d'abord en faveur de cette combinaison, écrit Hitler, c'est qu'un rapprochement de l'Allemagne avec l'Italie et l'Angleterre peut s'effectuer sans entraîner aucun danger de guerre. La seule puissance qui pourrait s'y opposer, la France, ne serait pas en mesure de le faire. En revanche, une alliance de ce genre permettrait à l'Allemagne de procéder en toute tranquillité aux préparatifs qui, de façon ou d'autre, devraient être entrepris en vue d'un règlement de compte définitif avec la France. Car la valeur d'une telle alliance résiderait dans le fait qu'à sa conclusion, l'Allemagne ne serait pas la victime d'une invasion étrangère, mais que l'alliance adverse l'Entente, serait brisée et que la France, notre ennemie mortelle, se trouverait isolée. Même si le résultat se limitait au plan moral, il suffirait pour donner à l'Allemagne une liberté de mouvement inimaginable aujourd'hui. Car l'initiative passerait aux mains de la nouvelle coalition anglo-italo-allemande,et n'appartiendrait plus à la France, comme c'est la cas actuellement. Le deuxième avantage serait de libérer l'Allemagne d'un seul coup de sa situation stratégique défavorable.Nos flancs seraient protégés et nous n'aurions plus à craindre une pénurie de vivres et de matières premières. Plus important encore serait le fait que la nouvelle alliance comprendrait des Etats dont les capacités techniques sont complémentaires dans beaucoup de domaines. Pour la première fois l'Allemagne aurait des alliées qui ne joueraient pas le rôle de sangsues à l'égard de son économie, mais serviraient à complèter et à enrichir ses armements techniques. Sans oublier qu'il s'agirait cette fois-ci d'alliés qu'on ne pourrait d'aucune façon comparer à la Turquie ou à la Russie actuelle. La plus grande puissance du monde et un jeune Etat national offriraient de tout autres possibilités, pour un combat en Europe, que les cadavres auxquels l'Allemagne s'était alliée, lors de la dernière guerre. L'Allemagne, en effet,s'est effondrée parce qu'elle traînait à sa remorque le cadavre de l'Empire des Habsbourg, auquel elle était liée par la conception chimérique de la "fidélité des Niebelungen". L'application d'une sentimentalité absurde aux facteurs de la politique étrangère est le meilleur moyen d'empêcher à tout jamais notre redressement national."
Hitler et la France.
Enfin Hitler en vient à parler de la France et les passages qu'il lui consacre méritent d'être examinés attentivement. " L'Angleterre, écrit Hitler, désire que l'Allemagne ne soit pas une puissance mondiale, mais la France désire que l'Allemagne ne soit pas une puissance du tout.Il y a là une notable différence ! D'autant plus qu'aujourd'hui nous ne luttons pas pour occuper la position d'une puissance mondiale, mais pour assurer l'existence de notre patrie, l'unité de notre nation et le pain quotidien de nos enfants. Pour conquérir la motte de terre indispensable à notre subsistance, il nous faut être forts.Mais comme l'ennemie mortelle de notre peuple, la France, nous étrangle impitoyablement et nous prive de notre force, nous devons accepter tous les sacrifices qui nous permettront d'anéantir les tendances françaises à l'hégémonie européenne. Toute puissance qui trouve intorélable la suprématie de la France sur le continent,est notre alliée naturelle. Aucune démarche pour nous en rapprocher ne doit nous paraître trop difficile, si le résultat final nous permet de jeter à bas la nation qui nous hait le plus."
En quoi la France est-elle une menace pour l'Allemagne ?
Quels sont les arguments qu'invoque Hitler, pour expliquer son attitude ? Le premier est la continuité séculaire de la politique extérieure française, basée sur l'abaissement et le démembrement de l'Allemagne. " Il faut une fois pour toutes, écrit Hitler,[color=brown]se rendre clairement compte de ceci: la France est, et reste, l'ennemie implacable de l'Allemagne. Peu importe qui la gouverne ou la gouvernera, que ce soient des Bourbons ou des Jacobins, des Napoléonides ou des démocrates bourgeois, des républicains cléricaux ou des bolchevistes rouges: le but final de leur politique extérieure sera toujours de s'emparer de la frontière du Rhin et d'assurer à la France la possession de ce fleuve, par la spoliation et le démembrement de l'Allemagne. Je ne crois pas, je souligne ce point expressément, que l'attitude de la France à notre égard, puisse jamais changer. Car cette politique est dictée par l'instinct de conservation de la race française. Si j'étais Français et si la grandeur de la France m'était aussi sacrée que me l'est,en tant qu'Allemand, la grandeur de l'Allemagne, je ne pourrais ni ne voudrais agir autrement que l'a fait Clémenceau. La politique française pourra emprunter mille détours, en fin de compte elle verra toujours dans l'anéantissement de l'Allemagne l'accomplissement de ses voeux et le couronnement de ses désirs. Il est absurde de croire[i], poursuit Hitler, dont la pensée est dominée ici par l'exemple, alors tout récent, de l'occupation de la Ruhr, qu'une volonté de résistance passive offrira un obstacle suffisant à un adversaire non moins fort, agissant d'une façon active. Tant que le conflit éternel entre la France et l'Allemagne se bornera pour nous, à opposer une défensive allemande aux agressions françaises, il ne sera jamais résolu. Mais, de siècle en siècle, l'Allemagne perdra une position après l'autre. Il suffit, pour s'en convaincre, de regarder le déplacement de la frontière linguistique, depuis le XIIè siècle."
Collusion de la politique française et des intérêts juifs.
Le second grief qu'Hitler adresse à la France est sa collusion avec les intérêts juifs. " En Angleterre et en Italie, écrit-il, il ya une divergence marquée entre les conceptions politiques des meilleurs éléments de l'Etat et les aspirations de la haute finance juive. Tandis qu'en France, les voeux des milieux chauvins coïncident avec ceux des Juifs de la Bourse. Cette identité d'aspirations recèle un immense péril pour l'Allemagne et c'est une des raisons pour lesquelles la France demeure de loin notre ennemie la plus terrible. Ce peuple qui s'abâtardit de plus en plus, représente, de par sa collusion avecla volonté d'hégémonie judaïque, un péril qui menace l'existence de la race blanche en Europe. Car le fait de placer des nègres sur le Rhin correspond à la fois au sentiment de vengeance sadique, nourri à notre égard par l'ennemi héréditaire de notre peuple, et aux froids calculs des Juifs, qui pensent arriver, par ce moyen, à l'abâtardissement de la race blancche, pour lui enlever les bases de toute existence indépendante. Ce que la France accompli aujourd'hui en Europe, mue par l'esprit de vengeance et méthodiquement inspirée par les Juifs, est un crime contre l'humanité blanche et précipitera sur sa tête la vindicte d'un peuple qui considère la profanation des races comme le péché originel de l'humanité."
La France, introductrice des races inférieures en Europe.
De ce dédain total des principes racistes, découle pour Hitler, le troisième grief qu'il adresse à la France:celle d'être, par sa politique coloniale insensée, la pourvoyeuse des races inférieures en Europe. Non seulement, par suite de la diminution de sa natalité, la France doit faire appel, d'une façon de plus en plus large aux éléments indigènes, pour complèter les effectifs de son armée métropolitaine, mais par sa politique imprévoyante à l'égard des races de couleur, par sa façon d'effacer toute distinction entre elles et les citoyens français, elle suit une voie dangereuse, dont elle sera d'ailleurs la première victime.
" Pour peu que le mélange des races et le métissage, écrit Hitler, qui en résulte se poursuivent à la même cadence, on peut prévoir que dans trois siècles, les faibles restes du sang aryen qui subsistent encore en France auront disparu. Il y aura, s'étendant du Rhin au Congo, un grand Etat peuplé de mulâtres, d'êtres appartenant à une race inférieure et indéfinissable qui se forme par suite de métissages continus."
La France, obstacle de l'expansion germanique à l'Est.
Enfin, dernier grief, la France fait obstacle,par une série de pactes et d'alliances,à l'expansion allemande vers l'est de l'Europe, qui est pour l'Allemagne une question de vie ou de mort, une nécessité imprescriptible, à laquelle elle ne peut renoncer sans disparaître. Tous ces éléments combinés obligeront un jour l'Allemagne à procéder à un "règlement de comptes" avec la France et, ce jour-là, l'Allemagne devra ni plus ni moins abattre sa voisine. Cependant Hitler introduit, à cet endroit de son exposé, un correctif dont il ne faut pas sous-estimer l'importance, car il a commandé l'évolution ultérieure de sa pensée. A ses yeux, le duel franco-allemand n'a pas, comme l'antisémitisme, par exemple, la valeur d'un dogme intangible, invariant. Il n'est pas une des fins de la politique allemande, mais un moyen pour le Reich de briser l'encerclement dont il est menacé et de s'assurer la route libre à l'Est. Aussi met-il en garde le peuple allemand contre le danger qu'il courrait en confondant ces deux principes. " La lutte entre la France et l'Allemagne est stérile, affirme Hitler, car elle n'est pas créatrice de valeurs nouvelles, elle ne doit donc être entreprise qu'à condition que le peuple allemand n'y voie, vraiment exclusivement, qu'un moyen de trouver ensuite et en d'autres lieux, les possibilités d'expansion qui lui sont nécessaires."
En d'autres termes, un conflit à l'Occident fût-il inévitable,comme Hitler l'a cru en 1924, ne saurait résoudre en rien les problèmes vitaux qui se posent à l'Allemagne: l'acquisition d'espaces nouveaux pour y déverser l'excédent de ses populations, et de terres vierges à cultiver pour assurer leur nourriture. C'est du côté de l'Est, et de l'Est seulement, que l'attendent les grandes tâches qui lui sont prescrites par sa destinée historique et auxquelles elle ne saurait se soustraire sans périr. " Lorsque nous parlons de conquérir du sol nouveau en Europe, écrit Hitler, nous ne pouvons penser qu'à la Russie et aux Etats limitrophes placés sous sa dépendance. Le Nouveau Reich devra se remettre en marche le long de la route tracée jadis par les Chevaliers Teutoniques,pour donner, par l'épée, de la terre à nos charrues et du pain à notre nation."
( Pages.149-170)
Spartacus Kouros Messages : 2078 Date d'inscription : 13/03/2010 Age : 58 Localisation : Les arènes
Sujet: Re: Eclaircissements sur Mein Kampf (Benoist-Méchin) Dim 15 Aoû - 10:35
XIL'AVENIR DU REICH.
L'Est,L'Est, l'Est.... Ce mot revient sans cesse comme un leitmotiv, sous la plume de Hitler. N'est-ce pas en marchant vers l'est que se sont édifés tous les grands empires de l'Histoire ? C'est vers l'Orient qu'Alexandre le Grand a entraîné les phalanges helléniques à l'assaut de Suse et de Babylone. C'est vers l'Orient que firent voile les premiers Croisés, lorsqu'ils s'ébranlèrent pour fonder le royaume franc de Jérusalem. C'est l'Orient qui tenta Bonaparte lorsqu'il appareilla pour l'Egypte. Et voici qu'une fois de plus, dans l'Histoire, s'éveille chez l'homme occidental le rêve qui le hante depuis des millénaires: briser le poids de son destin, échapper aux problèmes qui l'étreignent en Occident et chercher à l'Orient sa liberté perdue. Mais l'Orient auquel fait allusion Hitler n'est pas la contrée légendaire qu'évoquaient ses prédécesseurs. Ce qu'il voit, quand il en parle, c'est tout d'abord un espace inouï, des horizons immenses, une possibilité de déploiement illimité pour son peuple. Ce qu'il voit, c'est le grenier d'abondance de l'Ukraine, regorgeant de céréales et de fruits, ce sont les "terres noires" fécondes, c'est le pétrole jaillissant des flancs du Caucase, c'est une gigantesque Arcadie paysanne et agricole susceptible d'équilibrer le Walhalla industriel où se débat l'Allemagne ouvrière parmi le halètement des forges et le grondement des marteaux-pilons. Sans cesse il dresse face à face, en un tableau puissament contrasté, l'Allemagne surpeuplée et les plaines quasi désertes de l'Est européen. Ici, les millions de bras qui se trouvent à s'employer que grâce aux miracles quotidiennement renouvelés de la technique moderne, là, un sol fertile qui semble attendre avec nostalgie les charrues qui le fécondent, ici, les ouvriers entassés les uns sur les autres, qui étouffent dans des ateliers trop étroits pour les contenir, là, la possibilité d'une colonisation grandiose qui absorbera pendant des siècles le dynamisme et l'excédent d'énergie du peuple germanique.
Le peuple sans espace.
" En Allemagne , explique-t-il sans cesse, " nous sommes condamnés à mener une vie d'esclaves. Soustrayons toutes les terres improductives (villes, routes, zones industrielles, mines, champs de manoeuvre) de l'ensemble du territoire du Reich, faisons un bloc de toutes les terres productives et divisons-les entre tous les habitants du Reich. On verra alors que chaque Allemand dispose d'une surface de cent mètres de long sur qurante-cinq de large. De cette surface il doit tirer non seulement toute sa nourriture, mais encore un pourcentage élevé des textiles dont il a besoin pour s'habiller. Cet état de choses pose à chaque Allemand en particulier, et au gouvernement du Reich en général, des problèmes techniques et économiques d'une tragique complexité. Or, à chaque minute qui s'écoule, un Allemand de plus vient au monde. A chaque minute, la surface dont dispose chaque citoyen se rétrécit un peu plus. Comprend-on ce que cela signifie et les devoirs que cela nous impose ? Chaque Russe dispose d'une superficie huit à dix fois plus grande que nous. Nous étouffons dans une prison dont les murs se rapprochent sans cesse, et seule nous sépare de la délivrance une ligne de poteaux-frontière. Ces poteaux se sont dépacés constamment au cours des siècles et l'on voudrait tout à coup qu'ils s'immobilisent et deviennent sacrés ? Jamais ! Les frontières n'ont pas été tracées ni voulues par Dieu. Elles ne sont pas non plus une loi de la nature, mais un résultat des vicissitudes de l'Histoire. Dessinées par les hommes, elles peuvent être changées par d'autres hommes. Elles ne représentent pas une vérité immuable, mais un simple rapport de forces. En Occident, ces frontières peuvent être considérées comme stabilisées, car, la densité des populations et le niveau des cultures s'équilibrent à peu près. Mais pas à l'Orient, où ce désiquilibre est flagrant. L'expansion allemande dans l'Est, découle du droit sacré à l'existence que chaque peuple reçoit en naissant. Sans doute la conquête de terres nouvelles exigera-t-elle des sacrifices. Gardons-nous de croire, cependant, que ces sacrifices seront vains, car, des larmes versées et du sang répandu, germeront les moissons qui assureront le pain des générations futures."
Des terres nouvelles ou l'esclavage, dilemme suprême de l'Allemagne. " Dieu a créé l'homme pour qu'il se multiplie, et il ne peut se multiplier qu'en cultivant la terre. Tout oeuvre de redressement doit commencer à la racine même des sociétés humaines, c'est-à-dire chez le paysan.Le sol appartient de plein droit à celui qui est capable de lui faire rendre le plus. Pour nous, il n'y a pas d'autre alternative: des terres nouvelles ou l'esclavage ! Plus d'espace ou la mort ! Si le national-socialisme veut rester dans l'Histoire comme un mouvement qui a réalisé de grandes choses pour notre peuple, il doit se lancer hardiment à l'assaut de ce problème. Douloureusement conscient de la situation tragique faite à notre peuple sur cette terre, il doit entamer résolument le combat contre l'incohérence et l'incapacité de ceux qui ont dirigé jusqu'ici notre peuple sur les voies de sa politique extérieure. Sans se laisser arrêter par les "traditions" et les préjugés, il doit trouver le courage de rassembler notre peuple et de bander ses énergies pour le lancer en avant sur cette route qui mène vers de nouvelles terres, hors de l'étroitesse dans laquelle nous étouffons. Le mouvement national-socialisme doit s'efforcer de réduire la disproportion tragique qui existe entre le chiffre de notre population et la superficie de notre territoire, ce dernier étant considéré à la fois comme la source de notre nourriture et comme la base de notre puissance politique, entre la grandeur majestueuse de notre passé et l'impuissance où nous nous trouvons actuellement. Car, seul un espace suffisant sur cette terre peut assurer à un peuple la liberté de son destin. L'Allemagne n'est plus une puissance mondiale et même si notre faiblesse militaire actuelle était surmontée, nous n'aurions encore aucun droit à cette qualification. A une époque où la terre est partagée entre un petit nombre d'Etats dont certains s'étendent sur des continents entiers, peut-on qulifier de puissance mondiale, un pays dont le territoire est limité au chiffre ridicule de cinq cent mille kilomètres carrés ? La superficie du Reich est dérisoire, quand on la compare à celle des autres puissances.Que l'on songe à l'Empire britannique, aux Etats-Unis, à la Russie ou à la Chine ! Jamais la situation faite n'a été aussi tragique, si ce n'est, il y a deux mille ans, au début de notre histoire. Mais alors nous étions un peuple juvénile faisant brusquement irruption dans un monde vermoulu dont les édifices politiques craquaient de toutes parts, et nous contribuâmes même à renverser le dernier de ces géants, l'Empire romain, qui chancelait sur ses bases. Aujourd'hui des empires nouveaux sont en train de s'agrandir et se consolider tandis qu'en face d'eux, nous voyons notre propre Reich, descendre lentement vers une position insignifiante. Il est nécessaire que nous gardions devant les yeux cette vérité amère ! D'ailleurs la réalité est assez dure pour nous la rappeler chaque jour. Un peuple sans espace est condamné, de ce seul fait, à mener une existence de prolétaire et d'esclave. Il doit hypertrophier son équipement industriel, peiner nuit et jour pour fabriquer des marchandises, et ces marchandises il doit les vendre à bas prix, pour que le monde les lui achète. Mais comme le monde sait que vendre ses produits n'est pas, pour l'ouvrier allemand, un moyen de s'enrichir auquel il pourrait renoncer, mais le seul moyen d'acquérir les vivres et les matières premières qui lui sont indispensables, donc une question de vie ou de mort, il n'accepte de les lui acheter que moyennant des conditions incompatibles avec sa dignité nationale. On l'oblige à instaurer chez lui un régime profondément étranger à son génie, à ouvrir son marché à la spéculation internationale, à se soumettre à la tutelle des juifs. Et s'il refuse, on le saisit à la gorge jusqu'à ce qu'il étouffe, ou cède. Non moins grave est la situation au point de vue stratégique. En quelques heures, les armées étrangères peuvent faire irruption au coeur du pays, paralyser nos centres nerveux, occuper nos districts industriels, et tenir nos villes à leur merci. Les bombardements aériens peuvent causer chez nous des ravages inimaginables, en raison de la densité de nos populations et de la concentration de notre industrie. Enfin, le blocus peut nous acculer à la famine, et la guerre nous a appris combien cette arme était redoutable. A quelque angle qu'on se place, économique ou militaire, démographique ou géographique, la réalité nous ramène toujours à la même conclusion:
"Seul est capable de résister et de survivre un pays dont les frontères sont assez reculées pour être bien défendues. Le Reich restera un édifice fragile aussi longtemps que l'équilibre n'aura pas été rétabli entre le nombre de ses habitants et l'espace qu'ils occupent. "
L'épée ne nous donnera rien d'autre que le sol.
" Je sais bien que cet espace, on ne nous le donnera pas. écrit-il, Dans un monde où les planètes et les soleils suivent une trajectoire circulaire, où la force règne partout et souverainement sur la faiblesse, l'homme ne peut prétendre à un traitement de faveur. De même que le soleil ne peut transcender les lois de la nature, les peuples ne peuvent échapper aux lois de l'Histoire. Or, jamais, dans l'Histoire, un peuple n'a reçu en don gratuit ce dont il avait besoin pour vivre. Il a toujours fallu qu'il le conquière de haute lutte, et s'il ne le conquiert pas, il ne lui reste plus qu'à disparaître. Cette expansion devra donc se faire, comme elle s'est toujours faite dans le passé. En tant que conquérant, l'Aryen se soumit les êtres de race inférieure et règla leur activité pratique sous son contrôle, conformément à sa volonté et selon ses buts. Tout en leur imposant ainsi un labeur, dur sans doute, mais utile, il préserva leur existence et leur donna un sort peut-être plus enviable que celui qui résultait auparavant de leur "liberté" illusoire. Gardons-nous, cependant, de croire que cette conquête sera une épopée enivrante comme celle d'Alexandre le Grand. Elle n'a pas pour objet de conquérir des villes ou de ramasser du butin,c'est-à-dire de nous emparer du travail d'autrui: elle doit nous donner des terres où nous puissions travailler nous-mêmes. La mission du national-socialisme consiste à amener notre peuple à se rendre compte que le but qu'il lui faut atteindre ne sera obtenu que par le travail continu et persévérant de la charrue allemande, à laquelle l'épée ne peut donner rien d'autre que le sol. C'est pourquoi nous autres, nationaux-socialistes, nous tirons consciemment un trait sous la politique extérieure de l'avant-guerre. Nous recommençons là où l'on s'est arrêté il y a six cents ans. Nous mettons un terme définitif aux éternelles incursions germaniques vers le sud et vers l'ouest de l'Europe et tournons nos regards vers les territoires vierges de l'Est. Nous liquidons également l'ancienne politique d'expansion coloniale pour inaugurer la politique agraire et territoriale de l'avenir. Mais pour accomplir cette oeuvre, il nous faut renoncer une fois pour toutes à ces oscillations périodiques qui orientaient le Reich tantôt vers l'Est, tantôt vers l'Oiest, pour consacrer toute notre pensée, et toutes nos énergies, à l'édification d'une politique orientale,consciente et méthodique. Tout pousse d'ailleurs le Reich dans cette direction: la nécessité vitale et sa vocation historique. Cette "nécessité vitale" est inscrite dans la densité décroissante des populations, dont la courbe s'abaisse au fur et à mesure que l'on avance d'Ouest en Est: il y a 137 habitants par kilomètre carré en Allemagne, contre 7 en Russie. Quant à notre "vocation historique" elle n'est pas moins impérative. Tous les actes décisifs et féconds de notre histoire ont été des étapes de notre expansion vers l'Est:l'évangélisation de la Baltique par les Chevaliers Porte-Glaive, la germanisation de l'Autriche et de la Bohême par les tribus bavaroises, enfin, l'organisation de l'Etat brandebourgeois et prussien par les Hohenzollen pour qu'il serve d'exemple et de centre de cristallisation au Reich à venir. En face de cette politique nationale et populaire poursuivie par les "ducs" germaniques, tels Henri le Lion, de Saxe, et les premiers seigneurs de Prusse, la politique romaine et méditerranéenne pratiquée par les empereurs du Saint-Empire, Hohenstaufen et Habsbourg, n'a été qu'une immense aberration, une construction arbitraire, contraire aux intérêts vitaux du peuple germanique, et dont le temps a fait justice, puisqu'il l'a réduite en poussière."
Impossibilité d'une alliance germano-russe.
" On entend dire parfois, dans les milieux dirigeants de notre état-major et de la grosse industrie, que le problème de notre politique orientale pourrait être résolu par une alliance avec la Russie. L'aveuglement de ces gens est inimaginable. Comment ne voient-ils pas qu'une telle politique, au lieu de sauver l'Allemagne l'acculerait au suicide ? Au point de vue strictement militaire une guerre menée par une coalition germano-russe contre les puissances occidentales de l'Europe et, plus probablement encore contre le reste du monde, serait catastrophique pour nous. Les hostilités se dérouleraient non pas sur le territoire russe, mais sur le territoire allemand.Te avant de pouvoir nous porter secours, il faudrait que les armées russes envahissent la Pologne, alliée de la France. Au point de vue économique, l'industrie allemande serait mise à contribution, une fois de plus par notre "glorieux allié", et l'Allemagne devrait soutenir toute seule la lutte sur le plan technique, car le concours russe dans ce domaine est plus qu'aléatoire. Même si par miracle un tel combat ne se terminait pas par l'écrasement total de l'Allemagne,celle-ci resterait entourée, comme auparavant, par une ceinture de grands Etats militaires, de sorte que sa situation resterait inchangée. De plus, un laps de temps considérable s'écoulerait entre la conclusion de l'alliance et sa mise à exécution, car il faudrait longtemps à l'Allemagne et à la Russie, dans leur état actuel, pour forger et mettre au point leurs instruments de combat. Or, comme les autres puissances verraient dans cette alliance le prodrome d'une nouvelle guerre, elles s'y prépareraient fébrilement, et s'armeraient plus vite que nous. Il serait bien naïf de croire que la France et l'Angleterre nous laisseraient sans réagir les dix années de répit nécessaires pour parachever nos armements. Non ! La foudre s'abattrait aussitôt sur nous, sans laisser à l'alliance germano-russe le temps de porter ses fruits. Mais à ces arguments, viennent s'en ajouter d'autres, qui prouvent, plus amplement encore qu'une alliance avec la Russie soviétique serait la fin de l'Allemagne.
1) Les dirigeants russes actuels ne songent nullement à conclure avec qui que ce soit, une alliance sincère, ni surtout à la tenir.
2) Aucune alliance n'est possible entre deux partenaires dont l'intérêt majeur est de se détruire réciproquement.
3) Le danger auquel a succombé la Russie menace toujours l'Allemagne. Seule, la sottise bourgeoise peut croire que le péril bolchevique est écarté, et que les dirigeants soviétiques songent à autre chose qu'à proparer la révolution mondiale, qui est leur raison d'être et leur justification.
4) Le bolchevisme est l'instrument adopté par les Juifs au XXè siècle, pour établir leur hégémonie sur le monde et c'est parce que le monde était déjà à demi empoisonné, que cette doctrine a pu s'y répandre avec autant de facilité. Vainqueurs ou vaincus, nous serions dévorés par lui. On objectera que Bismarck a préconisé l'alliance germano-russe, et l'on invoque ce précédent pour dire qu'il faut en faire de même. Mais Bismarck serait le premier à tourner en dérision ceux qui veulent appliquer servilement en pensée dans une époque dont les facteurs déterminants sont devenus tout autres. Croire qu'il serait aujourd'hui partisan d'une alliance avec la Russie, c'est insulter sa mémoire, Bismarck a toujours recherché pour l'Allemagne, l'amitié des peuples forts, non l'appui des puissances vouées, tôt ou tard, à un écroulement certain. Or, l'écroulement de la Russie soviétique est inévitable."
La décomposition soviétique.
" Avant la guerre, la Russie des tsars était, dans une certaine mesure, l'avant-garde de l'Europe en Asie. Elle faisait pénétrer en Orient la civilisation occidentale. Depuis la révolution bolchevique, la situation s'est retournée: la Russie est devenue l'avant-garde de l'Asie en Europe, et s'est faite le fourrier de la barbarie asiatique. Elle a adopté la doctrine juive du marxisme, elle s'est faite la championne du matérialisme historique, elle a décimé ses élites, pulvérisé ses cadres intellectuels militaires et administratifs, et c'est pourquoi elle est en train de s'écrouler dans la boue et le sang. Car l'organisation de l'Etat russe n'était pas le résultat des capacités politiques slaves, mais plutôt un merveilleux exemple de l'activité, organisatrice d'Etats, des éléments germaniques au sein d'une race inférieure... Depuis des siècles, la Russie tirait ses couches dirigeantes supérieures de ce noyau germanique, aujourd'hui presque complètement détruit. Le Juif a pris sa place.Or, s'il est impossible au Russe de secouer le joug du Juif, il est plus impossible encore au Juif de faire subsister longtemps le puissant empire russe, car il n'est pas un élément organisateur, mais, au contraire, un ferment de décomposition. Le gigantesque royaume de l'Est est mûr pour la dislocation. Et la fin de la domination juive en Russie sera aussi la fin de la Russie comme Etat. Staline, le maître tout-puissant du Kremlin, a beau se dresser au sommet d'un édifice orgueilleux qui prétend se fonder sur une interprétation millénaire de l'Histoire:la lutte des classes déchaînée dans le monde depuis que les premières communautés existent, et dont le premier exemple fut le meurtre d'Abel par Caïn, moi, je dresserai devant lui, un édifice plus colossal encore, basé non sur une interprétation de l'Histoire, mais sur une loi de la nature plus ancienne que toute interprétation de l'Histoire: la loi qui veut que les espèces supérieures supplantent les espèces inférieures, et qui a lancé la race aryenne dans le monde, pour qu'elle lui impose sa loi, en tant que porte-flambeau de la civilisation.Tel est le combat qui nous est assigné. Si nous l'emportons, nous n'assurerons pas seulement l'avenir du Reich pour plusieurs siècles:nous ferons triompher dans le monde une hiérarchie nouvelle, nous serons les sauveurs de l'homme blanc menacé de dégénérescence, et notre victoire sera le fanal qui annoncera la venue d'une époque plus lumineuse, et montrera la voie à l'humanité aryenne luttant pour sa liberté. Si nous succombons, l'homme blanc sera submergé par les races inférieures, le flambeau de la civilisation s'éteindra entre ses mains, ce sera la victoire des ténèbres et du chaos."
Le testament politique de la nation allemande.
" Si le mouvement national-socialiste, pénétré de l'importance de sa tâche, se libère de toute illusion et décide de ne suivre que les injonctions de la raison, la catastrophe de 1918 peut devenir une bénédiction infinie pour notre peuple. Ressuscitant de son effondrement, il peut rénover complètement sa vision des choses, stabiliser sa politique intérieure, et réorienter sa politique extérieure. Il parviendra à acquérir ainsi ce que possède l'Angleterre, ce que la Russie possédait jadis, et ce qui a toujours permis à la France de prendre, aux époques les plus diverses de son histoire, les décisions les plus conformes à la sauvegarde de ses intérêts: un testament politique. Voici le testament politique de la nation allemande:
Ne tolérez jamais la constitution de deux puissances continentales en Europe. Voyez dans toute tentative pour constituer une deuxième puissance militaire aux frontières de l'Allemagne, fût-ce sous l'aspect d'un Etat susceptible d'acquérir un jour cette puissance, une attaque directe contre le Reich, et considérez non seulement comme votre droit, mais comme votre devoir, d'empêcher par tous les moyens, y compris l'usage des armes, la constitution d'un tel Etat, voire de le détruire, s'il existe déjà. Veuillez à ce que la puissance de notre peuple n'ait pas ses racines dans des colonies, mais que ses bases soient en Europe, dans le sol de la patrie. Ne tenez jamais le Reich pour assuré, si à travers les siècles, il ne peut donner une parcelle de terre à chacun de ses rejetons. N'oubliez jamais que le droit le plus sacré, en ce monde, est le droit de la terre que l'on veut cultiver soi-même, et que le sacrifice le plus saint est de verser son sang pour elle."
- CONCLUSION-
Tel est Mein Kampf ,ce livre empreint d'une passion volcanique, écrit par Hitler dans la forteresse de Landsberg-sur-Lech, entre 1924 et 1925, c'est-à-dire huit ans environ avant son accession au pouvoir. Je me suis efforcé, au cours de ces "Eclaircissements" de présenter cet ouvrage au public français sans rien omettre d'essentiel, et sans rien atténuer non plus de sa véhémence embrasée, qu'il s'agisse du marxisme ou des Juifs, de la Russie ou de la France. Pour cela, j'ai dû rapprocher les uns des autres des fragments éparpillés à travers le volume, élaguer les digressions, supprimer les redites et condenser en quelques lignes certains passages secondaires. Je me suis volontairement abstenu d'introduire en cours de route des objections, des critiques ou des commentaires personnels, bornant mon rôle à la répartition des chapitres et à l'ordonnance du récit. J'espère avoir permis ainsi au lecteur français de se faire une opinion exacte de ce qu'est Mein Kampf, et de son contenu. Ouvrage de combat, comme son nom l'indique,destiné à réveiller les foules allemandes et à les galvaniser en leur donnant un sentiment exalté de leur destin, ce livre porte la marque profonde de ses origines. Instrument de propagande,dans la pleine acceptation du terme, ce n'est pas un exposé critique des faits, mais une glorification du national-socialisme, comme les discours de Staline sont une glorification du régime soviétique. Pourquoi cette présentation de Mein Kampf était-elle nécessaire ? D'abord parce que la phrase du maréchal Lyautey n'a pas cessé d'être vraie: " C'est un livre que tous les Français se doivent de méditer."
Ensuite parce que son intérêt, loin de diminuer avec le temps, s'accroît au fur et à mesure que grandit le rôle d'Hitler en Europe. Enfin, parce qu'à force d'en citer isolément certains passages, on fini par en fausser le sens, et qu'il importe de les replacer dans leur contexte, qui seul leur donne leur signification et leur physionomie véritables. On ne peut, en effet, rien comprendre aux actes et aux intentions de Hitler sans une connaissance approfondie de Mein Kampf. Plus que jamais, aujourd'hui, cette connaissance est pour nous une question de vie ou de mort.
FIN
Février 1939.
( Pages.171-186)
Imprimé en France par l'imprimerie Louis Bellenand et fils, Fontenay-aux-Roses (Seine), pour Albin Michel,éditeur à Paris-juillet 1942- Autorisation n°10.096
TABLE DES MATIERES.
Introduction..............9
PREMIERE PARTIE
La Vie
I. Années de jeunesse et d'apprentissage..........19 II. L'Hydre à trois têtes..................................32 III. La Guerre et l'effondrement........................45 IV. Les débuts du Mouvement national-socialiste.63 V. Hitler, chef de Parti....................................74 VI. Le coup d'Etat manqué du 9 novembre 1923...88
DEUXIEME PARTIE.
L'oeuvre à accomplir.
VII. La Doctrine raciste..................................101 VIII. Organes de Combat et Principes d'Action....118 IX. La Quadruple Révolution............................133 X. L'Allemagne face au Monde.........................149 XI. L'Avenir du Reich..................................... 171
Spartacus Kouros Messages : 2078 Date d'inscription : 13/03/2010 Age : 58 Localisation : Les arènes
Sujet: Re: Eclaircissements sur Mein Kampf (Benoist-Méchin) Mar 24 Aoû - 13:21
Quand la LIC(R)A revisite l'Histoire.
Je rappelle que la LIC(R)A a été fondée pour défendre un assassin,notamment en faisant pression sur les magistrats , qui à l'époque,avaient à le juger.La LIC(R)A n'a pas dérogé. Elle porte un stigmate qui ne trompe pas.
Un exemple d'une falsification dans l'avertissement au lecteur de Mein Kampf.
Le Monde du 16 mai 1978 (p.7) annonçait que la LIC(R)A venait d'engager une action civile devant le tribunal de Paris contre les Nouvelles Editions Latines de F.Sorlot à la suite de la diffusion par cet éditeur du livre Mein Kampf d'Adolf Hitler. Voici l'article du Monde:
- Plainte contre Mein Kampf -
"La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICA) a engagé une action civile devant le tribunal de Paris contre les Nouvelles éditions latines,la Société lorraine des magasins modernes à Paris, et les Nouvelles Galeries, à Thionville, à la suite de la diffusion par cet éditeur et ces magasins du livre Mein Kampf, d'Adolf Hitler. La LICA s'appuie sur le fait que la réédition mise en vente ne respecte pas les dispositions légales concernant les nouveaux tirages: - indication du millésime,nom de l'imprimeur ou du producteur,les lieu et date du dépôt légal initial."
L'arrêt de la cour d'appel de Paris en date du 11 juillet 1979 ordonnait que chaque exemplaire du livre contiendrait un texte, à mettre au point, qui aurait pour but de montrer aux lecteurs à quels crimes Mein Kampf avait conduit. Le texte,rédigé sous la responsabilité de M.Henri Noguères,est de huit pages. Il manifeste l'inquiètude de la LIC(R)A devant le progrès des idées révisionnistes. Il contient la phrase suivante: " Certains "historiens" nient l'évidence des génocides perpétrés par les nazis afin de rendre à nouveau présentable cette doctrine de Mein Kampf"
Sans doute afin de mieux faire pièce à ces négateurs de l'existence des chambres à gaz, le rédacteur du texte a-t-il voulu mentionner ces chambres à gaz comme une pure évidence que même un général SS aurait spontanément cautionnée devant le Tribunal militaire international de Nuremberg.Une telle caution n'existant pas dans la réalité,on n'a pas hésité à la forger de toute pièce. On a pris une déclaration authentique du général SS von dem Bach-Zelewski, en un premier temps,on l'a gravement dénaturée, puis,en un second temps, pour faire bonne mesure,on lui a ajouté une fin qui constitue un faux pur et simple.
- La déclaration originelle -
" Le 7 janvier 1946, devant le Tribunal militaire international, le Dr Thoma, avocat de l'accusé Rosenberg, allait poser une question au général von dem Bach-Zelewski.Cette question portait sur une réflexion du général Ohlendorf,censé avait fait massacrer en Russie quatre-vingt-dix mille personnes de juin 1941 à juin 1942. Ohlendorf avait dit que dans son esprit de tels massacres correspondaient pas à l'idéologie nationale-socialiste. Interrogé sur ce point, von dem Bach Zelewski avait répondu devant le tribunal:
" Personnellement, je suis d'un autre avis.Si,pendant des années, on prêche la doctrine que la race slave est une race inférieure et que les juifs ne sont pas même des êtres humains, une telle explosion est inévitable." *
- La déclaration, reprise dans le jugement final -
Dans le jugement final, cette déclaration devait réapparaître sous une forme légèrement différente, que voici: 'Lorsqu'on demanda au témoin Bach-Zelewski comment Ohlendorf avait pu trouver naturel le meurtre de quatre-vingt-dix mille personnes (on ne précise pas:en un an), il répondit: "J'estime que, si l'on enseigne pendant des années la doctrine selon laquelle la race slave est une race inférieure et le juif à peine un être humain, un tel aboutissement (au lieu de:explosion) est inévitable." **
- La déclaration reprise et transformée sous l'autorité de M.Henri Noguères -
Aux pages 2 et 3 du texte à insérer dans Mein Kampf, on lit:
"Mais comme l'indiquait lors du procès de Nuremberg le général SS Bach Zelewski:
"...Si vous prêchez pendant dix longues années que les peuples slaves constituent une race inférieure et que les juifs sont des sous-hommes, il s'ensuivra comme un phénomène naturel le fait de tuer des millions (et non plus quatre-vingt-dix mille personnes en un an) de ces êtres humains. De "Mein Kampf" le chemin conduit directement aux fournaises d'Auschwitz et aux chambres à gaz de Majdanek".
La LICRA n'a jamais travaillé autrement.
* Voy. TMI,IV,p.514
** Voy. TMI,I, p.261
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Sujet: Re: Eclaircissements sur Mein Kampf (Benoist-Méchin)
Eclaircissements sur Mein Kampf (Benoist-Méchin)
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