ORADOUR,La justice allemande traque des octogénaires.
Cette réalité apparaît dans l'affaire d'Oradour.
En décembre 2011,on apprit que,suite aux révélations d'archives de la Stasi,
la Justice allemande avait rouvert le dossier.
Des perquisitions avaient été organisées aux domiciles de six Allemands suspectés
d'avoir participé au "massacre".
Agés de 85 ou 86 ans,quatre n'étaient plus physiquement en état d'être entendus
(ils souffrent de démence sénile);les deux autres avaient nié toute implication.
Interrogé sur le résultat des perquisitions,Andreas Brendel,le procureur
de Dortmund (ouest),a déclaré qu'elles n'avaient rien donné:
"Nous n'avons trouvé aucune preuve" a-t-il admis. (
1).
L'affaire allait-elle s'arrêter là ? Non.
Le 29 janvier 2013,agissant dans le cadre d'une entraide pénale internationale,
des représentants de la Justice allemande visitèrent Oradour.
L'objectif était "
de valider ou d'invalider les témoignages" dont ils disposaient (
2).
Dommage que la Justice française n'ait jamais agi de même pour vérifier le témoignage
de Marguerite Rouffanche.
Elle aurait notamment pu demander une reconstitution de son incroyable
saut à travers le vitrail...
Afin de faire croire qu'il y avait du nouveau,la presse prétendit que la découverte d'interrogatoires d'anciens Waffen-SS dans les archives de la Stasi:
avait permis de suffisamment renforcer le dossier sur le massacre d'Oradour-sur-Glane.
L'un des soldats déclarait notamment à ses camarades :
"Aujourd'hui,le sang doit couler" (id.).
"Ce qui suppose,concluait le journal du
Bien Public ,que tous les soldats
étaient potentiellement au courant de la tuerie qui se préparait" (
1).
En vérité,il n'y a là rien de nouveau.
Cette phrase prononcée par un gradé SS (Barth,Kahn ou Klar) alors que
les hommes partaient pour Oradour est connue depuis plus de soixante ans.
Dans son ouvrage
Le massacre d'Oradour,un demi-siècle de mise en scène,
Vincent Reynouard en parle aux pages 132 et 133.
Loin de démontrer la préméditation d'un massacre,cet avertissement prouvait
que les Waffen-SS savaient qu'ils se heurteraient à des maquisards armés.
La traque de six vieillards,dont quatre souffrent de démence sénile,est révélatrice
des passions qui,loin de s'apaiser,se renforcent au contraire.
Reprenant les propos d'un journaliste travaillant en Allemagne,
Alain Ribadeau-Dumas a écrit:
Jusque dans les années 80,la justice a fait relativement peu dans ce domaine
(la recherche et la condandamnation de "criminels nazis"),en raison
de la présence d'anciens éléments nazis dans son sein et du fait que
l'on refoulait la culpabilité des crimes (...).
Mais depuis cinq à sept ans,on a affaire à une nouvelle génération
de procureurs (allemands) qui sont décidés à agir. (
3).
Ce constat enchante l'historien Henry Rousso qui lance:
"il faut se féliciter de voir que la justice veut aller jusqu'au bout" (
4).
Le besoin de condamner le démon et ses suppôts devient tel que
l'exigence
de la preuve est écartée.
La journaliste Caroline Bruneau écrit:
C'est le procès de John Demjanjuk qui a permis au procureur allemand de rouvrir
l'enquête sur le crime (d'Oradour).LAméricain d'origine ukrainienne a été extradé
vers l'Allemagne et reconnu coupable d'avoir participé à un crime contre l'humanité,
alors qu'il n'était qu'un garde du camp de Sobibor.
Il a été condamné à cinq ans de prison pour avoir participé aux meurtres
des Juifs internés dans le camp,même s'il n'a pas été prouvé qu'il avait
directement été impliqué dans les meutres.C'est en s'appuyant sur ce précédent que la section spécialisée dans les crimes
nazis de la Seconde Guerre mondiale du parquet de Dormund a pu reprendre
l'enquête sur les six personnes dont on sait qu'elles appartenaient au régiment
"Der Führer".(
5).
Et Caroline Bruneau d'ajouter:
Oradour-sur-Glane n'est pas la seule affaire datant de la Seconde Guerre mondiale
sur laquelle enquête le parquet de Dormund:dix-huit investigations pour
"crimes de masse" sont encore ouvertes, 68 ans après la fin de la guerre. (ibid.).La chasse aux nonagénaires et aux centenaires restera donc ouverte,avec cette fois
la possibilité de
les condamner sans preuve.
Oui,vraiment,la guerre contre le national-socialisme continue.Pourquoi ?
Parce qu'il d'une guerre d'essence religieuse.
Gageons donc qu'une fois le dernier "nazi" décédé,la croisade d'extermination
se poursuivra contre la maison de Himmler,la voiture de Göring,le mouchoir d'Eva Braun...
REPENTANCE ETERNELLE.Pendant ce temps,des "descendants de "nazis" participent à des "pèlerinages"
et autres demandes de pardon.L'article page suivante est paru dans le quotidien
belge
Vers l'Avenir.
Passons rapidement sur la petite Bärbael Pfeiffer qui demande pardon
"pour son grand-père électricien qui avait installé à Auschwitz-Birkenau
des barbelés sous tension et des équipements de chambres à gaz".
Car même admettre la thèse officielle
,rien ne prouve que ce grand-père
aurait su la finalité des travaux qu'il réalisait,puisque sur les plans
des crématoires,on ne trouvait aucune mention d'une quelconque "chambre à gaz"
(tout été codé pour que seuls les exterminateurs comprennent,nous dit-on).
L'important,dans cet article,est ailleurs.
Pour évoquer les
"horreurs de l'Holocauste",les organisateurs ont invité un juif,
Peter Loth,
"né il y a 70 ans au camp de Stutthof".
Bref,pour nous rappeler que les Allemands exterminaient les juifs dans les camps,
les organisateurs ont trouvé un juif...né dans un camp ! Nous nageons en plein ridicule.
Mais il est vrai que pour s'en apercevoir,un raisonnement fondé sur le bon sens s'impose.
Or,il y a bien longtemps que,sur le sujet,les auteurs divaguent.
Dans un ouvrage publié en 2010,Jean Levi a écrit:
"le massacre,événement historique par excellence,est ce qui,asymptotiquement,
tend,par sa nature,à oblitérer la démarche historique et à la frapper de nullité.
Visant à l'anéantissement de l'être,des êtres,l'extermination présente ceci de particulier,
qu'elle s'abolit comme réalité dans son propre paroxysme.
S'abîmant avec ceux qu'elle a précipité dans le trou noir du non-être,elle supprime
jusqu'à sa mémoire.
Ainsi l'élimination des populations (...) échappe constitutivement à l'emprise
de l'histoire positive.
Ples un massacre est "réussi",moins il laisse de traces,et réciproquement,
plus il se pare des contours fantasques et irréels du mythe,plus il possède de réalité".(
6).
Les esprits formatés par ce genre de discours ne seront naturellement pas surpris
qu'un juif né dans un camp vienne leur parler des "horreurs de l'Holocauste".
1) Voy.
Le Bien Public,8 décembre 2011,p.20.
2 Voy.
Le Figaro,1er février 2013,p.14.
3 Source:
http://geopolis.francetvinfo.fr/oradour-sur-glane-la-justice-allemande-relance-lenquete-10854) Voy.
Le Figaro,31 janvier 2013,p.14.
5) Source :
http://www.lefigaro.fr/international/2011/12/05/01003-20111205ARTFIG00592-67-ans-apres-1-allemagne-rouvre-1-enquete-sur-oradour.php?cmtpage=8. 6 Voy.Jean Levi,
La Chine est un cheval et l'Univers une idée (éd.Maurice Nadeau,2010,p.148.
Source :
Sans Concession,n° 81-82-Mars-Avril 2013,pp.9-22.