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(Noël 1941)
Exemple de quelques pages d'Histoire "occultées" dans nos livres d'Histoire....JO 1936 à Berlin : (Au dernier moment, toutefois, le comité américain, qui craignait les équipes hollandaise et allemande, revint sur sa décision. J. Owens et R. Metcalfe furent choisis aux dépens des deux athlètes… juifs. (S. Stoller et M. Glickman)(voir photo suivante) Le Bétar en uniforme avec son drapeau à Berlin:"En Histoire, la croûte, c’est le mensonge en lui-même, le pus, c’est l’occultation qui l’accompagne. N’hésitons pas à inciser et à tout purifier …"
Le saviez-vous ?
" Les Juifs déclarent la guerre aux Allemands en 1933."
"La Judée déclare la guerre à l'Allemagne"
Discours d'Adolf Hitler contre le Nouvel Ordre Mondial.
Le saviez-vous ?
Qu'est-ce que le fascisme ? - Petite leçon rapide sur le fascisme.
« Quatre années d’Allemagne d’Hitler vues par un étranger »
de Cesare Santoro.
Affiche de propagande NS: (" On y voit une série d'animaux saluer Goëring.En haut à droite: un signe disant " Vivisection interdite" ( vivisection verboten ).
(" Les animaux de laboratoires saluant Hermann Göring" )
Ces Nazis Noirs qui soutenaient Hitler.
La liberté d'expression au "pays des Droits de l'Homme", c'est ça.... />
...hélas, d'autres "démocraties" embastillent ses citoyens pour délit d'opinion,voyez cette vidéo >
C'est un proverbe populaire utilisé par Shakespeare: "Henry IV", Première Partie, Acte III, scène 1, page 640 édition La Pléiade, traduction de Victor Hugo: << Dites la vérité, et vous humilierez le diable. >>
Ursula Haverbeck explique pourquoi l'Holocauste est le plus grand et le plus persistant mensonge de l'Histoire.
Ursula Haverbeck, 87 ans, est condamnée à dix mois de prison ferme !
Ursula Haverbeck, surnommée en Allemagne la « mamie nazie »,
a soutenu lors de son procès que « le camp d’Auschwitz n’a pas été un lieu d’extermination».
L'interview Vérité de Robert Faurisson à Méta Tour.
Démocratie dictatoriale :
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DEVOIR DE MEMOIRE = DRESDE, les 13, 14 et 15 FEVRIER 1945.
" Dresde : Crime contre l'humanité,impuni à ce jour...."
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(Sur les raids aériens, lire « L’Incendie » de Jörg Friedrich aux éditions de Fallois. 2004 ).
HELLSTORM - Tempête Infernale:ce film racontel'histoire que les vainqueurs,encore à ce jour, ne veulent pas que vous sachiez...
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La Thèse officielle actuelle n'était pas admise à Nuremberg !
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Message
Spartacus Kouros Messages : 2078 Date d'inscription : 13/03/2010 Age : 58 Localisation : Les arènes
Sujet: La Thèse officielle actuelle n'était pas admise à Nuremberg ! Sam 25 Mai - 11:03
La Thèse officielle actuelle n'était pas admise à Nuremberg !
Il est vrai que l'histoire officielle prétend expliquer ce vide documentaire. Se fondant directement ou non sur les "aveux" ébouriffants du premier commandant d'Auschwitz Rudolf Höss, les historiens du "Génocide" nous racontent des histoires dans lesquelles tout se fait sans ordres écrits venus du haut et sans directives, des histoires dans lesquelles des chambres à gaz homicides sortent de terre, construites par des équipes de néophytes agissant dans la plus totale anarchie. Le spécialiste du genre fut Jean-Claude Pressac qui, dans les années 90, raconta comment à Auschwitz, les Allemands auraient hâtivement bricolé d'inoffensives fermettes, des morgues et des salles de douche pour les transformer en locaux de mort. * De son côté, Raul.Hilberg développa une thèse selon laquelle l' "Holocauste" avait pu arriver grâce à une " incroyable rencontre des esprits,un consensus dans la divination télépathique au sein d'un vaste appareil bureaucratique". **
Je note simplement qu'aux différents procès de Nuremberg, certains juges et certains procureurs semblaient plus raisonnables. Citons par exemple le magistrat américain Harold S.Sebring qui, au "procès des médecins nazis" (décembre 1946-août 1947), affirma nettement qu'un local d'asphyxie ne pouvait être construit sans plans ni spécifications donnés par un ingénieur ou une équipe d'ingénieurs compétents. Un an auparavant,lors du premier procès de Nuremberg, l'avocat général soviétique le colonel L.N.Smirnov avait lancé: " Il est évident que ce sont les techniciens de la chaleur, les chimistes, les architectes, les toxicologues, les mécaniciens et les médecins allemands qui, obéissant à des ordres reçus du Gouvernement criminel de Hitler et du Haut Commandement de l'Armée allemande, se sont employés à cette rationalisation du crime collectif" (TMI, VII, 444).
De son côté, le procureur général britannique Sir Hartley Shawcross avait précisé: " La conduite du Gouvernement dans l'Etat nazi (...), les atrocités: toutes ces choses n'arrivent pas spontanément et sans la plus étroite collaboration entre les dirigeants des différents services de l'Etat.Les hommes (...) ne construisent pas des chambres à gaz, ne rabattent pas les victimes, s'ils n'ont pas été organisés et si on ne leur a pas donné l'ordre de le faire." (TMI, XIX, 539-40).
* Voy.J.C.Pessac,Auschwitz.Technique and operation of the gas chambers (Beate Klarsfeld Foundation,New York,1989).
** Voy.R.Hilberg,La destruction des juifs d'Europe, Paris, Fayard,1988
Une bureaucratie qui aurait dû conserver des traces.
C'était le bon sens même ! A cela, il faut ajouter qu'en Allemagne, une énorme bureaucratie avait été mise en place, au sein de laquelle toutes les communications se faisaient par écrit.Le 5 février 1946 à Nuremberg, le procureur général adjoint français Edgar Faure déclara: " L'élimination des adversaires étant recommandée par la doctrine (nazie), elle sera réalisée en fait par le fonctionnement normal et régulier de l'appareil administratif.Si le nazisme a une philosophie de l'action criminelle. La volonté qui inspire cette action se transmet de l'un à l'autre des centres principaux et secondaires de l'organisme étatique.Chacun des forfaits ou chacune des séries de forfaits dont on vous a parlé ou dont il vous sera encore parlé, suppose une suite de transmissions:les ordres, qui vont des supérieurs aux inférieurs, les demandes d'ordre ou les comptes rendus, qui vont des inférieurs aux supérieurs, et enfin les liaisons qui sont assurées entre échelons correspondants de différents services." (TMI, VII,30-31).
Dès lors, rien que dans sa phase de préparation, une entreprise de destruction visant plusieurs millions de personnes aurait dû laisser de multiples traces documentaires:des ordres préliminaires, des nominations dans le cadre de la formation d'une équipe dirigeante, des plans, des projets, des budgets, des échanges de courriers, des comptes rendus de rencontres entre techniciens, des rapports d'expériences ou de contrôles... Ces milliers de papiers, disséminés dans de multiples services et instituts publics ou privés, il aurait été impossible de tous les détruire. Je note d'ailleurs que le procureur général adjoint soviétique lança triomphalement: " La victoire militaire des puissances démocratiques a révélé les secrets les plus cachés des archives hitlériennes." (TMI, VII, 363).
Des archives en grande partie intactes.
Il est vrai que, contrairement à une légende tenace, les Allemands n'avaient pas détruit leurs archives, y compris les plus compromettantes, ce qui permit aux vainqueurs de découvrir de nombreux documents à charge.
La lutte contre les partisans.
Prenons par exemple la lutte à l'Est contre les partisans et contre les saboteurs. Au printemps 1941, face à l'inquiètante concentration des forces soviétiques le long de la frontière orientale de l'Allemagne, Hitler décida de déclencher une guerre préventive contre l'URSS. *
Le premier ordre du Führer.
Connaissant les méthodes bolcheviques, il craignait qu'une fois l'invasion commencée, une intense guérilla ne soit organisée derrière la ligne de front afin de frapper dans le dos les armées allemandes.** Voilà pourquoi le 13 mai 1941, en pleins préparatifs, un décret confidentiel du Führer fut distribué, qui concernait "l'exercice de la juridiction militaire" dans les futurs territoires soviétiques conquis. *** La courte introduction précisait que jusqu'à la "pacification élémentaire" de ces territoires, la juridiction militaire se restreindrait " à ses tâches principales",laissant ainsi les troupes prendre "d'elles-mêmes des mesures impitoyables contre toute menace de la population ennemie" Ces" mesures impitoyables" étaient les suivantes:
1.La troupe doit liquider les partisans de façon radicale, qu'ils combattent ou qu'ils soient en fuite.
2. De même, toute attaque de civils ennemis contre les militaires et assimilés de la Wehrmacht, doit être immédiatement réprimée par l'Armée grâce à l'emploi de méthodes impitoyables entraînant l'anéantissement des auteurs de l'agression.
3. Dans les régions où ces mesures ont été négligées ou impossibles à prendre, les personnes soupçonnées d'actes criminels comparaîtront immédiatement devant un officier.Cet officier décidera si on doit les fusiller. Sur l'ordre d'un officier ayant au moins le grade de chef de bataillon, des mesures collectives énergiques seront prises sans retard contre les localités d'où proviennent les attaques sournoises et criminelles contre la Wehrmacht, si les circonstances ne permettent pas une identification rapide des coupables en particulier.
4. Il est expressément interdit d'interner les suspects pour les faire comparaître devant les tribunaux, après le rétablissement de ces juridictions.
5. Les Commandants en chef des groupes d'Armées peuvent, d'accord avec les chefs de la Marine et de l'Aviation, compétents, rétablir la juridiction militaire pour les civils, dans les zones qui sont suffisamment pacifiées. Pour les zones soumises à l'administration politique, cet ordre sera donné par le chef du Haut Commandement de la Wehrmacht.(doc.C-50).
La deuxième partie de l'ordre prévoyait une relative impunité pour les soldats qui agiraient dans le cadre de la lutte contre les partisans, "même si l'acte commis (était) en même temps un crime et un délit militaire" (Id.) Seules devraient être soumises aux juges les infractions mettant en péril "le maintien de la discipline et de la sécurité des troupes",c'est-à-dire:
les infractions importantes provenant d'un manque de contrôle de soi en matière sexuelle ou d'une disposition qui impliqu(aient) une menace de perte de contrôle sur les troupes. (Id.).
En revanche, une moindre sévérité serair demandée pour des faits qui auraient entraîné "la destruction sans nécessité de logements, d'approvisionnements ou de matériel ennemi capturé, aux dépens de nos armées" (Id.).
Un ordre discutable.
On le voit, il n'était pas question de livrer les futurs territoires conquis à l'arbitraire du vainqueur. Le viol et le meurtre crapuleux étaient ainsi interdits sous peine de sanctions. Toutefois, ce décret posait de graves questions vis-à-vis du Droit international alors en vigueur. L'article I.2 prévoyant le recours exclusif à des cours martiales établies sur-le-champ par un officier et l'article I.5 interdisant de faire des prisonniers (les suspects devant être immédiatement jugés) étaient discutables. Mais surtout, l'article I.4, qui donnait la possibilité à un officier de fusiller de simples suspects ou d'ordonner des "mesures collectives (...) contre les localités" violait les règles communément admises.Peu après la guerre de 1870, ainsi, le professeur de Droit public Heinrich Geffcken avait clairement déclaré:
"Il faut reconnaître que les commandants allemands ont outrepassé les nécessités de la guerre, en rendant responsables (...) les communes où ces infractions furent commises." ****
Dans son art.50, d'ailleurs, la Convention de La Haye du 18 octobre 1907 concernant les "lois et coutumes de la guerre sur terre" précisait nettement:
Aucune peine collective, pécuniaire ou autre,ne pourra être édictée contre les populations à raison de faits individuels dont elles ne pourraient être considérées comme solidairement responsables.
La tentative de justification d'H.Göring.
A Nuremberg, Hermann Göring justifia cet ordre en affirmant qu'il visait uniquement les coupables.Voici ce que l'on put entendre le 21 mars 1946:
- Général Rudenko: "Vous pensez qu'un officier a le droit d'établir sur-le-champ un tribunal ?"
-Accusé Göring: "Il est prévu par les us et coutumes de la guerre qu'un officier, dès qu'il commande une unité, peut établir une cour martiale où et quand il le juge bon"
- Général Rudenko: "Mais vous êtes d'accord avec moi qu'il ne s'agissait même pas ici d'un tribunal ? Il est dit que cet officier décide seul personnellement."
-Accusé Göring: "Il pouvait prendre une décision seul ou instituer une cour martiale. Il lui suffisait de s'adjoindre deux personnes et,en quelques minutes, il pouvait prendre une décision si les faits étaient prouvés".
- Général Rudenko: " En quelques minutes, dites-vous, et ensuite c'était l'exécution ?"
-Accusé Göring: "Si je surprends quelqu'un en flagrant délit qui, d'une maison, tire sur mes troupes dans le dos, la cour martiale peut liquider l'affaire le plus rapidement du monde. Toutefois,on ne peut agir ainsi s'il n'y a pas de preuves. Mais il s'agit ici d'une attaque directe et des mesures à prendre."
- Général Rudenko: "Accusé Göring, cela suffit sur cette question.Je voudrais seulement indiquer une fois de plus que cette directive fut donnée par le Haut Commandement de la Wehrmacht le 13 mai 1941 et qu'elle donnait le droit à un officier de fusiller un homme, sans enquête ni jugement.Je pense que vous ne le niez pas. Continuons."
-Accusé Göring: "Mais oui, je le nie absolument.Il n'est dit en aucune façon qu'un officier a le droit de fusiller quelqu'un directement.Permettez-moi de préciser: "Dans le cas d'impossibilité de prendre des mesures de ce genre, les éléments suspects...." et il ne s'agit ici que des "éléments suspects", "doivent être amenés davant l'officier le plus ancien de l'unité présent et c'est lui qui prendra une décision". Autrement dit, il n'est pas indiqué que tout officier peut décider du sort de n'importe qui ". (TMI, IX,677-8 .
L'argumentation de l'accusé n'était certes pas dénuée de valeur. Cependant, lorsque la directive permettait à l'officier de décider du sort des "personnes soupçonnées" si les mesures directes de rétorsion avaient été "négligées ou impossible à prendre", il est clair qu'il s'agissait alors de juger après coup, c'est-à-dire une fois l'attaque passée et les coupables enfuis.Or, un suspect n'est pas nécessairement un coupable et on se demande comment, sans moyens d'enquête approfondie, l'officier pouvait prouver la culpabilité du ou des hommes amenés devant lui. Qu'on le veuille ou non, donc, le texte ouvrait la porte à l'arbitraire que le Droit international voulait justement bannir. Sachant en outre que le danger n'était plus imminent (puisque l'attaque était passée), ces cas auraient justement dû être réservés aux juridictions militaires dotées de tous les moyens d'enquête. Voilà pourquoi même s'il n'était pas intrinsèquement criminel, le décret s'écartait du Droit international.
Les Allemands cachent l'ordre du Führer.
Les Allemands devaient d'ailleurs en être conscients car, le 27 juillet 1941, un ordre signé W.Keitel commanda d'en détruire les copies afin qu'aucune ne tombe entre des mains ennemies.On lisait:
"En vertu du règlement sur les documents confidentiels, toutes les copies qui ont été faites du décret du Führer du 13 mai 1941 devront être détruites par: a) Tous les services jusqu'aux commandements généraux inclus,
b) Les commandements de groupes blindés,
c) Les commandements d'armées et les services de rang égal, s'il y a danger inévitable que ces documents tombent aux mains de personnes non autorisées. La validité du décret n'est pas affectée par la destruction des copies.*****
Un deuxième ordre de l'OKW.
Quoi qu'il en soit, dès les premières semaines de guerre, les craintes d'Hitler se révélèrent fondées.A Nuremberg, le procureur général adjoint américain Telford Taylor reconnut qu'à l'Est:
"les forces allemandes combattirent parmi une population hostile et durent faire face à des activités étendues de partisans, derrière leurs lignes." (TMI, IV,471)
Lors d'un entretien avec le maréchal Kvaternik (vice-président de l'Etat croate indépendant), le 21 juillet 1941, le Führer lança:
"Les Russes ne sont pas des soldats, mais des bêtes.Ils n'ont ps l'ombre d'un code d'honneur militaire" ******
Telle fut la raison pour laquelle deux jours plus tard, le Haut Commandement des Forces armées allemandes publia une instruction d'Hitler qui confirmait le décret du 13 mai.L'article 6 stipulait:
En raison de la vaste étendue des territoires conquis à l'Est, les forces disponibles chargées d'assurer la sécurité de ces régions ne pourront assumer cette tâche que si, au lieu de punir toute résistance par la condamnation des coupables par un tribunal, les forces d'occupation pratiquent un système de terreur qui, seul, permettra d'écraser toute volonté de résistance parmi la population. Ce n'est pas en réclamant de nouveaux éléments de sécurité, mais au contraire en employant des mesures, en appliquant des mesures draconniennes correspondantes que les commandants en chef auront la possibilité d'assurer la sécurité dans leur région. *******
* Sur les dernières concentrations militaires soviétiques,voyez notamment le rapport de Keitel à Ribbentrop en date du 11 mai 1941, le rapport de Keitel au Gouvernement du Reich en date du 11 juin 1941, publiés dans Proclamation du Führer au peuple allemand et note de Ministère des Affaires étrangères au Gouvernement soviétique, avec annexes (s.l.n.d) pp.61 et ss. A Nuremberg, W.Keitel confirma: "Halder rapportait la présence de 150 divisions soviétiques le long de la ligne de démarcation.Il y avait aussi ces photographies aériennes montrant un grand nombre d'aérodromes.Bref, on pouvait constater un certain degré de préparation de la Russie soviétique qui pouvait ainsi, d'un moment à l'autre, entreprendre une action militaire." (TMI, X,550-51).Sur ce sujet, voyez aussi la déposition du général Jodl à Nuremberg (TMI, XV,409-12) et Joachim von Ribbentrop De Londres à Moscou.Mémoires (éd.Grasset,1954),pp.184-6. On y apprend que la décision finale d'attaquer l'URSS fut prise après les évènements de Yougoslavie, c'est-à-dire en avril 1941.
** "L'expérience du Führer lui faisait pressentir qu'une menace immédiate surgirait des territoires (conquis) de l'Est " (déposition d'H.Göring à Nuremberg:TMI, IX,677)
*** Voyez le doc.C-50, TMI, XXXIV,249-55.
**** Voy.A.G.Heffter,Le Droit international de l'Europe (A.Cotillon et Cie, Paris,1883), p.288,note 7 rédigée par H.Geffcken.
*****(Doc C-51, TMI XXXIV,p.257.J'ajoute qu'une ordonnance d'Himmler datée du 12 novembre 1941 interdit les photographies d'exécutions, sauf si, pour des raisons de service, certaines devaient être prises. Dans ce cas, tout le matériel photographique devait être envoyé aux archives (doc.URSS-297, TMI,VII, 537)
****** Voy.Andréas Hillgruber,Les entretiens secrets de Hitler (éd.Fayard,1969),p.616
******* Doc.C-52,TMI,XXXIV,259.Le même document apparaît également sous la cote PS-459 (voy.TMI,XX,672-3 et VII,484). A Nuremberg, le général Jodl justifia cet ordre en affirmant lui aussi qu'il ne visait que les coupables: - Accusé Jodl: "Il ne s'agit pas d'innocents.Il est dit expressément "qu'il supprimera toute velléité de résister".Il s'agit de ceux qui résistent, c'est-à-dire des partisans." (TMI, XV,498).Mais là encore, les mesures collectives qu'un officier pouvait appliquer allaient fatalement toucher des innocents....
A suivre....
Spartacus Kouros Messages : 2078 Date d'inscription : 13/03/2010 Age : 58 Localisation : Les arènes
Sujet: Re: La Thèse officielle actuelle n'était pas admise à Nuremberg ! Sam 25 Mai - 11:05
La directive compromettante de W.Keitel.
Le 16 septembre 1941, W.Keitel signa un autre document très compromettant, dans lequel il était précisé qu'à l'Est, " une vie humaine (valait) moins que rien". La première partie évoquait " la rébellion ouverte et la guerre de bandes étendues" qui se développait " en tous lieux dans les territoires (russes) occupés par l'Allemagne." * La deuxième constatait l'échec relatif des mesures prises par les Allemands pour pacifier les territoires conquis.** L'auteur continuait ainsi: " Le Führer a ordonné que désormais on intervint de partout avec les moyens les plus sévères pour écraser le mouvement le plus rapidement possible(...)
3. A cet effet on usera des directives suivantes:
a) (...)
b) Pour étouffer les menées dans l'oeuf, on devra, à la première occasion, faire usage des moyens les plus sévères, afin d'assurer l'autorité des forces d'occupation et de parer à une extension nouvelle. De plus, il ne faut pas oublier que dans les pays en question, une vie humaine vaut moins que rien et qu'un effet d'intimidation ne peut être atteint que par une rigueur inaccoutumée.En représailles de la mort d'un soldat allemand, on doit, dans ces cas, d'une façon générale, considérer comme adéquate la peine de mort infligée à 50 ou 100 communistes. Le mode d'exécution accroîtra encore l'effet d'intimidation." (Id.)
L'affirmation selon laquelle à l'Est, une vie valait "moins que rien" renfermait certes une part de vérité.Mais l'écrire noir sur blanc dans une directive qui prévoyait des représailles collectives pouvait être source de graves ennuis si le document venait à être connu.
Des mesures inefficaces.
Sans surprise, les rétorsions allemandes se révélèrent globalement inefficaces. A Nuremberg, le général Jodl expliqua:
"Ces partisans étaient des fanatiques uniquement, des "durs", des lutteurs et pour la plupart du temps des Russes Blancs."(TMI,XV,426)
Quelques semaines plus tard, un auteur belge qui avait étudié la guerre à l'Est confirma en parlant des:
"francs-tireurs civils, membres du parti et du komsomol (jeunesse communiste), groupes fanatisés à l'extrême et particulièrement impitoyables dans leur action répressive.De nombreux criminels de droit commun avaient quitté le bagne contre promesse de combattre l'occupant pour se "racheter". " ***
Avec l'arrivée de l'hiver, leur activité redoubla,immobilisant même les troupes chargées d'assurer la sécurité. **** Se référant aux années 1942-1943, un colonel allemand déclara:
"Les opérations des partisans, pendant longtemps,ont menacé de couper les lignes de communication et les routes des transports nécessaires à la Wehrmacht.Par exemple, un compte rendu mensuel sur les attaques contre les lignes de chemin de fer de la Russie occupée révéla que, dans la seule zone russe, 800 à 1 000 attaques se produisaient chaque mois pendant cette période, causant entre autre la perte de 200 à 300 locomotives." *****
Le témoin poursuivait ainsi:
"Il était de notoriété publique que la guerre des partisans était menée de la façon très cruelle de part et d'autre, que des représailles étaient infligées à des otages et aux communes dont les habitants étaient soupçonnés d'être des partisans ou de les soutenir.C'était également un fait bien connu que Hitler croyait que la seule méthode par laquelle on pouvait mener avec succès une guerre contre les partisans était celle qui consistait à employer des sanctions cruelles à titre préventif." (Id.,)
Une nouvelle directive très compromettante.
W.Scheidt disait vrai.A l'époque, malgré la directive du 13 mai 1941, certains Allemands responsables de bavures dans la lutte contre les partisans avaient été traduits devant des juridictions militaires.Lorsqu'il l'apprit, Hitler réagit et le 13 décembre 1942, W.Keitel signa une nouvelle directive portant la mention "Très secret".Elle assurait aux soldats l'impunité dans la lutte contre les partisans,même s'ils avaient pris des mesures "à l'encontre de femmes et d'enfants".Le texte commençait ainsi:
Le Führer a été informé que certains membres de la Wehrmacht, ayant pris part à la lutte contre les bandes de guérillas,avaient été l'objet de poursuites disciplinaires. (Doc.URSS-16,voy.TMI, VII,491).
Plus bas, on lisait:
En conséquence, le Führer a ordonné:
Si cette lutte contre les bandes de guérillas, aussi bien à l'Est que dans les Balkans, n'est pas menée de la façon la plus brutale, il en résultera que, dans un temps très proche, les forces que nous avons à notre disposition vont s'avérer insuffisantes pour avoir raison de cette peste.Dans cette lutte, les troupes ont donc le droit et le devoir de procéder par tous les moyens quels qu'ils soient, même à l'encontre des femmes et des enfants, pour atteindre le but. Toute considération, quelle qu'elle soit, serait un crime envers le peuple allemand et envers les soldats du front, qui doivent supporter les conséquences de l'activité partisane et qui ne pourraient comprendre pourquoi ces bandits ou leurs complices, seraient épargnés.Ces principes doivent servir de base à la lutte contre les bandes de guérillas à l'Est. Aucun Allemand participant aux opérations militaires contre les guérillas ne doit être sujet à des poursuites disciplinaires ou judiciaires, à cause de sa conduite pendant le combat contre les partisans et leurs complices. Les commandants en chef des troupes conbattant les guérillas sont tenus de porter cet ordre, immédiatement et catégoriquement, à la connaissance de tous les officiers des unités qui leur sont subordonnées, de mettre sans tarder leurs conseillers juridiques au courant de cet ordre et de veiller à ce qu'aucun jugement contraire à cet ordre ne soit prononcé. (Id.).
W.Keitel réduit au mensonge.
A Nuremberg, W.Keitel tenta de minimiser la portée de l'ordre en assurant qu'il s'agissait uniquement de "retirer les femmes et les enfants du théâtre de l'activité des partisans":
- Général Rudenko :"Je vous demande accusé Keitel,maréchal de l'ex-armée allemande, si vous considérez que cet ordre est juste et si vous estimez qu'on peut à volonté prendre des mesures contre les femmes et les enfants ?"
- Accusé Keitel :"Oui, tant que ces mesures consistent à retirer les femmes et les enfants du théâtre de l'activité des partisans.Non, quand ces mesures consistent à les exécuter".
- Général Rudenko:"Vous n'avez pas répondu à ma question. Estimez-vous que cet ordre, visant les femmes et les enfants, est juste ou injuste ? Répondez par oui ou par non.Est-ce juste ou non ?"
- Accusé Keitel:"J'ai considéré que cet ordre était justifié dans la mesure où je l'ai admis.Je n'ai jamais approuvé les mesures d'exécution. C'étaient des crimes.
- Général Rudenko : "Toutes sortes de mesures" Cela comprend aussi le meurtre."
- Accusé Keitel: "Oui, mais pas des femmes et des enfants."
- Général Rudenko:"Oui, mais il est dit "toutes sortes de mesure contre les femmes et les enfants"
- Accusé Keitel :"Non, il n'y a pas "toutes sortes de mesures". Il y a:"Ne pas se refuser à prendre des mesures contre les femmes et les enfants" Jamais un soldat ou un officier allemand n'eut l'idée de tuer une femme ou un enfant."(TMI, X,643).
Je le dis franchement:l'argumentation du feld-maréchal Keitel était mensongère. Il est vrai que dans une directive générale datée du 30 juillet 1944 et concernant la lutte contre les partisans, le Führer précisait:
"Leurs complices,spécialement les femmes qui n'ont pas participé directement au combat, doivent être mis au travail.Les enfants doivent être épargnés." (Doc.D-766, TMI, XXXV,503.Voy.aussi TMI, X, 650-1.)
Mais l'ordre de 1942 était suffisamment clair: il assurait l'impunité aux soldats qui, dans le cadre de la lutte contre les partisans, auraient tué, je ne dis pas: assassiné, des femmes et des enfants. La preuve en est d'ailleurs apportée par le compte rendu des discussions qui eurent lieu au Quartier Général du Führer le 1er décembre 1942, c'est-à-dire deux semaines avant la parution du décret. A Nuremberg, ce document n'était pas à la disposition de l'Accusation. Le procureur y aurait trouvé de quoi contredire W.Keitel. Car s'exprimant à propos dudit décret, A.Hitler lui-même avait déclaré:
"(...) le principe est que, dans la lutte contre ces bandes tout ce qui conduit au succès est bon.Voici ce qui importe avant tout: si tel ou tel fait une chose qui ne corresponde pas aux instructions données, mais peut exciper d'une réussite absolue, ou bien si quelqu'un se trouve acculé à une situation à laquelle il ne puisse faire face que par les solutions les plus radicales,alors, tous les moyens sont bons qui, permettent de réussir. Le but doit être d'anéantir les bandes et de faire régner l'ordre. En définitive, par conséquent,tout ce qui aura contribué à l'anéantissement des bandes sera considéré comme bon, et, au contraire, sera considéré comme mauvais tout ce qui ne servira pas à cet anéantissement. De cette manière, chacun aura sa liberté d'action.Comment voulez-vous, autrement qu'il (le soldat) se tire d'affaire, dans de nombreux cas ? Quelle conduite à tenir, si ces salauds se font précéder de femmes et d'enfants ? C'est une expérience que j'ai moi-même vécue à Chemnitz,où ces cochons de marxistes nous crachaient à la figure,tout en plaçant des enfants devant eux. Nous étions totalement désemparés, et malheur à nous si nous avions touché à ces enfants ! Il en va de même en ce qui concerne la lutte contre les partisans. Si ces gens-là poussent devant eux des femmes et des enfants, il faut que l'officier ou le sous-officier ait la possibilité de tirer dessus sans aucun ménagement. La seule chose essentielle est qu'il s'ouvre un passage et qu'il extermine la bande. Il faut que le militaire se sente absolument garanti. On peut lui donner des instructions d'ensemble,mais pour le reste,il faut de toute nécessité le couvrir, pour que le pauvre diable ne soit pas obligé de se dire: "Ensuite, c'est encore moi qu'on rendra responsable ! " Que fera-t-il lorsque ces salauds se barricadent dans une maison où il y a aussi des femmes et des enfants ? Lui sera-t-il permis ou non de mettre le feu à la maison ? Si oui, il livrera aux flammes des innocents pêle-mêle avec les autres. Eh bien ! il ne doit pas y avoir de problème:il a l'obligation de mettre le feu par principe, il faut inscrire là-dedans que lorsque l'homme croit devoir user des moyens les plus énergiques dans l'exécution de son devoir, il est absolument dans son droit et qu'il sera ensuite couvert dans tous les cas."******
Lors de ces conversations, W.Keitel était présent. (Ibid.,p.40). Par conséquent, il ne pouvait ignorer le véritable sens du décret qu'il allait signer le 16 décembre 1942.
* " Depuis le début de la campagne contre la Russie des Soviets, des mouvements communistes d'insurrection ont éclaté en tous lieux dans les territoires (russes) occupés par l'Allemagne. Partant des mesures de propagande et d'attentats contre les ressortissants isolés de la Wehrmacht, les formes de ces agissements se sont développés jusqu'à la rébellion ouverte et la guerre de bandes étendus." (voy.le doc.C-148, TMI, XXXIV, 501)
** "Les mesures entreprises jusqu'ici pour remédier à ces mouvements d'insurrection se sont révélées insuffisantes." (Ibid.,p.502)
*** Voy.Europe-Amérique, 22 août 1946, article de Jean Wolf intitulé: " L'histoire authentique d'une croisade",p.24,col.B
**** "Dès le début de la campagne de Russie, et surtout à la fin de l'automne 1941 et jusqu'au printemps 1942, les mouvements de résistance, d'actes de sabotage et tout ce qui s'y rapporte se multiplièrent de plus en plus dans tous les territoires occupés, sur le plan militaire, il en résultait que les troupes destinées à maintenir la sécurité étaient entravées et immobilisées du fait de ces troubles." (déposition de W.Keitel à Nuremberg:TMI, X,563)
***** Affidavit du capitaine Wilhelm Scheidt,produit à Nuremberg sous la cote PS-3711:TMI, IV,484.
****** (Voy.Hitler parle à ses généraux.Comptes rendus sténographiques des rapports journaliers du Q.G du Führer,1942-1945 (éd.Albin Michel,1964) pp.37-40.
A suivre....
Spartacus Kouros Messages : 2078 Date d'inscription : 13/03/2010 Age : 58 Localisation : Les arènes
Sujet: Re: La Thèse officielle actuelle n'était pas admise à Nuremberg ! Sam 25 Mai - 11:08
Des rapports prouvant l'horreur de la lutte.
Certains rapports rédigés par les hommes qui agissaient sur le terrain ne laissent d'ailleurs aucun doute sur le caractère impitoyable des mesures prises dans cette lutte à mort. Le 19 mars 1943, ainsi, celui qui dirigeait le Sonderkommando 4a, le SS-Sturbannführer Christensen, écrivit: " La tâche de la Police de sûreté et du SD (service de sûreté) est de découvrir tous les ennemis du Reich et de les combattre dans l'intérêt de la sécurité, et surtout de garantir la sécurité de l'Armée dans les zones d'opérations. Outre l'anéantissement (Vernichtung) des adversaires actifs et avoués, il faut prendre des mesures préventives pour l'élimination des personnes qui, en raison de leurs convictions ou de leur passé, pourraient, à la faveur des circonstances, devenir des ennemis effectifs.La Police de sûreté exécute cette mission avec toute la dureté nécessaire, en accord avec les directives générales du Führer.Ces mesures énergiques sont particulièrement nécessaires dans les territoires menacés par l'activité des bandes de partisans. Les mesures prises ces derniers temps par la Police de sûreté sur une vaste échelle sont, à mon avis, indispensables pour les deux raisons suivantes:
1: La situation du front dans mon secteur était devenue si sérieuse que la population, en partie influencée par les Hongrois et les Italiens,refluant en désordre, prenait ouvertement parti contre nous.
2. Les importantes opérations de partisans, qui venaient plus particulièrement de la forêt de Bryansk, en étaient une autre raison. En outre, d'autres groupes de partisans se formèrent spontanément et apparurent comme des champignons dans tous les secteurs. Les approvisionnements en armes ne constituaient manifestement aucune difficulté. * C'eut été un non-sens d'observer toute cette activité sans aucune réaction. Il est évident que toutes ces mesures entraînèrent quelques rigueurs. Je veux souligner l'essentiel de ces mesures rigoureuses:
1. Exécution des Juifs hongrois,
2. Exécution d'agronomes,
3. Exécution d'enfants (Die Erschuessung von Kindern)
4. Incendie total des villages,
5. Exécution au cours de tentatives d'évasion des prisonniers détenus par le SD.
Le chef de l'Einsatzgruppe C a confirmé une fois de plus le caractère approprié des mesures prises et a exprimé sa reconnaissance pour cette action énergique." (Doc.PS-3012, TMI, XXXI, 493-4).
Les Russes premiers responsables.
Après la guerre, un ancien membre de l'Etat Major personnel de commandement d'Himmler, le SS-Brigadführer Ernst Rode, rejeta la faute sur les Russes en déclarant: "La sévérité et la cruauté de la guerre de partisans, essentiellement diabolique, menée par les Russes, avait eu pour résultat des lois draconniennes de Hitler pour sa conduite." **
L'étude objective de l'histoire de la guerre à l'Est lui donne raison: elle démontre que l'aggravation des mesures prises par les Allemands ne fut qu'une réponse à l'activité croissante et toujours plus violente des partisans. Une réponse qui, bien souvent, fut trop féroce et, faute de discrimination nécessaire, toucha de nombreux innocents.
L'aveu de R.Jackson à Nuremberg.
Mais c'est tout le problème des politiques adoptées et appliquées dans l'urgence. Ainsi, dans les premiers mois qui suivirent l'écrasement du Reich,la politique de dénazification adoptée par les vainqueurs frappa beaucoup trop de monde. A Nuremberg, le procureur général américain Robert Jackson le reconnut lorsque, le 28 février1946, il déclara:
"Les mesures temporaires prises par les autorités d'occupation ont pu, par nécessité (...) avoir été plus arbitraires et appliquées avec moins de discrimination qu'il n'aurait convenu à une politique de longue durée. Par exemple, d'après la politique de dénazification actuelle, aucune personne ayant appartenu au parti nazi ou a des organisations affiliées ne peut être employée dans aucune entreprise à un poste autre que celui de travailleur manuel, à moins qu'elle n'ait été nazie que de nom. Le Conseil de contrôle a maintenant reconnu, comme le firent les auteurs de ce Statut, qu'un programme permanent, établi à longue échéance, devrait être basé sur une discrimination plus prudente et s'attacher à l'étude des cas individuels d'une façon plus serrée qu'il n'a été possible de le faire avec des mesures provisoires rapides." (TMI, VIII, 357).
Or, je souligne qu'en Allemagne à partir de 1945 et sauf exception, les Alliés firent face à un peuple soumis.Malgré cela, la politique de dénazification fut, dans les premiers temps, trop arbitraire.Dès lors, qu'en aurait-il été si, dans toute l'Allemagne, des bandes de partisans s'étaient levées pour frapper dans le dos les armées d'occupations ?
Des documents compromettants qui ne furent pas détruits.
Telle est la raison pour laquelle j'estime malhonnête de prétendre que la politique féroce adoptée en Russie contre les partisans serait une preuve de la "barbarie nazie". Là comme ailleurs, les Allemands n'ont fait que répondre dans l'urgence à des coups qui leur étaient donnés dans le cadre d'une lutte à mort. Le 29 janvier 1943, d'ailleurs, le gauleiter des Pays-Bas, Arthur Seyss-Inquart, avait clairement déclaré:
"au moment où nos hommes, maris et fils, font face à leur Destin à l'Est avec une volonté inébranlable et accomplissent leur devoir suprême sans faiblir et sans fléchir, il est impossible de tolérer des conspirations qui voudraient affaiblir l'arrière de notre front de l'Est. Ceux qui l'osent doivent être supprimés.Nous devons être de plus en plus durs à l'égard de nos adversaires.Tel est l'ordre impérieux que nous donne le déroulement implacable des événements, c'est peut-être un pénible devoir, mais c'est notre devoir sacré.Nous restons humains, en ne torturant pas nos adversaires, mais il faut être durs et les supprimer." (Doc.PS-3430, TMI, V,356).
C'était incontestablement vrai.Mais il n'en reste pas moins qu'en cas de défaite et de comptes à rendre, les Alliés avaient annoncé publiquement leur volonté de traduire en justice les futurs vaincus, les documents relatifs à cette politique anti-partisans seraient très compromettants. Malgré cela, ils n'ont pas été détruits.
L'extermination des "commandos".
- Une méthode de guerre nouvelle...
La lutte contre les partisans ne fut pas la seule source de pièces à charge. Pendant la guerre, les Britanniques inaugurèrent l'utilisation de "commandos". Il s'agissait de groupes qui étaient introduits en territoire ennemi (par avion, par bateau ou parachutés) afin, la plupart du temps, d'y accomplir des missions de sabotage.Rien d'illégal à priori. ***
....et discutable.
Cependant, du point de vue du Droit international, leur utilisation posait plusieurs problèmes:
- Ces commandos devaient la plupart du temps détruire ou endommager des objectifs mi-civils, mi-militaires, comme des voies de communication, des centrales électriques, des unités de production dans les usines, des entrepôts...Certes, de telles destructions pouvaient fortement gêner l'ennemi, mais dans de nombreux cas, il ne s'agissait pas d'objectifs vitaux.**** Or, l'article 23 § g de la Convention de La Haye sur les "lois et coutumes de la guerre sur terre" interdisait"de détruire des propriétés ennemis,sauf les cas où ces destructions seraient impérieusement commandées par les nécessités de la guerre". Y avait-il devoir impérieux ? C'était souvent très discutable,
- Afin de pouvoir passer inaperçus à l'approche de l'objectif ou de faciliter leur fuite, les membres des commandos étaient parfois pourvus de vêtement civils qu'ils portaient sous l'uniforme, ce qui violait l'article 1§ 2 de la Convention de La Haye exigeant du combattant "un signe distinctif fixe et reconnaisable à distance"
- Certains membres des commandos avaient une arme secrète:un pistolet caché sous l'aisselle et qui tirait automatiquement au moment où l'homme levait les bras pour (faire semblant de) se rendre (Id). Ce fait violait l'article 1 § 3 de la Convention de La Haye selon lequel un combattant devait "porter les armes ouvertement" et l'article 23 § qui interdisait "de tuer ou de blesser par trahison",
- Mais surtout, ces commandos ne pouvaient prendre en charge d'éventuels prisonniers (les sentinelles, les gardiens ou même des civils rencontrés par hasard). Ils ne pouvaient pas non plus prendre le risque de les laisser s'échapper, sous peine de compromettre leur mission. En conséquence, ils les ligotaient de façon cruelle, les enchaînaient ou même les tuaient, en totale contradiction avec l'article 4 de ladite convention "les prisonniers doivent être traités avec humanité"
Le message du 7 octobre 1942.
Dans les premiers temps, Hitler ne réagit pas.Mais les incidents pénibles s'étant multipliés, le 7 octobre 1942, la radio allemande diffusa le communiqué suivant:
"Tous les groupes terroristes et de sabotage anglais, ainsi que tous leurs complices, qui ne se conduisent pas comme des soldats mais comme des bandits, seront à l'avenir traité comme tels par les troupes allemandes et seront tués sans pitié dans le combat, quel que soit le lieu où on les découvrira." (Doc.PS-1266,TMI, XXVII,87).
Ce message n'énonçait rien qui fut contraire au Droit international, puisqu'il s'agissait de tuer "dans le combat".
L'ordre secret du Führer.
Onze jours plus tard, cependant, Hitler alla beaucoup plus loin. Dans un ordre secret diffusé en douze exemplaires seulement, après avoir rappelé les mauvais traitements infligés aux prisonniers par les commandos ainsi que le message allemand radiodiffusé,il écrivit:
"3. En conséquence, j'ordonne:
Dès maintenant, tous les adversaires placés en face des troupes en Europe ou en Afrique au cours des soi-disants entreprises de commandos, même s'il s'agit extérieusement de soldats en uniforme ou de troupes de destruction avec ou sans armes, doivent être abattus jusqu'au dernier homme au combat ou en fuite.Même si ces personnes, lorsqu'elles sont trouvées, ont apparemment fait le geste de se rendre comme prisonnier, on doit formellement leur refuser toute grâce.Dans chaque cas particulier, un rapport détaillé doit être adressé à l'OKW:publication sera faite dans le communiqué de l'Armée.
4. Si certains membres de semblables commandos, en tant qu'agents, saboteurs, etc., tombent par une autre voie, par exemple par la Police, dans les régions occupées par nous, entre les mains de l'Armée, ils doivent être immédiatement remis au SD. Toute mise sous protection militaire, par exemple dans les camps de prisonniers, etc., est strictement défendue, même provisoirement.
5.(....)
6. Je rendrai responsable devant le Conseil de guerre, pour la non-exécution de cet ordre, tous les chefs d'unité et officiers qui auront négligé leur devoir d'instruire la troupe de cet ordre, ou auront agit contre cet ordre dans son exécution."
Adolf Hitler. (Doc.PS-498, TMI, XXVI, 101).
Le cinquième paragraphe prenait soin d'énoncer toutes les catégories de soldats ennemis non concernées par cet ordre: hommes capturés lors de "combats ouverts au cours d'actions normales (grosses opérations de débarquement, grandes entreprises de parachutage) ", marins capturés "après des combats en mer", pilotes "essayant de sauver leur vie en sautant en parachute au cours de combats aériens" (Id.).
Une directive contraire au Droit international.
Malgré ces restrictions légitimes, cette directive du 18 octobre 1942 heurtait de plein fouet l'article 23 § c et d de la Convention de la Haye interdisant:
"de tuer ou de blesser un ennemi qui, ayant mis bas les armes ou n'ayant plus les moyens de se défendre, s'est rendu à discrétion",
" de déclarer qu'il ne sera(it) pas de quartier"
Certes, on pourra répondre que les méthodes des "commandos" violant le Droit international, leurs membres ne pouvaient plus prétendre s'abriter derrière les différentes conventions.Seulement, tous les "commandos" avaient-ils reçu les mêmes instructions ? On l'ignorait. Et même à répondre affirmativement, comment devaient être traîtés ceux qui se seraient rendus sans avoir utilisé leur vêtements civils et sans avoir molesté un seul ennemi (soit qu'ils n'aient pas eu le temps, soit qu'ils aient voulu respecter les lois de la guerre) ? Faudrait-il les fusiller alors que, dans les faits, ils n'auraient rien commis de répréhensible ? L'ordre ne faisant aucune distinction, la réponse était positive. C'est cette absence de distinction qui rendait la directive du 18 octobre 1942 contraire au Droit international.
* Il y avait là rien d'étonnant, puisque les Alliés parachutaient des armes et des agents sur toute l'Europe occupée (voy.la déposition de W.Keitel à Nuremberg:TMI, X,566)
**:Affidavit d'E.Rode, produit à Nuremberg sous la cote PS-3715,TMI,IV,488.
***: "Je considère la destruction d'un objectif par une troupe de sabotage comme parfaitement admissible du point de vue du Droit international" (déposition du général Jodl à Nuremberg, TMI, XV,502.
**** : Sauf, par exemple,lorsque des troupes eurent pour mission de faire sauter la seule usine d'aluminium dont les Allemands disposaient (TMI, X,567)
A suivre....
Spartacus Kouros Messages : 2078 Date d'inscription : 13/03/2010 Age : 58 Localisation : Les arènes
Sujet: Re: La Thèse officielle actuelle n'était pas admise à Nuremberg ! Sam 25 Mai - 11:10
Hitler veut que les Alliés sachent....
La meilleure preuve fut apportée par....Hitler en personne. Ce même 18 octobre, il rédigea un ordre supplémentaire qui justifiait la première directive en ces termes: "Je me suis vu dans l'obligation de donner des ordres rigoureux pour la destruction des troupes de sabotage ennemies et de déclarer que la non-exécution de ces ordres entraînerait un châtiment sévère. J'estime qu'il est nécessaire de porter à la connaissance des chefs d'unités et des commandants intéressés, les raisons de ce décret. Dans aucune autre guerre antérieure, n'avait été mise au point, comme dans celle-ci, une méthode impliquant la perturbation des communications à l'arrière du front, l'intimidation de la population travaillant pour l'Allemagne, ainsi que la destruction d'établissements industriels importants pour la guerre dans les territoires occupés par nos soins. Ces activités ont des conséquences d'une portée considérable. Or, cette sorte de guerre est complètement dépourvue de danger pour l'adversaire. Etant donné qu'il envoie ses troupes de sabotage en uniforme, tout en leur fournissant des vêtements civils, ces hommes peuvent, suivant les nécessités, prendre l'aspect de soldats ou de civils. Alors qu'eux-mêmes ont l'ordre d'exterminer impitoyablement tous les soldats allemands et même les indigènes qui se mettent au travers de leur route,ils ne courent aucun danger de subir des pertes sérieuses au cours de leurs opérations, puisque, au pis aller, s'ils sont pris, ils peuvent immédiatement se rendre et pensent ainsi tomber, en principe, sous la protection des clauses de la Convention de Genève. Il n'y a néanmoins aucun doute que c'est là une utilisation abusive des conventions de Genève, d'autant plus qu'une partie de ces éléments sont des criminels libérés des prisons qui peuvent se réhabiliter en participant à ces actions. L'Angleterre et l'Amérique trouveront donc toujours des volontaires pour ces sortes d'opérations, aussi longtemps qu'elles pourront leur assurer sincèrement qu'ils courent aucunement le risque de perdre la vie.En mettant les choses au pire, ils n'ont tout simplement qu'à se livrer avec succès à leurs attentats contre les gens, contre les moyens de communication ou autres installations et à se rendre s'ils rencontrent l'ennemi. Si l'on veut que l'Allemagne n'ait pas, au cours de cette guerre, à supporter par suite de ces actions, de sérieux dommages, il faut faire clairement comprendre à l'adversaire que toutes les troupes de sabotage seront exterminées sans exception, jusqu'au dernier homme. Cela signifie que leur chance de donner leur vie est nulle.En conséquence, en aucune circonstance on ne doit permettre qu'une seule unité de dynamitage, de sabotage ou de terrorisme s'attende, si elle se laisse capturer, à être traitée conformément aux règles de la Convention de Genève. Ces unités doivent, quelles que soient les circonstances, être impitoyablement exterminées. Tout compte rendu d'opérations de ce genre, paraissant au communiqué de la Wehrmacht, devra brièvement et laconiquement relater qu'une unité de sabotage, de terrorisme ou de destruction a été découverte et exterminée jusqu'au dernier homme. (.....) Si l'on doit, afin de les interroger, épargner sur le moment un ou deux hommes, ils doivent être fusillés immédiatement après leur interrogatoire." (Doc.PS-503, TMI, XXVI, 117-121).
La volonté d'Hitler était claire: " il faut faire clairement comprendre à l'adversaire que toutes les troupes de sabotage seront exterminées sans exception ".
Le meilleur moyen d'y parvenir aurait été de diffuser publiquement la directive du 18 octobre 1942.
....mais cache sa directive.
Or, c'est le contraire qui advint: non seulement sa diffusion resta secrète; mais en outre, la destruction des copies fut exigée.Ainsi, lors de sa diffusion au sein de l'Armée de terre, le général Jodl précisa au nom de l'Oberkommando de la Wehrmacht: " Aux commandants: cet ordre est uniquement destiné aux commandants et ne doit en aucun cas tomber entre les mains de l'ennemi." (TMI, X,663).
Plus net encore: le 28 octobre 1942, le commandant en chef de la Marine allemande, l'amiral Erich Raeder, fit parvenir un exemplaire de ladite directive aux commandants subalternes.Un mémorandum l'accompagnait,qui déclarait: " Cet ordre ne doit pas être transmis sous forme écrite par les chefs des flottilles ou de groupes ou par les officiers du même grade. Après transmission orale aux échelons inférieurs, les officiers ci-dessus mentionnés doivent remettre l'ordre à l'échelon immédiatement supérieur, qui est responsable de son retrait de la circulation et de sa destruction." (Doc.C-179, TMI, XXXIV, 772-3).
Un secret qui résonne comme un aveu.
A Nuremberg, le substitut du procureur général britannique lança:
"Il n'y a pas d'instruction du commandement de la Marine qui, indirectement, reconnaisse plus clairement le caractère criminel des "meurtres" ordonnés par Hitler." (TMI, V, 283).
On ne peut qu'acquiescer.Cette volonté de cacher la directive du 18 octobre 1942, alors qu'en même temps, Hitler voulait faire savoir aux Alliés que les "commandos" seraient exterminés jusqu'au dernier homme, démontre que l'ordre en lui-même était inavouable, parce que contraire à la Convention de La Haye. Dès lors, le recours aux communiqués laconiques devient parfaitement compréhensible: le Führer voulait avertir les Anglo-américains du destin fatal de leurs "commandos", mais sans leur révéler les circonstances exactes de leur mort (meurtre d'individus désarmés), ce qui aurait entraîné le dépôt de plaintes.
Un document allemand confirme.
Un document allemand confirme d'ailleurs cette conclusion. Des malentendus étant survenus, relatifs à la portée de l'ordre d'Hitler, le 11 février 1943, l'Etat-Major de la Marine diffusa un mémorandum qui dans lequel on lisait:
" Dans le premier ordre du Führer du 18 octobre 1942 n'était qualifié de très secret que le seul exposé des motifs, parce qu'on y précisait:
1. Que, selon l'opinion du Führer, le développement des organisations de sabotage militaire à l'Est et à l'Ouest pouvait avoir des graves répercussions sur notre conduite des opérations et
2. Que l'on devait procéder à l'exécution de prisonniers ayant opéré en uniforme et obéi à des ordres militaires, même après qu'ils se soient volontairement rendus et aient demandé grâce. Par contre, l'anéantissement des groupes de sabotage au combat ne doit en aucun cas être tenue secret, mais au contraire doit officiellement figurer dans les communiqués de l'OKW. L'effet d'intimidation que l'on attend de ces mesures ne serait pas atteint si les ennemis qui prennent part à ces opérations de commando n'apprenaient pas qu'une mort certaine les attend et non une captivité sans risque. Comme les saboteurs doivent être exterminés immédiatement, sauf quand pour des raisons stratégiques on a besoin sur le moment de leurs déclarations, il est donc nécessaire non seulement de donner des instructions à tous les membres de la Wehrlacht sur le front pour que toutes les catégories de saboteurs, même portant l'uniforme, soit exterminés, mais aussi que tous les services des bureaux du territoire ayant à s'occuper d'affaires de ce genre soient informés de la ligne de conduite qui a été prescrite." (Doc.C-178, TMI, XXXIV, 771)
là encore, l'accusateur qui, à Nuremberg, présenta ce document conclut avec raison: "Cela montre clairement que l'on se rendait parfaitement compte que cet ordre était une violation flagrante des conventions de Genève et de La Haye." (TMI, IV, 462).
Un ordre qui entraîne des crimes de guerre.
Sans surprise, l'ordre impitoyable du Führer entraîna l'exécution de saboteurs qui n'avaient pas commis ou n'avaient pas eu le temps de commettre,un seul délit. Fin octobre 1942, par exemple, six Anglais et quatre Norvégiens parvinrent en vue des côtes norvégiennes afin de commettre un attentat contre le cuirassé Tirpitz.Ils devaient lancer contre lui deux torpilles guidées. L'entreprise échoua parce que, dans la tempête, celles-ci se perdirent avant même d'avoir pu être utilisées.Un marin britannique fut capturé alors qu'il tentait de passer en Suède. Il s'agissait de Paul Evans, alors âgé de 20 ans.Le rapport allemand déclare: "Evans avait sur lui un étui à révolver semblable à ceux que l'on emploie lorsqu'on porte une arme sous l'aisselle et un coup de poing américain. Aucun acte de violence contraire au Droit international n'a pu lui être imputé (Völkerrechtswidrige Gewalttaten konnten ihm nicht nachgewiesen werden). Il avait fait des révélations très détaillées sur l'opération projetée. Conformément à l'ordre du Führer, il a été fusillé le 19 janvier 1943." (Doc.UK-057, TMI, XXXIX, 123).
Le 20 novembre 1942 à l'aube, un avion britannique et le planeur qu'il remorquait s'écrasèrent non loin d'Egersung, sur le sol norvégien. L'équipage de l'avion périt mais, dans le planeur, quatorze hommes en réchappèrent, six d'entre eux souffrant de graves blessures. Un premier rapport allemand racontait: " Tous portaient des uniformes anglais kaki sans insigne sur la manche. Le planeur transportait des fusils, des mitrailleuses légères, des mitraillettes en nombre inconnu." (Doc.PS-508,TMI, XXVI, 123).
Un deuxième précisait: " Outre les 17 occupants (du planeur), on a trouvé un important matériel de sabotage et un équipement de travail.En conséquence, l'intention de saboter est absolument prouvée.La 280è division d'infanterie a ordonné l'exécution du détachement, conformément à l'ordre du Führer. L'exécution a eu lieu dans la soirée du 20 novembre. Certains prisonniers portaient sous leur uniforme kaki des costumes bleus de ski qui n'avaient aux manches aucun insigne. Au cours d'un bref interrogatoire, les survivants n'ont révélé rien d'autre que leurs noms, grades et numéros de matricules." (Ibid.,pp.123-4).
Le 8 décembre 1942, deux Britanniques en uniforme furent arrêtés alors qu'ils allaient commettre un attentat dans la zone portuaire de Bordeaux. Après trois jours d'interrogatoire, ils furent fusillés.En guise de commentaire, l'Etat-Major de la Marine de guerre allemande écrivit: " La mesure, bien qu'elle soit conforme à l'ordre du Führer, n'en présente pas moins un précédent en Droit international du fait que ces soldats étaient en uniforme." (Doc.D-658,TMI, V, 285).
Le lendemain 11 décembre, à Bordeaux, plusieurs navires allemands furent endommagés par des mines adhérentes fixées sur les coques au-dessous de la ligne de flottaison.De façon évidente, les deux hommes arrêtés et fusillés la veille faisaient partie d'une équipe plus grande.Dans les heures qui suivirent, six saboteurs furent arrêtés alors qu'ils tentaient de fuir vers l'Espagne: cinq Britanniques et un Irlandais, tous des marins, le plus haut gradé étant lieutenant.Le corps d'un septième, noyé, fut également découvert. Le rapport allemand précise: " Les saboteurs portaient un uniforme spécial vert olive. Après avoir accompli leur mission, ils coulèrent leurs canots et tentèrent de s'enfuir en Espagne en habits civils, avec l'assistance de la population française.On ne découvrit pas d'action criminelle commise au cours de l'expédition.(Besondere Straflaten auf der Flucht sind nicht festgerstellt worden). Conformément aux ordres, le 23 mars 1943, on fusilla tous ceux qui avaient été arrêtés." (Ibid.,p.124).
Le 13 décembre 1942, le commandant en chef de l'armée d'occupation en Norvège demanda si l'exécution de membres de "commandos" fait prisonniers devait être retardée afin de permettre un interrogatoire. Sans attendre, l'OKW répondit: " Conformément au dernier paragraphe de l'ordre du Führer du 18 octobre, les saboteurs individuels peuvent être momentanément épargnés en vue de leur interrogatoire.L'importance de cette mesure a été prouvée dans le cas du Glom fjord, de la torpille biplace de Drontheim et du planeur Stavanger, où les interrogatoires ont procuré des renseignements fort intéressants sur les intentions de l'ennemi. Du fait que dans le cas d'Egersund les saboteurs ont été exécutés immédiatement et que l'on n'a pu obtenir aucune indication, le commandant de la Wehrmacht rappelle la dernière phrase de l'ordre du Führer, prescrivant de ne procéder à l'exécution qu'après un court interrogatoire." (Doc.PS-512, TMI, XXVI, 130-1).
Le 6 avril 1943, un communiqué de la Wehrmacht annonça: " Dans le nord de la Norvège, une unité de sabotage ennemie a été repérée et détruite, en vue de la côte." (Doc.PS-526, TMI, IV, 465).
Tout laissait donc penser que l'équipage avait été tué dans la bataille. Or, le rapport allemand du 10 mai 1943 expliquait ce qui s'était vraiment passé:repérée, la vedette venue de Scalloway (Shetland) avec une tonne d'explosif à son bord avait été détruite par son propre équipage, entraînant la mort de deux hommes. Les dix autres avaient été capturés.Le rapport précisait: "Ordre du Führer exécuté par le SD".( TMI, XV, 507). Bref, les ennemis désarmés avaient été assassinés.
Des documents qui n'avaient pas été détruits.
Tous les documents que je viens de citer ont été utilisés à Nuremberg afin de charger les accusés. Preuve que les Allemands ne les avaient pas détruits alors qu'ils étaient très compromettants, puiqu'il s'agissait soit d'ordres contraires au Droit international, soit de correspondances évoquant des incendies de villages entiers, des assassinats de soldats en uniforme ou contre lesquels aucune action criminelle n'avait pu être retenue, des meurtres à titre préventif, des fusillades en masse de civils, des exécutions d'enfants....Faut-il imputer cette non-destruction à un manque de temps ou de moyens ? Non, car je rappelle que les copies de la directive très secrète du 13 mai 1941 (Doc. C-50) et de l'ordre des "commandos" (Doc.PS-498) avaient été détruites peu après leur diffusion en 1941 et 1942. Dès lors, même à supposer que quelques-unes aient été conservées dans des dossiers spéciaux, il aurait été possible, jusqu'au dernier moment, de les faire disparaître en même temps que les originaux. J'ajoute que cette mesure aurait été illusoire, car les archives fourmillaient de télétypes, de rapports et de correspondances très clairs,sans langage codé. On y parlait ouvertement des ordres donnés, des fusillades massives, des exécutions d'enfants, etc. Par conséquent, même sans les ordres originaux, il aurait possible de reconstituer les évènements et d'établir une chronologie assez précise. Ayant découvert tous les documents nécessaires, l'Accusation à Nuremberg put exposer les évènements de façon claire, dans leur genèse et tous leurs développements ultérieurs. Le rôle d'Hitler et celui des différents accusés put être clairement démontré, pièces à l'appui, sans qu'il soit besoin de recourir à des suppositions.
A suivre....
Spartacus Kouros Messages : 2078 Date d'inscription : 13/03/2010 Age : 58 Localisation : Les arènes
Sujet: Re: La Thèse officielle actuelle n'était pas admise à Nuremberg ! Sam 25 Mai - 11:14
HOLOCAUSTE:
Le vide documentaire constaté dès 1945.
R.Jackson présente l'"Holocauste" à Nuremberg.
Quelle différence avec l'"Holocauste" ?
A Nuremberg, le génocide des Juifs fut présenté pour la première fois, l'après-midi du 21 décembre 1945.L'orateur était celui qui,de facto, présidait le Ministère public, je veux parler du redoutable procureur général américain Robert H.Jackson.Certes,, il faudra attendre le 13 décembre pour son acolyte William F.Walsh entre dans les détails et précise l'acte d'accusation, mais cet exposé préliminaire était d'une grande importance car pour brosser un premier tableau, R.Jackson allait naturellement exposer les principales "preuves" à la disposition du vainqueur. Dans une courte introduction, d'ailleurs, il afficha nettement son objectif,lançant: "Les crimes les plus nombreux et les plus sauvages conçus et commis par les nazis ont été perpétrés contre les Juifs (...). Mon intention est de vous exposer le plan et le projet auxquels les nazis étaient fanatiquement attachés en vue d'anéantir tout le peuple juif. Ces crimes étaient organisés et dirigés par la direction du Parti, exécutés et garantis par les personnalités nazies, comme nous le prouverons par les ordres écrits émanant des services de la Police secrète d'Etat eux-mêmes." (TMI, II, 127).
Des "ordres écrits" commandant une extermination systématique à l'échelle de l'Europe ! Voilà les preuves documentaires que l'on attendait, à commencer par un ordre d'Hitler lui-même.
Des textes archiconnus et nullement démonstratifs.
Mais ce n'est pas ce qui vint. Dans un exposé très décousu, R.Jackson déclara tout d'abord: " L' Acte d'accusation lui-même contient nombre de preuves des persécutions antisémites" (Ibid.,p.129).
Et de citer, références à l'appui, quelques propos enflammés de l'antisémite Julius Streicher, exemple: " la question juive sera difficile à résoudre aussi longtemps qu'il y aura des juifs dans le reste du monde".
Et deux déclarations isolées du gouverneur de Pologne Hans Frank: " Les juifs sont une race à éliminer.Toutes les fois que nous en attrapons un, cela signifie sa fin."
"Il est certain que je ne peux éliminer tous les poux et tous les juifs dans une seule période d'un an." (Id.)
Puis il mentionna les lois de Nuremberg (15 septembre 1935) et les lois de proscriptions qui suivirent. (Ibid.,pp.129-130).Mais ces textes, archiconnus en 1945, ne démontraient pas l'existence d'un "Holocauste" qui aurait été ordonné, planifié et méthodiquement ordonné.
Le document PS-212.
R.Jackson brandit ensuite le document PS-212.Mais là encore, ceux qui attendaient l'ordre exterminateur d'Hitler ou un document qui y aurait fait référence durent être déçus.Car il s'agissait de la simple copie non signée et non datée d'une lettre exposant les mesures antijuives à prendre dans les territoires occupés.(donc postérieurement à juin 1941). Loin d'évoquer une entreprise systématique d'anéantissement physique, le texte expliquait: " Le premier but principal des mesures allemandes réside dans la séparation stricte de la juiverie du reste de la population. Pour l'exécution de cette disposition, il y a avant tout la discrimination de la population juive, par l'introduction d'un ordre de recensement et d'autres mesures semblables appropriées. Puis immédiatement, le port du signe distinctif consistant en une étoile jaune, doit être institué et tous les droits de liberté doivent être supprimés pour les juifs. Ils doivent être placés dans des ghettos et en même temps séparés par sexe (...) des endroits doivent être choisis qui rendent possible l'exploitation totale de la main-oeuvre juive en cas de besoin... Toute la propriété juive doit être saisie et confisquée à l'exception de strict nécessaire à l'existence (....). Toute activité culturelle sera complètement défendue aux juifs. Cela comprend la proscription de la presse, des écoles et des théâtres juifs. L'abattage des animaux selon les rites juifs doit être également défendu... (Ibid., p.130)
La preuve de pogroms locaux....
Revenant subitement en arrière, R.Jackson évoqua la Nuit de Cristal (9-10 novembre 1938) pour prouver l'existence d'une " campagne antisémite (...) forcenée" en Allemagne après l'assassinat à Paris, du conseiller de la légation allemande von Rath (Id.). Puis, faisant un nouveau bond de trois ans dans le futur, il cita le rapport d'un chef de brigade SS (Doc.L-180) concernant des pogroms, qualifiés d'actions "d'auto-assainissement" survenus en Lituanie peu après l'arrivée des troupes allemandes (donc en juin-juillet 1941). Il y était question de 2 800 juifs à Kovno (Kaunas) et d' "actions similaires", bien que "de plus petite envergure",organisées dans d'autres parties du pays.L'auteur concluait: " Ces opérations d'auto-assainissement allèrent sans heurts parce que les autorités militaires, qui avaient été tenues au courant, montrèrent de la compréhension pour ce procédé.Dès le début, il était évident que l'occasion de procéder à des pogroms ne s'offrirait que dans les premiers jours de l'occupation.Après le désarmement des partisans, les opérations d'auto-assainissement prirent nécessairement fin. Il fut bien plus difficile de mettre en mouvement des opérations semblables en Lettonie...." (Ibid.,pp131-2).
Tout ce que cette pièce pouvait démontrer, c'était que dans les premiers temps de l'occupation, les Allemands avaient sinon organisé, au moins encouragé des pogroms locaux, responsables de la mort de quelques millers de personnes. Mais c'était sans rapport avec un massacre de masse ordonné à l'échelle européenne...
L'aplomb de R.Jackson.
R.Jackson revint à nouveau sur la Nuit de Cristal en évoquant la destruction de synagogues (Doc.PS-1721), le saccage de magasins et l'arrestation de milliers de juifs (Doc.PS-3051) ainsi que l'amende colossale infligée à la communauté juive allemande (Reichsgesetzblatt, 1938,pp.1579-1582).
On notera que, jusqu'à présent, le procureur général américain n'avait cité aucun document qui aurait commandé une extermination systématique, que ce fut en Allemagne ou en Europe. Malgré cela, il continua ainsi: " Quand les frontières de l'Allemagne s'étendirent du fait de la guerre, la campagne contre les juifs s'étendit aussi.Le plan nazi ne s'était jamais borné à l'extermination en Allemagne.Il envisagea toujours l'extermination des juifs en Europe et souvent dans le monde. A l'Ouest, les juifs furent tués et leur propriétés saisies.Mais la campagne atteignit son paroxysme à l'Est." (TMI, II, 132).
Le "plan nazi" d'extermination ? Quel "plan nazi" ? Dans les annales des fausses démonstrations, cet exposé mérite de figurer parmi les premières places.
Des massacres locaux qui ne démontrent rien.
R.Jackson poursuivit en revenant sur les pogroms organisés de juin à octobre 1941 dans les Etats Baltes.D'après un rapport de l'Einsatzgruppe A, daté du 15 octobre 1941, ils avaient fait plus de 100 000 victimes en Lituanie et en Lettonie (Doc.L-180, TMI, II, 133). Le procureur américain cita ensuite un rapport du 30 octobre sur le " nettoyage" de la ville de Sluzk (non loin de Minsk). Rédigé par le commissaire de la ville qui se plaignait de la violence du " nettoyage", on lisait notamment: " Il est exact qu'une partie des Juifs fut éliminée par la constitution de ghettos où beaucoup furent envoyés et de plus divisés en groupes par mes soins, mais, sans autre délai, une grande partie fut directement chargée dans des camions et exterminés hors de la ville...." (Id.)
Certes, ces actions qui touchaient des innocents devaient être considérées comme criminelles.Au mois de mars 1945, d'ailleurs, H.Göring déclara à son aide de camp, Karl Bodenschatz, que " de nombreux juifs avaient été mis à mort et que cela nous coûterait cher" * Mais à supposer que ces meurtres aient été perpétrés dans le cadre d'un génocide total et planifié,tous les juifs de Sluzk auraient été massacrés. Or, il était bien spécifié que "beaucoup" avaient été envoyés dans des ghettos, ce qui était en accord avec la politique antijuive prônée dans le document PS-212, une politique qui ne prévoyait nul génocide.De même, s'appuyant sur le document R-102, R.Jackson précisa:
* Déposition de K.Bodenschatz à Nuremberg, 8 mars 1946:TMI, IX,21. Lors de son interrogatoire, H.Göring ne démentit pas ces propos. Je les suppose donc véridiques. " Dans les territoires à l'Est de Dnieper, le problème juif a été "résolu" par la liquidation de 4 891 juifs et l'enrôlement du reste dans des compagnies de travail comprenant jusqu'à 1 000 personnes."(Id.)
Là encore, pourquoi ne pas avoir tué tout le monde, préférant adopter la politique du document PS-212 qui prévoyait l'exploitation de la main-d'oeuvre juive ? Quant à l'Estonie, s'appuyant sur le même document, le procureur précisa: " Tous les juifs furent arrêtés immédiatement après l'arrivée de la Wehrmacht. Les hommes et les femmes au-dessus de 16 ans capables de travailler furent envoyés au travail forcé.Les juifs furent soumis à des restrictions de toutes sortes et toutes les propriétés juives furent confisquées."(Id.)
Cette fois, il n'était plus question de pogroms.De façon évidente, la politique antijuive à l'Est dans les premiers mois de l'occupation avait été conforme aux directives publiées dans le document PS-212. Dès lors, il fallait s'interroger: pourquoi parallèlement à cette politique, avait-on commis des massacres certes de plus ou moins grande envergure, mais toujours limités ?
Deux documents capitaux qui expliquent les massacres locaux.
Deux documents capitaux auraient permis d'apporter une réponse claire. Le 10 octobre 1941, le Feldmarschall von Reichnau, commandant la 6ème armée allemande qui opérait alors sur le front de l'Est, avait écrit à l'adresse de ses soldats: " L'Armée doit viser à la répression des révoltes qui se produisent à l'arrière et qui, comme l'expérience le prouve, ont toujours été provoquées par les juifs." (Doc.D-411 ou UK-81, "Comportement des troupes dans les territoires de l'Est" TMI, XXXV, 85.
Neuf mois plus tard, dans une lettre intitulée: " Lutte contre les partisans et actions contre les juifs dans le district général de Ruthénie blanche"., le commissaire général pour la Ruthénie blanche, Wilhelm Kube, avait déclaré: " Au cours de toutes les rencontres avec les partisans en Ruthénie blanche, il a été établi que le judaïsme est le principal instigateur du mouvement des partisans." (Doc. PS-3428,TMI, XXXII, 280).
L'auteur évoquait ensuite les actions entreprises pour endiguer ce fléau: "(...) nous avons liquidé en Ruthénie blanche, en l'espace de dix semaines, environ 55 000 juifs (...10 Wochen rund 55 000 Juden liquidiert). Dans le territoire de Minsk-campagne, le judaïsme est totalement extirpé, sans nuire au recrutement des travailleurs.Dans la région de Lida, en majorité polonaise, 16 000 juifs et à Slonim 8 000, etc, ont été liquidés. Nos arrières, sans prendre contact avec moi, ont liquidé 10 000 juifs dont l'élimination était de toute façon prévue par nous. A Minsk-ville, le 28 et le 29 juillet, environ 10 000 juifs ont été liquidés, dont 6 500 juifs russes, en majorité des vieillards, des femmes et des enfants (...rund 10 000 juden liquidiert worden, davon 6 500 russische Juden, überwiegen Alte, Frawen und Kinder) (Id.)
Des estimations sujettes à caution.
Soulignons en passant que tous ces chiffres sont sujets à caution. L'exemple de Lida est assez révélateur.D'après l'encyclopédie Wikipedia, un seul massacre de masse y aurait été perpétré, le 8 mai 1942, 5 670 juifs auraient été emmenés sur un terrain militaire des environs pour y être fusillés. 1
Dans le Livre de la Mémoire juive,cependant, cette tuerie n'est pas mentionnée.On y apprend toutefois que le 10 juin 1942, 1 200 juifs auraient été [i]" massacrés au cours d'une Aktion de deux jours " et que le 25 juin, " après le massacre de 5 000 juifs, la grande Aktion déclenchée à Lida" par les SS et les volontaires lituaniens aurait cessé. 2 J'ignore si les 1 200 juifs allégués du 10 juin figurent parmi ceux du 25. Mais quelle que soit la version choisie, la thèse officielle contradictoire sur les dates, évoque tout au plus 6 200 victimes. On est loin des 16 000 mentionnées par W.Kube ! A son procès, le commandant de Einsatzgruppe D, Otto Ohlendorf, certifia que les estimations consignées dans les rapports allemands avaient été grossièrement exagérées. 3
Un an plus tôt, témoignant à Nuremberg, il avait lâché:
"Je crois que, dans les autres Einsatzgruppen, les chiffres ont été, dans une grande mesure, exagérés." (TMI, IV, 326).
Des massacres en lien direct avec la lutte contre les partisans.
Cela dit, revenons au sujet central.Le message du Feldmarschall von Reichenau et la lettre de W.Kube démontrent que ces massacres de juifs à l'Est furent une conséquence tragique de la guerre contre les partisans. D'où leur caractère essentiellement limité (même s'ils touchèrent de très nombreux innocents), alors que s'ils avaient été perpétré dans le cadre d'un génocide total, tout le monde serait mort...
L'Accusation se contredit elle-même.
Sans surprise, R.Jackson omit de citer ces deux documents. Mais ceux qu'il produisit allaient tout de même confirmer cette thèse. On y apprenait par exemple que dans une cité de Ruthénie blanche, 337 juives avaient été fusillées pour avoir fait preuve d'une "attitude provocante" et que dans une autre ville, 380 juifs avaient été fusillés "pour avoir diffusé de la propagande subversive" (Ibid.,p.134). Venaient ensuite le massacre de Kiev "en représailles d'incendies qui avaient été allumés dans la ville", les fusillades de Jitomir "l'expérience ayant appris qu'il fallait les considérer (les=les juifs) comme des agents de la propagande bolchevique", les exécutions de Cherson "en représailles d'actes de sabotage" (Id.) Plus loin, le document R-135 déclarait nettement:
"Paysans, femmes et enfants sont fusillés, sous prétexte qu'on les soupçonne d'appartenir à des bandes."(Id.)
Trois mois plus tard, l'Accusation soviétique produisit un rapport allemand sur la liquidation du ghetto de Pinsk, les 29 et 30 octobre 1942, une opération qui aurait coûté la vie à 26 200 juifs (URSS-199a,TMI, VIII,298-300).
En 1963, certains membres du bataillon 306 qui avaient participé à cette opération furent jugés. On apprit alors que le ghetto avait été liquidé non dans le cadre d'une extermination des juifs, mais parce qu'il était considéré comme "le centre de l'activité des gangs" dans la région, une activité qui menaçait directement la ligne Brest-Gomel, c'est-à-dire l'une des principales voies utilisées pour le ravitaillement des troupes. 4
Quand on sait cela, on comprend pourquoi, à Nuremberg, le général Jodl déclara:
"Je puis vous dire d'une façon certaine que je n'ai jamais vu un ordre qui contint autre chose que l'assurance que ces troupes de Police (les Einsatzgruppen) avaient été envoyées dans la zone d'opération pour assurer la tranquillité et l'ordre, pour éviter les émeutes, et éventuellement pour lutter contre l'activité des partisans.Je n'ai jamais vu ni un ordre ni un compte rendu disant autre chose." (TMI, XV,424).
Une confusion volontairement entretenue.
Malgré ce vide documentaire, l'Accusation n'hésita pas à déclarer par la voix du commandant américain Warren Farr:
" Avec le déclenchement de la guerre et la marche des armées nazies à travers l'Europe, les SS participèrent à cette solution de la question juive dans tous les pays d'Europe. Cette "solution" n'était rien d'autre que l'extermination.La plupart des massacres furent camouflés sous le nom d'action "contre les partisans" ou "contre les guérillas" (TMI, IV,219).
On le voit:le Père Desbois avec sa " shoah par balles" n'a rien inventé. Sa thèse est née à Nuremberg où, faute de documents qui auraient clairement démontré l'existence d'un génocide total et planifié, l'Accusation confondit lutte anti-partisans et "Holocauste".
Les "camions à gaz".
R.Jackson évoqua ensuite les "camions à gaz". Il cita deux courts fragments du fameux "document Becker" (PS-501) qui évoquait en premier lieu les difficultés d'utilisation de ces véhicules.Or, même à supposer que ces camions aient existé, rien, absolument rien ne permettrait de conclure qu'ils auraient été utilisés pour la perpétration d'un génocide. En particulier, le "document Becker" ne mentionnait jamais les juifs. L'auteur parlait uniquement de "gens à exécuter", de "gens" et de "prisonniers". (Doc.PS-501, TMI, XXVI, 103-5).
Il pouvait donc s'agir de partisans, d'otages ou de civils tués en représailles d'attentats.L'asphyxie dans des camions aurait alors constitué un mode d'exécution particulier utilisé dans la guerre contre les partisans, à côté de la fusillade et de la pendaison.
Plus tard, certes, le témoin à charge Otto Ohlendorf déclara que ces véhicules gazeurs avaient été utilisés pour tuer les femmes et les enfants juifs sans avoir à les fusiller. 5 Mais sa déposition desservit finalement l'Accusation, car à la question:
"Combien de personnes furent-elles exécutées dans ces voitures ? "
Il répondit:
"Je ne peux pas donner de chiffres exacts, mais le nombre était relativement très faible, peut être quelques centaines." (TMI, IV, 340).
Face à des estimations si dérisoires,il devenait évident que les "camions à gaz" ne pouvaient être invoqués pour démontrer l'existence d'un génocide planifié et perpétré à grande échelle.
R.Jackson invoque le ghetto de Varsovie.
Sans doute conscient qu'il n'avait jusqu'à présent rien démontré, R.Jackson annonça qu'il allait achever son exposer par la production d'un "document écoeurant" preuve du "caractère organisé et systématique des persécutions juives"6
Allait-on enfin découvrir l'ordre exterminateur d'Hitler ou un historique complet adressé au Führer et retraçant l'extermination systématique des juifs ? Nullement ! Le procureur américain montra et résuma le rapport du général Stroop sur.... la destruction du ghetto de Varsovie (PS-1601). Puis il lança en guise de conclusion:
" Nous déclarons que toutes les atrocités commises contre les juifs (lors de la destruction du ghetto) furent l'extérioration et le point culminant du plan nazi, auquel a collaboré chacun des accusés présent. La détermination de détruire les juifs fut un lien puissant qui, en tout temps, unit les éléments de cette conspiration. Sur bien des points de politique intérieure, il y eut des divergences parmi les accusés.Mais il n'y en a pas un qui n'ait répondu au cri de ralliement du nazisme: Deutschland Erwache, Juda Verrecke ! (Allemagne réveille-toi, et toi, Israël, crève ! ) (Ibid., p.136).
L'Accusation n'avait finalement rien trouvé.
Ce fut tout.On en déduit que l'Accusation à Nuremberg n'avait trouvé aucun document administratif qui aurait fait allusion à une extermination planifiée: ni ordre, ni projet, ni plan, ni budget, ni compte rendu de réunion, ni correspondances.....Rien. R.Jackson n'avait mentionné ni Auschwitz, ni même les chambres à gaz ! Quand on compare avec tous les documents très clairs, à commencer par les ordres d'Hitler lui-même ! concernant l'effroyable lutte contre les partisans et l'extermination des "commandos", ce vide documentaire est frappant.....
2 Voy.Simon Wiesenthal,Le Livre de la Mémoire juive (éd.Robert Laffont,1986),pp.143-153
3 Voy.la déposition de Mark Weber au deuxième procès d'Ernst Zündel en 1988 Did Six Million Reallie Die ? 'Samisdat Publishers Ltd,Toronto,1992) p.191, col.B.
5" Dans les zones d'opérations des Einsatzgruppen, en territoire russe, les juifs et les commissaires politiques devaient être liquidés" (déposition d'O.Ohlendorf à Nuremberg:TMI, IV, 323) "Selon un ordre formel de Himmler, les femmes et les enfants ne devaient pas être soumis à la torture des exécutions (par fusillade), de cette façon, les hommes des kommandos, qui étaient pour la plupart mariés, n'étaient pas obligés de mettre en joue des femmes et des enfants" (Ibid., p.340).
6"Je n'insisterai plus sur ce sujet que pour citer un autre document écoeurant qui prouve le caractère organisé et systématique des persécutions juives." (TMI, II, 135).
A suivre....
Spartacus Kouros Messages : 2078 Date d'inscription : 13/03/2010 Age : 58 Localisation : Les arènes
Sujet: Re: La Thèse officielle actuelle n'était pas admise à Nuremberg ! Sam 25 Mai - 11:17
TRICHERIES ET ANALYSES RIDICULES.
Un discours tronqué d'Hitler.
Certes, trois semaines plus tard puis à plusieurs reprises encore pendant le procès, l'Accusation revint sur "l'Holocauste". Mais si elle appronfondit l'exposé de R.Jackson, elle n'en changera pas la structure et ne put apporter aucune "preuve documentaire" à l'appui de laquelle les " conspirateurs nazis" avaient ourdi un plan d'extermination des juifs. Le vide étail tel que le commandant Walsh en fut réduit à tricher honteusement pour prétendre impliquer Hitler dans "l'Holocauste". Du Führer, il ne cita qu'un très court extrait du discours du 30 janvier 1939, celui où l'orateur avait lancé: " Au cas où la finance judéo-internationale des pays européens et extra-européens réussirait encore à précipiter les nations dans une guerre mondiale, celle-ci se terminerait non par la bolchévisation et, en conséquence, par la victoire du judaïsme, mais bien par l'anéantissement de la race juive en Europe (die Vernichtung der jüdischen Rasse in Europa)". (TMI, III, 533, doc.PS-2663 publié dans TMI, XXXI, 65).
Le substitut du procureur général américain avait soigneusement caché la suite immédiate de l'allocution, une suite capitale puisque Hitler y expliquait le sens à donner à sa prophétie: " En effet, le temps n'est plus où les peuples non juifs étaient sans défense dans le domaine de la propagande.L'Allemagne nationale-socialiste et l'Italie fasciste possèdent à présent des institutions qui leur permettent le cas échéant, d'éclairer le monde sur la nature d'une question dont bien des peuples ont une notion instinctive, mais qui leur paraît obscure au point de vue scientifique. Pour le moment, la juiverie peut, dans certains Etats, mener sa campagne avec le concours d'une presse qui est entre ses mains, du cinéma, de la radiophonie, du théâtre, de la littérature, etc. Cependant, pour le cas où les juifs réussiraient à nouveau à inciter des millions d'êtres humains à une lutte insensée en ce qui les concerne, et ayant pour unique objet la défense des intérêts juifs, on verra se manifester l'efficacité d'une propagande éducatrice qui, en Allemagne même, a réussi en quelques années à terrasser la juiverie."1
On le voit, il n'était pas question d'un anéantissement physique par l'assassinat systématique, mais d'un anéantissement social (expulsion de la vie économique) grâce à une propagande éducatrice orchestrée en direction des goyim. C'est effectivement ce qui s'était passé en Allemagne à partir de 1935, avec les lois de Nuremberg et les décrets d'aryanisation de l'économie. Le 30 janvier 1939, donc, Hitler avait exprimé l'espoir qu'en cas de guerre, bien d'autres pays excluraient les juifs de la vie socio-économique, voire du pays tout court.Ce fait fut confirmé par l'ancien gauleiter des Pays-Bas Arthur Seyss-Inquart, ayant parlé avec Hitler de la question juive en 1943, celui-ci avait admis " qu'il songeait à une évacuation définitive des juifs, si possible, de tous les pays de l'Europe avec lesquels l'Allemagne voulait rester en relations amicales." (TMI, XVI, 8. En omettant ce passage explicatif du discours, l'Accusation avait tout simplement trahi la pensée d'Hitler afin de lui imputer,à tort, des visées criminelles.
L'Accusation se réfute elle-même.
Mais immédiatement après, le commandant Walsh se réfuta lui-même. Car il continua ainsi:
Le rédacteur en chef de l'organe officiel des SS Das Schwartze Korps exprimait le 8 août 1940, des sentiments semblables. Je dépose comme preuve le document PS-2668 (USA-270) et je cite la traduction complète de la page 2 de l'original:
"De même que la question juive ne sera pas résolue pour l'Allemagne tant que le dernier juif n'aura pas été expulsé, 2 de même le reste de l'Europe réalisera que la paix allemande tant attendue doit être une paix sans juifs."
Les personnalité officielles du Parti et de l'Etat n'étaient pas les seules à émettre de semblables opinions.Je cite un passage de Weltkampf, revue dans laquelle écrivait l'accusé Rosenberg. Je présente comme preuve la page 71 des cahiers 1 et 2 (avril-septembre 1941):
"(Pour l'Europe), la question juive ne saura pas résolue tant que le dernier juif n'aura pas quitté le continent européen." 3
Le Tribunal se rappellera que M.Justice Jackson avait mentionné la note d'excuse contenue dans le journal de Hans Franck, je la cite, à la page 1 de la traduction du document PS-2233(c) (USA-271):
" Il est certain que je n'ai pas pu me débarrasser de toute la vermine et de tous les juifs en une seule année.Mais avec le temps, et surtout si vous voulez l'aider, j'y arriverai" (TMI,III,533-4).
Et le commandant Walsh de conclure:
"Nous voyons que le parti nazi et l'Etat placé sous son contrôle ont exprimé clairement, par écrit et oralement, par décrets et par actes officiels: les juifs doivent être éliminés" (Ibid.,p.534).
Cette conclusion était acceptable, à condition toutefois de donner au terme "éliminés" son sens exact. Or, aucun des quatre documents produits par le substitut du procureur américain ne permettait de conclure que les Allemands auraient souhaité une élimination physique. Bien au contraire: Das Schwartze Korps et Weltkampf avaient clairement parlé d'une expulsion des juifs d'Europe. C'est sur cette ambigüité dans les termes que se développa l'accusation de Génocide.
E.Faure admet qu'il n'existe aucun document.
L'aveu loyal qu'il n'existait aucun document vint d'un procureur général adjoint français, le fameux Edgar Faure. Le 5 février 1946, dans son réquisitoire introductif, il annonça son objectif:
"fournir la preuve de la réalisation d'une entreprise criminelle, qui a consisté en l'extermination des juifs, en France et dans les pays de l'Ouest" (TMI, VII, 33)
Dans un premier temps, il résuma la législation anti-juive d'occupation. Puis il déclara (je souligne):
"Je dois maintenant faire cette remarque: l'ensemble de ces textes (législatifs) créait pour les juifs une condition très diminuée. Cependant, il n'existe pas de texte légal qui ordonne la déportation générale ou l'assassinat des juifs." (Ibid., p.34)
La fameuse lettre d'H.Göring à R.Heydrich.
Face à ce vide béant, l'Accusation fit flèche de tout bois afin de tenter de sauver la thèse officielle. Avide de "prouver", elle n'hésita pas à recourir aux raisonnements et aux analyses les plus ridicules. Le procureur adjoint américain Ralph G.Albrecht, par exemple, produisit contre H.Göring sa fameuse lettre à R.Heydrich datée du 31 juillet 1941 et dans laquelle on lisait:
"Complétant la tâche qui vous a été assignée le 24 janvier 1939, à savoir la solution du problème juif sous forme d'une émigration ou d'une évacuation dans les meilleures conditions compatibles avec les conjonctures actuelles, je vous charge par la présente de faire tous les préparatifs nécessaires en ce qui concerne les questions matérielles pratiques et d'organisation pour une solution totale du problème juif à l'intérieur de la zone d'influence allemande en Europe." (Doc.PS-710, TMI, XXVI, 266-7)
Loin de prôner une extermination physique, cette lettre soulignait au contraire que la solution totale du problème juif résidait dans l'émigration ou l'évacuation. Dès lors, comment lui conférer un sens criminel ? Le moyen trouvé par R.Albrecht fut assez simple.Il lança aux juges:
"Il n'est pas besoin de faire un effort d'imagination pour comprendre la raison pour laquelle (cette lettre) fut adressée au fameux Heydrich, prédécesseur de l'accusé Kaltenbrunner." (TMI, IV,577)
Le "raisonnement" était donc le suivant: le RSHA, commandé d'abord par R.Heydrich puis, après l'assassinat de celui-ci, par Ernst Kaltenbrunner, a participé à l'extermination des juifs.Donc, si, le 31 juillet 1941, H.Göring s'est adressé à R.Heydrich, c'est que la "solution finale" de la question juive évoquée dans sa lettre signifiait l'anéantissement physique. Il fallait donc croire qu'en écrivent: "la solution du problème juif sous forme d'une émigration ou d'une évacuation",H.Göring faisait un clin d'oeil à R.Heydrich et lui disait télépathiquement: "Ce que j'écris, c'est pour les non-initiés au cas où la lettre tomberait entre leurs mains.Mais toi, tu as bien compris ce que je veux dire..." C'était si ridicule qu'on comprend pourquoi le procureur adjoint américain n'osa pas formuler explicitement son raisonnement. Mais lors de son contre-interrogatoire par R.Jackson, H.Göring n'eut aucun mal à se justifier.Voici ce que l'on put entendre le 20 mars 1946:
M.Justice Jackson: Cette lette a été adressée au chef de la Police de sûreté et des services de sécurité, SS-Gruppenführer Heydrich. C'est bien cela, n'est-ce pas ?
Accusé Göring :C'est exact, mais je voudrais donner une explication.
M.Justice Jackson: Bien.
Accusé Göring :La raison pour laquelle je lui ai adressé cette lettre était que Heydrich ou peut être Himmler, par décret du 24 janvier 1939, avait été chargé de l'émigration des juifs.C'était donc le service intéressé et c'est le service auquel avait été confiée cette tâche que j'avais à m'adresser pour toutes les questions matérielles et économiques qui se posaient.
M.Justice Jackson: Oui.Et vous avez ordonné à tous les autres services du Gouvernement de coopérer avec la Police de sûreté et les SS pour la solution finale de la question juive, n'est-ce pas ?
Accusé Göring : Il n'est pas question ici des SS mais seulement de la Sicherheitspolizei ou service d'Etat.Le fait que Heydrich était SS-Gruppenführer n'a rien à voir dans la question car l'ordre s'adressait au chef de la Police de sûreté, indiquant son grade comme SS-Gruppenführer Heydrich.
M.Justice Jackson:Et la mention de son grade dans les SS est superflue et n'a rien à faire dans ce cas ?
Accusé Göring :Je vais donner une explication.Par exemple, si je m'adresse au Commandant en chef de l'Armée, j'écris: au Commandant en chef de l'Armée, général ou Feldmarschall von Brauchitsch, et si je m'adresse au chef de la Police de sûreté, SS-Gruppenführer Heydrich.C'est son titre et son grade. Cependant, cela ne signifie pas que les SS eussent à voir quoi que ce fût dans cette affaire. (TMI, IX,55-3)
R.Jackson n'insista pas et passa à autre chose.On verra cependant plus loin comment les juges trichèrent pour retenir ce document contre l'accusé.
E.Faure recourt au "faux dilemme".
Un autre exemple d'analyse complètement fausse fourni par E.Faure lorsqu'il lança (je souligne):
"Etant donné que les Allemands ont professé de toutes manières, leur désir de se débarrasser des juifs, on pourrait logiquement penser qu'ils envisageaient d'une façon favorable cette solution qui était leur émigration. Au contraire, nous allons voir qu'ils interdisent l'émigration, et ce par voie de mesure permanente et générale. C'est donc là une preuve de leur volonté d'extermination des juifs et une preuve de la férocité de leur action." (TMI, VII,p.35)
Le procureur général français recourait ici au "faux dilemme". Car il feignait d'oublier qu'entre l'émigration (c'est-à-dire le départ volontaire vers un pays de son choix) et l'extermination physique, il existait bien d'autres alternatives, dont l'isolement (la mise dans des ghettos) et l'expulsion (c'est-à-dire le départ forcé vers une destination le plus souvent imposée).
Un document capital finalement occulté.
La malhonnêteté d'Edgar Faure était d'autant plus patente que moins d'un mois auparavant, le 16 janvier 1946, l'Accusation avait produit un document allemand qui expliquait pourquoi l'émigration juive avait pris fin. (TMI, V,326) Daté du 9 octobre 1942, on lisait sous la plume de Martin Bormann:
"En raison de l'espace vital très limité se trouvant à la disposition du peuple allemand, on espérait que ce problème (juif) pouvait être résolu principalement par une accélération juive accélérée. Depuis la déclaration de la guerre, en 1939, les possibilités d'émigration ont de plus en plus diminiué.D'autre part, outre l'espace vital du peuple allemand, son espace économique s'accroît rapidement si bien que, en raison de grand nombre de juifs résidant dans ces territoires, une évacuation totale des juifs par l'émigration n'est plus possible." (Doc.PS-3244)
Et d'expliquer:
"A commencer par le territoire du Reich, pour continuer dans les autres territoires d'Europe compris dans le plan définitif, les juifs seront progressivement déportés dans de grands camps, déjà établis ou en passe de l'être de l'Est, où ils devront travailler, et d'où ils seront déportés plus loin vers l'Est." (Id.)
On ne pouvait être plus clair: la fin de l'émigration juive n'avait pas marqué le début de leur extermination physique, mais celui de leur déportation vers l'Est via des camps de transit.Notons que, comme par hasard, ce document capital qui, finalement, desservait l'Accusation, n'est pas reproduit dans les comptes rendus du procès (tomes XXV à XXXIX) Il figure en revanche dans l'ouvrage La Persécution des juifs dans les pays de l'Est présentée à Nuremberg . 4
L'analyse ridicule d'un discours de W.Funk.
Je signalerai enfin cet exemple révélateur d'analyse parfaitement ridicule: le 11 janvier 1946, dans son réquisitoire introductif contre Walter Funk, un substitut du procureur général américain, le lieutenant Bernard D.Meltzer,lança:
"Peu de temps après la promulgation du décret du 12 novembre 1938 (prévoyant "l'élimination des juifs de la vie économique allemande"), l'accusé Funk prononça un discours sur la question juive. Il indiqua clairement que le programme de persécution économique faisait partie d'un programme plus vaste d'extermination, et il se félicita d'avoir ainsi assuré l'élimination complète des juifs de l'économie allemande." (TMI, V, 162)
L'ancien ministre de l'Economie nationale allemande qui, dès novembre 1938, aurait clairement révélé l'existence d'un plan d'extermination physique des juifs ! Enfin, on détenait une preuve solide.Mais lorsque l'accusateur américain lut la partie accusatrice du discours, la baudruche se dégonfla. Voici ce que W.Funk avait déclaré le 15 navembre 1938:
"L'Etat et l'économie constituent un tout. Ils doivent être régis d'après les mêmes principes. La meilleure preuve en est donnée par le récent développement du problème juif en Allemagne.On ne peut pas exclure les juifs de la vie politique et les laisser cependant vivre et travailler dans le domaine économique (Man kann nicht die Juden aus dem Staatsleben ausschalten, sie aber in der Wirtschaft leben und arbeiten lassen)" (TMI, V, 163) Pour la phrase en allemand, voy.Doc.PS-3545, TMI,XXXII,380.
Il va de soi que, dans le contexte, l'expression "laisser vivre et travailler dans le domaine économique" (in der Wirtschaft leben und arbeiten lassen) devait être prise comme un tout, c'est-à-dire avec le sens de "vivre dans le domaine économique" et "travailler dans le domaine économique". Seul l'aveuglement ou une terrible mauvaise foi pouvait faire dire qu'en prononçant ces mots, W.Funk aurait révélé qu'on allait tuer les juifs pour qu'ils ne puissent plus oeuvrer dans l'économie. Interrogé plus tard sur ce discours, l'accusé n'eut d'ailleurs aucun mal à réfuter l'interprétation du lieutenant Meltzer.Le 6 mai 1946,il expliqua:
" De toute ma vie, je n'ai jamais, ni oralement, ni par écrit, préconisé l'extermination ou l'anéantissement des Juifs, ou fait la moindre déclaration à ce sujet. C'est là une déclaration du Ministère Public qui, à mon avis, ne peut procéder que de la fantaisie ou de l'état d'esprit avec lequel il a lui-même abordé ces questions." (TMI, XIII,131-2)
C'était si évident que dans son jugement, le TMI écrivit à propos de W.Funk:
Il prononça, le 15 novembre 1938, un discours dans lequel il affirmait aussi que l'exclusion totale des juifs de toute activité économique devait logiquement découler de leur exclusion de la vie politique. (TMI, I, 326)
Les juges avaient donc fort bien compris que, pour W.Funk, il s'agissait d'exclure totalement les juifs de la vie économique, pas de les exterminer pour qu'ils ne puissent plus travailler dans le domaine de l'économie.
Un événement qui a eu lieu à grande échelle laisse des traces.
Cette petite anecdote est aujourd'hui bien oubliée, puisque d'après la thèse officielle, la décision d'exterminer les Juifs aurait été prise au cours du deuxième semestre en 1942.Il ne pouvait donc en être question dès novembre 1938. Elle reste cependant très intéressante car elle confirme le vide documentaire auquel faisait face l'Accusation. En effet, si les vainqueurs avaient trouvé des preuves manifestes d'un "plan nazi" exterminateur (un ordre écrit d'Hitler, des comptes rendus de réunions entre les accusés...), ils n'auraient pas eu besoin de scruter de banals discours et de les analyser de façon fantaisiste...Je rappelle par exemple que de très nombreux documents allemands furent découverts, qui décrivaient les mesures prise par le Gouvernement national-socialiste pour spolier les juifs. Dans son réquisitoire définitif, le procureur général britannique, sir Hartley Shawcross déclara:
"Nous savons maintenant par les documents sur la saisie des maisons appartenant aux juifs, qui ont été déposés par Neurath et Rosenberg, pourquoi les ordres recommandaient de s'attacher aux plus riches (document PS-1759). Ces événements n'étaient ni secrets ni cachés. Les ministres correspondaient entre eux et en discutaient." (TMI, XIX,467)
A supposer qu'Hitler ait donné l'ordre d'exterminer les juifs, les hauts dignitaires nationaux-socialistes en auraient aussi parlé entre eux, des rapports auraient été envoyés, des élucidations demandées, des réponses formulées qui auraient laissé des traces dans les archives, tout comme dans le cas de la lutte contre les partisans ou de l'extermination des "commandos".
1 Voy. la traduction du discours paru dans La Documentation Catholique, n° 895, 20 avril 1939, col.502.
2 Le compte-rendu en français du procès utilise le mot "déporté", mais l'original en allemand est : "sobald der letzte Jude ausgetrieben wurde" (TMI, XXXI,67)
3 : La phrase de l'original est: " Für Europa ist die Judenfrage erst dann gelöst, wenn der letzte Jude den europäischen Kontinent verlassen hat." ( TMI, XXXI,67) (NdA).
4 Recueil de documents publiés sous la direction de Henri Monneray (éd.du Centre, 1949) pp.91-62.
A suivre....
Spartacus Kouros Messages : 2078 Date d'inscription : 13/03/2010 Age : 58 Localisation : Les arènes
Sujet: Re: La Thèse officielle actuelle n'était pas admise à Nuremberg ! Sam 25 Mai - 11:23
Les "témoins" sans valeur de l'Accusation.
Cette absence cruelle de documents en amont aurait pu être compensée si l'Accusation avait démontré l'existence de chambres à gaz homicides dans les camps allemands. Mais là encore, le vide se révéla patent. Aucune photo, aucun plan, aucun croquis même d'une quelconque chambre à gaz ne fut produit au cours des audiences. Dans les 17 tomes de documents publiés après la fin du procès (environ 10 000 pages),on ne trouve aucune représentation de cette arme diabolique sans précédent dans l'Histoire. Preuve que dans les tonnes d'archives saisies, les vainqueurs n'avaient rien trouvé,rien.
Quelques témoins à écarter d'office.
Voilà pourquoi l'Accusation en fut réduite à citer des "témoins". Mais au sujet des gazages homicides proprement dits, ceux-ci restaient toujours très évasifs, voire totalement insignifiants. Je passerai rapidement sur quatre anciens déportés appelés à déposer par l'Accusation française:
Paul Roser, ancien déporté à Rawa-Ruska, dont tous les récits horrifiques étaient de deuxième main ("Nous savions vaguement à l'époque que....", " Ceux de nos camarades qui sont sortis ce jour-là pour le travail nous ont rapporté avoir vu...." "Je n'étais pas personnellement à Lemberg, mais plusieurs médecins (...) m'ont raconté cette scène." "Ce soldat, dont j'ai oublié le nom, m'a dit...": TMI, VIII, 305 et 306)
Victor Dupont, ancien interné à Buchenwald, qui ne put rien apporter sur les prétendus gazages. Tout ce qu'il prétendit, c'est qu'au "cours de l'hiver 1944", des enfants Tziganes avaient été envoyés de Buchenwald à Auschwitz "en vue d'y être gazés" (TMI, VIII, 253)
François Boix, ancien interné à Mauthausen, qui évoqua juste une fois des prisonniers Russes "passés à la chambre à gaz", sans aucune autre précision. (Ibid.,p.287)
Jean-Frédéric Veith, ancien interné à Mauthausen, qui alla jusqu'à prétendre que "toutes les nuits", les gens des alentours pouvaient voir "une flamme d'un mètre sortir d'une cheminée", celle du crématoire (Ibid.,p.250).
L'ancienne déportée à Auschwitz, S.Shmaglevskaja.
Les "témoins" de l'Accusation soviétique ne furent guère meilleurs. Voici, par exemple, ce que l'on put entendre lors de l'interrogatoire de l'ancienne déportée à Auschwitz. Severina Shmaglevskaja:
Colonel Smirnov:Avez-vous vu de vos propres yeux des enfants envoyés dans les chambres à gaz ?
Témoin Shmaglevskaja : Oui, je travaillais très près d'une voie ferrée qui menait au four crématoire.Le matin, quelquefois, je me trouvais près des latrines allemandes d'où je pouvais observer l'arrivée des transports. J'ai vu ainsi qu'avec les juifs on amenait au camp beaucoup d'enfants, parfois des familles comptant plusieurs enfants (...) les femmes qui avaient des enfants sur les bras ou poussaient des voitures et celles qui avaient des enfants un peu plus gés étaient envoyés directement avec leur enfant au crématoire. On séparait les enfants des parents devant le four crématoire et on les conduisait séparément dans la chambre à gaz. A l'époque où l'extermination des Juifs dans les chambres à gaz fut poussée au maximum, parut un ordre suivant lequel les enfants devaient être jetés dans le four crématoire ou bien dans les tranchées avoisinantes sans être asphyxiés au préalable.
Colonel Smirnov: Je ne vous comprends pas.Ces enfants étaient-ils jetés vivants ou étaient-ils tués au préalable par un moyen quelconque ?
Témoin Shmaglevskaja : On les jetait vivants dans les tranchées et on entendait leurs cris dans tout le camp. Il est difficile de préciser le nombre de ces enfants qui sont morts ainsi.
Colonel Smirnov: Pourquoi agissait-on ainsi ? Les chambres à gaz regorgeaient-elles de monde ?
Témoin Shmaglevskaja :Il est difficile de répondre à cette question. Je ne sais pas si les Allemands voulaient économiser du gaz ou s'il n'y avait pas de place dans les chambres à gaz. (TMI, VIII, 320-1) Bref, tout ce que S.Shmaglevskaja avait vu, c'était les déportés qui arrivaient sur la rampe de sélection.Pour le reste, son témoignage ne valait rien...
L'ancien déporté Samuel Rajzman.
Sur Treblinka, l'ancien déporté Samuel Rajzman fut encore moins précis. A propos des "gazages" , il se contenta de déclarer:
"Les déportés devaient aller tout nus jusqu'aux chambres à gaz." (Ibid.,p.325)
"Le déshabillage et le trajet vers les chambres à gaz duraient dix minutes pour les hommes et quinze minutes pour les femmes.Pour les femmes, c'était un quart d'heure, parce qu'avant de les emmener aux chambres à gaz, on leur coupait les cheveux." (Ibid.,p.326)
"Ils étaient tout de suite conduits par cette "route du ciel" vers les chambresà gaz".(Ibid)
"Dans l'hôpital furent tués toutes les femmes faibles et tous les enfants qui n'avaient pas eu assez de force pour arriver, par leurs propres moyens, aux chambres à gaz"(Ibid.,p.327)
Colonel Smirnov:Combien de chambres à gaz servirent à ces massacres ?
Témoin Rajzman: "Au début, il n'y avait que trois chambres à gaz, par la suite on en construisit encore 10.Le plan prévoyait 25 chambres à gaz à Treblinka"(Ibid.,p.329)
Colonel Smirnov :D'où tenez-vous qu'on voulait porter le nombre à 25 chambres à gaz ?
Témoin Rajzman :" Parce que tous les matériaux de construction avaient été amenés dans le camp.J'en demandai la raison puisqu'il n'y avait plus de Juifs.On me répondit: "Après vous, il y en aura d'autres, et il y aura encore beaucoup de travail." (Ibid.,p.329) du 27 février 1946.
Le "témoin" n'avait même pas été invité à désigner le gaz utilisé pour asphyxier... Il est vrai que deux mois auparavant, le commandant Walsh avait eu l'imprudence de produire le document PS-3311,c'est-à-dire l'acte d'accusation dressé par le Gouvernement polonais contre Hans Frank. A propos de Treblinka, on lisait:
"A la fin d'avril 1942, l'érection des trois premières chambres était achevée dans lesquelles des massacres en masse devaient avoir lieu au moyen de la vapeur. Peu après fut achevé le vrai "bâtiment de mort" avec dix chambres de mort. Le tout fut ouvert pour les massacres de masse au début de l'automne 1942. Toutes les victimes devaient retirer leurs vêtements et leurs chaussures, qui étaient rassemblés plus tard, alors que toutes les victimes, femmes et enfants d'abord, étaient amenées aux chambres de mort.Les petits enfants étaient simplement jetés à l'intérieur.Après avoir été complètement remplies, les chambres étaient fermées hermétiquement et la vapeur introduite. En quelques minutes, tout était fini." (Doc.PS-3311, TMI, XXXII, 155 et 157)
On comprend donc la gêne de l'Accusation face à ce S.Rajzman qui, n'ayant pas accordé son violon, parlait de gaz. Il est cependant dommage que la Défense n'ait pas souhaité contre-interroger ce témoin afin de révéler le peu de sérieux du Ministère public.
L'ancienne déportée M.C Vaillant-Couturier.
Finalementn le seul témoin qui décrivit un gazage homicide fut Marie Vaillant-Couturier,née Claude Vogel.Mais là encore, si elle avait effectivement vu des sélections,sa description des gazages homicides était de deuxième main, avec de nombreuses erreurs.Voici ce que l'on put entendre le 28 janvier 1946:
M.Dubost : Etes-vous témoin direct de la sélection à l'arrivée des convois ?
Madame Vaillant-Couturier:
"Oui,parce que quand nous avons travaillé au bloc de la couture en 1944, notre bloc où nous habitions était en face de l'arrivée du train.On avait perfectionné le système:au lieu de faire la sélection à la halte d'arrivée, une voie de garage menait le train presque jusqu'à la chambre à gaz et l'arrêt, c'est-à-dire à 100 mètres de la chambre à gaz était juste devant notre bloc. Ceux qui étaient sélectionnés pour les gaz, c'est-à-dire les vieillards, les enfants et les mères, étaient conduits dans un bâtiment en briques rouges qui portait les lettres "Bad", c'est-à-dire "bains" (bain sans "s" serait plus exact). Là, au début, on les faisait se déshabiller, et on leur donnait une serviette de toilette avant de les faire entrer dans la soi-disante salle de douches. Par la suite, à l'époque des grands transferts de Hongrie, on n'avait plus le temps de jouer ou de simuler.On les déshabillait brutalement et je sais ces détails car j'ai connu une petite juive de France (...) seule survivante d'une famille de neuf qui était employée pour déshabiller les bébés avant la chambre à gaz. On faisait pénétrer les gens une fois déshabillés, dans une pièce qui ressemblait à une salle de douches et par un orifice dans le plafond on lançait les capsules de gaz.Un SS regardait par un hublot l'effet produit. Au bout de cinq à sept minutes, lorsque le gaz avait fait son oeuvre, il donnait le signal pour qu'on ouvre les portes.Des hommes avec des masques à gaz, ces hommes étaient des détenus, pénétraient dans la salle et retiraient les corps. Ils nous racontaient que les détenus devaient souffrir avant de mourir, car ils étaient agrippés les uns aux autres en grappes et on avait beaucoup de mal à les séparer." (TMI, VI, 223-5)
"Je sais qu'à Auschwitz, les gaz (utilisés pour tuer) étaient les mêmes que ceux employés contre les poux et ils laissaient comme trace de petits cristaux verts pâles. Je sais ces détails parce que les hommes utilisés à la désinfection des blocs contre les poux étaient en contact avec ceux qui gazaient les êtres humains et ils leur dit que c'était les mêmes gaz qui étaient employés." (Ibid., p.233)
C'est clair, Madame Vaillant-Couturier n'était pas un témoin oculaire.
Les erreurs manifestes du témoin.
Afin, toutefois, de donner du crédit à sa déposition, elle déclara peu après:
" je n'ai jamais cité quoi que ce soit qui n'ait été vérifié aux sources et par plusieurs personnes." (Ibid., p.238).
L'ennui est que sa description des gazages dans le crématoire II (ou III), car c'est de lui qu'il s'agissait, étant proche de la rampe de sélection, contenait des erreurs manifestes:
- le Zyklon B ne se présentait pas sous forme de "capsules" mais de granulés,
- il ne laissait pas comme traces des "cristaux verts" mais des taches bleues dans les murs,
- d'après la thèse officielle, le toit de la chambre à gaz n'était pas pourvu d'"un orifice" mais de quatre dispositifs d'introduction,
- toujours d'après la thèse officielle, les granulés n'étaient pas "lancés" par les orifices, ils étaient placés dans des sceaux grillagés que l'on descendait le long des colonnes perforées.
Une seule "chambre à gaz" !
Il y avait plus grave encore; à trois reprises, le "témoin" avait parlé d'une chambre à gaz:
-"une voie de garage menait le train presque jusqu'à la chambre à gaz",
- "l'arrêt, c'est-à-dire à 100 mètres de la chambre à gaz, était juste devant notre bloc.",
- " Ceux qui étaient sélectionnés pour les gaz(...) étaient conduits dans un bâtiment en briques rouges."
Or, à Birkenau, le crématoire II était situé juste en face du crématoire III et d'après la thèse officielle, les deux auraient été utilisés à peu près dans la même mesure. Dès lors, on ne voit pas pourquoi Madame Vaillant-Couturier ne se serait jamais aperçue de l'existence d'un deuxième bâtiment abritant une deuxième chambre à gaz. Cette seule erreur suffisait pour discréditer son "témoignage" sur le chapitre des gazages homicides. L'ancienne déportée avait peut être vu des sélections, mais certainement pas plus...
Les "sources" du témoin.
Une autre erreur flagrante concernait le nombre de juifs hongrois arrivés à Auschwitz:
Lors du contre-interrogatoire mené par l'avocat de Julius Streicher, Me Hans Marx, le dialogue suivant s'instaura:
Dr Marx :Comment pouvez-vous expliquer que vous ayez ainsi des connaissances statistiques tellement exacte ? Par exemple vous parlez de 700 000 juifs qui seraient arrivés de Hongrie.
Madame Vaillant-Couturier: Je vous ai dit que j'avais travaillé dans les bureaux, et en ce qui concerne Auschwitz, que j'étais amie de la secrétaire de la Oberaufseherin dont j'ai indiqué le nom et l'adresse au Tribunal.
Dr Marx : On prétend cependant qu'il y aurait eu 350 000 juifs seulement venue de Hongrie, ceci d'après les indications du chef de service de la Gestapo Eichmann.
Madame Vaillant-Couturier: Je ne veux pas discuter avec la Gestapo. J'ai de bonnes raisons pour savoir que ce qu'elle déclare n'est pas toujours exact. (TMI, VI, 238)
Hélas, pour Madame Vaillant-Couturier, 440 000 juifs hongrois furent déportés, qui ne furent pas tous dirigés sur Auschwitz. 1 La Gestapo était donc bien plus proche de la vérité que l'ancienne déportée, ce qui en dit long sur la valeur de ses prétendus vérifications "aux sources et par plusieurs personnes"... Ces "témoins" des chambres à gaz produits par l'Accusation à Nuremberg étaient de toute évidence sans aucune valeur.
Je note d'ailleurs que dans l'ouvrage de R.Hilberg, les noms de Severina Shmaglevskaja,de Marie Vaillant-Couturier et de Samuel Rajzman n'apparaissent pas une seule fois même en note.
1 : Se fondant sur des statistiques allemandes, R.Hilberg parle de 437 402 déportés (voy.R.Hilberg,op.cit., p.738)
A suivre...
Spartacus Kouros Messages : 2078 Date d'inscription : 13/03/2010 Age : 58 Localisation : Les arènes
Sujet: Re: La Thèse officielle actuelle n'était pas admise à Nuremberg ! Sam 25 Mai - 11:26
L'Accusation française tente vainement de combler le vide documentaire.
Une traduction gravement erronnée.
Quant aux documents qui seraient venus démontrer des assassinats massifs par gaz, le Ministère Public ne put en produire aucun. Seul l'Accusation française s'y risqua.Elle possédait en effet les factures de livraison de Zyklon B à Auschwitz et à Oranienburg que Kurt Gerstein avait données lorsqu'il s'était rendu.Les documents portaient à chaque fois: "Entwesung und Entseuchung",termes très voisins,l'un des deux ayant été traduit en français par "extermination" (TMI, VI,345) Le Ministère Public français était donc sûr de son fait:il détenait la preuve ! Cependant, quelqu'un fit remarquer que la traduction était gravement fautive, car les deux mots allemands signifiaient en réalité "désinfection et décontamination".
Aplomb monumental.
Alait-on devoir abandonner cette "preuve" ? Non, car deux jours avant la présentation des documents, le "témoin" M.C Vaillant-Couturier expliqua, quelle heureuse coïncidence, que les gaz employés contre les poux avaient aussi été utilisés pour gazer les êtres humains. Le 30 janvier 1946,donc, le procureur général adjoint Charles Dubost présenta ainsi les factures: " En ce qui concerne l'extermination brutale par les gaz, nous avons enfin les factures de gaz asphyxiant, destinés à Oranienburg et à Auschwitz, qui sont déposés au Tribunal sous le n° RF-350 (PS-1553). Le Tribunal en trouvera la traduction page 27 du deuxième livre de documents (la traduction en français de ces factures, c'est un souci de loyauté qui nous le fait déclarer,n'est pas absolument conforme au texte allemand. Ne lisez donc pas "exterminationé mais "assainissement"). Le témoignage de Madame Vaillant-Couturier nous a appris que ces gaz, utilisés pour la destruction des poux et autres parasites, ont été aussi utilisés pour l'anéantissement des êtres humains." (TMI, VI,345)
L'ennui était cependant le suivant: puisqu'il s'agissait du même gaz et puisque, sur les factures, seules étaient mentionnées "désinfection et décontamination", quelle preuve avait-on que le Zyklon B livré aurait servi à des fins homicides ? Il y avait certes la parole du "témoin" Vaillant-Couturier, mais sachant que, sur ce point comme sur bien d'autres, son récit était de seconde main, il n'avait guère de valeur. L'Accusation française était parfaitement consciente du problème. Aussi C.Dubost s'empressa-t-il de développer un autre argument en ces termes: " D'ailleurs, la quantité de gaz livrée et la fréquence à laquelle ces envois étaient faits, ainsi qu'en témoigne le grand nombre de factures que nous versons aux débats, prouvent que ces gaz étaient à double fin." (Id.)
On notera ici l'incroyable aplomb du procureur.Car pour apporter la preuve d'une utilisation homicide, il aurait fallu:
- étudier les livraisons de Zyklon B dans les différents camps de concentration ou de travail (et peut être aussi dans les stalags, les oflags, les casernements divers....), ce qui aurait permis de:
- déterminer la quantité moyenne de Zyklon B utilisée (sans but homicide) par semaine et pour mille personnes en temps "normal", avec des variations possibles suivant la saison, la catégorie de déportés, la localisation du camp et le type d'activité qui y était organisé,
- déterminer cette moyenne en temps d'épidémie.
Par la suite, il aurait fallu comparer ces estimations avec les chiffres d'Auschwitz, ce qui aurait peut-être permis de déceler une utilisation "anormale" du gaz dans ce camp. Tout cela aurait donc nécessité une étude statistique minutieuse, réalisée par des gens compétents et munis de toutes les données nécessaires. Mais l'Accusation française s'en moquait.Elle apportait quelques factures banales et, sans autre analyse, concluait que les quantités livrées et la fréquence de livraisons prouvaient la double utilisation du gaz. Dans les annales des fausses démonstrations....
L'Accusation bat en retraite.
L'affaire ne s'arrête cependant pas là.Contre toute attente, le Tribunal rejeta ces factures,pour des raisons purement procédurales:il manquait une simple déclaration sous serment identifiant les documents (Ibid.,pp.346-7) Après avoir déclaré qu'il demanderait cet affidavit, C.Dubost, déclara que, de toute façon, ces factures n'étaient pas utiles: " Cette volonté d'extermination" dit-il," n'a pas besoin d'être prouvée par ce document" (Ibid.,p.347).Et d'expliquer: " elle est établie amplement par les témoignages que nous avons apportés au Tribunal:c'est le témoin Boix qui nous a rapporté ces paroles: "Personne ne doit sortir vivant d'ici....il n'y a qu'une sortie,c'est la cheminée du crématoire" (Id.).
Bref, l'Accusation battait en retraite:elle n'avait aucun document. Mais elle avait des "témoignages" des centaines de "témoignages"...
Rien sur "l'extermination brutale".
Le procureur français lut ensuite quelques fragments de témoignages consignés sous la cote F-321. Puis il lança: " Cette destruction, cette extermination des internés se fit sous deux formes différentes:l'une progressive,l'autre brutale." (Id.).
Afin d'illustrer la première, il cita la rapport de la délégation parlementaire britannique sur Buchenwald (L-78) puis celui du comité fondé par Eisenhower sur Buchenwald, Dora et Dachau (L-159).Il mentionna ensuite, lapidairement et en vrac, des documents indiquant le nombre de coups de bâton pouvant être administrés aux déportés, les conditions de vie au camp de Dora,les internés "Nacht und Nebel" (F-278), quelques fragments de témoignages sur les conditions de vie dans les camps (F-121, F-321)....L'énumération était si fastidieuse qu'après une courte suspension d'audience, le Président du Tribunal y mit fin. S'adressant à C.Dubost, il déclara: " Monsieur Dubost, le Tribunal a considéré la question des preuves que vous avez présentée sur les camps de concentration et il est d'avis que vous avez prouvé l'accusation pour le moment, sous réserve de témoignages qui pourraient être présentés de la part des accusés et sous réserve aussi de votre droit, en vertu de l'article 24 du Statut, de présenter une réplique si le Tribunal pense qu'il est bon d'introduire cette réplique. Nous pensons, par conséquent, qu'il n'est pas dans l'intérêt du Procès que le Statut oblige à être expéditif, que de nouvelles preuves soient présentées au point où nous en sommes, sur les camps de concentration, à moins qu'il n'y ait des questions nouvelles concernant les camps de concentration sur lesquelles vous n'ayez pas encore attiré notre attention." (Ibid.,pp.351-2).
Le procureur français promit d'aborder quelques points supplémentaires après la suspension d'audience de midi.Sachant qu'il n'avait évoqué que "l'extermination progressive", on s'attendait à ce qu'il revienne sur "l'extermination brutale", c'est-à-dire l'extermination des juifs (et des tziganes) dans les chambres à gaz.Il n'en fut rien. L'après-midi, C.Dubost évoqua rapidement:
- les expériences médicales du Dr Rasher (Ibid., pp.391-3),
- le compte rendu d'une entrevue entre Josef Goebbels et le ministre de la Justice Thierack, entrevue durant laquelle le ministre de la Propagande avait proposé d'exterminer certaines catégories d'asociaux (dont les juifs condamnés) en les faisant travailler jusqu'à l'épuisement (PS-682).
- le témoignage d'un ancien déporté à Mauthausen affirmant que les civils des environs avaient connaissance des atrocités commises dans ce camp (F-662).
La seule tentative de démontrer, par des documents allemands d'époque, des assassinats massifs par gaz avait donc lamentablement échoué, et cela même si le Tribunal avait fini par accepter les factures de Zyklon B (Ibid., pp.377).
Mais cet échec lamentable ne troubla personne....
Le 29 avril 1946, l'accusé Julius Streicher eut donc raison de lancer: " Aujourd'hui encore je ne puis croire que 5 000 000 de juifs aient été tués. Du point de vue technique, je considère cela comme impossible. Je n'y crois pas.Je n'en ai, jusqu'ici, aucune preuve." (TMI, XII,381).
L' "Holocauste" dans le jugement final.
Invocation du discours tronqué d'A.Hitler....
Le jugement final confirme cette absence de documents.Pour "l'Holocauste", la partie capitale commence à la page 263 avec ce passage: Cependant, au cours de l'été 1941, des plans furent établis pour la "solution finale" de la question juive en Europe. Cette "solution finale" signifiait l'extermination des juifs, dont Hitler avait prédit, au début de 1939, qu'elle serait une des conséquences de la guerre, une section spéciale de la Gestapo, suis les ordres d'Adolf Eichmann, chef de la section B4 de cette police, fut créée pour atteindre ce résultat. (TMI, I, 263).
On le voit, le seul document retenu par le Tribunal était le fameux discours prononcé par Hitler le 30 janvier 1939, un discours qui, nous l'avons vu, ne prédisait nulle extermination physique. Quant aux prétendus "plans" établis au cours de l'été 1941, le Tribunal ne donnait ni une citation, ni même une simple référence...
...et de la lettre d'H.Göring à Heydrich.
Un seul document datant de cet été fut retenu: la lettre de H.Göring à Heydrich en date du 31 juillet 1941. Mais pour le rendre à charge, il fallait omettre le fragment qui parlait explicitement d'une solution à obtenir par la voie de l'émigration ou de l'évacuation. Les juges le firent, sans vergogne,écrivant: Bien que Himmler fût chargé de l'extermination des juifs,Göring, malgré ses protestations à l'audience, était loin, en cette matière, d'être indifférent ou inactif.Par décret du 31 juillet 1941, il ordonna à Himmler et à Heydrich d'aboutir à une "solution finale de la question juive dans la sphère d'influence allemande en Europe" (Ibid.,p.299).
Il est difficile de faire plus malhonnête et plus cynique....
Einsatzgruppen:aucun document probant.
Sans surprise, les juges évoquèrent les Einsatzgruppen ainsi que d'autres unités prétendument impliquées dans "l'Holocauste".
Ce fut à des Einsatzgruppen (....) formés pour briser, sur le front oriental, la résistance des populations derrière les Armées allemandes,que l'on confia la tâche d'exterminer les juifs (...). L'extermination des juifs était aussi confiée à des unités de la Police de sûreté et du SD qui se trouvaient dans les territoires de l'Est, soumis à une administration civile. (Ibid.,p.263).
L'utilisation de formules vagues ("que l'on confia", "était aussi confiée") est révélatrice. Car si le Tribunal avait disposé d'un ordre, d'un seul ordre précis, il aurait pu préciser qui avait confié et quand la tâche avait été confiée.... Dans l'affaire des "commandos", par exemple, le jugement déclarait: Au cours de la guerre, un grand nombre de soldats alliés qui s'étaient rendus aux Allemands furent immédiatement fusillés, souvent en application d'une politique délibérée et calculée.Le 18 octobre 1942, Keitel mit en circulation une directive approuvée par Hitler, laquelle ordonnait que tous les membres d'unités alliées de "commandos", même en uniforme, armés ou non, devraient être "exécutés jusqu'au dernier homme", dans le cas où ces unités tomberaient aux mains des autorités (...) (Ibid.,p.240).
De même, concernant la lutte contre les partisans, les magistrats avaient explicitement cité le document C-52, c'est-à-dire la directive de W.Keitel en date du 23 juillet 1941 (Ibid.,p.248).
Quand on compare ces parties du jugement avec les formules vagues utilisées pour les Einsatzgruppen et les unités du SD, on comprend que, sur "l'Holocauste" à l'Est, le Tribunal ne disposait d'aucun document probant: ni ordre,ni directive, ni compte rendu qui aurait mentionné de façon explicite une politique de destruction systématique des juifs pour le seul motif qu'ils étaient juifs.
Le jugement invoque le "Rapport Stroop".
Afin de démontrer "la nature organisée et systématique des persécutions de juifs" (comprenez, dans le sens du Tribunal:de l'extermination), les magistrats s'attardèrent sur....la destruction du ghetto de Varsovie(Ibid.,pp.263-4). Mais s'ils citèrent quelques extraits du "Rapport Stroop" (le général SS qui avait été chargé de cette mission), ils omirent soigneusement de remettre cette liquidation dans son contexte, c'est-à-dire de rappeler que l'action entreprise en avril-mai 1943 visait les derniers juifs qui, ayant refusé d'évacuer le ghetto, s'y étaient retranchés avec armes et munitions. C'est contre eux, et contre eux seuls, que les Allemands avaient dû prendre les grands moyens. Ceux qui avaient évacué le ghetto conformément aux ordres donnés n'avaient subi nulle violence.
Les dépositions convergentes écartées par le Tribunal.
La liquidation du ghetto de Varsovie, même si elle s'était achevée dans le sang, n'était pas la preuve d'une quelconque extermination. Quand on sait que les Allemands voulaient expulser les juifs hors de la sphère d'influence allemande (donc hors de la Pologne occupée), le transfert des juifs de Varsovie plus loin vers l'Est ne surprend pas. A Nuremberg, d'ailleurs, l'ancien collaborateur du gauleiter de Pologne, Joseph Bühler, déclara: Lorsque leurs ghettos furent vidés, j'ai supposé qu'on les avait transférés vers le nord-est de l'Europe.Le chef du RSHA m'a dit, au cours de la conférence (de Wannsee), que c'était là son intention." (TMI, XII, 107).
Je rappelle qu'à Nuremberg, les accusés et de nombreux témoins qui avaient occupé des postes élevés dans le Gouvernement national-socialiste précisèrent n'avoir jamais rien su d'une entreprise d'extermination. Certains avaient entendu parler d'expulsion et si des rumeurs de meurtres ystématiques leur étaient parvenues, ils n'avaient jamais pu les confirmer. Mentionnons par exemple H Göring, Hans Lammers (chef de chancellerie du Reich), Arthur Seyss-Inquart (gauleiter des Pays-Bas,qui enquêta sur le sort des juifs hollandais déportés), Paul Körner (secrétaire d'Etat au ministère d'Etat de Prusse qui, pendant la guerre, avait oeuvré à la reconstruction des territoires occupés), Bernhard von Brauchitsch (général en chef, premier aide de camp d'H.Göring), Karl Bodenschatz (général, aide de camp d'H.Göring) et Albert Kesselring (ancien commandant en chef d'une flotte aérienne sur le front de l'Est de juin à novembre 1941,puis commandant en chef d'un groupe d'armées). Voici ce que l'on put entendre au cours des débats:
Dr Thoma :Avez-vous su que Hitler ait décidé de règler la question juive par une solution définitive, c'est-à-dire par l'anéantissement des juifs ?
Témoin Lammers :Oui, je sais beaucoup de choses à ce sujet. La solution finale adoptée pour la question juive me fut connue pour la première fois en 1942.J'ai alors appris que le Führer,soi-disant par l'intermédiaire de Göring avait chargé l'Obergruppenführer SS Heydrich, de résoudre la question juive (...).Mais, quand j'ai eu besoin de savoir quelque chose, j'ai pris, bien entendu, contact avec Himmler et lui ai demandé ce qu'il fallait entendre par solution de la question juive.Himmler a répliqué qu'il avait reçu mission du Führer de mener à bien le problème juif, que Heydrich et son successeur en étaient également chargés et que la solution envisagée était essentiellement celle de l'expulsion des juifs d'Allemagne.(...) j'ai voulu m'informer directement, en 1942, j'ai demandé audience au Führer. Celui-ci me confirma qu'il avait chargé Himmler de l'évacuation, mais que, pendant la guerre, il n'accorderait plus d'audience à ce sujet (...). Finalement, en 1943, la rumeur se répandit qu'on tuait les juifs (...). Chacun disait qu'il avait entendu dire par un autre, mais aucun ne voulait donner une assurance formelle.Mon opinion est que cela provenait de l'écoute d'émissions étrangères et que les gens ne voulaient pas l'avouer.Cela m'encouragea à faire une nouvelle démarche.Mais comme je ne pouvais pas empièter sur les attributions de Himmler, c'est donc à lui que je m'adressai une fois de plus. Himmler nia toute exécution et me dit qu'il s'était référé à l'ordre du Führer d'expulser les juifs, que, naturellement, au cours de telles expulsions, des malades, des vieillards étaient morts, que des accidents se produisaient, de même que des attaques aériennes.Il ajouta même que des révoltes avaient lieu,qu'il avait fallu réprimer avec rigueur, pour l'exemple. Pour le reste, les gens étaient parqués dans des camps.Puis, à l'aide de nombreuses photographies et d'albums, il me montra le travail accompli dans ces camps par les juifs,pour les besoins de la guerre, des ateliers de cordonnerie et de tailleurs (...).Néanmoins, j'ai voulu, encore une fois, en parler au Führer, qui m'a fait la même réponse que Himmler. Il me dit: "Je déciderai plus tard de la destination,pour l'instant,ils sont bien où ils sont"
Dr Thoma : Himmler vous a-t-il jamais dit que la solution finale du problème juif consistait à exterminer les juifs ?
Témoin Lammers : " Il n'en a jamais été question.Il a seulement parlé d'expulsion".
Dr Thoma : Il a seulement parlé d'expulsion ?
Témoin Lammers :"Oui, d'expulsion."
Dr Thoma :Quand avez-vous entendu dire que ces 5 000 000 de juifs avaient été tués ?
Témoin Lammers:"C'est ici seulement que je l'ai entendu dire, il y a peu de temps." (TMI, XI, 56-9).
A suivre....
Spartacus Kouros Messages : 2078 Date d'inscription : 13/03/2010 Age : 58 Localisation : Les arènes
Sujet: Re: La Thèse officielle actuelle n'était pas admise à Nuremberg ! Sam 25 Mai - 11:31
Accusé Seyss-Inquart:
(...) Cela a dû se passer en 1942,je crois,lorsque Heydrich a formulé de nouvelles exigences à savoir l'évacuation des juifs (de Hollande). Il justifiait cette exigence en disant que la Hollande, tôt ou tard, deviendrait un théâtre d'opérations, et qu'alors on ne pouvait y laisser une population hostile.Il a mentionné également qu'il était responsable de la sécurité du Reich en tant que policier, et qu'il ne pouvait assumer cette responsabilité si les juifs restaient en Hollande (...). A la fin, Heydrich m'a fait présenter un ordre du Führer, aux termes duquel il était investi de pouvoirs illimités pour l'exécution de toutes les mesures, dans les territoires occupés.J'ai fait demander par Bormann ce que cela signifiait exactement, et on m'a alors confirmé cet ordre. Là-dessus a commencé l'évacuation des juifs. J'ai alors essayé d'en avoir le coeur net sur le sort de ces juifs, et il m'est pénible maintenant d'en parler parce que cela à l'air d'une plaisanterie. On m'a dit que les juifs étaient envoyés à Auschwitz. J'ai fait en sorte d'envoyer des gens des Pays-Bas à Auschwitz, et ils sont revenus en disant que c'était un camp destiné à abriter 80 000 personnes, qu'il était assez spacieux, et que les gens allaient relativement bien. Il y avait, par exemple, un orchestre composé d'une centaine de personnes. (TMI, XV, 691).
(...) Auschwitz m'avait été signalé comme un camp de rassemblement où les juifs resteraient jusqu'à ce que la guerre prenne fin ou qu'une autre décision soit prise. (TMI, XVI, 84).
(...) Dans le courant de l'année 1943, j'ai eu des conversations à ce sujet avec Hitler, et j'ai attiré son attention sur ce problème dans les Pays-Bas. Il m'a assuré de la manière si persuasive qui était la sienne et il a tout de même admis en même temps qu'il songeait à une évacuation définitive des juifs, si possible, de tous les pays avec lesquels l'Allemagne voulait rester en relations amicales. Il avait l'intention de veiller à ce que les juifs fussent établis à la frontière orientale des zones d'intérêt allemandes, dans la mesure où l'on ne pourrait pas les faire émigrer dans d'autres parties du monde. Au début de 1944, j'ai eu une conversation avec Himmler que j'avais rencontré en Bavière méridionale.Je lui demandai d'une façon résolue ce qu'étaient devenus les juifs néerlandais(...).Himmler me répondit à peu près: "Ne vous tourmentez pas.Ce sont nos meilleurs ouvriers". Je ne pouvais pas m'imaginer que, d'une part, les juifs capables de travailler travaillassent et que, d'autre part, leurs parents fussent exterminés. Je croyais que dans un pareil cas on ne pouvait qu'imaginer que chaque juif sauterait à la gorge d'un Allemand pour l'étrangler (...). (Ibid.,pp.8-9)
Dr Hansel :Avez-vous parlé avec Hitler de ce problème juif avant 1943 ?
Accusé Seyss-Inquart :Je me suis trouvé occasionnellement là lorsqu'il en a parlé.Cela faisait toujours partie de ses directives de séparer les juifs du peuple allemand et de les envoyer quelque part hors de l'Allemagne.
Dr Hansel : Mais on n'a jamais parlé d'anéantissement ?
Sir David Maxwell-Fyfe :Vous ignoriez l'étendue de ces faits, mais vous saviez qu'il existait une politique qui visait à l'extermination des juifs ?
Accusé Göring : Non, une politique d'émigration et non pas d'extermination des juifs. (TMI, IX, 655).
Dr Laternser : Pouvez-vous dire si les grands chefs militaires savaient que Hitler ou Himmler avait l'intention d'exterminer les juifs ?
Accusé Keitel :A mon avis, ils ne le savaient pas.Personnellement, je n'en ai pas été informé. (TMI, X, 615).
Dr Laternser : Avez-vous eu connaissance des juifs à l'Est ?
Témoin Kesselring : Non.
Dr Laternser : Avez-vous appris quelque chose de l'activité des "Einsatzgruppen" SS ?
Témoin Kesselring : Non.Je ne connaissais même pas le nom de ces unités. (TMI, IX, 202).
Témoin von Brauchitsch : J'ignorais tout des campagnes entreprises contre les juifs, telles qu'elles ont été présentées ici et dans la presse.
M.Justice Jackson : Je ne veux pas vous interroger sur ce qu'il y a dans la presse, mais comment voulez-vous que le Tribunal croie que vous ignoriez les campagnes menées contre les juifs en Allemagne ?
Témoin von Brauchitsch : Je sais seulement que quelques juifs avaient été mis dans des ghettos.Je ne connaissais rien, cependant, des atrocités commises contre les juifs telles qu'elles ont été dévoilées maintenant dans la presse. (TMI, IX, 158-9).
Dr Stahmer : Au quartier Général, lors des conférences du Führer ou à d'autres occasions, a-t-on parlé des camps de concentration ?
Témoin Bodenschatz : Je n'ai jamais entendu le Führer en parler à son Quartier Général.Il n'en a jamais dit un mot en notre présence.
Dr Stahmer : Y a-t-on parlé de l'extermination des juifs ?
Témoin Bodenschatz : Non.Il n'a pas parlé de l'extermination des juifs, pas avec moi en tout cas.
Dr Stahmer :Même dans les discours sur la situation militaire ?
Témoin Bodenschatz : Non.Je ne me souviens pas qu'on ait abordé la question de l'extermination des juifs en ma présence.
Dr Stahmer : D'autres personnes en ont-elles parlé ?
Témoin BodenschatzNon.
Dr Stahmer : Himmler ?
Témoin Bodenschatz :Göring n'en a pas non plus parlé avec Himmler, j'ai seulement entendu dire, au cours de ma captivité, que certaines personnes ont posé la question à Himmler.Il aurait alors répondu : "Ce n'est pas exact, ce que vous entendez dire est faux". (TMI, IX, 20-1).
Général Rudenko :Vous ne saviez pas que des millions d'hommes furent exterminés par les autorités allemandes d'occupation ?
Témoin Körner :Non, je n'en savais rien.
Général Rudenko : Réellement, vous n'en saviez rien.
Témoin Körner : Je viens seulement d'en entendre parler.
Général Rudenko :A l'instant seulement ?
Témoin Körner : Oui. (TMI, IX,189).1
Les fosses de Bergen-Belsen comme "preuves".
Naturellement, tous ces témoignages ne troublèrent pas le Tribunal. Car outre le "rapport Stroop" sur Varsovie, les juges déclaraient avoir d'autres preuves de "l'Holocauste". Il s'agissait des...fosses communes de Bergen-Belsen et des entassements de cadavres à Dachau ou de Buchenwald.Dans le jugement, on lit: Enfin,on a projeté devant le Tribunal des films qui montrent les fosses communes découvertes par les Alliés, contenant des centaines de victimes et qui constituent autant de preuves d'assassinats massifs de juifs. (TMI, I ,264).
Le fait que les cadavres n'aient été ni identifiés ni autopsiés ne gênait absolument pas les juges. Un mort trouvé dans un camp en 1945 ne pouvait être qu'un juif exterminé !
Les juges invoquent les "aveux" de R.Höss.
Aux témoignages des accusés et des témoins à décharge, les juges préférèrent les "aveux" de Rudolf Höss, que les vainqueurs avaient eu la chance d'appréhender et à "faire parler" en avril 1946. Dans un mémorable passage, les magistrats écrivirent: Comme moyen d'aboutir à la "solution finale", les juifs furent réunis dans les camps où l'on décidait de leur vie ou de leur mort selon leur condition physique. Tous ceux qui le pouvaient encore devaient travailler, ceux qui étaient hors d'état de le faire étaient exterminés dans des chambres à gaz, après quoi l'on brûlait leurs cadavres.Certains camps de concentration, tels Treblinka et Auschwitz, furent principalement choisis à cette fin. En ce qui concerne Auschwitz, le Tribunal a entendu le témoignage de Höss, qui en fut le commandant du 1er mai 1940 au 1er décembre 1943. A son avis, dans ce seul camp et pendant cette période, deux millions cinq cent mille personnes furent exterminées et cinq cent mille autres périrent de maladie ou de faim. (TMI, I ,264).
Les juges citèrent ensuite deux fragments des "aveux" de R.Höss:
le premier concernait les "sélections" à Auschwitz et le deuxième les gazages proprement dits. Mais sur ce sujetn l'ancien commandant d'Auschwitz n'avait pas été meilleur que les "témoins" à charge entendus lors du procès.On lit:
Quant aux exterminations mêmes, (R.Höss) les décrivit en ces termes: "Il nous fallait trois à quinze minutes pour tuer les victimes dans la chambre de mort, le délai variant suivant les conditions atmosphériques. Nous savions qu'elles étaient mortes quand elles cessaient de crier. En général, nous attendions une demi-heure avant d'ouvrir les portes et d'enlever les cadavres, que nos commandos spéciaux dépouillaient alors de leurs bagues et de leurs dents en or" (Ibid.,p.265).
A aucun moment le Tribunal ne se demanda en quoi les "conditions atmosphériques" pouvaient influer sur un gazage pratiqué dans une pièce soigneusement close et remplie par 2 000 personnes qui y avaient été entassées. 2 Il ne parut pas non plus surpris de l'emploi d'un gaz foudroyant alors qu'il aurait été beaucoup plus simple, beaucoup moins dangereux et à peine plus long de laisser les victimes entassées s'auto-asphyxier dans la chambre de mort.
Le Tribunal ne demande rien aux Soviétiques.
Quant à demander aux Soviétiques qui avaient libéré Auschwitz, un plan ou une photographie de ces "chambres à gaz" uniques dans l'Histoire, les juges s'en abstinrent. Il est vrai que l'affaire de Katyn leur avait appris la méfiance. Je rappelle que le 14 février 1946, l'Accusation soviétique avait produit un volumineux rapport d'enquête qui "démontrait" la culpabilité allemande dans le massacre des officiers polonais. 3 Au terme de l'article 21 du statut du Tribunal, ce rapport, déposé sous le n°URSS-54, avait été admis comme "preuve authentique"4 Mais lorsque,plus tard, un avocat allemand lança au Président:
"Monsieur le Président, je vous prie de me permettre de poser encore une question.Je voudrais demander au Ministère Public à qui doit être imputée l'affaire de Katyn ?" (TMI, XVII,293),
la réponse suivante tomba, qui résonnait comme un aveu:
"Je n'ai pas l'intention de répondre à des questions de ce genre" (Id.).
Le Tribunal savait donc pertinemment que, dans cette affaire, les Soviétiques mentaient et qu'ils étaient capables, pour soutenir leur mensonge,de produire un rapport d'enquête à priori très objectif. Dès lors, que valaient toutes leurs allégations sur Auschwitz, allégations publiées dans un autre rapport d'enquête, lui aussi à priori objectif et déposé sous le numéro URSS-008 ? Ne risquait-on pas, en approfondissant, de découvrir, là aussi, la supercherie ? Mais alors qu'en adviendrait-il des "aveux" de R.Höss qui étayaient les allégations soviétiques et qui fondaient l'accusation ? On comprend donc la prudence du Tribunal qui, dans son jugement, s'en tint aux déclarations du commandant d'Auschwitz, sans chercher à les illustrer...
L'origine du chiffre des "six millions".
Les magistrats évoquèrent enfin, et très rapidement, les expériences médicales et l'exploitation des corps des victimes (récupération des cheveux, des dents en or, des vêtements, utilisation des cendres en guise d'engrais...). Ils allèrent jusqu'à écrire que "dans certains cas, on avait fait des essais en vue de se servir de la graisse des victimes pour la production industrielle de savon" (TMI,I, 265-6). Ils terminèrent ainsi leur exposé:
Adolf Eichmann,que Hitler avait chargé de ce programme, a estimé que cette politique avait causé la mort de six millions de juifs, dont quatre millions périrent dans les camps d'extermination. (Ibid., p.266).
Cette dernière affirmation était à l'image du reste. Car à Nuremberg,aucune étude sérieuse n'avait été produite qui aurait tenté d'établir le nombre approximatif de victimes juives. Les estimations les plus diverses furent avancées, preuve de leur manque de solidité.En voici deux exemples flagrants.
Un "rapport polonais" sans valeur.
Le 14 décembre 1945, dans son exposé sur "l'Holocauste", le commandant Walsh déclara:
"dans le camp d'Auschwitz,en juillet 1944, les Allemands ont tué environ 12 000 juifs par jour.Cette information figure dans le document L-161 (...). C'est un compte rendu officiel polonais du camp de concentration d'Auschwitz, daté du 31 mai 1945.Je choisis un extrait de ce compte rendu marqué sur l'original... Je cite: "Au cours du mois de juillet 1944, on liquidait 12 000 juifs hongrois par jour. Les fours crématoires ne pouvaient en absorber un tel nombre, beaucoup de corps furent jetés dans de grands trous qu'on recouvrait de chaux vive." (TMI,III,570).
Un "compte rendu officiel polonais", voilà qui faisait sérieux. Cependant, l'estimation ne provenait pas d'une enquête matérielle, mais du simple interrogatoire d'un "étudiant français" resté anonyme. 5 Comme "preuve", il y a mieux ! Notons d'ailleurs que la thèse des fosses remplies de chaux vive est aujourd'hui complètement abandonnée....
Les décomptes fantastiques de R.Vrba introduits subrepticement.
Peu après, le commandant Walsh dit:
"Je présente maintenant comme preuve le document L-22 (...). C'est un rapport officiel du Gouvernement des Etats-Unis émanant du Bureau exécutif du Président des Etats-Unis, Service des Réfugiés de Guerre, concernant les camps de concentration allemands d'Auschwitz et de Birkenau, daté 1944.A la page 33 de ce compte rendu on montre que beaucoup de juifs furent tués par les gaz à Birkenau en 2 ans, d'avril 1942 à avril 1944. On m'a affirmé que le chiffre figurant ici n'est pas une erreur:il est bien de 1 765 000." (TMI, III, 571).
Un "rapport officiel du Gouvernement des Etats-Unis émanant du Bureau exécutif du Président des Etats-Unis", voilà qui faisait très,très sérieux. Mais là encore, l'estimation donnée ne résultait pas d'une enquête. En vérité, le nombre 1 765 000 avait été donné sans aucune justification par l'ancien déporté à Auschwitz Rudolf Vrba 6. A Nuremberg, ce fait fut caché jusqu'au bout:du document L-22,seul fut publié,sans autre mention d'origine, le tableau intitulé:
"Estimation minutieuse (Careful estimate) du nombre de juifs gazés à Birkenau entre avril 1942 et avril 1944 (d'après leur pays d'origine)"
Ainsi voulait-on faire croire qu'une étude minutieuse avait été menée...
Qui dit mieux ?
Parfois, c'était à qui donnerait le plus grand nombre. Pour Auschwitz, l'Accusation soviétique avait produit le document URSS-008 selon lequel plus de quatre millions de personnes avaient été assassinées dans ce camp. 7 C'était déjà énorme.Mais le 29 janvier 1946, le procureur général adjoint français C.Dubost lança:
"La première page du document F-140 indique, je cite pour ne plus à y revenir, dans le quatrième paragraphe qui a trait à Auschwitz: "Environ 7 000 000 de personnes sont mortes dans ce camp" (TMI, VI,336).
"Six millions":une estimation infondée.
Finalement, le chiffre total de six millions fut retenu. Le Tribunal le présenta comme une évaluation fournie par A.Eichmann. A supposer que ce fût vrai, encore aurait-il fallu établir la pertinence de cette estimation.Mais en vérité, A.Eichmann n'était pour rien dans cette affaire. Le Tribunal s'était fondé une simple "déclaration sous serment" d'un certain Wilhelm Höttl, ancien membre du RSHA. Voici ce que l'on put entendre le 14 décembre 1945 à Nuremberg:
Commandant Walsh : Je vais vous présenter (...) un document, une déclaration qui établit la mort de 2 000 000 de juifs par la Police d'Etat de l'Est, formant un total de 6 000 000. Document PS-2738 (USA-296).Les chiffres cités émanent d'une déclaration d'Adolf Eichmann, chef de la section juive de la Gestapo faite par le Dr Wilhelm Höttl, chef adjoint de groupe de la section étrangère de la section de sécurité, AMT VI du RSHA. Le Dr Wilhelm Höttl fit la déclaration suivante sous forme d'affidavit et je cite:
"(Eichmann) exprima sa conviction que l'Allemagne avait perdu la guerre et que lui personnellement n'avait plus aucune chance.Il savait qu'il serait considéré comme Grand Criminel de guerre par les Nations alliées puisqu'il avait des millions de vies sur la conscience.Je lui en demandai le chiffre.Il me répondit que bien que le chiffre fût un très grand secret, il me le dirait parce que, comme historien cela m'intéressait également et que, vraisemblablement, il ne reviendrait pas de son commandement en Roumanie. Peu de temps auparavant, il avait fait un compte rendu à Himmler qui voulait savoir exactement le nombre de juifs qui avaient été tués. (Se fondant sur ses informations,il en avait déduit que:) "Environ 4 000 000 de juifs ont été tués dans les divers camps de concentration et 2 000 000 ont trouvé la mort autrement, la plus grande partie fusillée par les détachements de la Police de sûreté pendant la campagne de Russie."8
Il ne s'agissait donc pas d'une estimation fondée sur une étude statistique sérieuse, mais de chiffres avancés par un homme qui aurait entendu un homme lui dire que... Malgré cela, l'Accusation présenta l'affidavit de Höttl (doc.PS-2738) comme une "statistique". C'était le 26 juillet 1946.Le procureur général britannique lança:
"L'extermination des deux tiers des juifs d'Europe,plus de 6 000 000, d'après les propres statistiques des assassins (document PS-2738). Des assassinats réalisés à la chaîne, dans les chambres à gaz et les fours d'Auchwitz, Dachau,Treblinka,Buchenwald,Mauthausen,Majdanek et Oranienburg." (TMI, XIX, 456).
Sans surprise, les juges reprirent ce chiffre, comme s'il avait été établi solidement. Ainsi s'achevait leur exposé sur la "persécution des juifs". Dans ce jugement de 115 pages (exclusion de la partie intitulée: "Responsabilités individuelles") moins de deux avaient été consacrées à "l'Holocauste", deux pages sans aucun document probant, émaillés de formules vagues, de tricheries, et de recours à des affidavits sans valeur. Quand on les relit, on mesure le cynisme du procureur général français Auguste Champetier de Ribes qui, le 29 juillet 1946, avait déclaré:
"Monsieur le Président, Messieurs.
Au moment de présenter le réquisitoire du Ministère Public français, je demande au Tribunal de dire l'admiration et la reconnaissance de mon pays pour l'objectivité et la sérénité avec lesquelles ces débats ont été conduits. Depuis neuf mois, plus de quinze ans d'histoire sont évoqués à cette barre. Les archives de l'Allemagne, celles que les nazis n'ont pas pas brûleravant leur défaite, nous ont révélé leurs secrets. Nous avons entendu de nombreux témoins,dont les souvenirs,sans ce Procès, auraient été perdus pour l'Histoire. Tous les faits ont été exposés avec une objectivité rigoureuse qui n'a jamais laissé place à la passion, ni même à la sensibilité, tout ce qui aurait pu être dicté par l'esprit de vengeance. C'est que l'intérêt de ce procès est avant tout celui de la vérité historique." (TMI, XIX, 556).
1 Paul Köner.Pendant la guerre, il participait à la reconstruction économique des pays de l'Est. A Nuremberg, il certifia n'avoir jamais entendu parler de massacres de masse.
2 Voy.l'affidavit de R.Höss,PS-3868:TMI,XXXIII,277.
3 Ce rapport est publié dans TMI, XXXIX,290-332.
4 "Ce document a été présenté par le Ministère Public soviétique sous le numéro URSS-54, le 14 février 1946, et a été accepté par le Tribunal, et d'après l'article 21 du Statut, il ne saurait faire l'objet de contestations" (Intervention du général Rudenko à Nuremberg,3 juin 1946,TMI, XV,300).
5 Voy.le Doc.L-161:TMI, XXXVII,626-7.On lit: "Interrogatoire de : - étudiant français, né le 15 mai 19.. à Saint-Nazaire, qui a rejoint l'Angleterre via Odessa le 17 avril 1945"
6 Le menteur R.Vrba fut démasqué en 1985 au procès d'E.Zündel
7 Doc.URSS-008:TMI, XXXIX, 261.
8 :TMI, III, 572-73.La phrase mise entre crochet apparaît dans le document original mais n'a pas été traduite par le commandant Walsh.
A suivre.....
Spartacus Kouros Messages : 2078 Date d'inscription : 13/03/2010 Age : 58 Localisation : Les arènes
Sujet: Re: La Thèse officielle actuelle n'était pas admise à Nuremberg ! Sam 25 Mai - 11:35
-LES "AVEUX" ET LES "TEMOIGNAGES" D'APRES-GUERRE. -
Les dossiers de Nuremberg étant vides, on comprend pourquoi R.Hilberg voulut chercher ailleurs des documents. En a-t-il trouvé ? Sachant que tout ce qui avait survécu avait été saisi par les vainqueurs, la réponse ne peut être que négative. La lecture de son ouvrage le confirme.La version française publiée en 1988 chez Fayard compte 1 099 pages. On n'y trouve ni plan explicatif, ni photo légendée,ni même un simple croquis d'une quelconque chambre à gaz allemande. Pourtant, il s'agit de la principale arme du crime sans précédent dans l'Histoire. Dans un livre qui prétend : "expliquer exhaustivement le comment de la Solution finale" 1, ce manque d'explication est un aveu. On me répondra peut-être que, tout au long des pages, R.Hilberg cite une pléthore de documents précis concernant le génocide. Sans doute, mais s'agit-il de documents d'époque et dont la valeur serait indéniable ? Assurément non.La plupart du temps, il s'agit de "témoignages" ou d' "aveux" recueillis lors des très nombreux procès d'après-guerre. Pour en avoir étudié de nombreux ("grand" procès de Nuremberg, procès des "médecins nazis", procès de Bergen-Belsen, procès de la "Gestapo française", procès des Waffen-SS d'Oradour, procès de Paul Touvier,Procès Maurice Papon), je sais qu'il faut se méfier de tout le matériel accumulé lors de ces procédures pour "crime de guerre" ou "crime contre l'humanité".
Ce que fut le procès de Nuremberg.
Des renards pour juger la poule.
La raison est simple: si, en 1943, les Alliés avaient décidé qu'une fois les hostilités terminées, un tribunal neutre serait chargé de juger impartialement les différentes parties en présence, chacune d'entre elles étant invitée à déposer librement ses documents sur la table, le projet aurait pu être conforme à l'idéal de Justice.Mais il n'en fut pas ainsi. Bien que l'Accord de Londres sur la formation d'un Tribunal Militaire International ait été signé par vingt-trois pays appartenant aux Nations Unies,dont l'Inde, l'Ethiopie, Haïti, le Paraguay...le Statut de ce tribunal prévoyait que les quatre juges seraient désignés par les quatre "Puissances signataires" à la date du 8 août 1945, c'est-à-dire par les USA,l'Angleterre, l'URSS et la France. 2 Et sans surprise, chacune d'entre elles envoya sièger l'un de ses ressortissants: les USA choisirent l'Américain Francis Biddle, l'Angleterre l'Anglais Lord Lawrence (qui sera fait Président du tribunal), la France le Français Henry Donnedieu de Vabres et l'URSS le général soviétique I.T Nikitchenko. Oublié, donc, le proverbe anglais selon lequel:
"Le renard doit être récusé dans le jury qui juge la poule",
au terme d'une terrible guerre, le vainqueur allait juger le vaincu avec un droit et un tribunal nouveaux, respectivement créés et composés sur mesure pour l'occasion.
En contradiction avec les usages.
Face à ce déni de justice, le 19 novembre 1945, la Défense des accusés à Nuremberg présenta une requête qui se terminait ainsi:
(...) les avocats considèrent que leur devoir de mettre en lumière une autre particularité de ce Procès qui s'écarte des principes communément reconnus par la jurisprudence moderne: les juges ont été exclusivement désignés par les Etats ayant formé l'un des partis belligérants. Celui-ci est tout en un: créateur du Statut du Tribunal et des règles de droit, procureur et juge.La conviction juridique commune voulait qu'il n'en fût pas ainsi. De même, les Etats-Unis d'Amérique, en tant que champions de l'institution d'une juridiction et d'un arbitrage internationaux, ont toujours réclamé que des neutres, amenés par des représentants des parties en cause,occupassent le siège des juges.Ce principe a été réalisé d'une façon exemplaire par la Cour permanente de Justice Internationale de la Haye. En considération des difficultés soulevées par la complexité de ces questions de droit, la Défense dépose la requête: Que le Tribunal pourrait puiser dans les avis émanant des spécialistes universellement réputés en matière de droit international les bases juridiques de ce Procès fondé par le Statut du Tribunal. (TMI, I, 180).
L'argumentation de la Défense était inattaquable:en 1840, déjà, dans son ouvrage intitulé: Saggio teoritico di Dritto Naturale, Taparelli d'Azeglio avait écrit:
On nous demandera peut-être comment on pourra reconnaître la vérité, l'évidence du dommage et du droit, quand l'une des deux nations affirme ce que l'autre nie, et que l'affirmation et la négation semblent fondées sur un droit égal: nous pouvons répondre que c'est précisément l'égalité des parties qui rend l'arbitrage nécessaire, les parties sont obligées pour vider leur querelle de recourir à des juges impartiaux qui pourront donner une décision équitable.Cette obligation confère à la société neutre une certaine supériorité de droit et la constitue presque juge naturel des parties. 3
En 1856, le traité de Paris avait posé les bases de la "médiation internationale" (art 8/, c'est-à-dire du recours à des tiers pour résoudre des litiges entre puissances. 4 Dans les années suivantes, un tribunal arbitral siégeant à Genève avait vu le jour, qui était parvenu à résoudre pacifiquement l'épineuse question de l'Alabama dans laquelle l'Angleterre était partie.En 1899, le principe des bons offices prodigués par des tiers avait été rappelé et une Cour permanente d'arbitrage fondée, qui allait sièger à la Haye. 5 Sept ans plus tard, l'existence de cette Cour avait été réaffirmée et ses statuts modifiés afin de les rendre plus efficaces. 6 A l'époque, certes, les personnes choisies pour trancher n'étaient pas forcément des neutres.En 1879, ainsi, la Cour de cassation française avait été établie comme tribunal arbitral dans un différent entre le gouvernement français et celui du Nicaragua.7 Mais les arbitres et les règles d'arbitrage, devaient être alors acceptés par toutes les parties en présence.Il n'était donc nullement question qu'une Puissance imposât ses juges et son tribunal à une autre.... Dans les années qui suivirent, en outre, la préférence pour les médiateurs neutres fut soulignée. Fin 1932, un avant-projet de convention instituant un "organe mondiale de conciliation" fut publié sous les auspices de la fondation Carnegie.L'article 65 stipulait:
Les ressortissants des Parties en litige ne peuvent, en aucun cas, faire partie de l'organe conciliateur.8
Un tribunal déclaré irrécusable.
La Défense à Nuremberg avait donc raison de souligner que le procès des hauts dignitaires nationaux-socialistes " s'écartait des principes communément reconnus" en droit international. Finalement, la démarche des avocats était claire:en demandant au Tribunal de s'interroger sur " les bases juridiques de ce Procès", ils récusaient l'institution mise en place par les vainqueurs au motif que : le renard ne pouvait prétendre juger la poule. Que répondit la Cour sur le fond ? Rien, car les vainqueurs avaient pris les devants.Prévoyant que les vaincus refuserait une telle mascarade judiciaire. Dès le Ier siècle avant J-C, Publilius Syrus avait écrit:
"Quand l'accusateur est aussi juge, c'est le triomphe de la force et non de la loi", ils avaient inséré dans le Statut du TMI un article 3 qui précisait:
Ni le Tribunal, ni ses membres, ni leurs suppléants ne pourront être récusés par le Ministère public, par les accusés ou par les défenseurs. (TMI, I, 11).
En conséquence, le 21 novembre 1945, à l'ouverture de l'audience, le président du Tribunal se contenta de dire:
"Une requête a été déposée.Le Tribunal l'a prise en considération. Dans la mesure où elle constitue une exception d'incompétence opposée au Tribunal, elle entre en conflit avec l'article 3 du Statut et ne peut, de ce fait, être retenue." (TMI, II, 103).
Ce fut tout, et les débats biaisés, purent commencer.
R.Jackson révèle le véritable objectif du procès.
Dès le début, le procureur général américain Robert Jackson révéla le véritable objectif du "procès".Le 21 novembre 1945, il lança:
"La véritable partie plaignante à votre barre est la Civilisation (TMI,II,166)
Les crimes que nous cherchons à condamner et à punir ont été si prémédités, si néfastes et si dévastateurs que la Civilisation ne peut tolérer qu'on les ignore, car elle ne pourrait survivre à leur répétition (...). Au banc des accusés sont assis une vingtaine d'hommes déchus (...). Ce sont les symboles d'un nationalisme et d'un militarisme farouches,d'intrigues et de guerres qui ont jeté la confusion en Europe, génération après génération, écrasant ses hommes, détruisant ses foyers et apprauvrissant sa vie. (TMI,II, 107).
Aucune considération charitable ne peut masquer le fait que les forces que ces accusés représentent (...) sont les plus sombres et les plus sinistres de la société: dictature et oppression, méchanceté et passion, militarisme et arbitraire. C'est par leurs fruits que nous les connaissons mieux.Leurs actions ont plongé le monde dans le sang et fait rétrograder la civilisation d'un siècle. Elles ont soumis leurs voisins européens à tous les outrages et à la torture, au vol et aux privations que seules pouvaient infliger l'arrogance, la cruauté et la cupidité. (TMI,II,165).
La Civilisation ne peut pas admettre de compromis avec les tendances sociales qui verraient leurs forces se renouveler si nous traitions d'une manière équivoque ou indécise ces hommes en qui ces forces survivent encore temporairement." (TMI,II, 107).
Procès ? Non, mise à mort du vaincu.
On ne pouvait être plus clair:les vainqueurs s'étant autoproclamés champion de la Civilisation face à la Barbarie, leur mission était de tuer les barbares afin d'en délivrer le monde. Dès lors, ce "procès" n'était rien d'autre que le dernier acte d'une guerre à mort. Cette vérité, R.Jackson l'exposa également avec franchise lorsque, le 26 juillet 1946 (trois jours seulement avant le discours lénifiant du procureur français !), il expliqua:
"L'Allemagne s'est rendue sans conditions, mais aucun traité de paix n'a été signé ou décidé.Les Alliés sont encore techniquement en état de guerre contre l'Allemagne, quoique les institutions politiques et militaires de l'ennemi aient disparu. En tant que Tribunal Militaire,nous poursuivons l'effort de guerre des nations alliés." (TMI,XIX,415).
Cinq mois auparavant, le procureur général soviétique R.A Rudenko avait été encore plus net.Visiblement énervé par certains arguments de la Défense, il s'était écrié:
"Notre devoir est de n'épargner aucun effort pour écraser le système criminel qui fut dirigé par les organisations fascistes contre l'Humanité." (TMI, VIII,472).
Bref, Nuremberg n'était rien d'autre que la mise à mort publique du vaincu, un peu comme, dans l'antiquité, le chef malheureux était égorgé après le combat. A l'époque, cependant, le vainqueur ne prétendait pas agir au nom de la Civilisation. Le perdant était éliminé, point final...Mais vingt siècles de Civilisation et la prétention d'agir pour elle ne permettrait pas un assassinat si brutal. Il fallait y " mettre des formes".Telle fut la raison profonde du "procès" de Nuremberg. Quand on sait cela, l'article 18a du Statut du TMI s'éclaire:
"Limiter strictement le procès à un examen rapide des questions soulevées par les charges." (TMI, I, 16) signifiait qu'il fallait faire apparaître le vaincu comme un barbare, sans entrer dans des considérations susceptibles de modifier cette vision et afin de pouvoir l'exécuter le plus rapidement possible en y mettant les formes. Voilà d'ailleurs pourquoi le 6 mars 1946, répondant à l'avocat de l'amiral Raeder qui voulait faire venir plusieurs témoins, le Président déclara:
"Comme je vous l'ai déjà dit, il y a 20 ou 21 accusés sur les bancs des accusés et nous devons faire ce Procès le plus rapidement possible. Nous ne pouvons donc pas leur permettre d'appeler autant de témoins qu'ils veulent." (TMI, VIII, 571).
Une instruction menée uniquement à charge.
La première conséquence fut une instruction uniquement menée à charge, afin de faire apparaître les vaincus comme d'horribles barbares. Les Alliés qui avaient saisi les archives allemandes les survolèrent rapidement pour en extraire les documents les plus compromettants,sans se soucier d'examiner en profondeur les questions auxquelles ils se rapportaient. 9 Ce fait apparut en pleine lumière le 18 février 1946, lorsque l'un des avocats généraux soviétiques, le colonel Smirnov,présenta la copie d'un rapport allemand concernant des atrocités commises à l'Est par des policiers allemands (TMI, VII,36). Le Président demanda quelle était l'identité de l'expéditeur, quelle était celle du destinataire et, surtout, si une réponse avait été apportée à ce rapport. Car il est évident qu'en pleine guerre, des atrocités peuvent être commises, l'important est de savoir ce qui les a provoquées et si elles ont été condamnées par l'échelon supérieur. L'avocat général fit cette réponse savoureuse:
Colonel Smirnov:"Monsieur le Président, je ne pourrai répondre à ces questions que dans quelques jours.Ces sujets me sont inconnus et doivent tout d'abord être étudiés plus à fond. Je ferai entreprendre des recherches sur la question et donnerai au Tribunal une réponse, de même que je lui fournirai les documents correspondants." (TMI, VII , 536).
Le lendemain, L.N. Smirnov revint sur le sujet. A propos d'une éventuelle réponse, il ne put que déclarer:
(...) je me suis adressé à Moscou où se trouve cette correspondance. Il n'y a dans les archives que des extraits de cette correspondance, le reste se trouve dans d'autres archives.Nous les avons fait rechercher et, dès que nous aurons obtenu des renseignements précis, j'en ferai part au Tribunal.Cela pourra prendre un jour ou deux. (TMI, VII , 563-4).
C'était avouer qu'on avait "piqué" un ou deux documents accusateurs sans chercher à connaître ni le fond de l'affaire, ni surtout, son dénouement. J'ajoute que dans les jours qui suivirent, l'avocat général soviétique garda le silence sur cette question qui, finalement, tomba dans l'oubli. Telles étaient les méthodes utilisées à Nuremberg.
Notons d'ailleurs que le principe d'une instruction uniquement à charge fut revendiqué haut et fort par R.Jackson.Après que plusieurs avocats eurent protesté sur la façon dont étaient présentées les accusations, documents lus de façon fragmentaire afin de leur donner un sens sinistre, faits et documents à décharge occultés...., le procureur général américain rétorqua:
" d'après le Statut, notre devoir est de présenter les charges de l'accusation. En aucun cas je ne servirai deux maîtres".(TMI, III , 555).
L'ancien ministre des Affaires étrangères d'Hitler, J.von Ribbentrop avait donc raison lorsque, peu avant d'être exécuté en octobre 1946, il écrivit:
"Le ministère public n'a fait état que des documents à charge et il les a utilisés partialement, par contre, il a sciemment passé sous silence les documents à décharge et ne les a pas communiqués à la défense."
La Défense gravement handicapée.
Cette façon d'agir aurait pu se comprendre si les documents saisis et tous les autres entre les mains des vainqueurs, avaient également été mis à la disposition de la Défense et si cette dernière avait bénéficié des mêmes moyens que l'Accusation pour les étudier. Or, c'est tout le contraire qui advint:
A) Toutes les archives restèrent à la disposition exclusive des vainqueurs et seuls les documents choisis par l'Accusation furent transmis aux avocats. L'article 16a du Statut du TMI prévoyait en effet:
L'acte d'accusation comportera les éléments complets spécifiant en détail les charges relevées à l'encontre des accusés. Une copie de l'Acte d'accusation et de tous les documents annexes, traduits dans une langue qu'il comprend, sera remise à l'accusé dans un délai raisonnable avant le jugement. (TMI, I , 15-6).
Le 20 novembre 1945, le Président confirma en déclarant:
"Le Tribunal a appris avec satisfaction les mesures prises par les Procureurs Généraux pour permettre aux avocats de prendre connaissance des documents sur lesquels est basée l'accusation, afin que les accusés aient toute facilité pour se défendre équitablement." (TMI, II , 36).
Certes, l'article 16a donnait le droit aux prévenus "d'apporter au cours du procès (...) toutes preuves à l'appui de leur défense"(TMI, I , 16), ce droit impliquait celui de demander tous les documents voulus qui étaient alors entre les mains des vainqueurs.Cependant:
- certains documents capitaux pouvaient être ignorés des accusés qui, dès lors, n'avaient pas idée de les demander. Seule une recherche dans les archives aurait permis de les découvrir,
- des milliers de questions étant abordées par l'Accusation, il aurait fallu au prévenu une mémoire hors du commun pour se rappeler tous les documents utiles dans le cadre des réponses à formuler,
- suite aux saisies et aux destructions, de nombreux documents avaient été perdus,
- de nombreux documents alliés ne furent pas produits malgré la demande des avocats.Citons par exemple la note polonaise du 28 août 1939 au gouvernement britannique ainsi que les directives adressées à la même époque par ce gouvernement à son ambassadeur à Varsovie. Deux documents capitaux pour éclairer les responsabilités dans le déclenchement de la guerre. A Nuremberg, les défenseurs de J.von Ribbentrop demandèrent en vain leur production. 10
On le voit: le droit concédé aux accusés était, dans une large mesure, parfaitement illusoire.Quand on a vécu une période de sept ans (1933-1939) si riche en évènements et que l'on a ensuite connu six ans de guerre,dont trois particulièrement épouvantable (1943-1945), on ne peut se souvenir ni de tout ce qui s'est passé, ni de tous les papiers qui ont été rédigés. Seule une étude de plusieurs années, avec des équipes compétentes, aurait permis de mettre à profit les archives, saisies ou non, afin de reconstituer une chronologie objective des événements. Mais les avocats n'avaient pas accès aux pièces...
B) J'ajoute, et c'est là mon deuxième point, que même s'ils y avaient eu accès, l'équité n'en aurait pas pour autant été rétablie. En effet, de mai à septembre 1945, les Alliés avaient disposé de plusieurs mois et d'équipes compétentes pour fouiller dans les liasses de documents afin de préparer l'acte d'accusation. Les avocats allemands, pour leur part, agissaient seuls (ou parfois avec un collaborateur) et n'étaient arrivés que très peu de temps avant l'ouverture du procès.Ils devaient donc mener leurs recherches en solitaire alors que la plupart de leurs journées étaient prises par les audiences et les entretiens avec leurs clients.Autant dire que même s'ils avaient pu accéder à toutes les archives, leurs possibilités d'enquêtes auraient été passablement réduites. Cette inégalité dans l'accès aux archives et dans la possibilité d'enquêter apparaît nettement lorsque l'on se reporte aux listes des pièces présentées par les différentes parties pendant le procès. Alors que l'Accusation put produire plus de 10 000 documents, la Défense en présenta moins de 3 000. (TMI, XXIV,373...).
1) R.Hilberg,La destruction des juifs d'Europe (éd.Fayard,1988), quatrième de couverture.
2) Voy. TMI, I,11, "Statut du Tribunal Militaire International", art.2.
3) Cité par Mgr de Solages dans La Théologie de la Guerre Juste (éd.Desclée de Brouwers,1946),p.88.
4) Notons que le principe de médiation n'était pas nouveau: chez les Grecs, Thémistocle avait été élu arbitre dans un litige entre Corinthe et Corcyre, Thucydide considérait comme un crime de tuer un ennemi disposé à accepter un arbitre. Chez les Romains de la première époque, l'arbitrage portait le nom de "reciperatio".Au Moyen-Age, Louis XI fut plusieurs fois arbitre, tout comme les docteurs des universités italiennes dans les disputes des Etats italiens.Citons également le pape Alexandre VI qui, par sa fameuse sentence prononcée le 4 mai 1493, clôt la querelle entre le Portugal et l'Espagne à propos des terres découvertes dans le Nouveau Monde.
5) Voy."Convention (I) pour la résolution pacifique des disputes internationales", La Haye,29 juillet 1899, art.2-8 (bons offices et médiation), art.20 et ss.(Cour permanente d'arbitrage).
6) Voy. "Convention (II) pour la résolution pacifique des disputes internationales", La Haye,18 octobre 1907, art.41 et ss.
7) Voy. A.G.Heffter,Le Droit international de l'Europe (A.Cotillon et Cie, Paris,1883),p.238,note 7.
8) Voy. Victor M.Maurtua, James Brown Scott et Jean Efrem off, Nouvelles tendances de Conciliation Internationale (Centre Européen de la Dotation Carnegie,Publications de la Conciliation Internationale,1933, "Avant-projet de convention instituant un organe mondial de conciliation",p.166.
9) "Le ministère public n'a fait état que des documents à charge et les a utilisés avec partialité." (Voy.Joachim von Ribbentrop,De Londres à Moscou.Mémoires (éd.B.Grasset, 1954),p.228.
10 Voy.J.von Ribbentrop,op.cit., p.228.
A suivre....
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Sujet: Re: La Thèse officielle actuelle n'était pas admise à Nuremberg ! Sam 25 Mai - 11:44
La Défense ne peut réfuter de fausses accusations.
En conséquence, l'Accusation put à bien des reprises formuler de fausses accusations que, faute de moyens, la Défense ne put réfuter. Un exemple typique concerne l'ultime tentative de médiation italienne pour sauver la paix, en septembre 1939. Résumé des faits: le 31 août 1939, Bénito Mussolini proposa à la France et à l'Angleterre la réunion d'une conférence pour trouver une solution au différent germano-polonais. Dans ses pourparlers secrets avec la France, l'Angleterre déclara avec cynisme qu'elle ne pouvait certes pas refuser une telle proposition pacifique, mais qu'elle exigeait la démobilisation préalable des troupes, une condition qui ne serait certainement pas acceptée par Hitler et donc qui ferait échouer le projet mussolinien.
(Bénito Mussolini. Sa dernière tentative pour sauver la paix en septembre 1939 fut torpillée hypocritement par l'Angleterre.)
Le 1er septembre 1939, malgré l'entrée des troupes allemandes en Pologne et la mauvaise volonté anglaise, le Duce maintint son offre. Fidèle à sa ligne de conduite, l'Angleterre déclara qu'il fallait répondre avec assez de finesse pour que la proposition soit rejetée mais
"sans qu'on ne pût reprocher aux puissances démocratiques d'avoir écarté trop brutalement une solution pacifique".
De son côté, la France se déclara prête à soutenir le projet italien à deux conditions:
1) Que la Pologne soit invitée à la conférence,
2) Que les négociations soient assez larges pour assurer une paix durable.
Le 2 septembre au petit matin, B.Mussolini soumit à Hitler son projet avec trois conditions:
1) Armistice germano-polonais laissant les armées sur leurs positions actuelles,
2) Convention rapide d'une conférence entre l'Italie, l'Allemagne,la France, l'Angleterre et la Pologne,
3) Solution du différend germano-polonais laquelle, dans l'état actuel des choses, serait certainement favorable à l'Allemagne. La première condition, on l'aura noté, était l'actualisation de celle posée par l'Angleterre l'avant-veille (démobilisation des troupes).
Peu avant midi, à la surprise générale, Hitler se déclara prêt à accepter le projet de conférence. C'est alors que l'Angleterre jeta le masque. Sa première condition n'ayant pas suffi à torpiller le projet, elle en ajouta soudainement une nouvelle: " que les troupes allemandes se retirent du territoire polonais".
C'était du jamais vu dans les annales de la diplomatie et le ministre des Affaires étrangères italien, G.Ciano, répondit que jamais Hitler ne pourrait l'accepter.Dans ses conversations secrètes avec la France, l'Angleterre, redoublant de cynisme, avoua sa crainte de voir Hitler, une fois Dantzig et le Corridor repris par ses troupes, proposer la paix à la Pologne et aux Puissances occidentales. Voilà pourquoi elle ne voulait plus perdre de temps avec un projet de conférence et souhaitait déclarer la guerre le plus vite possible.
Face à l'intransigeance anglaise, l'Italie abandonna l'idée d'une conférence et téléphona à Berlin pour l'en informer. Le 3 septembre dans la soirée, après que la France et l'Angleterre eurent notifié au Reich l'état de guerre qui existaient désormais entre elles et lui, Hitler envoya à Mussolini un télégramme qui le remerciait pour ses ultimes efforts et qui soulignait que, la guerre étant inévitable, mieux valait qu'elle ait lieu maintenant que dans un ou deux ans.
Sachant qu'à Nuremberg, l'Allemagne était accusée d'avoir, dans le cadre d'un complot pour une hégémonie mondiale, mené des guerres d'agression, cet épisode de notre Histoire était capital. Car le Droit international avait toujours été très clair. D'accord avec des théologiens comme saint Augustin, saint Thomas d'Aquin ou François Vittoria selon lesquels une guerre était juste quand elle était conduite pour réparer une grave injustice subie. 1 Le Droit international moderne précisait:
Le véritable agresseur n'est pas celui qui attaque le premier, mais celui qui rend la guerre inévitable.2
Or, ne pouvait-on pas dire qu'en torpillant l'ultime offre de médiation italienne les 1er et 2 septembre 1939, l'Angleterre avait rendu la guerre inévitable, se révélant donc l'agresseur dans cette affaire ?
(L'ancien ministre des Affaires étrangères d'Hitler,J.von Ribbentrop, photographié à Nuremberg.Les archives alliées étant interdites d'accès, il ne put réfuter la version mensongère des faits exposés par l'Accusation)
Afin que personne ne soit tenté de conclure ainsi,l'Accusation évoqua à sa façon ces journées cruciales. Le 6 décembre 1945, le substitut du procureur général britannique, le lieutenant-colonel Griffith-Jones,produisit deux documents réunis sous la cote PS-1831: le télégramme du 2 septembre dans lequel Mussolini exposait à Hitler son projet de médiation en trois points (armistice,réunion et solution avantageuse du différend germano-polonais) et la réponse d'Hitler le 3 septembre dans la soirée (TMI, III ,269-72). Cette façon de présenter les évènements occultait toutes les manoeuvres de l'Angleterre entre le 31 août et le 2 septembre pour torpiller cette ultime tentative de médiation.Elle laissait au contraire croire que 24 heures après l'invasion de la Pologne, Mussolini avait soudainement voulu ramener Hitler à la raison mais que celui-ci avait refusé. Nauturellement, les manoeuvres britanniques avaient été connues en Allemagne. Dans un livre paru sous l'Occupation et intitulé: Le Livre Jaune français accuse ses auteurs,le professeur allemand de Droit international Friedrich Grimm avait écrit:
"Finalement, le projet de conférence italien fut torpillé par l'Angleterre qui exigea le retrait des troupes de Pologne. A cet égard le comte Ciano avait déclaré qu'il ne s'estimait pas en mesure de transmettre à l'Allemagne une semblable demande.Ce qui était également l'avis de Mussolini." (Livre Jaune, N°363, p.342) 3
Tout était donc parfaitement connu des Allemands.Cependant, des accusés présents à Nuremberg seul Joachim von Ribbentrop avait été mêlé, d'assez loin, à ces discussions. La lecture de ses Mémoires confirme qu'il n'en savait quasiment rien, seules six lignes y sont consacrées au chapitre intitulé: "la déclaration de guerre" (p.158). En conséquence, à Nuremberg, l'ancien ministre des Affaires étrangères allemand n'éleva aucune objection et, faute de documents pour la réfuter, l'Accusation put imposer sa version mensongère des faits.
La magie de l'article 21.
Mais il y avait plus grave encore, l'article 21 du Statut du Tribunal énonçait: Le Tribunal n'exigera pas que soit rapportée la preuve de faits de notoriété publique, mais les tiendra pour acquis. Il considérera également comme preuves authentiques les documents et rapports officiels des Gouvernements des Nations-Unies, y compris ceux dressés par les Commissions établies dans les divers pays alliés pour les enquêtes sur les crimes de guerre ainsi que les procès-verbaux des audiences et les décisions des tribunaux militaires ou autres tribunaux de l'une quelconque des Nations. (TMI, I, 17).
L'Accusation pouvait donc citer une myriade de "rapports" et de "jugements" émanant des "commissions" ou des "tribunaux" les plus divers et accusant les Allemands de tout et n'importe quoi. Grâce à la magie du Statut du TMI, les (prétendus) faits rapportés devenaient aussitôt "prouvés".
L'article 21 du TMI.Une pierre philosophale qui allait permettre de fabriquer des "preuves authentiques" à la chaîne.
L'Accusation soviétique utilise l'article 21.
Le Ministère Public soviétique fit largement usage de cet article. L'après-midi du 14 février 1946 fut, à ce titre, mémorable. L'avocat général soviétique le colonel Smirnov déposa des documents en rafales, censés prouver la "bestialité des fascistes hitlériens". Citons, entre autres, le rapport d'une Commission extraordinaire d'Etat pour la recherche des crimes commis par les Allemands dans la région de Lwow. (URSS-6b). On y apprenait que des petits enfants Soviétiques auraient été mis à la disposition des Jeunesses hitlériennes afin de servir de "cibles vivantes" dans le cadre d'entraînement aux tirs.(TMI, VII, 452).
Au camp de Janov, les prisonniers auraient été immergés dans des tonneaux remplis d'eau froide jusqu'à ce que mort s'ensuive, réduits en pièces par des chiens féroces, choisis pour servir de cibles vivantes, pendus par les pieds puis écartelés, les enfants d'un mois à trois ans auraient été noyés, les femmes déhabillées et pendues par les cheveux jusqu'à ce qu'elles en meurent. (Ibid.,pp.453-4). Dans ce rapport, on lisait également:
Le commandant du camp de Janow, l'Obersturmführer Willhaus, avait l'habitude de tirer avec un pistolet automatique du balcon de son bureau sur les prisonniers travaillant dans les ateliers, par amour du sport et pour amuser sa femme et sa fille. Parfois, il donnait le pistolet à sa femme qui tirait à son tour sur les prisonniers. De temps en temps, pour faire plaisir à sa petite fille de 9 ans, Willhaus donnait l'ordre de lancer en l'air des enfants de deux à quatre ans et tirait sur eux. Sa fille applaudissait en criant :"Encore,pape,encore" et il recommençait. Les détenus étaient exécutés sans raison, souvent à la suite d'un pari. Un témoin, Madame Kirschner, raconta à la Commission d'enquête que le commissaire de la Gestapo, Wepke, fit avec les autres bourreaux du camp le pari qu'il couperait un jeune garçon en deux d'un seul coup de hache. Ceux-ci ne voulurent pas le croire:il attrapa dans la rue un petit garçon de dix ans, le força à se mettre à genoux, lui dit de se cacher la figure dans les mains. Il fit semblant de donner le coup, pour s'essayer, rectifia la position de la tête de l'enfant et le coupa en deux d'un seul coup de hache. Les hitlériens le félicitèrent chaleureusement et lui serrèrent la main. En 1943, au 54ème anniversaire de Hitler, le commandant du camp de Janow, Willhaus, choisit 54 prisonniers de guerre qu'il abattit lui-même. (Ibid.,p.455).
Le colonel Smirnov cita ensuite un rapport de la Commission extraordinaire soviéto-polonaise pour la recherche des crimes de guerre commis par les Allemands dans le camp de Majdanek (URSS-29). Les SS, y disait-on, tuaient leurs victimes "d'un coup de crosse dans la nuque, d'un coup de pied dans le ventre, ou dans l'aine." (Ibid.,p.456). Autre méthode: la noyade "dans l'eau sale qui venait des salles de bain par un étroit canal.La tête de la victime était plongée dans l'eau sale et un SS la maintenait sous sa botte jusqu'à ce que mort s'ensuive." (Ibid.,p.456). A signaler aussi les déportés pendus à des crochets situés à 2 m du sol jusqu'à ce que mort s'ensuive.(Ibid.,p.457).Quant aux enfants, on les exterminait ainsi: " On prenait un petit enfant par une jambe, on maintenait l'autre avec les pieds, puis on déchirait l'enfant."(Ibid.,p.457).
Un extrait de l'exposé réalisé par l'Accusation soviétique à Nuremberg (TMI, VII, 452).On cite la déposition "contrôlée" (comment ?) d'une femme dont on ne sait rien et qui ne pourra jamais être contre-intérrogée. Mais en vertu de l'article 21, son témoignage devient une "preuve authentique".
Dans la foulée, l'avocat général produisit une note du Commissaire du Peuple pour les Affaires étrangères (URSS-51). Les Allemands y étaient accusés de meurtres brutaux un peu partout, comme à Lwow (massacres puis exposition publique des victimes, le clou de cette exposition étant une femme avec son enfant fixé sur elle à l'aide d'une baïonnette), à Krasnoya-Polyana (affamement de la population), à Byely-Rast (un adolescent de 12 ans criblé de balles, une femme avec ses trois enfants assassinés par des soldats ivres), à Slobin (un enfant de deux ans tué parce que ses pleurs troublaient le sommeil des Allemands), à Semionovskoye (une femme enceinte violée et égorgée après avoir eu les seins percés), etc...(Ibid.,pp.458-60). Avec un cynisme révoltant quand on songe aux viols commis sur les Allemandes à partir de 1944, le colonel Smirnov poursuit:
"Les violences sauvages commises partout contre les femmes témoignent de la profonde corruption morale des criminels.Je cite le passage de la note que le Tribunal trouvera à la page 4 du livre de documents. "Les femmes et les jeunes filles sont sauvagement violentées dans tous les territoires occupés.Dans le village ukrainien de Borodayevka (...), les fascistes violèrent les unes après les autres toutes les femmes et les jeunes filles. Dans le village de Beresovka des soldats allemands ivres violèrent toutes les femmes et les jeunes filles entre 16 et 30 ans. A Smolensk, le commandement allemand ouvrit sans un des hôtels de la ville une maison de tolérance pour les officiers où furent traînées par les cheveux des centaines de femmes et de jeunes filles. Partout, les sauvages bandits allemands font irruption dans les maisons, violent les femmes et les jeunes filles sous les yeux des parents et de leurs enfants et les assassinent sur place. (...) En Russie Blanche, près de la ville de Borossov, 75 femmes et jeunes filles, fuyant l'approche des troupes allemandes, tombèrent cependant entre leurs mains. Les Allemands violèrent et tuèrent sauvagement 36 d'entre elles. Une jeune fille de 16 ans, LI.Melchukova, fut, sur l'ordre de l'officier allemand Hummer, conduite dans les bois par des soldats qui la violèrent. Quelques temps après, d'autres femmes amenées elles aussi dans le bois purent voir voir Melchukova clouée sur des planches près d'un bosquet. Les Allemands lui coupèrent les seins sous les yeux de ces femmes". (Ibid.,pp.461).
Puis il cita le rapport de la Commission extraordinaire d'Etat pour la ville de Kiev, accusant les Allemands d'avoir tué 100 000 personnes à Babi-Yar (Ibid.,pp.462).
Les documents se suivaient donc, exposant des faits le plus souvent invérifiables faute d'informations assez précises ou faute de moyens d'investigation.
L'hypocrisie révoltante du Tribunal.
Voilà pourquoi le lendemain matin, alors que le procureur soviétique allait reprendre sa litanie, l'avocat de l'accusé Kaltenbrunner se leva et protesta. S'adressant aux juges, il lança:
"Première demande: je voudrais qu'on interdise, conformément à l'article 21 du Statut, la lecture des déclarations qui ne contiennent aucune indication concernant les sources des faits exposés. Deuxièmement, je demande qu'on interdise la lecture des déclarations qui ne contiennent que des indications sommaires et qu'on autorise seulement cette lecture quand l'autorisation du témoin est possible." (Ibid., p.465).
Le Président rejeta cette demande et s'expliqua ainsi:
" Les avocats auront la possibilité, au moment opportun, de critiquer toutes les preuves qui auront été déposées par le Ministère Public. Ils pourront signaler si, selon eux, telle preuve a été apportée par haine, ils pourront critiquer comme ils le voudront les preuves soumises, mais en temps voulu. L'article 21 est parfaitement clair et enjoint le Tribunal d'accorder une valeur probatoire à tous les documents qui sont cités et cet article fait allusion aux procès-verbaux et aux conclusions des tribunaux militaires ou autres de l'une quelconque des Nations-Unies. Il s'agit ici d'un procès-verbal et des conclusions d'un tribunal militaire soviétique. C'est pourquoi le Tribunal a le devoir exprès que lui dicte l'article 21, de leur accorder une valeur probatoire.Rien n'empêche les avocats de la Défense, lorsqu'ils feront leurs plaidoiries, de critiquer les preuves sur lesquelles sont établis ce procès-verbal et ces conclusions, mais dire que ces preuves ne devraient pas être admises me paraît à moi, et je crois aux autres membres du Tribunal,non valable." (Ibid., p.466-7).
Sachant qu'il ne pourrait s'opposer à cette décision, l'avocat Me Kaufmann, se contenta de répondre:
"Je vous remercie"(Ibid., p.467).
Mais en rejetant sa demande, le Tribunal montrait sa duplicité. En effet, un avocat pourrait toujours dire que, selon lui, telle ou telle preuve avait été apportée par haine. Cela n'aurait strictement aucune valeur.Le seul moyen de "critiquer les preuves soumises" était, dans chaque cas, d'envoyer une commission d'enquête sur le terrain afin de vérifier. Or, à Nuremberg, c'était impossible pour deux raisons:
1) - les avocats n'avaient pas les moyens de réunir des équipes d'enquêteurs pour les envoyer en URSS à des fins de contre-expertise,
2) -les eussent-ils eus, les faits étaient beaucoup trop nombreux pour pouvoir être vérifiés dans le cadre d'un procès "expéditif".
En conséquence, le droit donné aux avocats de "critiquer,comme ils le voudraient les preuves soumises" était totalement illusoire. Comment, par exemple, démontrer que les viols prétendument commis dans la région de Borissov n'avaient jamais été perpétrés ? Comment démontrer qu'à Janov, le commandant n'avait pas tué des bébés pour faire plaisir à sa fille ? Comment démontrer que l'histoire des 100 000 massacrés dans le ravin de Babi-Yar était un mensonge ? Sans enquête sur le terrain, sans contre-expertise et sans contre-interrogatoire des témoins, c'était rigoureusement impossible.
L'Accusation soviétique en profite.
Le procureur soviétique put donc poursuivre sa production de documents. Il commença par mentionner les "aveux" faits par un soldat allemand devant un tribunal de campagne militaire soviétique.Celui-ci racontait qu'à ses "moments perdus", il fusillait "pour son propre compte des prisonniers de l'Armée Rouge ainsi que de paisibles citoyens soviétiques" et que pour cela,il avait été récompensé en devenant caporal-chef un an avant la date prévue.(Ibid., p.467-8 . üis vint le URSS-87,le verdict d'un autre tribunal soviétique qui avait jugé dix soldats allemands.Il reprenait les résultats d'une "enquête médico-légale" selon laquelle dans la région de Smolensk, 80 fosses avaient été ouvertes contenant "135 000 cadavres de femmes, d'enfants et d'hommes soviétiques" massacrés par les Allemands: trente fois Katyn (Ibid., p.468 ! Parmi les accusés, le soldat Mueller fut reconnu coupable d'avoir tué 96 citoyens soviétiques, violé 32 femmes dont "quelques jeunes filles âgées de quatorze à quinze ans" (Ibid., p.470).
Au cours de cet exposé, de vieux bobards issus de la première guerre mondiale ressortirent, comme celui des enfants aux mains coupés. S'appuyant sur une note du Commissaire du Peuple pour les Affaires étrangères en date du 27 avril 1942, le document URSS-6c déclarait: "Des enfants étaient coupés en deux avec des scies rouillées"(Ibid., p.544). Plus loin, il précisait:
"Parmi les cent enfants blessés et mutilés par les tortures, actuellement en traitement à l'hôpital Roussakovski à Moscou et qui avaient été victimes de la terreur hitlérienne dans la région maintenant libérée de Moscou, se trouvent par exemple:un garçon de 14 ans, Vanya Gromov, du vollage de Novinka, à qui les nazis avaient coupé la main droite avec une scie rouillée après l'avoir attaché à une chaise avec des courroies. Vania Krnkov, 12 ans, du village de Kryukovo, région de Koursk, auquel ils ont coupé les mains et qu'ils ont chassé vers les lignes russes, perdant abondamment son sang." (Ibid., pp.544-5).
Le colonel Smirnov produisit également le document URSS-9, un rapport de la Commission extraordinaire d'Etat qui prétendait donner les estimations du nombre des victimes de la " barbarie nazie" dans la région de Kiev. Il y était question de 195 000 personnes assassinées dont 100 000 à Babi-Yar, 68 000 prisonniers de guerre et civils à Darnitza, 25 000 civils dans une seule tranchée anti-char près du camp de Syretzk, 800 malades mentaux dans un hôpital psychiatrique, 500 "paisibles citoyens soviétiques" au monastère de Pechersk et 400 "paisibles civils" au cimetière de Loukeanov.(Ibid., pp.557).
Grâce à la magie de l'article 21 du Statut du TMI, tous ces faits devenaient "prouvés" et toutes ces estimations devenaient "exactes". Oui, quand ils ne se battaient pas, les soldats allemands passaient leur temps à assassiner de paisibles citoyens, à violer, à clouer sur des planches, à percer les seins, à couper les mains des enfants avec des scies rouillées, à multiplier les Katyn par six, seize, voire par trente. Face à un tel déluge d'accusations, que pouvaient faire les avocats ? Rien...
La porte ouverte à tous les faux témoins.
On ne sera donc pas surpris que dans tous ces procès d'après-guerre, que ce soit à l'instruction ou lors des audiences, de nombreux "témoins" soient apparus qui, par ressentiment, par haine ou par désir de vengeance, mentaient afin de noircir les accusés et, à travers eux, un régime honni. Ils savaient pouvoir bénéficier d'une totale impunité. Les cas de J.M.Veith et de Mme Vaillant-Couturier à Nuremberg sont loin d'être isolés. Témoignant devant la commission d'instruction du procès de Bergen-Belsen, une ancienne déportée polonaise à Auschwitz, Regina Bialek, déclara:
"Le 25 décembre 1943, j'étais atteinte du typhus et j'ai été choisie en compagnie d'environ 350 autres femmes lors d'une sélection par les docteurs Mengele et Tauber.J'ai été déshabillée et prise par un camion jusqu'à la chambre à gaz.Il y avait sept chambres à gaz à Auschwitz. Celle-ci était au sous-sol et le camion pouvait descendre par un plan incliné et arriver tout droit dans la chambre à gaz. Là, nous avons été jetées avec brusquerie au sol.La pièce faisait environ 100 m2 et de petites lampes sur les murs l'éclairaient faiblement. Quand la chambre fut pleine, un chuintement se fit entendre, venant du milieu du sol, et le gaz arriva dans la pièce. Après ce qui apparut dix minutes, quelques victimes commencèrent à mordre leurs mains, de la mousse apparut à leur bouche, du sang sortit de leurs oreilles, de leurs yeux et de leur bouche, et leur figure devint bleue. Je souffrais de ces symptômes avec en outre une impression de serrement dans la poitrine.J'étais à moitié consciente quand le docteur Mengele cria mon numéro (de tatouage) et que je fus traînée hors de la chambre à gaz. J'attribue mon sauvetage au fait que la fille d'une de mes amies qui était une aryenne et un docteur à Auschwitz, m'avait vu transportée jusqu'à la chambre à gaz et l'avait dit à sa mère qui appela immédiatement le docteur Mengele. Apparemment, il s'aperçut qu'en tant que prisonnière politique, j'avais une plus grande valeur vive que morte et j'ai été délivrée."4
Ce témoignage émanant d'une personne qui avait vu, de l'intérieur, un gazage homicide, devrait aujourd'hui être cité partout. Or, il est totalement oublié.Pourquoi ? Parce que la description de la "chambre à gaz" et des effets du Zyklon B sur les personnes sont carrément fantaisistes....R.Bialek faisait partie de la cohorte de faux témoins qui, à Nuremberg et ailleurs, débitèrent leurs infâmes comnies en toute impunité afin de noircir les accusés.
1): "On a coutume de définir guerres justes celles qui punissent les injustices, quand il y a lieu, par exemple, de châtier une nation, ou une cité, qui a négligé soit de punir un tort commis par les siens, soit de restituer ce qui a été enlevé injustement" (Voy.saint Augustin, Quaestiones in Heptateuchum,VI,10).
2) Voy. A.G.Heffter,op.cit.,p.252,note.
3) Voy.F.Grimm,Le Livre Jaune français accuse ses auteurs (s.l.n.d), pp.69-70.
4) Voy.War crimes trials, vol.II, "The Belsen Trial" (William Hodge and Cie, Londres,1946), p.657.
A suivre....
Spartacus Kouros Messages : 2078 Date d'inscription : 13/03/2010 Age : 58 Localisation : Les arènes
Sujet: Re: La Thèse officielle actuelle n'était pas admise à Nuremberg ! Sam 25 Mai - 11:48
La stratégie des accusés.
Plus grave cependant:dans cette atmosphère de règlement de compte et de mise à mort du vaincu, que pouvaient faire les sans grade et les subalbernes qui, d'une façon ou d'une autre, s'étaient compromis avec le régime national-socialiste ? S'ls voulaient sauver leur peau,ils n'avaient qu'une possibilité: - admettre les terribles accusations portées de manière générale, cela afin de se concilier le Tribunal, mais souligner qu'eux-mêmes n'y avaient pas pris part ou n'y avaient participé que dans une très faible mesure. Une autre excuse consistait à invoquer des ordres supérieurs ou la contraite irrésistible. Ces stratégies furent adoptées par de nombreux accusés au procès de Bergen-Belsen, par l'ancien commandant de Mauthausen Franz Zeireis, par l'ancien commandant adjoint du camp de Ravensbrück Johann Schwarzhuber,1 par le Dr Klein (médecin de Bergen-Belsen), par le Dr Krebsbach (un ancien de Mauthausen), par Ruth Closius-Neudeck (ancienne gardienne du camp de Ravensbrück), par les anciens Waffen-SS au procès d'Oradour... A chaque fois, le discours était le même: " Oui, ceux que nous avons servi étaient des criminels, vous voyez, je ne suis pas un nazi fanatique, je suis de votre côté. Mais moi, je n'ai presque rien fait, et si j'ai commis quelques crimes, c'était par ordre ou sous la contrainte exercée par ces nazis fanatiques qui nous avaient embrigadés.Ce sont eux les véritables responsables,pas moi...."
LES SOURCES DE RAUL HILBERG SUR "L'HOLOCAUSTE".
En ce qui me concerne, je ne juge ni ceux qui ont choisi, ou qui, sous la pression, ont dû choisir cette stratégie, ni les faux témoins qui calomnièrent par désir de vengeance, ni même les magistrats qui se prêtèrent à ces parodies de justice. Ils en ont répondu (ou ils en répondront) devant Dieu. Mais j'estime très malhonnête de bâtir une thèse historique en s'appuyant sans aucun recul critique sur ces "aveux", ces "témoignages" et ces "jugements" d'après-guerre. Or, c'est précisément ce que fit R.Hilberg.
- Des "aveux "....
J'invite l'abbé de Tanoüarn à lire son livre à partir de la page 757 (version française), chapitre: "Les centres de mise à mort". C'est là que l'on entre dans le vif du sujet. L'auteur écrit:
" Durant l'été 1941, quand on commença à songer à la destruction physique des juifs sur tout le continent européen, Himmler consulta le médecin-chef des SS, le Gruppenführer docteur Grawitz,pour savoir quelle était la meilleure façon de procéder à cette extermination massive. Grawitz conseilla la chambre à gaz." 2
Le lecteur superficiel croira que la note 22 fait référence au compte rendu de cet entretien.Si c'était le cas, les historiens officiels auraient en main une preuve documentaire très forte. Mais une simple vérification au bas de la page démontrer qu'il n'en est rien, on lit: "22.Déposition en cours d'instruction de (Konrad) Morgen du 13 juillet 1946, SS (A)-65" R.Hilberg s'est donc appuyé non sur un document d'époque, mais sur les "aveux" formulés après la fin de la guerre par un juge SS. L'auteur décrit, ensuite la construction du camp de Belzec.Il raconte:
"Un peu avant Noël (1941), le chef de chantier (Bauleiter) montra les plans à un gradé SS (Oberhausser) qui était en poste dans la région et qui allait faire partie du personnel d'administration des camps de la mort. Sur ces plans étaient dessinées les installations de gazage (Vergasungsanlagen). A ce moment-là, la construction des bâtiments était pratiquement achevée(...)." (Ibid.,p.760).
La note 30 donne-t-elle la référence de ces plans dans des archives ? Non ! On lit: "30.Témoignage oral d'Oberhauser du 12 décembre 1960,procès de Belzec, vol.9,pp.1678-1693" Encore des "aveux" d'après-guerre.
Sur le gaz utilisé à Belzec, R.Hilberg précise:
"On utilisa d'abord à Belzec du gaz en bouteille, il s'agissait de la même préparation de monoxyde de carbone que celle envoyée aux centres d'euthanasie,ou peut-être d'acide cyanhydrique 39." (Ibid.,p.761).
La note 39 est la suivante:
"Le gaz en bouteille (Flaschengas) est mentionné par Oberhauser (Obersturmführer de Belzec).Voir le texte de son témoignage in Rückerl. NS-Vernichtungslager (paru en français sous le titre:Les chambres à gaz, secret d'Etat),pp.136-137.Le jugement rendu par le tribunal au procès d'Oberhauser précise que le gaz était du cyanure (ZyklonB).(Ibid.,p.133).
R.Hilberg n'est nullement troublé par le fait qu'on n'ait pas réussi à identifier le gaz utilisé.S'il avait existé des documents d'époque, cette imprécision aurait été levée depuis longtemps.
L'auteur poursuit:
Par la suite, les trois camps (à commencer par Sobibor et Treblinka) furent équipés de moteurs Diesel.Un Allemand qui fut quelques temps affecté à Sobibor parle d'un moteur de 200 chevaux, huit cylindres, pris sur un tank soviétique, qui diffusait un mélange de monoxyde et de dioxyde de carbone dans les chambres à gaz 40 (Ibid.,p.761-2).
La note 40 précise: " Témoignage devant la cour de "F" (Kurt Franz), ibid.,p.165-166"..Il s'agit donc une nouvelle fois d' "aveux".
R.Hilberg admet qu'il n'existe aucun document.
Et voici le passage capital.R.Hilberg raconte:
"Entre juillet et septembre (1942),on entreprit d'agrandir les trois camps. Des constructions massives, en pierres à Belzec, en briques à Treblinka, comportant au moins six chambres à gaz dans chaque camp, remplacèrent les anciennes installations. Dans les nouveaux bâtiments de gazage, les chambres s'alignaient de part et d'autre d'un couloir, et à Treblinka la salle abritant le moteur était située au bout de ce couloir. Le fronton du bâtiment de gazage de Treblinka s'ornait d'une étoile de David. A l'entrée pendait une longue tenture sombre provenant d'une synagogue et portant encore l'inscription suivante en hébreu: "Ceci est la porte par laquelle entrent les Justes" 43 (Ibid.,p.762).
La note 43 commence ainsi " Ibid. (= Rücker), NS-Vernichtungslager),p.204". L'auteur se fonde donc sur un livre publié après la guerre. Certains se persuaderont que dans ce livre figurent des documents authentiques d'époque.Ils se trompent.Car R.Hilberg poursuit:
" Les informations relatives au nombre et aux dimensions des chambres à gaz existant dans chaque camp ne reposent pas sur des documents, mais sur les souvenirs des témoins. Tous déclarent que les nouvelles chambres étaient plus grandes que les anciennes (on a estimé à 1 500 personnes la capacité de gazage simultané à Belzec, pendant l'été 1942). Le décompte des chambres à gaz s'établit ainsi:Belzec:3, puis 6, Sobibor:3,puis 4,5 ou 6, Treblinka,3, puis 6 ou 10. Il est probable que chaque installation était conçue sur le même plan de base, aussi, le chiffre trois représente sans doute la capacité initiale, six la capacité des nouvelles chambres. Les avocats allemands de la Défense au procès de Treblinka de 1965 (Franz et al) faisaient état de six chambres au camp leur extension. Un survivant juif, qui travailla comme menuisier à Treblinka, déclare qu'il existait dix chambres à gaz. Jankiel Wiernik, " A Year in Treblinka", in Donat, Treblinka,pp.147-188, à la page 161. Pour un croquis dessiné par Wiernik, voir Philippe Friedman, This was Oswiecim, Londres,1946,pp.81-84, et Glowna Komisja, Obosy,p.526. Voir, toutefois, deux croquis différents in Donat,Treblinka,pp.318-319, et Stern, 17 mai 1970,p.170.
L'aveu est de taille: il n'existe aucun document original sur ces "chambres à gaz homicides" des trois petits camps de Treblinka, Belzec et Sobibor. A croire que les locaux de mort sont sortis de terre et se sont étendu tout seuls, de manière naturelle. C'est vraiment se moquer du moquer.Je rappelle les propos sensés de l'avocat général soviétique à Nuremberg:
"Il est évident que ce sont les techniciens de la chaleur, les chimistes, les architectes, les toxicologues, les mécaniciens et les médecins allemands qui, obéissant à des ordres reçus du Gouvernement criminel de Hitler et du Haut Commandement de l'Armée allemande se sont employé à cette rationalisation du crime collectif." (TMI, VII, 444).
Une telle entreprise, je le répète, aurait nécessairement dû laisser de multiples traces dans les archives.
Le cas d'Auschwitz-Birkenau.
R.Hilberg recourt aux "aveux" de R.Höss.
Venons-en à Auschwitz-Birkenau.R.Hilberg commence en racontant:
" Durant l'été de 1941, Höss fut convoqué directement par Himmler (sans passer par son supérieur Glücks) afin de prendre des ordres. Pendant l'entrevue, qui allait marquer le sort de juifs venus de tous les pays d'Europe, d'où les déportait, Himmler dit à Höss que le Führer avait ordonné la "solution finale" du problème juif.Himmler avait choisi Auschwitz en raison de sa proximité de Katowice, en Haute-Silésie,qui permettait d'y accéder facilement par chemin de fer, et aussi parce que ce site très étendu offrait suffisamment d'espace pour qu'on puisse en assurer l'isolement. Pour les détails,Höss devait s'adresser à Eichmann. S'étant déchargé de son fardeau sur les épaules de Höss, Himmler n'eut plus qu'à ajouter: "C'est à nous,SS, que revient l'exécution de ces ordres. Si nous ne le faisons pas maintenant,c'est le peuple juif qui, plus tard, anéantira le peuple allemand." 49 (Ibid.,pp.763-4).
La note 49 est la suivante:
"Témoignage devant la cour de Höss, Procès des grands criminels de guerre, XI,p.410 ". Tout commence donc par des "aveux", preuve que dans les archives qu'il a consultées, R.Hilberg n'a pas découvert l'ordre d'Hitler, cet ordre qui, si la thèse officielle était vraie, ne pourrait pas ne pas avoir existé.
Une invraisemblance de taille.
J'ajoute ce qui suit et qui, à ma connaissance, n'a jamais été soulevé: lorsque, en 1942, R.Heydrich exigea la déportation des juifs néerlandais et présenta au gauleiter Seyss-Inquart l'ordre d'Hitler qui l'investissait de pouvoirs illimités, le gauleiter s'informa tout de même en haut lieu afin de savoir "ce que cela signifiait exactement"3 On le comprend.La déportation de milliers de personnes est une opération douloureuse et mieux valait savoir jusqu'où il fallait aller. Dans le cas de R.Höss, c'était pis:on lui ordonnait par oral, c'est-à-dire sans présenter aucun document écrit, de massacrer systématiquement une population, femmes, enfants et vieillards y compris. Dès lors, comment croire qu'il ne se soit pas informé auprès d'A.Hitler ou de M.Bormann ? C'est pourtant ce qu'il prétend dans ses "aveux" et ses "mémoires" où il écrit:
" Ayant reçu cet ordre de si grande importance je rentrai immédiatement à Auschwitz sans m'être présenté chez mes chefs hiérarchiques d'Oranienburg"4
Cette version des faits n'est guère crédible.
Des "chambres à gaz" conçues par des néophytes en la matière.
Poursuivons cependant.Plus loin, R.Hilberg écrit:
"Entre-temps, Höss poursuivait la construction des installations de mise à mort, qui devaient comporter deux grandes améliorations. D'abord, un plan plus ramassé.Höss conçut des unités combinées,dotée chacune d'une antichambre, d'une chambre à gaz et d'un four crématoire pour la destruction des cadavres. Ensuite, après avoir visité Treblinka il décida que l'emploi du monoxyde de carbone n'était pas très "efficace" 55. En vertu de quoi il introduisit dans son camp un autre type de gaz: un acide cyanhydrique à action rapide (de l'acide prussique, commercialisé sous le nom de Zyklon) " (Voy.R.Hilberg,op.cit.,p.765).
La seule note qui étaye ce passage précise: "Déposition en cours d'instruction de Höss du 5 avril 1946, PS-3868" Là encore, donc, l'auteur n'a rien trouvé, exceptés des "aveux". Ainsi nous demande-t-il de croire R.Höss, simple employé de l'administration des camps, il avait servi à Dachau jusqu'en 1938 avant d'être nommé adjudant à Sachenhausen puis commandant à Auschwitz (TMI, XI, 409-10 et 426), aurait pu chapeauter l'installation de chambres à gaz-crématoires, concevant lui-même le gaz sans consulter aucun spécialiste. Il est vrai que d'après les " Mémoires " de R.Höss,Himmler lui aurait dit: "Après votre conversation avec Eichmann, envoyez-moi tout de suite les plans des installations prévues"5 Le Reichsführer aurait donc cru que le commandant d'Auschwitz pouvait très vite, avec l'aide d'Eichmann (pas plus spécialiste que lui), dresser les plans des locaux de mort. Cette thèse est absolument délirante. Si R.Höss avait été chargé d'aménager des locaux de mort à Birkenau, il aurait dû se mettre en rapport avec de nombreux spécialistes (chimistes,architectes, toxicologues...), ce qui aurait laissé de multiples traces documentaires.
Toujours les "aveux" de R.Höss
Sachant que les crématoires projetés ne seraient pas terminés avant plusieurs mois, alors que les gazages devaient commencer rapidement, R.Höss et ses complices auraient aménagé des chambres à gaz provisoires. R.Hilberg raconte:
" Dans l'ancien camp, la première chambre à gaz fut créée dans la morgue du crématorium 57. A Birkenau,deux vieilles chaumières de paysans furent remaniées. On mura les fenêtres, on abattit les murs intérieurs, et l'on construisit des portes spéciales, étanches au gaz. Une baraque située à proximité servit de salle de déhabillage pour les déportés entrant dans les chambres 58. Ces installations commencèrent à fonctionner en 1942. Himmler (et d'autres) assistèrent au premier essai.Himmler ne trouva rien à critiquer, mais il ne se mêla à aucune discussion 59. Les cadavres des victimes ayant péri dans les deux "bunkers" étaient enterrés dans des fosses communes (...).En octobre, il fallut déterrer les corps en décomposition, grouillant de vers, pour les incinérer dans des fosses 60." (Ibid.,p.765).
Et voici les quatre notes:
57.Rudof Höss, Le commandant d'Auschwitz parle,Maspero,1979,p.199.
58 Déposition en cours d'instruction de Friedrich Entress du 14 avril 1947, NO 2368
59 Déposition en cours d'instruction de Höss du 11 janvier 1947, NO-4498-B
60 Filip Müller, Eyewitness Auschwitz, New York, 1979, trad. Française: Trois ans dans une chambre à gaz d'Auschwitz, Paris, 1980,p.88.
Des "aveux", des "aveux",encore "aveux", et un "témoignage" très tardif que plus aucun historien sérieux n'ose citer aujourd'hui tant il est ridicule.
A.Eichmann et R.Höss, ils auraient conçu les installations de mort de Birkenau. Thèse inepte:deux non-spécialistes ne pourraient jamais concevoir une "chambre à gaz" homicide.
Quand il ne parle pas de la Shoah, R.Hilberg invoque des documents d'époque.
Je n'irai pas plus loin car c'est toujours la même chose: tant que R.Hilberg ne parle pas de "l'Holocauste" en lui-même, il peut citer des documents d'époque parfaitement clairs. La récupération de cheveux pour la confection de chaussons en feutre ou de semelles en est un bon exemple. Quand il en parle, l'auteur mentionne sans en citer un seul extrait, un document précis, la fameuse lettre de Richard Glücks aux commandants des camps en date du 6 août 1942. 6 En voici le texte:
" Le chef de la division économique et administrative des SS (...) a ordonné que tous les cheveux humains coupés dans les camps de concentration soient utilisés d'une façon adéquate.Les cheveux humains sont utilisés dans les industries de feutre et les filatures.Avec les cheveux peignés et coupés des femmes, on fabrique des chaussons pour les équipages de sous-marins et des semelles de feutre pour les employés des chemins de fer du Reich. C'est pourquoi j'ordonne que les cheveux des femmes des camps de concentration, après désinfection, soient gardés.Les cheveux des hommes ne peuvent être utilisés qu'à partir de 20 mm de longueur.Le SS-Pbergruppenführer Pohl est d'accord pour que, à titre d'essai, les cheveux des hommes ne soient coupés que lorsqu'ils auront atteint une longueur de 20 mm. Afin d'éviter que l'accroisement de la longueur des cheveux ne facilite les évasions, dans tous les cas où le commandant jugera nécessaire de marquer les prisonniers, une bande de cheveux pourra être tondue, par exemple un étroit coup de tondeuse juste au milieu de la tête. Les cheveux collectés pourront être utilisés en créant un service spécial de production dans l'un des camps de concentration.Des instructions plus détaillées pour la livraison des cheveux collectés seront données ultérieurement. Des rapports sur la quantité des cheveux collectés, séparément pour les cheveux d'hommes et ceux des femmes, seront établis pour le 5 de chaque mois, à compter du 5 septembre 1942. 7
(Signé): Glücks
Dans ce texte, tout est parfaitement clair:on sait de quoi il s'agit et ce qu'il conviendra de faire.
Un document nullement sinistre.
Naturellement, R.Hilberg lui donne un sens sinistre, sachant qu'il n'en a pas reproduit un seul extrait, il laisse croire au lecteur qu'une partie, au moins, des cheveux étaient ceux des "gazés". Mais rien, dans cette lettre, ne le démontre.Il apparaît au contraire que les cheveux devaient être prélevés sur les vivants.Notons d'ailleurs que si les cheveux des femmes avaient été coupés dans les chambres à gaz, il n'y aurait pas eu besoin, après, de les désinfecter..... Quand on sait qu'en France, sous l'Occupation, un décret paru le 27 mars 1942 au Journal officiel ordonnait la récupération des cheveux, cette mesure ne peut plus être considérée comme la "preuve" d'un massacre de masse. 8 En citant la lettre de R.Glücks, R.Hilberg n'a donc pas apporté une preuve de "l'Holocauste". Mais il a démontré, malgré lui, que tant qu'on ne parle pas directement de "l'extermination" des juifs, des documents originaux sont disponibles, très clairs, sans qu'il soit besoin d'aller chercher des "aveux", des "témoignages", des "jugements".....
Raul Hilberg était un "croyant".
En revanche, dès qu'on aborde "l"Holocauste", les sources se tarissent et on se retrouve dans le désert. L'ouvrage de R.Hilberg le démontre avec un éclat inégalé. L'auteur a tout fouillé parce que, dans les archives allemandes saisies, il n'a rien trouvé, rien.Voilà pourquoi il a dû se rabattre sur les procédures d'après-guerre. Mais on ne le répétera jamais assez : le massacre de six millions de personnes avec une arme sans précédent dans l'Histoire aurait dû laisser de nombreuses traces. Contrairement à une légende enracinée, les Allemands n'ont pas détruits leurs archives. Les vainqueurs ont pu y découvrir de très nombreux documents compromettants, qui concernaient par exemple la lutte contre les partisans et l'extermination des "commandos".Ces documents ont permis de pendre en premier lieu W.Keitel et A.Jodl. A supposer que les nationaux-socialistes aient voulu exterminer les juifs, une telle entreprise, comme l'a souligné l'avocat général soviétique L.N.Smirnov, aurait nécessité des ordres et des rencontres entre techniciens. Le tout aurait laissé de multiples traces documentaires et ces traces, les vainqueurs en auraient retrouvé une grande partie en 1945. Puisqu'il n'y a rien, il faut en déduire ........LOI GAYSSOT Phrase censurée par la modération.
Mais cette conclusion, R.Hilberg ne pouvait y parvenir, car avec beaucoup d'autres, il avait posé comme axiome de départ que "l'Holocauste" était un fait avéré. Son livre est celui d'un croyant qui veut confirmer une thèse à priori.
Ce fait apparaissait nettement lorsque R.Hilberg parlait du Zyklon B:
" L'acide cyanhydrique, sous forme de cristaux poreux, était déversé(....). Dans la chambre à gaz, les cristaux passaient immédiatement à l'état gazeux". 9
L'auteur ignorait qu'à température ambiante, l'acide cyanhydrique est un liquide et non un solide cristallisé (comme le sel de cuisine par exemple). Il ignorait aussi que les "cristaux" de Zyklon B étaient en réalité des petits morceaux de terre diatomée imprégnés d'acide cyanhydrique liquide. Quant à prétendre que le passage à l'état gazeux aurait été "immédiat", c'était aussi stupide que d'affirmer qu'un litre d'eau porté à 100°C disparaît instantanément sous forme de vapeur.....
Bref, en 37 ans de recherches (1948-1985), date de parution de la version "définitive" de son ouvrage, celui que l'on a présenté comme l'expert n°1 de "l'Holocauste" n'avait même pas cherché à connaître le gaz, prétendument utilisé par les Allemands. Dès lors, comment aurait-il pu connaître tous les problèmes techniques liés à l'utilisation de l'acide cyanhydrique ? C'était pourtant par là qu'il aurait fallu commencer. Mais R.Hilberg s'en moquait.Il croyait.Et aveuglé par cette croyance, il a prétendu expliquer le déroulement d'un événement grâce à des documents d'après-guerre sans s'interroger sur leur pertinence.
Sur "l'Holocauste" proprement dit, R.Hilberg n'a fait qu'entasser des "témoignages", des "aveux" et des "jugements" sans aucune valeur, vu le contexte dans lequel ils avaient été formulés.
1) J.Schawarzhuber:il avait travaillé à Sachsenhausen, à Dachau, à Auschwitz....avant de finir chef adjoint du calp de Ravensbrück (février 1945).arrêté, il fut jugé lors du procès dit de Ravensbrück et adopta la stratégie habituelle: "oui, il y a eu des massacres, mais moi,je n'en étais pas..." Ce qui ne l'empêcha pas d'être condamné à mort et exécuté.
2) Voy.R.Hilberg,op.cit., p.757. (Faute de documents, R.Hilberg recourt à des "aveux" d'après-guerre).
3) : "A la fin, Heydrich m'a fait présenter un ordre du Führer, aux termes duquel il était investi de pouvoirs illimités pour l'exécution de toutes les mesures, dans les territoires occupés. J'ai fait demander par Bormann ce que cela signifiait exactement, et on m'a alors confirmé cet ordre.Là-dessus a commencé l'évacuation des juifs". (A.Seyss-Inquart à Nuremberg:TMI, XVI, 691).
4) Voy."[i]Mémoires de Rudolf Höss" in Auschwitz vu par les SS (éd.Interpress,Varsovie,1991), p.79.
5) Voy."Mémoires de Rudolf Höss",op.cit., p.79.
6) "La collecte des cheveux avait déjà été ordonnée le 6 août 1942. Ils devaient servir à confectionner des chaussons en feutre pour le personnel des sous-marins et les employés de la Reichsbahn 26".La note 26 commence ainsi: "Gülcks aux commandants des camps, 6 août 1942., URSS-511" 'Ibid.,p.826).
7) Doc.URSS-511, TMI, XXXIX, 552-3.Voir aussi TMI, XX, 379.
8) Voy.Journal officiel de l'Etat français, 27 mars 1942,pp.1199-1200.
9) Voy.R.Hilberg,op.cit.,p.767.
A suivre....
Spartacus Kouros Messages : 2078 Date d'inscription : 13/03/2010 Age : 58 Localisation : Les arènes
Sujet: Re: La Thèse officielle actuelle n'était pas admise à Nuremberg ! Sam 25 Mai - 11:52
La "chambre à gaz" homicide hantait les esprits dès 1918.
On retrouvait les habituels récits d'atrocités faits d'empoisonnements, de noyades, de fusillades, d'asphyxies, de mutilations, d'électrocutions... La mention à plusieurs reprises de "chambres à gaz" ne doit pas étonner. Car là non plus, il n'y avait rien de nouveau, dans un roman paru en 1918 et intitulé La Paix du Septième jour, Emile Baumann avait décrit ainsi la réalisation du projet sioniste au temps de l'Antéchrist:
" L'Antéchrist conçoit une extermination méthodique et calme d'où nul ne s'évade (....).Pour "la racaille" des Palestiniens, il commande qu'elle soit détruite "humainement" sans inutiles sévices. On introduit les condamnés, mille par mille, dans une salle vôutée, hermétique, une machine insuffle sur eux une nappe de gaz homicide, ils tombent en moins d'une seconde, sans vie, de puissants lance-flammes consument instantanément les cadavres, ensuite, le lieu est ventilé, un courant d'air expulse les cendres, et une autre série succède."1
Preuve que dès 1918, cette arme hantait les esprits....
En 1943:les Alliés ont failli parler des "chambres à gaz".
J'ajoute qu'en août 1943, dans le cadre d'un message commun radiodiffusé "sur les Crimes allemands en Pologne", les Alliés voulurent accuser les Allemands de gazages homicides systématiques. Ils s'en abstinrent à la recommandation du gouvernement britannique qui argua l'absence de "preuve suffisante pour justifier la déclaration concernant les exécutions en chambres à gaz". 2 Le morceau de phrase relatif aux enfants polonais "expédiés avec les femmes et les vieillards dans des camps de concentration,où ils sont actuellement systématiquement mis à mort dans des chambres à gaz" devinrent: " expédiés avec les femmes et les vieillards dans des camps de concentration". Cette anecdote démontre que s'ils avaient possédé les "preuves suffisantes", les Alliés n'auraient pas hésité à parler des "chambres à gaz". Mais ils n'en avaient pas. Certains pourront me répondre que la déclaration susmentionnée évoquait l'extermination de femmes, d'enfants et de vieillards polonais, pas celle des juifs. Sans doute, mais trois semaines auparavant,le ministre des Affaires étrangères polonais avait fait parvenir à l'ambassadeur américain un "aide mémoire" qui devait servir de base à la déclaration commune. Le point n°1 traitait justement de ces (prétendus) massacres de populations polonaises.On lisait:
Les hommes de 14 à 50 ans sont envoyés en Allemagne. Les femmes,les enfants et les vieillards sont envoyés dans des camps pour être tués, dans des chambres à gaz qui avaient auparavant servi à exterminer la population juive de Pologne. (Ibid.,p.410).
On ne saurait être plus clair:il s'agissait ou, plus exactement,il se serait agi, des mêmes "chambres à gaz". En conséquence, l'absence de "preuve suffisante" s'appliquait aussi à un prétendu massacre systématique des juifs... Il apparaît donc que jusqu'à la fin de l'été 1943, les Alliés ne possédaient aucune preuve concluante de l'existence d'une quelconque "chambre à gaz" homicide à Auschwitz, à Treblinka, à Belzec ou ailleurs. Telle fut la vraie raison de leur silence.
Des photos aériennes qui infirment ces rumeurs.
Dans les mois qui suivirent, les victoires militaires remportées en Italie leur permirent d'envoyer des avions de reconnaissance au-dessus de la Pologne. Sans surprise, les trois camps d'Auschwitz (Auschwitz-I,Birkenau et Monowitz) furent abondamment photographiés, certaines missions de reconnaissances ayant été commandées à une époque où, dit-on, les juifs hongrois étaient exterminés en masse (10 000 victimes par jour). Les analystes des clichés purent-ils enfin découvrir les preuves d'une extermination de masse dans des chambres à gaz ? Si cela avait été le cas, les Alliés n'auraient pas manqué de briser le silence qu'ils avaint dû garder en 1943, faute de "preuve suffisante" . Et au procès de Nuremberg, ces clichés aériens accusateurs auraient été produits comme preuves. Or, jusqu'à la fin, Roosevelt, Churchill et Staline s'abstinrent de dénoncer un (prétendu) massacre de masse. Quant aux clichés aériens, aucun ne fut produit à Nuremberg (où pour Auschwitz, il fallut se contenter des quelques clichés soviétiques pris à la libération du camp.3 Il fallu attendre 1979 pour que ces clichés soient enfin publiés... avec des annotations mensongères, on prétendait notamment que les quatre zones noires sur les toits des morgues 1 des crématoires II et III étaient les "orifices d'introduction du Zyklon B".
Il fallut ensuite attendre 25 ans pour que,dans le camp exterminationniste, on admettre qu'il n'en était rien,l'échelle et le grainage de la photo ne permettant pas de voir des objets si petits.
Les pitoyables dérobades des historiens officiels.
Conscients que ces faits menacent gravement la thèse officielle, les historiens tentent d'y trouver une explication. Dans Auschwitz,60 ans après, Annette Wieviorka écrit:
" Or les hommes qui analysent ces photos (aériennes) ne sont pas ceux qui reçoivent les informations (sur l'extermination des juifs),notamment le rapport Vrba-Weetzler. Les uns et les autres sont pris dans des intrigues qui ne se croisent pas. Ceux qui s'occupent des installations industrielles ont des logiques différentes de ceux qui (ayant eu vent d'une extermination systématique) demandent les bombardements.Ils ne voient, et ils ne peuvent voir, dans les photos aériennes que ce qu'ils y cherchent."4
On nous demande donc de croire les Alliés, ayant eu vent de rumeurs sinistres mais contraints de garder le silence depuis août 1943 à cause d'une absence de "preuve suffisante", n'auraient pas demandé à leurs analystes de regarder ce qui se passait du côté de Birkenau. C'est vraiment nous prendre pour des idiots ! D'ailleurs, à supposer que cette explication soit bonne, les clichés pris au-dessus de Birkenau seraient abondamment montrés. Or, je note qu'aujourd'hui, ces clichés aériens gênent terriblement les propagateurs de la thèse officielle.Prenez par exemple l'ouvrage de S.Bruchfeld et P.Levine: "Dites-le à vos enfants".Histoire de la Shoah en Europe (éd.Ramsay,2000), qui a été diffusé gratuitement dans tous les établissements scolaires français.Il contient 59 illustrations et aucune photographie aérienne. De son côté, le catalogue de l'exposition intitulée:Mémoire des camps.Photographies des camps de concentration et d'extermination nazis (1933-1945) (éd.Marval,1999),montre 269 clichés répartis sur 246 pages. On n'y trouve qu'une seule photographie aérienne (p.99) qu'accompagne un petit texte d'une trentaine de lignes (sur une demie page,p.98). La photographie montre le camp de Birkenau, ses environs et une partie du camp d'Auschwitz I. Elle est prise de si haut qu'aucun détail n'est visible.Fait extrêmement révélateur, les auteurs n'ont même pas pris la peine d'indiquer les crématoires, si bien que le néophyte ne verra rien. Quant à l'ouvrage déjà cité d'A.Wieviorka, il est sans illustration. Pourquoi cette gêne à montrer ces clichés aériens de Birkenau ? Tout simplement parce qu'ils permettent de comprendre pourquoi les analystes de l'époque n'ont rien trouvé:ils n'ont rien trouvé parce que ces photos montrent un camp parfaitement calme, sans foules attendant devant les crématoires, sans cheminées crachant de la fumée, sans fosses de crémation, sans amoncellements d'habits, sans tas de coke....c'est-à-dire sans tous ces éléments qui auraient nécessairement dû apparaître si les avions alliés avaient surpris un massacre de masse faisant 10 000 victimes quotidiennes.
CONCLUSION.
Là comme ailleurs, il n'y a pas à rechercher des explications alambiquées. Si les Alliés se sont tus, si les Résistants se sont tus, si les évêques se sont tus, si le Pape lui-même s'est tu, c'est parce qu'aucun "Holocauste" n'était perprétré, donc il n'y avait rien à dire.Point final. Telle est la raison pour laquelle aucune étude objective des "silences" gardés pendant la guerre par les Alliés, les Résistants, les évêques et le pape ne sera jamais conduite par les historiens officiels.
LE CAS DU PERE DESBOIS.
Aucune nouveauté.
J'en viens au fameux Père Patrick Desbois et sa "Shoah par balles". La revue de l'abbé de Tanoüarn y consacre un court article de deux pages, signé Bruno Legrain et intitulé: "Un prêtre pour honorer la mémoire" (CR,pp. 2364). 5 Dans l'introduction, on lit:
On doit à ce courageux enquêteur d'avoir relancé l'intérêt du public sur la "Shoah par balles", expression qui désigne les massacres de juifs perpétrés en Ukraine. (CR,p.23).
En vérité, le Père Desbois n'a fait que reprendre la thèse forgée par l'Accusation de Nuremberg, une thèse qui consiste à s'appuyer sur les excès qu'engendra la lutte contre les partisans, et dont de nombreux juifs furent victimes, pour prétendre qu'à l'Est, les Allemands avaient organisé le massacre systématique des juifs.
Des "témoignages" sans aucune valeur.
Le Père Desbois ne pouvait s'appuyer ni sur un document d'époque, ni sur une photo afin de soutenir sa thèse. Analysées avec un esprit ouvert, toutes celles qu'il avait publiées se révélaient sans aucune force probante. Dès lors, seuls restaient les "témoignages".Dans son article,B.Legrain écrit:
"Des critiques se sont récemment élevées contre le Père Desbois (...). La valeur scientifique des entretiens (avec les "témoins" des massacres) est également parfois remise en cause." (RC,p.24, col.A et B).
L'auteur n'a certainement pas pris le soin d'étudier ces "entretiens". Ayant visité l'exposition du Père Desbois et m'étant procuré son catalogue avec les deux DVD, j'ai pu visionner ceux qui avaient été sélectionnés (c'est-à-dire les "plus explicites"). Dans une brochure consacrée au sujet,j'ai relevé, en recourant à la critique interne et externe, les incohérences et les mensonges nets dont ces "entretiens" sont émaillés. Dans le cadre de cette réponse, je n'en citerai que deux exemples:
I) Andreï Velkov.
Le premier est celui d'Andreï Velkov.Pour bien comprendre, une petite explication préliminaire est nécessaire.On savait depuis longtemps que, dans les "camps d'extermination", les Allemands auraient prélévé l'or dentaire sur les cadavres de gazés.Grâce à certains "témoins" rencontrés par le Père Desbois, on sait maintenant qu'en Ukraine,lors de la "Shoah par balles", les Allemands faisaient pis: ils arrachaient les dents en or aux juifs avant même de les exécuter.Le premier "témoin" à le raconter fut, semble-t-il une certaine Anna Filipivna Tchouprina. Voici ce que l'on peut entendre dans l'interrogatoire mené par le Père Desbois:
Le témoin :Nos policiers les battaient (les juifs), leur arrachaient leurs dents en or, les boucles d'oreilles.Ils n'avaient plus rien. Les policiers prenaient leurs dents, leurs boucles d'oreilles.Ils n'avaient plus rien...
Patrick Desbois :Les boucles d'oreilles et les dents, on leur arrachait lorsqu'ils étaient encore vivants ?
Le témoin : Oui.Ils les enfermaient dans une baraque et leur faisaient cela.
Le traducteur: Alors qu'ils étaient vivants ? (Cette question, posée en ukraunien, n'est pas traduite,mais on la comprend).
Le témoin : Oui,oui.
C'était le 20 juillet 2007.Cinq jours plus tard, notre prêtre enquêteur rencontra deux autres "témoins": Lena Volkova et Andreï Velkov. Ils prétendaient avoir vu, en 1943 ou 1944, le massacre d'environ 300 juifs par des colons allemands. Les assassins présumés auraient agi ainsi: ils dépouillaient les juifs de leurs valeurs (argent,bijoux) puis les tuaient par petits groupes en les fusillant sur le bord d'une fosse, après chaque exécution, les victimes étaient recouvertes de gasoil et d'huile de tournesol.Une fois le massacre terminé, le feu aurait été mis à la fosse, puis un bulldozer serait passé pour la combler. Au cours de l'interrogatoire,le Père Desbois posa la question suivante:
"Et,euh..., ils prenaient aussi les dents aux gens, les dents en or, ils arrachaientles dents ?"
Voici ce que l'on put alors entendre:
A.Valkov : Oui, les couronnes.
P.Desbois : Quand ils étaient vivants ?
A.Valkov : Non...Ah, si ! Si..
P.Desbois : Ils arrachaient ça comment, avec des pinces ?
A.Valkov : Je ne l'ai pas vu.
Dans ma brochure, j'ai analysé ce dialogue phrase par phrase:
1) Lorsque le "témoin" répond: "Oui, les couronnes",cette seule réponse est déjà suspecte, car s'il a bien évoqué le dépouillement des juifs,il n'a pas parlé de dents arrachées.Or,ce n'est pas une chose que l'on oublie quand on l'a vue. Tout porte donc à croire qu'en posant sa question, le prêtre a soufflé une idée que son interlocuteur s'est empressé de reprendre pour pimenter son récit.
2) Ayant encore en mémoire les allégations proférées cinq jours avant par A.Tchouprina, le Père Desbois demande alors si les dents étaient arrachées aux gens "quand ils étaient vivants".Sans réfléchir, A.Velkov répond par la négative.Pourquoi ? Parce ce que cette réponse est de bon sens: quand on arrache de force des dents, mieux vaut le faire à des morts qu'à des vivants. Mais dans ce cas précis, elle s'accorde mal avec la version des faits, puisqu'il faudrait alors croire que les colons effectuaient leur sinistre besogne de dentistes improvisés dans la fosse, entre les corps tombés en désordre et en pataugeant dans le gasoil.Cette objection insurmontable étant apparue au "témoin", celui-ci se ravice et lance brusquement: "Ah,si ! Si.". Ce revirement subit est la preuve du faux témoignage improvisé.
3) L'aveu implicite du mensonge tombe d'ailleurs immédiatement après. Des précisions lui ayant été demandées sur le mode d'extraction, le "témoin" lâche: "Je ne l'ai pas vu".Comprenez:j'ai tout inventé...
Non seulement le Père Desbois n'a pas écarté ce faux témoignage évident, mais il n'a pas hésité à le falsifier pour ne pas éveiller les soupçons. Voici ce que l'on peut lire à la page 69 du catalogue de son exposition, où une courte partie de cet interrogatoire est reproduite par écrit:
"P.Desbois: Est-ce qu'ils leur arrachaient aussi les dents en or ?
A.Velkov : Oui.
P.D : Le faisaient-ils lorsqu'ils étaient vivants ?
A.V :Oui " (voyez ci-dessous)
C'est clair: le Père Desbois a tronqué le dialogue pour cacher aux lecteurs les réponses contradictoires du lascar et son aveu final selon lequel il n'avait rien vu.
II )Galina Babikh.
Un autre cas intéressant est celui de Galina Babikh. Cette femme dit avoir assisté au prétendu massacre de Babi Yar. Avec quelques camarades de classe, ils auraient gravi en cachette une colline qui surplombait le ravin.De là, ils auraient vu les tueries à une cinquantaine de mètres:
"On a vu les juifs s'approcher, petit groupe par petit groupe, en rangs, au bord du ravin". Les gens étaient tués "au bord du ravin et ils tombaient du bord.Ceux qui ne tombaient pas étaient poussés dedans". Une fois un certain nombre de juifs tués, les Allemands "dynamitaient la terre et ils comblaient les trous":
Ils dynamitaient.Je crois que c'était de la dynamite (...).De la terre tombait toute seule (sur les corps).Et ce spectacle horrible a duré trois jours entiers.
G.Babikh fut également interrogée sur des blessés qui auraient finalement pu échapper au massacre:
Père Desbois : Est-ce qu'il y a des gens qui, lors des fusillades, ne sont que blessés ?
G.Babikh : Oui, comme je vous l'ai dit.Certains se sont échappés de la fosse en rampant jusqu'en haut.Des gens les ont recueillis. Je connaissais l'un d'entre eux, mort aujourd'hui.
Peu après, le Père Desbois revint sur cette question:
Père Desbois : Elle dit que des gens sont ressortis vivants. Ils sont ressortis quand ?
G.Babikh : La nuit.
Père Desbois : Et la nuit, la fosse n'était pas gardée ?
G.Babikh : Non, il n'y avait personne.
Ces deux dernières réponses étaient a priori de bons sens. Mais elles ne s'accordaient pas avec la thèse officielle reprise par le "témoin". D'après cette thèse, en effet, les juifs avaient été regroupés dans le ravin le 28 septembre et tués pendant trois jours consécutifs. Or, à supposer qu'il n'y ait eu aucun garde de nuit, les victimes en auraient profité pour fuir, aidées par l'obscurité. J'ignore si le Père Desbois pensa à cette objection insurmontable, mais il posa une question qui,même indirectement, allait appeler l'attention du "témoin" sur ce fait.Il déclara: "Et les gens passaient voir la fosse ? Car cela devait être une surprise pour le quartier " G.Babikh réfléchit un instant puis lâcha:
G.Babikh : Non, je dois me tromper.Les fusillades ont duré trois jours. Des juifs étaient assis et attendaient leur tour.Ils devaient être gardés. Je l'ignore, on n'y allait pas (la nuit).
De façon évidente, l'objection insurmontable était soudainement apparue au "témoin".Celui-ci fut donc contraint de se contredire ("Il n'y avait personne (aucun gardien) " " Ils devaient être gardés")et, finalement,d'admettre qu'il n'avait rien vu ("on n'y allait pas"), G.Babokh avaitclairement déclaré que des blessés avaient pu s'enfuir des fosses pendant la nuit. Comment auraient-ils pu le faire en présence de gardes ? Il est dommage que le Père Desbois n'ait pas relevé cette nouvelle contradiction. Pae la suite le prêtre enquêteur l'interrogea ainsi:
"Quand les gens sont tués, le soir, ils (les Allemands) mettent une couche de terre sur tous les corps ?"
Le "témoin" confirma:
" Oui, c'était systématique.On le savait à cause des explosions. On se doutait que c'était pour recouvrir les corps."
S'il en avait été ainsi, comment expliquer que les blessés recouverts par la terre tombée suite aux dynamitages aient pu non seulement survivre,mais aussi fuir ? Là encore, le récit de G.Babikh était totalement contradictoire. Mais le Père Desbois s'abstint de toute question. Gageons cependant que s'il avait été contre-interrogé par un professionnel (un avocat américain, par exemple,spécialiste des affaires criminelles), le "témoin" se serait effondré et aurait été convaincu de mensonge. On comprend donc que certains aient remis en cause la "valeur scientifique des entretiens". D'après ce que j'ai pu en juger, la plupart des "témoignages" recueillis par l'équipe du Père Desbois n'ont aucune valeur. Ils émanent d'individus qui, trop heureux de connaître trente minutes de gloire, étaient prêts à dire tout ce qu'on attendait d'eux.
Les fosses localisées: une imposture !
Le comportement servile des médias.
Le plus ahurissant, dans cette affaire, est le comportement servile des médias et du monde archéologique. Partout, on lit que le Père Desbois aurait localisé "plus de cinq cent fosses communes". 6 C'est une pure escroquerie,car voilà comment ce prêtre agit: à son arrivée dans un village, il informe les gens du but de sa visite et sollicite des "témoins". Et lorsque trois "témoins" indépendants lui indiquent l'existence d'une fosse, il en admet l'existence, la comptabilise et en relève les coordonnées GPS.C'est tout. La fosse n'est ni ouverte, ni fouillée, ni expertisée. 7
Le cas Steeve Fossett.
Ce fait est contraire à tous les usages, que ce soit en archéologie ou en criminologie. Je rappelle par exemple l'affaire du milliardaire Steeve Fossett, porté disparu le 3 septembre 2007 lors d'un vol en solitaire dans le désert du Nevada. Malgré les moyens mis en oeuvre, treize mois furent nécessaires pour retrouver la carcasse de son avion (un Bellanca 8KCAB).Non loin,des ossements, une paire de chaussures, des cartes de crédits et le permis de conduire délivré par l'Etat de l'Illinois à Steeve Fossett furent découverts. De façon évidente, il s'agissait des restes du milliardaire. Malgré cela,les os furent analysés pour savoir s'il s'agissait vraiment de restes humains et, dans l'affirmative, en relever l'ADN à des fins de comparaison. 8
Les squelettes de la catacombe Saints-Pierre-et-Marcellin.
Si la plus grande prudence est de mise lorsqu'il s'agit de restes humains découverts dans le cadre d'une disparition récente, dont de nombreux détails sont connus, elle s'impose d'avantage lorsque les ossements sont anciens et proviennent d'anonymes dont on ignore, a priori, les circonstances de la mort. A ce sujet, l'affaire des milliers de squelettes découverts en 2003 à Rome, dans la catacombe des Saints-Pierre-et-Marcellin, se révèle très instructive. suite à la rupture d'une canalisation d'eau dans ladite catacombe,la Commission pontificale de l'archéologie sacrée entreprit des travaux. Ceux-ci amenèrent la découverte de six petites cavités inconnues jusque-là, selon toute vraisemblance, d'anciennes citernes d'eau. En les fouillant, les archéologues eurent la surprise de mettre au jour 3 à 4 000 squelettes.Or, la tradition veut que dans cette catacombe soient enterrées plus de 20 000 personnes, pour l'essentiel des martyrs des persécutions du règne de l'empereur Dioclétien (284-305). La présence de deux fresques du IVème siècle montrant des visages dont certains étaient auréolés paraissait confirmer la thèse du dépôt de martyrs chrétiens inconnus jusqu'à ce jour. Le dossier aurait donc pu être clos, les six cavités rebouchées et les squelettes déclarés ceux des martyrs.
Mais le Vatican voulait des preuves certaines. Aussi fit-il appel à l'équipe d'Henri Ducay, expert en archéothanatologie (terme qu'il a créé lui-même en 1998), une discipline qui fait se rencontrer archéologues de formation historienne et anrhropologues biologiques. L'objectif était d'analyser les squelettes sous la loupe de l'historien et du biologiste afin d'en retirer le maximum d'informations. Les trois menus objets découverts près des ossements (une bague,une épingle à cheveux et une boucle d'oreille) ne fournirent aucun détail précis, chronologique ou autre.Mais la disposition des squelettes se révéla porteuse d'information:les corps étaient en rang et en connexion anatomique, preuve qu'ils n'avaient pas été jetés les uns sur les autres mais disposés avec respect. Ainsi s'évanouissait l'hypothèse d'un ossuaire rassemblant des squelettes tirés de leurs tombes individuelles. Leur nombre, cependant, était très élevé si on le comparait à l'espace restreint dans lequel ils reposent. Il fallait en déduire que plusieurs vagues d'inhumation avaient eu lieu, ce qui laissait aux corps précédents le temps de se décomposer et, ainsi, de libérer le volume. Autre fait important: sur 500 squelettes étudiés, aucun ne présentait de lésions osseuses.Sauf à imaginer que ces gens aient tous été égorgés, ce constat anéantissait l'hypothèse des martyrs. Sachant en outre que les dépôts avaient été très rapprochés et que les cavités découvertes étaient d'anciennes citernes d'eau, sans doute fallait-il privilégier la piste d'une ou plusieurs épidémies durant lesquelles des corps auraient été inhumés dans l'urgence et dans des espaces déjà creusés. La présence d'une poudre blanche comparable à de la chaux renforçait cette piste. Il apparut cependant qu'il s'agissait de plâtre,comme si certains cadavres avaient porté un masque mortuaire.En outre, des fils d'or pur et de nombreuses paillettes d'ambre de la Baltique (un matériau très cher) furent retrouvés parmi les ossements, attestant une origine sociale assez élevée ainsi qu'un rite funéraire exotique (une sorte de momification rudimentaire).Peut-être s'agissait-il d'une riche communauté étrangère établie à Rome. Peu après, un autre élément refuta lui aussi l'hypothèse des martyrs:la datation au carbone 14 fournit une estimation comprise entre 28 et 132 de notre ère, c'est-à-dire une époque bien antérieure à l'occupation chrétienne de la catacombe (250 après J-C. au plus tôt) et aux persécutions sous Dioclétien. Certes, un seul squelette avait été daté,mais la très grande homogénéité des pratiques funéraires attestait des enterrements collectifs rapprochés dans le temps (quelques décennies tout au plus). Les "archéothanatologistes" privilégient donc la thèse "d'une population affectée par une succession de crises épidémiques espacées dans le temps avec persistance d'un lieu d'inhumation précis pour une catégorie sociale particulière de la population romaine". 9 Des recherches du bacille de la peste n'ont rien donné,mais d'autres candidats existent:typhus, variole....
Cette affaire assez anecdotique démontre que face à des restes humains, la prudence est de mise, même si, a priori, les circonstances de la mort paraissent faciles à déterminer. Dans le cas de la catacombe des Saints-Pierre-et-Marcellin, tout semblait au départ étayer l'hypothèse des martyrs (le lieu proprement dit, la tradition qui s'y rapporte et les fresques auréolées). Mais de l'expertise scientifique se dégagea une histoire totalement différente, bien plus prosaïque,bien plus banale.
Un double meutre décrit des siècles plus tard.
La force des expertises est telle que même sans aucun renseignement au départ, il est parfois possible de découvrir la provenance de certains restes humains et, en cas de mort violente, de déterminer les causes du décès. L'affaire des ossements découverts en 1987 à Echallon (Ain, France) le démontre amplement. Le 30 janvier 1987,suite à une désobstruction menée par le Spéléo Club d'Oyonnax, trois groupements d'os humains furent découverts, dont deux crânes (lun intact, l'autre très fragmenté). Les cassures recouvertes de calcite témoignaient de leur ancienneté. Des traces sur les os démontraient qu'un animal carnivore avait déplacé les corps, les introduisant dans la cavité.L'étude très attentive des crânes,en particulier l'état des sutures:soudées ou non,démontra qu'ils provenaient d'un sujet masculin et d'un sujet féminin âgés respectivement d'environ 20 ans et de 16 à 18 ans. Mais surtout, le calcul des distances de formes avec les grandes séries typologiques de référence (Mosans,Savoyards,Burgondes,Nordiques,Atlanto-Méditerranéens, Ibéro-Insulaires....) et des séries limitrophes (Médiévaux Genvois XIIIè XVè, Ardéchois XIVè-XVII, Choulans, Carolingiens Dijon, Gallo-Romains bourguignons...) permit de conclure qu'il s'agissait probablement de deux membres des populations de l'Ouest, Bourgogne pour le sujet masculin (avec une préférence pour la période gallo-romaine), Franche-Comté ou Bourgogne pour le sujet féminin. Enfin, l'étude précise des lésions crâniennes et mandibulaires avec comparaison des coups observés sur d'autres crânes prouva que la jeune femme avait été tuée par surprise, d'un coup d'épée plutôt courte (de type scramassax) que longue (framée).Le coup avait été porté à droite, de haut en bas,obliquement de gauche à droite, par un agresseur qui se trouvait en arrière de la tête de la victime. La thèse de l'agression mortelle était appuyée par les lésions visibles sur les quelques phalanges retrouvées, lésions prouvant qu'un doigt avait été coupé net, peut-être lors d'un geste d'autodéfense (protection du visage par la main ?). Enfin,les lésions dentaires maxillaires (fracture et luxation) témoignaient, avec la section mandibulaire, du passage d'un objet tranchant transversalement au visage au niveau de la bouche, ce qui pouvait évoquer une tentative de décapitation lorsque la victime avait déjà la tête au sol.Les auteurs concluaient:
Il est très vraisemblable que les deux cadavres se sont décomposés en surface dans la cavité et n'ont pas été introduits par le ruissellement. Leur emplacement initial reste indéterminé en raison des perturbations dues à un animal. Conernant l'âge des ossements, la seule certitude est qu'ils ne sont pas préhistoriques comme le laisse entrevoir leur état de conservation et les traces d'outils métalliques. L'étude anthropologique quant à elle, a montré que les deux individus retrouvés dans cette diaclase étaient un homme et une femme âgés de moins de vingt ans qui présentent les caractères morphologiques de populations autochtones (type Alpin) et quelques aspects Nordico-Lorrains probablement médiévaux et qui ont été massacrés comme l'attestent les blessures par épée de la jeune femme (scramassax ?) ( Voy.Paleobios,1988, vol.4,n°2-3,pp.101-123).
L'étude que je viens de résumer et dont je possède le texte intégral compte pas moins de 23 pages (format A4). Bien que certains passages très techniques soient peu compréhensibles, sa lecture reste passionnante car elle démontre toute la puissance des expertises scientifiques.
Le Père Desbois est un sacré farceur.
Quand on compare la méticulosité des recherches faites à Echallon et dans la catacombe des Saints-Pierre-et-Marcellin avec les méthodes utilisées par les chantres de la "Shoah par balles", le Père Desbois apparaît comme un "sacré farceur". S'il ne s'agissait pas d'un sujet connexe à "l'Holocauste", gageons qu'à l'annonce des centaines de fosses prétendument retrouvées sans avoir été ni expertisées, ni fouillées, ni même ouvertes, un immense éclat de rire aurait retenti dans toute la communauté scientifique. Mais comme il s'agit du sacro-saint "Génocide", ce tabou du XXIème siècle, alors tout le monde, ou presque, s'incline. Et si quelques voix s'élèvent, c'est juste pour formuler quelques critiques laissant intact LE mythe central.....
2) Voy. le télégramme de Cordell Hull à l'ambassadeur américain à Moscou,30 août 1943, dans Foreing Relations of the United States, Diplomatic Papers,1943,vol.1 (US Government Printing Office,1963),pp.416-7: "A la suggestion du Gouvernement britannique qui dit qu'il n'y a pas de preuve suffisante pour justifier la déclaration concernant les exécutions en chambres à gaz (...)".
3) Voy. TMI, XXX, doc.PS-2430,pp.361-391,on y voit une vue d'ensemble de Birkenau, des barbelés, des morts et des survivants trouvés à la libération du camp, un défilé de cercueils, des vêtements entassés... Mais pas un seul crématoire, même à l'état de ruines.
4) Voy.A.Wieviorka, Auschwitz,60 ans après (éd.Robert Laffont,205),pp.218-9.
5) CR= Respublica Christiana.
6) Voy.,par exemple,Dimanche Express,28 février 2010,p.7, article intitulé:"La Shoah par balles.Une plaie ouverte dans le paysage européen".
7) :Seules les fosses du cimetière de Busk ont été l'objet de fouilles. Mais les conclusions que le Père Desbois en tire sont sans aucun fondement.
9) Voy.le communiqué de l'Agence France-Presse, rédigé par Guy Clavel,21 octobre 2008 : http://cyberpresse.ca Pour rédiger ce passage,je me suis également fondé sur l'article de Romain Pigeaud: "Les énigmes d'une catacombe romaine": http://scienceshumaines.com
Le Père Patrick Desbois "avoue ne rien savoir".!
Dans le mensuel "Les Chemins de la mémoire" (n° 181 de mars 2008), édité et diffusé par le ministère de la défense, SGA/Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives, une interview du Père Patrick Desbois, ce "sacré farceur" qui prétend avoir retrouvé en Ukraine quantité de charniers contenant des victimes juives , nous offre la perle suivante (p. 5):
"En Ukraine, bien que nous ne sachions pas qui a tué, quelle est l'identité des morts et où ils sont enterrés, notre travail consiste à reconstituer le crime."
En somme, certains avaient, une fois de plus raison... Après tout le battage médiatique qui a été fait sur les "découvertes" de ce prêtre on apprend de sa propre bouche qu'il ne connaît rien du crime: ni les auteurs, ni les victimes, ni les lieux!
FIN
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La Thèse officielle actuelle n'était pas admise à Nuremberg !
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