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La vérité que l'on cache depuis 1944 sur ce drame.
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Message
Spartacus Kouros Messages : 2078 Date d'inscription : 13/03/2010 Age : 58 Localisation : Les arènes
Sujet: La vérité que l'on cache depuis 1944 sur ce drame. Jeu 7 Fév - 18:31
(La vérité que l'on cache depuis 1944 sur ce drame.).
Un reportage inédit vieux de 60 ans
confirme la thèse révisionniste
- Table des matières -
- Un reportage qui dormait dans un tiroir depuis soixante ans. 1
- On ignore qui a commandé ce reportage. 2
- Le reporter est venu à Oradour après le 15 juin 1944. 2
- De nombreuses questions laissées sans réponse. 3
- L’auteur ne croit pas en la version officielle qui parle d’une église incendiée avec de la paille et du bois. 3
- L’auteur suppose l’emploi d’engins incendiaires « d’une très grande force » 3
- Les Waffen SS venus à Oradour ne disposaient pas de tels engins. 3
- Mme Rouffanche n’a parlé que de paille et de bois. 3
- Le 10 juin au soir, il y avait encore plein de fagots dans Oradour 4
- La fameuse « caisse » que les Waffen SS auraient mise dans l’église. 4
- L’auteur a vu un reste de caisse. 4
- Cette « caisse » ne permet pas d’expliquer la violence de l’incendie. 4
- La « caisse » aurait dû entièrement se consumer 5
- Un détail inédit mais très intéressant 5
- Informations importantes sur l’état des cadavres. 5
- Les cadavres du presbytère. 5
- Les cadavres sont ceux de victimes d’une explosion. 6
- Des cadavres sortis de l’église après le drame. 6
- Des cadavres qui confirment la thèse révisionniste. 7
-« Signal » du drame : les défenseurs de la thèse officielle falsifient la chronologie du drame 7
- Conclusion. 9
Un reportage qui dormait dans un tiroir depuis soixante ans.
A l’occasion des commémorations du soixantième anniversaire du drame d’Oradour, le magazine Pays du Limousin a publié un article intéressant intitulé :
« Oradour-sur-Glane. 60 ans après l’horreur » et signé Philippe Clédat (voir article : page 1, page 2, page 3)[1].
L’article est construit autour d’un compte rendu et des photographies jusqu’ici non publiés. « Le lendemain du massacre », nous dit-on, soit le 11 juin 1944,Eugène Viau (mort en 1960) s’est rendu à Oradour avec un appareil photographique. Il a pris des clichés et a noté ses constatations sur trois feuilles (voir document).
Ce sont ces documents que la famille Viau vient de rendre publics.
On ignore qui a commandé ce reportage.
Première remarque :
P. Clédat évoque, chez E. Viau, une « Envie de d’écrire pour se souvenir, pour témoigner, pour rendre compte ». L’auteur ne pose toutefois pas une question importante :
« rendre compte à qui ? »
Car visiblement, l’homme n’est pas parti là-bas en simple curieux. Il s’est rendu sur les lieux pour effectuer un reportage :
- d’où l’appareil photo, la prise de clichés et le compte rendu écrit dans un style journalistique, visiblement en vue d’une publication.
Le reporter est venu à Oradour après le 15 juin 1944.
J’ajoute que le témoin n’est certainement pas venu le 11 juin comme on le prétend. Il est venu plus tard et a effectué une véritable enquête sur plusieurs jours, interrogeant des personnes des environs. Dans son compte rendu, ainsi, il écrit : Le père d’un enfant d’un hameau des environs a pu pénétrer dans l’église avant l’enlèvement des cadavres par les Allemands qui sont venus le lundi matin […]. Donc,cet homme pénétrant dans l’église a nettement vu l’amoncellement de cadavres, qu’il n’y avait par-dessus que des corps d’enfants et que ceux des grandes personnes étaient dessous […]".
Je reviendrai plus loin sur les propos du père qui a pénétré dans l’église. Dans l’immédiat, je déduis de ce texte :
1°)
- que le compte rendu est postérieur au lundi 12 juin au matin (puisqu’on y parle des Allemands venus le « lundi matin ») ;
2°)
- qu’ E.Viaud a interrogé des gens pour les besoins de son enquête ;
3°)
- qu’il n’a pas lui-même pénétré dans l’église le dimanche 11 juin, sans quoi il n’aurait pas eu besoin de rapporter les constatations d’un autre. Or, s’il avait été à Oradour ce 11 juin, gageons qu’il aurait (comme les autres) pénétré dans les ruines de l’église. Voilà pourquoi je suis persuadé que le reporter n’était pas dans le village détruit dès le lendemain de la tragédie.
Ces conclusions sont confirmées par l’étude des clichés.
Un simple coup d’œil permet de constater qu’ils n’ont pas été pris le 11 juin. En effet, ils montrent très nettement des secouristes qui examinent et transportent des cadavres (ou fragments de cadavres) au cimetière. Or, on sait que le gros des équipes chargées de déblayer les ruines et d’inhumer les corps est arrivé le 15 juin au matin. [2] Une autre photographie, enfin, a visiblement été prise après la fin des opérations de secours. Elle montre les ruines entièrement déblayées. Dans la rue principale, une vieille femme marche tranquillement et va bientôt croiser une carriole tirée par un cheval. Bref un semblant de vie a repris…
Tout cela démontre qu’E. Viau s’est rendu aux moins à deux reprises à Oradour , mais seulement à partir du 15 juin, pas dès le 11,pour prendre des photographies et bâtir son reportage.
De nombreuses questions laissées sans réponse.
- Était-il envoyé par quelqu’un et si oui, par qui ?
- Pourquoi son reportage n’a-t-il finalement jamais été utilisé,
- et pourquoi a-t-il dormi dans un tiroir pendant quarante-quatre ans après la mort de l’auteur ?
Autant de questions auxquelles P. Clédat ne répond pas. Dommage.
Mais venons-en au fond.
L’auteur ne croit pas en la version officielle qui parle d’une église incendiée avec de la paille et du bois. L’auteur suppose l’emploi d’engins incendiaires « d’une très grande force »
Tout d’abord avec le compte rendu de l’auteur. Celui-ci croit en la version officielle de l’incendie dans l’église. Mais il écrit : "L’église,bâtie en granit et tout en pierre,a brûlé elle aussi. Les engins incendiaires employés devaient être d’une très grande force pour mettre dans un tel état un édifice où il n’y avait pas grand-chose à brûler".
C’est l’évidence même.
Les Waffen SS venus à Oradour ne disposaient pas de tels engins.
L’ennui est que si l’on pouvait écrire cela en 1944, il n’est plus possible de le faire aujourd’hui. On sait en effet que les Waffen SS venus le 10 juin à Oradour étaient dépourvu de tout matériel incendiaire puissant. Cette vérité est clairement apparue au procès de Bordeaux [3], à tel point que le Tribunal militaire a dû, dans l’urgence, échafauder la thèse d’un mystérieux « commando d’extermination » qui serait venu prêter main forte aux Waffen SS, juste le temps de brûler l’église, avant de repartir sans laisser de traces. (Ibid., pp. 89-90).
Mme Rouffanche n’a parlé que de paille et de bois.
Soulignons en outre que «l’unique rescapée de l’église », Margueritte Rouffanche, n’a jamais parlé d’hommes qui seraient arrivés les poches bourrées de matériel incendiaire. Elle n’a même jamais parlé de matériel incendiaire . Dans sa fameuse déposition du 30 novembre 1944, elle s’est contentée de dire que:
« de la paille, des fagots, des chaises [avaient été] jetés pêle-mêle sur les corps qui gisaient sur les dalles » (Ibid., p. 87) avant d’être incendiés.
Le 10 juin au soir, il y avait encore plein de fagots dans Oradour.
Cependant allons plus loin. Oui, admettons que les Waffen SS soient parvenus à détruire l’église en incendiant le mobilier qui s’y trouvait ,oubliant le confessionnal et l’autel en bois de la chapelle Saint-Joseph ! ainsi que de la paille et des fagots pris à l’extérieur.
- Imagine-t-on le nombre de fagots qu’il aurait fallu pour que le feu brûle les corps avant de se propager jusqu’aux combles,détruisant le toit et faisant fondre les cloches ?
Or, un cliché pris par E. Viaud est très intéressant. Il montre des fragments de corps sortis de l’église et déposés sur des planches à même le sol (j’y reviendrai). Que voit-on au deuxième plan ? Quelques remises qui n’ont pas brûlé avec… de nombreux fagots à l’extérieur. (voir le cliché).
Certains sont déposés contre les murs, d’autres forment un tas haut de près de… deux mètres. Ce fait contredit la thèse selon laquelle l’église aurait été détruite suite à un incendie allumé avec le bois trouvé dans le village. Car dans ce cas, on n’aurait jamais retrouvé autant de fagots.
Voilà d’ailleurs pourquoi, à mon avis, E.Viaud n’a jamais pu imaginer que les Waffen SS aient agi de la sorte ; il a immédiatement pensé à des engins incendiaires de forte puissance. C’est ainsi que son compte rendu jetait par avance le doute sur le « témoignage » de M. Rouffanche.
La fameuse « caisse » que les Waffen SS auraient mise dans l’église L’auteur a vu un reste de caisse.
Certains pourront me répondre que, dans son texte manuscrit, l’auteur parle d’une « caisse de 50 cm de côté » dont les « cendres nettement visibles » ont été retrouvées « au centre de l’église » et qui « devait sans doute contenir des matières incendiaires ».
Ce n’est pas la première fois que j’en entends parler ; il y a plus de dix ans, un ancien secouriste, l’abbé Schneider, m’a raconté la même chose. De façon évidente, il s’agit de la « caisse » dont parlera plus tard Mme Rouffanche, disant d’abord qu’elle n’avait pas explosé, puis affirmant le contraire (voir documents).
Cette « caisse » ne permet pas d’expliquer la violence de l’incendie.
Seulement, il est difficile de croire qu’un simple coffret de matières incendiaires ait pu causer autant de dégâts. Rappelons en effet que, la plupart du temps, ces matières servent uniquement de boute feu. Elles dégagent une chaleur suffisante pour enflammer des objets qui se trouvent au voisinage. Mais s’il n’y en a pas assez, aucun incendie de grande envergure ne se produira.
La « caisse » aurait dû entièrement se consumer.
J’ajoute que, si l’on en croit les témoins, la caisse ne devait pas être totalement détruite, puisqu’il était encore possible de reconnaître l’objet et d’en apprécier, avec une certaine précision, les mesures. Or, à supposer qu’elle ait contenu des matières inflammables surpuissantes, on n’en aurait rien retrouvé. Voilà pourquoi selon moi, cette caisse ne contenait pas ce que l’on suppose.
Un détail inédit mais très intéressant.
A ce sujet, il est intéressant de lire ce qu’écrit immédiatement après E. Viau. Celui-ci raconte qu’à « un pas en arrière de cette caisse », donc juste à côté, on a fait une trouvaille. Pas des restes de matières incendiaires, non, mais : « un monceau de douilles vides ». A ma connaissance, c’est la première fois que ce détail est révélé. Comment ne pas en déduire qu’il s’agissait d’un coffret de balles issu du dépôt secret aménagé par la Résistance dans l’église (voir cliché) ?
Lors de la tragédie, sans doute sous l’effet de la chaleur et/ou de l’onde de choc due à l’explosion, les balles sont « parties » toutes seules et la caisse a littéralement éclaté. Pourquoi s’est-elle retrouvée là, au centre de l’église ? Je l’ignore, mais l’ouverture des archives permettrait certainement d’y voir plus clair et de répondre à ce genre de question.
Informations importantes sur l’état des cadavres Les cadavres du presbytère.
Un autre détail important révélé par E. Viau concerne les cadavres retrouvés près du presbytère. Il écrit :
"Dans une cave, probablement celle du presbytère, attenant à l’église a été découvert un charnier. J’ai vu sortir de ça des restes à peine brûlés de femmes et surtout d’enfants, qui avaient dû s’y réfugier. Sur quelques enfants, les traces de souffrance qu’ils avaient endurées étaient visibles aux mains crispées, aux bouches tordues par la douleur".
Cette constatation est à rapprocher de ce qu’on peut lire dans le rapport du médecin qui a organisé les opérations de secours, le docteur Bapt. On lit :
"Appentis sous presbytère :
10 cadavres, dont 8 enfants et deux femmes, parmi lesquels furent reconnus : Mme Hyvernaud, Mlle Marie-Rose Bastien et les enfants Raymond et Georges Thomas" [4].
Les deux hommes parlent certainement des mêmes cadavres. E. Viau s’est trompé et a cru se souvenir d’une cave là où il n’y avait qu’un appentis.
Les cadavres sont ceux de victimes d’une explosion.
Quoi qu’il en soit, les détails donnés par l’auteur du compte rendu sont importants :
- il parle de « restes » humains « à peine brûlés ». Pourtant, l’église aurait brûlé pendant des heures d’un feu d’enfer… S’est-il trompé ? Non, car ses clichés confirment, notamment les deux qui montrent des corps posés sur des planches. A mon avis, il s’agit de ces cadavres trouvés près du presbytère, car on y voit justement un garçon dont les mains sont crispées et dont le visage montre une expression de douleur (voir clichés). Or, que note-t-on ?
1°)
On remarque surtout des jambes intactes, à l’extrémité desquelles les pieds sont toujours dans des chaussures intactes (voy. notamment la chaussure montante dont les crochets pour le lacet sont parfaitement visibles, ainsi que la paire de nu-pieds parfaitement intacts).
2°)
De nombreux bouts de tissus sont visibles sur les cadavres, évoquant des vêtements non pas brûlés, mais déchirés.
3°)
Le cadavre d’un jeune garçon a les jambes arrachées au niveau du haut des cuisses. Il semble être mort de ces blessures. On distingue nettement :
a) son tricot de corps à manches courtes ;
b) les traits de son visage (nez, oreille droite, bouche tordue dans une expression de douleur) ;
c) ses deux mains qui sont intactes, y compris les doigts (ceux de la main gauche sont particulièrement crispés).
4°)
D’un autre cadavre, il ne reste que les jambes et le bassin. Il s’agit très probablement de celui dont j’ai publié la photographie dans le livre de Vincent Reynouard (voy. p. 80). Cette fois, l’image est encore plus nette. On voit que les jambes, le short et les chaussures sont intacts.
De façon évidente, ces cadavres ne sont pas ceux de gens brûlés (comparez avec les cadavres des hommes), mais ceux de gens morts déchiquetés dans une ou plusieurs explosions. Le souffle et les projectiles ont déchiré les habits, d’où les morceaux de tissus informes visibles sur les restes humains. Les gaz enflammés n’ont eu le temps que de brûler en surface, d’où ces traits de visage encore visibles, ces extrémités intactes (y compris les doigts) et ces chaussures intactes restées au bout des pieds. (voir les photos pour comparaison)
Des cadavres sortis de l’église après le drame.
Doit-on croire qu’ils sont morts sous l’appentis du presbytère ? Certes non, car personne n’a jamais prétendu qu’une énorme explosion ait secoué cet endroit. Pour moi, il ne fait aucun doute que ces malheureux sont morts dans l’église, mais que leurs cadavres ont été, comme beaucoup d’autres, sortis. Je rappelle en effet que, si l’on en croit leur rapport, les sauveteurs arrivés le 14 juin ont seulement retrouvé, dans l’édifice religieux, des ossements et des débris humains relativement petits, tels des crânes, des mains et « un pied d’enfant de six ans environ, intact »[5]. Or, on ne saurait oublier que des personnes venues dans l’église le lendemain du drame, comme ce père cité par E. Viau, comme Martial Machefer ou comme l’ingénieur Pallier, ont vu de nombreux cadavres :
- un « amoncellement de cadavres » selon le père ; « dix, vingt, trente, cinquante cadavres à demi calcinés » d’après Pierre Poitevin (op. cit., p. 61) ; « des corps carbonisés gisaient sur le sol à une hauteur d’un mètre cinquante » d’après M. Machefer[6]… J’y vois la preuve qu’entre le dimanche et le mardi, les corps les moins touchés avaient déjà été retirés. Certains avaient été hâtivement enterrés dans une fosse près de la petite porte de l’église, d’autres laissés sous l’appentis du presbytère, où ils furent trouvés par les sauveteurs à partir du 15 juin (Id.). Qui a fait cela ? Comment et pourquoi ? Autant de questions sans réponse certaine (pour plus d’informations au sujet des cadavres disparus, cliquez ici).
Des cadavres qui confirment la thèse révisionniste.
Quoi qu’il en soit, ces corps retirés de l’église et laissés sous l’appentis du presbytère furent considérés comme des pièces de choix pour la propagande antiallemande. Car un cadavre de femme ou d’enfant déchiqueté,bouche tordue,doigts crispés etc., choque bien plus que des ossements ou des restes calcinés. Voilà pourquoi, au contraire des ossements et des restes des hommes, ils ont été abondamment photographiés.
Cinquante ans après, toutefois,ces images se sont retournées contre ceux qui les avaient publiées. Car elles ont permis aux libres chercheurs d’étayer leurs conclusions concernant l’explosion de l’église.
Aujourd’hui, en outre,j’apporte un nouvel argument que je dois aux clichés très clairs d’E.Viau :
- le fait que, la plupart du temps,le haut du corps manque et que seules les jambes soient intactes (voir cliché ) milite en faveur de la thèse de l’explosion principale
qui aurait eu lieu dans le clocher et qui aurait détruit la voûte. Sachant que les gens étaient entassés et qu’ils ont été « bombardés » par le haut (avec les pierres de la voûte projetées le long de la nef) les têtes et les troncs ont été principalement touchés, alors que les jambes étaient davantage protégées. D’où ces corps dont le haut est principalement abîmé…
« Signal » du drame : les défenseurs de la thèse officielle falsifient la chronologie du drame.
Il est d’ailleurs intéressant de souligner qu’une fois encore, les tenants de la thèse officielle sont prêts à toutes les falsifications pour éviter que le lecteur ne soupçonne qu’une grosse explosion a eu lieu dans l’église, déclenchant toute la tragédie. P. Clédat écrit : « Il aura fallu du temps pour reconstituer les étapes d’un massacre organisé. » Plus loin, on lit : A 16 h, le signal. Une explosion confirme aux bourreaux l’ordre d’exterminer la population. Les mitrailleuses entrent en action, semant la mort. Les SS se déchaînent, donnant ici et là le coup de grâce,empilent les corps des suppliciés et y mettent le feu […]. A 17 h, la folie meurtrière est à son apogée. Les nazis déposent une caisse dans l’église où sont rassemblés les femmes et les enfants. La caisse explose".
L’auteur reprend ici la thèse officielle (scellée sur une plaque à l’entrée du village martyr) selon laquelle la tragédie a commencé à 16 h avec une « explosion ». Il reprend ensuite la fameuse déclaration de Mme Rouffanche en date du 30 novembre 1944 et d’après laquelle les Waffen SS ont déposé dans l’église une « caisse » qui a explosé. Très bien. Mais, soudainement et sans prévenir son lecteur, il change l’heure donnée par « l’unique rescapée ». Dans sa déposition, celle-ci a clairement déclaré :
« Vers 16 heures, des soldats […] placèrent dans la nef […] une sorte de caisse »[7] (voir document).
Après bien d’autres, P.Clédat prétend que cet événement a eu lieu une heure plus tard, vers 17 h.
Il n’est d’ailleurs pas le seul en ces temps de commémorations :
Gilles Van Grasdorff a publié un article sur l’affaire dans un journal luxembourgeois. Il écrit : "Les hommes sont poussés vers la grange Laudy […]. Dehors, des soldats montent la garde pendant que l’on installe deux mitrailleuses. Une voix… le crépitement des mitrailleuses. Il y aura cinq survivants […]".
Sur le coup de 17 heures… dans l’église… une détonation. Les Allemands viennent de faire « sauter » ses occupants et tirent à vue sur les Radounaudes et les enfants qui, seulement blessés, chercheraient à leur échapper.[8]
L’auteur a cette fois effectué deux graves modifications :
- non seulement il a changé l’horaire donné par Mme Rouffanche, mais aussi, il a prétendu que l’ordre de la fusillade dans les granges aurait été donné oralement (« une voix »).
Cela afin qu’aucun lien ne puisse être fait entre les deux événements.
Ces changements opérés en catimini et sans raison résonnent comme des aveux. C’est la preuve qu’on nous ment. L’explosion inopinée dans l’église a bien eu lieux aux environs immédiats de 16 h. Et c’est elle qui a tout déclenché :
- la fusillade des hommes dans les granges et le carnage dans l’église. Les efforts des menteurs pour trafiquer les faits et les chronologies n’y changeront rien.
- Conclusion -
La publication tardive du reportage d’E. Viau confirme qu’il existe encore des documents inédits sur le drame d’Oradour,et pas seulement dans les archives militaires de Bordeaux. Aujourd’hui, je reste persuadé que, quelque part, un document existe qui raconte la vérité, toute la vérité, sur ce drame. Mon espoir est qu’il soit un jour transmis aux libres chercheurs plutôt qu’aux instances officielles. Car il va de soi que ces dernières se garderaient bien de publier un tel document.
Toutefois, un constat me satisfait :
- même ceux qui sont autorisés à la publication confortent finalement la thèse révisionniste. Certes, il faut savoir les étudier de près, avec un œil averti, en démêlant le vrai du faux. Mais chacun d’entre eux nous permettent soit de compléter le puzzle, soit de le solidifier.
Sachons donc être patients. La vérité finira un jour par se savoir…
[1] Voy. Pays du Limousin, n° 109, avril-mai 2004, pp. 26-31.
[2]
Voy. le rapport du docteur Bapt qui dirigea les opérations de secours. Ce rapport a été publié par P. Poitevin dans son livre : Dans l’enfer d’Oradour (Imprimerie de la Société anonyme des journaux et publications du centre, Limoges, octobre 1944), pp. 149-163. Voy. également le rapport du commandant de Praingy, publié dans le même ouvrage, pp. 188-197, et plus particulièrement page 188 (effectif des équipes d’urgence chaque jour).
[3] Voy. V. Reynouard, Le massacre d’Oradour, un demi-siècle de mise en scène (éd. VHO, 1997), pp. 88-89.
[4] Voy. le rapport du docteur Bapt, publié par P. Poitevin dans son livre déjà cité, pp. 154-155. Dans son ouvrage paru en 1997, Vincent Reynouard évoque très rapidement ces corps (p. 208).
[5] Voy. le rapport du Dr Bapt publié par P. Poitevin dans son livre déjà cité, p. 154.