J'ai souligné en bleu les passages importants.
La thèse officielle prétend que Hitler voulait provoquer un conflit armé en Europe
afin d’obtenir sa revanche sur 1918. Si c’était vrai, il aurait dû sauter de joie lorsque,
le 3 septembre 1939, l’Angleterre puis la France lui déclarèrent de facto la guerre.
Mais c’est le contraire qui advint.
Nous possédons sur cette question un témoignage qui n’a jamais été démenti :
- celui de l’interprète officiel d'Hitler, Paul-Otto Schmidt.
C’est lui qui apporta au Führer et à son ministre des Affaires étrangères
Joachim von Ribbentrop la traduction de l’ultimatum britannique.
Dans ses mémoires, il raconte qu’à la lecture de ce document, Hitler resta
«
comme pétrifié, regardant droit devant lui ».
«
Au bout d’un moment, poursuit-il, il se tourna vers Ribbentrop
qui était resté comme figé à la fenêtre.
“
Et maintenant ?” demanda Hitler à son ministre des Affaires étrangères,
avec un éclair de fureur dans les yeux, comme s’il voulait exprimer que Ribbentrop
l’avait faussement informé sur la réaction des Anglais »
(cf. P. Schmidt,
Sur la scène internationale, Plon, 1950, p. 226).
Revenu dans l’antichambre, P. Schmidt annonça aux dignitaires présents
que la guerre européenne était désormais inévitable. Le dépit fut général :
« un profond silence s’établit. Göring se tourna vers moi et dit :
“Si nous perdons cette guerre, que le Ciel ait pitié de nous !”
Goebbels était dans un coin,abattu, replié sur lui-même ; il avait l’air, littéralement,
d’un barbet qu’on vient de doucher. Partout je vis des visages consternés,
même chez les membres du Parti les plus modestes qui se trouvaient
dans la salle » (id.).
De façon évidente, les nationaux-socialistes ne voulaient pas d’un conflit européen.
Ils le redoutaient même, pour une première raison très simple :
- contrairement à ce que prétend la thèse officielle, en 1939,
l’Allemagne n’était absolument pas prête à affronter une guerre étendue.
A
Nuremberg, le général Jodl expliqua :
« Jusqu'en 1939, nous étions, il est vrai, en mesure d'abattre la Pologne seule ;
mais nous n'avons jamais été en mesure, ni en 1938, ni en 1939, de nous opposer
à une attaque concentrique de ces nations réunies [France, Angleterre et Pologne].
Et si nous ne nous sommes pas effondrés dès 1939, cela est du simplement
au fait que, pendant la campagne de Pologne, les 110 divisions françaises
et britanniques à l'Ouest sont demeurées absolument inactives en face
des 23 divisions allemandes. […]
Un réarmement intensif ne commença, en réalité, qu'après le début de la guerre.
Nous sommes entrés dans cette guerre avec environ 75 divisions.
Soixante pour cent de notre potentiel d'effectifs n'avait encore
subi aucune formation militaire.
L'Armée du temps de paix comprenait environ 400 000 hommes,
contre nos 800 000 en 1914.
Nos réserves en munitions et en obus […] atteignaient alors un niveau dérisoire.
[…] nous pouvions nous battre pendant dix jours à quinze jours » [
TMI, t. XV, pp. 365-6].
Voilà pourquoi une fois la Pologne à terre,
le Führer se tourna vers l’Angleterre
et la France pour proposer non seulement la paix, mais aussi un règlement définitif,
par la voie de négociations, de tous les problèmes européens.
Le 6 octobre 1939, il lança au monde : «
Pourquoi la guerre doit-elle maintenant avoir lieu à l’Ouest ?
Pour la reconstitution de la Pologne ?
La Pologne du Traité de Versailles ne ressuscitera jamais. […]
On sait d’ailleurs très exactement que
ce serait une aberration que d’anéantir
des millions de vies humaines et de détruire des centaines de milliards de valeurs
pour réédifier peut-être une construction qui avait déjà été, au temps de sa formation,
qualifiée d’avortement par tous les non-polonais.
Quelle serait donc autrement la raison ?
L’Allemagne n’a posé à l’Angleterre aucune revendication qui puisse menacer
l’Empire colonial britannique ou remettre son existence en question.
Non, au contraire.
Ni à la France, ni à l’Angleterre,
l’Allemagne n’a adressé de pareille revendication. »
Hitler abordait ensuite l’avenir de l’Europe : « La deuxième des tâches à accomplir, et
à mes yeux la plus importante,
est de faire régner non seulement la conviction mais aussi le sentiment
d’une sécurité européenne. Pour cela, il est nécessaire que :
1. La lumière absolue soit faite sur les buts de la politique extérieure
des États européens.
En ce qui concerne l’Allemagne, le gouvernement du Reich est disposé à donner
des éclaircissements absolument complets sur ses intentions de politique extérieure.
Il met au premier plan de cette déclaration la constatation que
le Traité de Versailles n’existe plus à ses yeux.La revendication des colonies se fonde non seulement sur notre droit historique
aux anciennes colonies allemandes mais surtout sur le droit élémentaire à une participation
aux sources de matières premières du globe.
Cette revendication n’est pas un ultimatum;elle n’est pas non plus une exigence
appuyée par la force, mais au contraire une exigence de justice politique
et de bon sens économique.
2. L’exigence d’une prospérité véritable de l’économie internationale, en liaison
avec l’augmentation du commerce et des échanges, présuppose
la remise en ordre
des économies intérieures, c’est-à-dire des productions au sein des divers États.
Mais pour faciliter l’échange de ces productions,
il faut en venir à une réorganisation
des marchés et à un règlement définitif des monnaies, afin de déblayer peu à peu
les obstacles qui s’opposent à la liberté du commerce.
3.Mais la condition nécessaire et préalable
la plus importante d’une réelle
prospérité de l’économie européenne et également de l’économie extra-européenne
est l’établissement d’une paix absolument garantie et du sentiment de sécurité
des divers peuples.
Cette sécurité sera rendue possible surtout par
une réduction des armements
à un niveau raisonnable et économiquement supportable.Ce sentiment nécessaire de sécurité implique avant tout un règlement de l’applicabilité
et du domaine d’utilisation de
certaines armes modernes qui sont capables
de pénétrer en tout temps jusqu’au cœur de chaque pays et qui de ce fait font régner
un sentiment constant d’inquiétude. J’ai déjà fait des propositions en ce sens dans mes discours précédents au Reichstag. Elles ont été alors vouées à un
refus sans doute du fait qu’elles provenaient de moi.
Je continue toutefois à croire que le sentiment de la sécurité nationale ne reparaîtra
en Europe que si, dans ce domaine,
des obligations internationales nettes
et créant un lien de droit auront largement défini les concepts du recours aux armes
permises et interdites.De même que la Convention de Genève est arrivée jadis, du moins dans les États civilisés,
à prohiber la mise à mort des blessés, les mauvais traitements à l’égard des prisonniers,
les actes de guerre contre les non-combattants etc. et de même qu’on a réussi au cours
des temps à obtenir l’observation universelle de cette prohibition,
de même l’on doit pouvoir aboutir à définir l’emploi de l’arme de l’air, celui des gaz, etc.,
des sous-marins et également les concepts de la contrebande, de telle manière que
la guerre [n’ait plus] son odieux caractère de lutte contre les femmes et les enfants et,
de façon générale, contre les non-combattants.
Je me suis efforcé, dans cette guerre avec la Pologne,
de limiter l’emploi
de l’arme aérienne aux objectifs importants au point de vue militaire ou de n’y faire appel
qu’en cas de résistance active sur un point déterminé. En liaison
avec la Croix-Rouge, il doit être possible de dégager
une réglementation internationale de principes universels. C’est dans ces conditions seulement que
la paix pourra revenir, notamment
sur notre continent peuplé de façon si dense, une paix qui, exempte de méfiance
et d’angoisse,pourra être la condition préliminaire d’une prospérité véritable,
également dans la vie économique.
Je crois qu’il n’y a pas d’homme d’État européen soucieux de ses responsabilités
qui ne désire de tout son cœur que son peuple fleurisse. Mais ce vœu ne saurait se réaliser que dans le cadre d’une collaboration générale
des nations de ce continent.
Aussi le but de tout homme luttant sincèrement pour l’avenir de sa propre nation
ne peut-il être que d’assurer cette collaboration.
En vue d’atteindre ce noble résultat,
il faudra bien un jour que les grandes
nations de ce continent délibèrent ensemble pour élaborer, adopter et garantir
dans une réglementation exhaustive un statut leur donnant à toutes un sentiment
de sécurité, de tranquillité et, pourtant, de paix.
II est impossible que pareille conférence se réunisse sans les travaux préalables
les plus approfondis, c’est-à-dire sans avoir tiré au clair les points de détail,
et surtout sans élaboration préparatoire.
Mais il est tout aussi impossible que cette conférence appelée à fixer pour des [décennies]
les destinées précisément de ce continent, puisse travailler sous le grondement des canons
ou même, tout simplement, sous la pression d’armées mobilisées.
Et s’il faut tôt ou tard résoudre ces problèmes, il serait plus raisonnable de s’attacher
à leur solution avant que des millions d’hommes ne soient de nouveau sacrifiés sans but
et des valeurs représentant des milliards, détruites sans résultat.
On ne saurait concevoir le maintien de l’état actuel des choses à l’Ouest.
Chaque jour exigera bientôt un nombre croissant de victimes.
Il arrivera un moment ou pour la première fois la France bombardera
et démolira peut-être Sarrebruck.
Comme représailles, l’artillerie allemande détruira Mulhouse […].
Puis l’on disposera de pièces à plus longue portée et de part et d’autre la destruction s’étendra
de plus en plus et ce que, finalement, l’artillerie à grande puissance ne pourra plus atteindre,
sera anéanti par les aviateurs.
Le jeu sera très intéressant pour un certain journalisme international et éminemment utile
aux fabricants d’avions, d’armes, de munitions, etc. mais épouvantable pour les victimes.
Cette lutte impitoyable ne se déroulera d’ailleurs pas seulement sur Terre.
Car elle s’étendra plus loin, sur la mer. Il n’y a plus d’îles aujourd’hui.
Et les fortunes nationales d’Europe seront gaspillées
en obus tandis
que les forces de peuples se consumeront sur les champs de bataille dans les flots
de sang.
Et cependant, un beau jour, il y aura de nouveau une frontière entre l’Allemagne et la France;
seulement au lieu de villes florissantes ce seront des champs de ruines et des cimetières
à n’en plus finir qui s’étendront tout au long.
Il se peut que MM. Churchill et consorts interprètent tout bonnement ma manière
de voir comme une preuve de faiblesse ou de lâcheté.
Je n’ai pas à m’occuper de ce qu’ils pensent.
Je ne fais ces déclarations que parce que je veux tout naturellement épargner
ces souffrances aussi à mon peuple.Toutefois, si le point de vue de M. Churchill et de sa clique devait l’emporter,
la déclaration que
je fais aurait été la dernière.
Nous lutterons alors […].
M. Churchill est convaincu que la Grande-Bretagne vaincra.
Quant à moi, je ne doute pas une seule seconde que c’est l’Allemagne qui remportera
la victoire.
Au Destin de décider qui a raison.
Il y a toutefois une chose certaine :
-
on n’a jamais vu deux peuples sortir l’un et l’autre vainqueurs d’une guerre.
L’histoire du monde a, en revanche, très souvent constaté qu’il n’y avait que des vaincus.
Il me semble que tel a déjà été le cas dans la dernière guerre.
C’est aux peuples et aux dirigeants des peuples
qui partagent ma manière
de voir qu’il incombe de prendre la parole.
Et que ceux qui croient être forcés de voir dans la guerre la solution
la meilleure, repoussent la main que je leur tends !"
(cf.
Akten Zur Deutschen Auswärtigen Politik, 1918-1945,série D,
1937-1945, Band VIII, pièce 205, pp. 177 à 180).
Sans véritable surprise,
ce discours fut rejeté avec mépris
par les dirigeants anglais et français.
Certains me répondront que Hitler n’était pas sincère. Peut-être…
Mais il suffisait alors de le prendre au mot, d’accepter ses propositions
et de voir sa réaction.
Les Alliés s’en sont bien gardés. Pourquoi ?
Parce qu’ils savaient que Hitler était sincère.
La meilleure preuve se trouve dans deux documents issus d’une publication française
qui n’était pas destinée au public :
- le Compte rendu de renseignements concernant la propagande allemande
d’après l’étude de la presse.
La couverture porte la mention : «
Confidentiel ».
Dans la livraison du 15 novembre 1939, on lisait (
je souligne) :
« l’Allemagne n’a pas réussi […] à séparer la France de l’Angleterre,
ni à obliger ces pays à reconnaître le fait accompli.
Enfin, ses tentatives répétées pour rallier les pays neutres à sa cause
n’ont pas abouti jusqu’ici.
Le Reich se voit ainsi obligé d’accepter une lutte dont les proportions
dépassent celles qu’il avait envisagées.» p 8
Trois mois plus tard, le message était encore plus net.
Les auteurs écrivaient (
je souligne) :
« En dépit de ses efforts gigantesques pour se dégager,
le Reich s’est vu imposer la forme d’une guerre qu’il cherchait à éviter.» (cf. la livraison du 15 février 1940, p. 10).
Oui, vraiment, la culpabilité des démocraties dans la mondialisation
du conflit en 1939 est écrasante .
Les Alliés voulaient la guerre pour détruire le IIIe Reich.
La Pologne n’était qu’un prétexte.
W. Churchill jeta le masque lorsque le 11 juin 1940, il déclara aux militaires français :
«
Même si l’Allemagne parvient à occuper la France tout entière […]
les Alliés conservent en fin de compte, les moyens de vaincre et de détruire
le régime national-socialiste »
(cf. M. Wegand,
Rappelé au service, annexes).
L’aveu était net… Source: RIVAROL n°3016 du 7 octobre 2011,p.9.
On est très très loin de la thèse officielle...