Un historien orthodoxe admet qu'il n'y a pas de preuves des chambres à gaz nazies.
Jacques Baynac, né en 1939,est un historien français que ses sympathies
portent vers la gauche.
(J.Baynac a notamment écrit
La Terreur sous Lénine,Ravachol et ses compagnons,
Mai (1968) retrouvé,Les Socialistes révolutionnaires russes (1881-1917),
La Révolution gorbatchévienne).Il nourrit une hostilité certaine à l'égard des révisionnistes (qu'il appelle des"négationnistes") et,
en particulier, à l'égard de Pierre Guillaume,Faurisson,etc.
Il a toujours affirmé l'existence des chambres à gaz nazies,or,il a révélé que,
"tout compte fait,force est d'admettre,même si c'est pénible à dire comme à entendre",
que les témoignages ne suffisent pas et qu'il est décidément
impossible de prouver,sur le plan scientifique,que ces chambres à gaz ont existé".Mais,ajoute-t-il curieusement,"
à défaut de preuve directe,il conviendra à l'avenir,
de chercher une preuve indirecte et,puisqu'on ne peut pas prouver que ces chambres
à gaz nazies ont existé,il faudra essayer de prouver qu'elles n'ont pas pu ne pas exister !"C'est sous la forme de deux longs articles consécutifs que J.Baynac développe
ses vues dans
Le Nouveau Quotidien de Lausanne.(
2 septembre 1996,p.16, et
3 septembre 1996,p.14).
La dérobade des historiens. Dans le premier article,il commence par déplorer l'existence,en France,
d'une loi antirévisionniste,la loi Fabius-Gayssot,du 13 juillet 1990,qui,
dit-il
,"permet à "la secte négationniste" de se servir des tribunaux comme
des tribunes".Il souligne que cette loi a été critiquée par Claude Imbert (du
Point),
Pierre Vidal-Naquet (historien qui a dit
"Je suis prêt à tuer Faurisson,
mais pas à le poursuivre en justice !"), Madeleine Rebérioux
(ancienne présidente de la Ligue des Droits de l'Homme),
Me Charles Korman (avocat antirévisionniste) et plusieurs députés RPR.
Il affirme que les révisionnistes ou négationnistes ont tout lieu de se réjouir,
surtout depuis que l'affaire de l'abbé Pierre a "
changé l'atmosphère" en leur faveur.
Il note que,chez les adversaires des révisionnistes:
"le désarroi a succédé à la consternation",que P.Vidal-Naquet "se désole",
que Bernard-Henri Lévy "s'affole",que Pierre-André Taguieff "s'effraie" et que,
L'Evénement du Jeudi a choisi pour titre de couverture:
"La victoire des révisionnistes".
Il dénonce l'irresponsabilité d'un intellectuel,d'un ancien déporté,Jorge Semprun,
qui,dit-il,
" a assassiné" le livre que Florent Brayard a écrit contre le révisionniste Paul Rassinier.
A gauche,estime-t-il,il s'estime-t-il
,"il s'est développé une "paranoïa",une "
chasse aux sorcières"
(comme le dit Jean-François Khan)
"et un tohu bohu désastreux".Il affirme que
"Simone Veil et Dominique Jamet sont,eux aussi,hostiles
à la loi Fabius-Gayssot et qu'"on refuse le débat avec les révisionnistes".Rappelant
"la stupéfiant déclaration de trente-quatre historiens réputés
parue dans Le Monde du 21 février 1979,déclaration par laquelle
on refusait de répondre à Robert Faurisson et d'expliquer comment, techniquement,
les magiques chambres à gaz nazies pouvaient bien avoir fonctionné,
il parle de la "dérobade" des historiens en général.
Il écrit en propres termes que "les historiens se sont défilés". Ni documents, ni traces, ni preuves. Dans le second article,il déplore que les vrais historiens aient accordé leur confiance
à Jean-Claude Pressac,pharmacien et "historien amateur",qui,on le voit maintenant,
est parvenu à la conclusion que le nombre des morts juives et non juives
à Auschwitz s'élève
"à un total de 600 000 victimes".
(
La Déportation.Le Système concentrationnaire nazi,p.196).
de
600 000 à
800 000 morts, dit J-C Pressac,ce qui nous met loin
des
9 millions de
Nuit et Brouillard,des 4 millions du procès de Nuremberg
et des inscriptions du monument d'Auschwitz,selon l'ancienne version,
ou le chiffre de
1,5 million selon la nouvelle version depuis 1995).
Il tourne en dérision François Bayrou,ministre de l'Education nationale et historien
lui-même,
qui,conscient des difficultés qu'on rencontre à prouver le génocide
et les chambres à gaz,préconise,dans ce cas,le recours à une méthode historique
"
allégée",J.Baynac voit là un "
concept d'histoire light".
Il affirme que les chambres à gaz nazies ont existé mais que,pour le prouver,
on a trop utilisé le discours "
ascientifique" et insuffisamment le discours "
scientifique".
Le premier est celui où "le
témoignage prime" tandis que
le second est celui du document.
Or,dit-il avec regret,on ne peut que constater
"l'absence de documents,
de traces ou d'autres preuves matérielles".Il rappelle le constat déjà dressé en 1988 par l'historien juif américain Arno Mayer:
"Les sources dont nous disposons pour étudier les chambres à gaz
sont à la fois rares et peu sûres."
(A.Mayer,
"La Solution finale" dans l'Histoire,p.406.L'édition originale,
américaine,porte:
"Sources for the study of the gas chambers are at once
rare and unreliable".The "Final Solution" in History,p.362:
unereliablesignifie non
fiable(s).).
J.Baynac dit que
"nous ne disposons pas des éléments indispensables
à une pratique normale de la méthode historique".Il écrit que
"l'on doit rester coi faute de documents".
Il conclut:
"Il faut reconnaître que le manque de traces entraîne l'incapacité d'établir
directement la réalité de l'existence des chambres à gaz homicides".Quand il écrit
"le manque de traces",il veut dire en fait,ainsi qu'il l'a précisé
plus haut,
"l'absence de documents,de traces ou d'autres preuves matérielles". Des preuves pour demain ?
Son étude prend fin sur la suggestion qu'on a vue:puisqu'il est décidément
impossible de prouver que les chambres à gaz ont existé,essayons à l'avenir
de prouver que ces chambres à gaz n'ont pas pu ne pas exister !
Il s'agit là d'un constat de carence pour le présent et d'un acte de foi en l'avenir.
J.Baynac est naïf.Il s'imagine que,si les historiens ont tellement affirmé la réalité
de ces horreurs et si tant de rescapés ont déclaré les avoir vues,c'est qu'elles
ont certainement existé.
Il oublie qu'avec le temps on découvre que l'écriture de l'Histoire (au singulier)
est pleine d'histoires (au pluriel) qui sont plus ou moins imaginaires.
J.Baynac continue de croire aux chambres à gaz comme il persiste semble-t-il
à croire au communisme.
- Demain,
on trouvera la preuve des chambres à gaz.
- Demain,
le communisme sera vrai.
- Demain,
on rasera gratis.
Demain,on aura enfin la preuve que le national-socialisme est l'incarnation du Mal
et le communisme l'incarnation du Bien.
Saluons ici l'éternelle jobardise de l'intelligentsia française.
J.Baynac rejoint la cohorte des
"trente-quatre historiens réputés" qui,
ainsi que je l'ai dit plus haut, ont proféré dans
Le Monde l'une des plus
monumentales âneries de l'Université française:
"Il ne faut pas se demander comment,"techniquement",
un tel meurtre de masse a été possible.
Il a été possible techniquement puisqu'il a eu lieu."
J.Baynac ajoute ainsi son nom aux noms des historiens orthodoxes qui,à contrecoeur,
se sont vus obligés de donner raison, sur tel ou tel point capital,
aux historiens révisionnistes.
Cela dit,comment des juges pourraient-ils encore condamner des révisionnistes
pour contestation d'un crime qui,on le voit par l'étude de J.Baynac,
n'est toujours pas prouvé ?