ORADOUR-SUR-GLANE :10 JUIN 1944. Le jour où paraîtra cette livraison de RIVAROL sera organisé,à Oradour-sur-Glane,
la commémoration du 67è anniversaire de la fameuse tragédie qui coûta la vie
à plus de 500 femmes et enfants dans l'église du village
(sans oublier les hommes dans les granges).Pendant environ quinze ans,
je me suis intéressé de près à cette affaire.Sept ans d'enquête,la publication
d'un livre grand format de plus de 400 pages (
Le massacre d'Oradour.
Un demi-siècle de mise en scène,édit.VHO),la diffusion d'une vidéo
(
Oradour:cinquante ans de mensonges,puis
Oradour le débat interdit)
et une longue saga judiciaire qui m'opposa aux gardiens de la Mémoire.
Une saga qui,comme tout bon western,commença très mal (mon livre interdit
sur tout le territoire national,ma condamnation à deux ans de prison pour
"apologie de crime de guerre") pour se terminer très bien
(annulation de l'interdiction et cassation sans renvoi de l'arrêt qui me condamnait
pour éapologie"), grâce à la formidable action de Maître Delcroix.
Ajoutons à cela l'ouvrage du concepteur du Mémorial d'Oradour
(Jean-Jacques Fouché,
Oradour,éd.Liana Lévi) qui déplut assez profondément
aux associations des victimes et qui fut,pour les révisionnistes,une aubaine
(Yves C...
Réponse à Jean-Jacques Fouché,diffusion VHO).
Autant dire que,pour moi,l'affaire d'Oradour reste synonyme de victoire,
tant sur le plan intellectuel que judiciaire.Bien que tout ne soit pas éclairci,
on sait désormais que la tragédie de ce 10 juin 1944 fut provoquée par l'explosion
inattendue de munitions qui avaient été cachées par les maquisards locaux
dans le clocher de l'église et sous le plancher de la sacristie.
La thèse du "petit village tranquille",havre de paix dans ce Limousin Résistant,
est démentie par bien des documents et par le témoignage de cet ancien
aviateur britannique,Len Cotton,que nous avons retrouvé en 1996.
La faute des Waffen-SS fut de ne pas avoir fouillé l'église avant d'y parquer
les femmes et les enfants,le temps pour eux de tenter de retrouver l'un
des leurs enlevé la veille par le maquis et dont tout donnait à penser qu'il était
retenu dans ce bourg.
Oradour est donc une simple mission de récupération d'un prisonnier qui
a mal tourné,affreusement mal.
Les Waffen-SS n'ont jamais voulu massacrer les femmes et les enfants
en transformant une église en four crématoire alors qu'ils n'avaient avec eux
aucun matériel incendiaire.
Certains me répondront que,malgré tout,la thèse officielle est encore imposée,
que ce soit sur les lieux,à l'école ou dans les media.
J'en conviens sans peine et n'en suis pas surpris:seuls les naïfs pouvaient croire
que les gardiens de la Mémoire reconnaîtraient leurs mensonges.
Les enjeux financiers et surtout politiques sont trop énormes.
Admettre qu'un révisionniste à raison serait ouvrir une telle brèche que,
dans la situation actuelle,c'est chose rigoureusement impossible:
autant croire au Père Noël.
En outre,sachant que les moyens matériels de part et d'autre sont totalement
disproportionnés,l'histoire véhiculée depuis 1944 a encore de beaux jours
devant elle.
Il n'empêche qu'elle est en danger de mort.
Car à la suite de la parution de mon livre et de ma vidéo,le discours du guide,
porte-parole de l'histoire conventionnelle,a changé.
Le 30 octobre 2006,notre ami François Dop a filmé son exposé dans l'église.
Par la suite,il m'a fait parvenir le document.Afin de mieux comprendre l'importance
de ces changements,deux petits rappels s'imposent:
1) J'ai démontré que la thèse du gigantesque incendie dans l'église est contredite
notamment par la préservation du confessionnal,une pièce en bois léger située
dans une chapelle latérale.Un sinistre d'une telle nature l'aurait nécessairement
détruit.
2) Après avoir étudié les variations dans le temps et les incohérences relevées
dans le témoignage de "l'unique rescapée de l'église",Mme Marguerite Rouffanche,
j'ai conclu que son récit devait être rejeté.
J'ai notamment souligné que jamais une femme de cet âge et de cette corpulence
n'aurait pu sauter par le vitrail et chuter de plusieurs mètres pour atterrir sur
un plan incliné sans se blesser gravement et sans terminer sa course sur la rue
en contrebas.
Or,d'après la thèse officielle,non seulement Mme Rouffanche se serait
miraculeusement arrêtée sur un petit parapet,mais aussi elle aurait pu
immédiatement se relever et fuir en courant sous les balles d'un Waffen-SS
qui l'aurait atteinte cinq fois à la jambe.
Et c'est ce témoignage digne de
Rambo qui fonde la thèse officielle
du drame de l'église !
UNE THESE OFFICIELLE EN DANGER DE MORT.
Dans les premiers temps qui ont suivi la parution de mon livre,rien n'a changé
à Oradour.Le guide narrait imperturbablement le récit officiel,parlant
d'un gigantesque incendie et d'une Mme Rouffanche sauvée parce qu'elle
avait sauté à travers le vitrail.
Mais il n'en allait plus de même lorsque mon ami vint visiter.
Dans son laïus,le porte-parole de la thèse officielle tentait d'expliquer pourquoi
le confessionnal n'avait pas brûlé.
Inutile de dire que les arguments physiques avancés étaient sans aucune valeur:
prétendre que l'air entrant par les vitraux se dirigeait très vite vers la nef,
donc qu'il n'y en avait pas dans les chapelles latérales pour attiser le feu,
est inepte.Même si l'on accepte cette histoire de flux d'oxygène,le guide oubliait
que dans un incendie,une partie non négligeable de la chaleur est véhiculée
par le rayonnement (voilà pourquoi de la viande peut cuire même si elle n'est pas
lèchée par les flammes),phénomène qui aurait nécessairement provoqué
la combustion complète de cette pière en bois léger.
Mais le plus pitoyable survenait au moment d'expliquer le saut extraordinaire
de Mme Rouffanche.
Le porte-parole de la thèse officielle invoquait la présence,en bas du vitrail,
d'une sorte d'un
"énorme buisson",
"très haut",
"très touffu",
qui aurait non seulement amorti,mais aussi arrêté la chute de la miraculée
entre le mur de l'église et cette masse de végétation.
Là,elle aurait
"perdu connaissance",ce qui l'aurait sauvée,les Waffen-SS
l'ayant crue morte.
Or:
A)
"l'unique rescapée" n'a jamais parlé de ce
"buisson",ayant
au contraire toujours affirmé qu'elle avait chuté
"de plus de trois mètres"pour atterrir sur le plan incliné et rouler jusqu'au parapet sans jamais perdre
connaissance,
B) sur les photos prises quelques jours après la tragédie,ce gros buisson
n'apparaît pas (voir notamment Pierre Poitevin,
Dans l'enfer d'Oradour,
C) sur ledit plan incliné (une fine couche de terre avec des cailloux au-dessous),
nulle trace d'une quelconque racine n'apparaît.Bref,l'existence de ce buisson
a été inventée pour la circonstance,afin de "répondre" à l'un de mes principaux
arguments contre le témoignage de Mme Rouffanche.
Dans notre revue
Sans Concession,j'ai réfuté en son temps
le nouveau discours du guide (voy.
SC n°27-29,janvier 2007),
je n'y reviendrai pas,sauf pour dire que ma réfutation est restée sans réponse.
Je me contenterai de souligner qu'en changeant la version officielle afin
de tenter de me contredire,les gardiens de la Mémoire ont admis la pertinence
de deux de mes principaux arguments.
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