On prétend que l’« Holocauste » serait attesté par de très nombreux témoignages.
On évoque plus particulièrement des manuscrits retrouvés qui auraient été écrits
par des déportés chargés de sortir les corps des chambres à gaz et de les brûler.
Un spécialiste des gaz de combat a étudié ces témoignages.
Quelle est sa conclusion ?
Des dizaines de « témoignages »
sans valeur.
L’opinion d’un spécialiste des gaz de combat.
Les révisionnistes sont souvent accusés d’écarter arbitrairement tous
les documents qui viendraient gêner leurs « pseudo-démonstrations ».
On leur reproche notamment d’écarter « tous les témoignages » qui viendraient prouver
la réalité de l’ « Holocauste ». Parmi eux,on cite en particulier ceux
des « rares survivants des Sonderkommandos », c’est-à-dire de ces déportés
qui auraient été utilisés pour vider les chambres à gaz homicides et transporter
les cadavres jusqu’aux fours crématoires (ou aux fosses de crémation).
Certains noms reviennent souvent: Miklos Nyiszli, Henryk Tauber, Szlama Dragon,
Alter Fejnsilber (alias Stanislaw Jankowski),Rudolf Vrba et Fred Wetzler,Filip Müller
(pour plus d’informations sur ce faux témoin notoire,cliquez ici):
http://liberation-44.forumactif.org/t1190-autopsie-d-un-faux-temoin Paul Bendel, André Lettich, Dov Paisikovic…
J'ai choisi de publier une très intéressante lettre d’un auteur qui on le comprend
souhaite rester anonyme.
Cette personne n’est ni historien,ni spécialiste de la déportation.
Au départ,elle s’est intéressée à la première guerre mondiale
et plus particulièrement, pour des raisons personnelles, à la guerre des gaz.
Ses études lui permettent aujourd’hui de prendre position lorsqu’on parle des
gazages homicides dans les camps allemands.
[
Texte de la lettre]
En tant que connaisseur des gaz de combat et de la protection contre eux,
voici mes réflexions concernant les « chambres à gaz » que les Allemands
auraient utilisées pendant la guerre pour tuer leurs victimes.
Les gaz de combat.
Première précision sur l’acide cyanhydrique.
Je note tout d’abord que,contrairement à une opinion trop répandue,
l’acide cyanhydrique n’est pas un gaz qui aurait été fabriqué uniquement
par les Allemands. Certes son appellation la plus connue aujourd’hui, le Zyklon B,
est une marque allemande. Elle désigne un insecticide fabriqué à partir d’acide cyanhydrique.
Mais n’oublions pas que pendant la première guerre mondiale,
la France a fabriqué de la « vitrite », aussi appelée « vincennite »,
un gaz de combat obtenu en alourdissant l’acide cyanhydrique avec des fumigènes.
Expérimenté pour la première fois au bois de Vincennes (d’où « vincennite »),
il a été fabriqué à Vitry-sur-Seine (d’où « vitrite »).
Par la suite, ce mélange a aussi été appelé « forestite ».
Les gaz de combat pendant la première guerre mondiale.
Les gaz de combat ont été employés pendant la première guerre mondiale.
Ils se répartissaient en trois groupes principaux :
- les « chlorés » : dichlore ou Berthollite, sulfure d’éthyle dichloré ou ypérite,
oxychlorure de carbone couramment appelé phosgène… ;
- les « bromes » : bromoacétone ou blotite, bromure de benzyle ou cyclite… ;
- les « arsines » dont les principaux représentants avaient été inventés par
des professeurs américains : le diphénylaminochlorarsine ou admasite,
du nom professeur Adam ; les (chlorovinyl)chlorarsines ou lewisite ,
couramment appelés « rosée de la mort » , synthétisés par le professeur Lewis
de la Nouvelle-Orléans…
On notera que ces substances ne se présentent pas toutes sous forme gazeuse.
Certaines,comme l’ypérite, sont des liquides lourds, non volatils.
Ils sont généralement dissous dans un liquide volatil,ce qui facilitera leur
dispersion dans l’atmosphère, à la manière des gaz proprement dits.
Quant à l’adamsite, il s’agit d’un solide répandu sous forme d’une fine poudre.
Pourquoi utiliser des gaz de combat ?
Leur utilisation comme arme vient du fait que, occupant tout le volume disponible,
les gaz se répandent partout, ce qui permet d’atteindre tout ce qui se trouve
dans un espace donné, y compris les ennemis cachés et terrés, donc protégés
des projectiles. De plus, s’ils ne sont pas fugaces, c’est-à-dire s’ils sont
difficilement ventilés, ces gaz resteront dangereux longtemps.
Contrairement à une balle qui devient inoffensive lorsqu’elle a perdu son énergie,
ou à un obus qui devient inoffensif après avoir explosé, les gaz peuvent tuer
aussi longtemps qu’ils subsistent dans un lieu donné à une certaine concentration.
Pendant la première guerre mondiale, des rapports ont fait état d’officiers intoxiqués
après avoir dormi dans des draps provenant d’un village qui, vingt-quatre heures auparavant,
avait une attaque à l’ypérite.
Plus tard, d’autres rapports ont mentionné des accidents survenus dans l’Isère,
dans une usine d’ypérite désaffectée depuis trois ans, à des personnes
qui avaient remué de la terre dans laquelle avaient été déversées les eaux
mères résiduelles de la fabrication.
Ces avantages entraînent un inconvénient majeur:mal utilisés, les gaz peuvent facilement
atteindre leurs utilisateurs, soit qu’un vent contraire les aura ramenés
en arrière, soit que les soldats auront occupé trop tôt une zone contaminée.
Cet inconvénient fait que,le plus généralement, les gaz sont utilisés en dernier
ressort contre un ennemi caché et terré, donc très difficile à déloger.
Ainsi, ce n’est pas un hasard s’ils ont été utilisés pour la première fois sur
le front ouest en avril 1915, entre Langemark et Ypres (voir photo).
Car après la « course à lamer » qui s’était terminée par un match nul lors
de la « mêlée des Flandres » (novembre 1914), et après l’échec de la tentative
franco-britannique de percée vers Vouziers (février 1915), tout espoir de guerre courte
s’était définitivement évanoui : la guerre des tranchées commençait.
Il fallait donc tenter de déloger un adversaire solidement établi sur ses positions
afin de percer le front et de remporter la victoire.
Dans son ouvrage intitulé
Souvenirs de ma vie, le général allemand
von Deimling, qui commandait le secteur où, le 22 avril 1915, la première
attaque au gaz eut lieu, écrit :
Je dois reconnaître que la mission d'empoisonner l'ennemi comme on empoisonne
les rats, me fit l'effet qu'elle doit faire à tout soldat honnête : elle me dégoûta.
Mais si ces gaz toxiques amenaient la chute d'Ypres,peut-être gagnerions-nous
une victoire qui déciderait de toute la campagne ?
Devant un but aussi grand, il fallait taire les objections personnelles[
1].
Et en effet, le chlore utilisé pour l’attaque fit de si gros dégâts chez l’ennemi
que les troupes allemandes enlevèrent tout jusqu'à la ligne Steenstraat-Langemark,
prenant au passage plus de cinquante canons[
2]
(voir photos de blessures occasionnées par les gaz).
Seul le manque de réserves suffisantes empêcha les Allemands d’arriver à Ypres[
3].
La chambre à gaz homicide est un illogisme.
En revanche, il est inepte de les utiliser lorsque l’ennemi est à merci,
c’est-à-dire lorsqu’il peut être tué (ou neutralisé) avec des moyens traditionnels,
beaucoup moins dangereux.
Telle est la raison pour laquelle la chambre à gaz est un mode d’exécution capitale
qui n’a pas fait fortune, loin de là. Si l’on excepte quelques États riches qui
pratiquent quelques mises à mort par an, donc qui peuvent se permettrent
d’acheter des engins fort complexes, elle n’est pas utilisée dans le monde.
On peut dire que la chambre pour tuer un ou deux condamnés à mort réduits
à l’impuissance est contraire à la philosophie de l’utilisation des gaz.
En revanche, la chambre (à gaz) de désinfection est logique car, dans ce cas,
l’« ennemi » est l’insecte qui,de par sa petitesse,reste très difficilement accessible.
Une thèse officielle d’emblée suspecte.
Ces quelques explications permettent de comprendre pourquoi la thèse des gazages homicides
à Auschwitz et ailleurs apparaît d’emblée fort suspecte.
Quand on tient ses victimes à sa merci, surtout s’il s’agit de femmes, d’enfants
et de vieillards sans défense, on ne se complique pas la vie avec des gaz asphyxiants.
Si l’on refuse les fusillades massives[
4],
on utilise le tranchant de la lame, la balle dans la nuque (Katyn),
le poison, l’asphyxie « naturelle » (j’y reviendrai),
que sais-je encore, mais pas les gaz dont la manipulation est infiniment plus dangereuse
pour un même résultat.
On pourra me répondre que les Allemands ont agi dans l’urgence.
Mais cet argument ne sauve pas la thèse officielle, bien au contraire.
Car quand on improvise, on choisit un moyen simple à portée, pas un processus difficile
et dangereux.
Les problèmes de ventilation.
Maintenant, supposons que les Allemands aient tout de même eu l’idée saugrenue d’asphyxier
leurs victimes avec du Zyklon B.
Je n’aborderai pas les problèmes liés à la diffusion du gaz à partir de granulés jetés
par des trous dans le toit de la « chambre à gaz ».
J’admets même si cela me paraît fort improbable qu’un tel processus ait permis
de tuer mille personnes en quelques dizaines de minutes.
Comme je l’ai expliqué plus haut,une fois les gens asphyxiés,
le gaz utilisé peut tuer encore.
Il va donc falloir ventiler la pièce,de préférence mécaniquement.
Une idée fausse.
Pour beaucoup de personnes, on ventile mécaniquement un local en y installant
une machine qui va aspirer l’air et le rejeter au dehors.
Ils oublient ce qui suit : si j’extrais l’air d’une pièce close, je vais créer un vide
relatif à l’intérieur.
En conséquence, de l’air extérieur va entrer par tous les orifices disponibles.
Dans une pièce banale, ces orifices sont constitués par les tous de serrure,
les espaces entre les portes et le sol, les jours au niveau des fenêtres.
Mais si la pièce est hermétiquement close (ce qui est le cas d’une chambre à gaz),
alors le seul orifice disponible est précisément le conduit de désaération qui donne
sur l’extérieur. Au niveau de ce conduit, deux courants d’air vont naître,
l’un sortant, l’autre un entrant. D’où le fait que, rapidement, l’extracteur fonctionnera « à vide » :
il aspirera l’air qui vient juste d’entrer pour le rejeter dehors (voir schéma).
Ainsi va se créer un courant circulaire qui empêchera la ventilation du local.
Les systèmes couramment utilisés
.
Pour pallier cette difficulté, on installe un autre conduit qui, lors de la ventilation,
assure (par simple aspiration naturelle) l’arrivée d’air frais au-dedans de la pièce.
Mais un dernier problème surgit : sachant que, statistiquement, les molécules
de gaz se déplacent de façon aléatoire, une partie de l’air fraîchement entré
sera aspirée pendant que de l’air vicié restera dans la pièce (voir schéma).
Dans un local où les fluides peuvent s’écouler sans difficultés majeures,
cet obstacle n’est guère insurmontable il arrivera un moment où la
quasi-totalité de l’air vicié aura été extraite de la pièce.
Pour bien le comprendre, on peut recourir à l’image suivante : supposez que
cent voleurs déambulent aléatoirement dans un hall de gare.
La police vient, en arrête dix au hasard (ceux qui passent devant la porte)
et les remplace par dix gens honnêtes. Puis, parmi ces cent personnes qui
continuent à déambuler, elle en arrête à nouveau dix au hasard (toujours ceux
qui passent devant la porte) qu’elle remplace par des gens honnêtes.
Il va de soi que plus le nombre de vagues d’arrestation sera grand, moins il y aura
de voleurs dans la pièce. Mais comme les arrestations se font au hasard, moins
il y aura de voleurs et plus, à chaque vague, le nombre de gens appréhendés
seront des personnes honnêtes.
Voilà pourquoi, très rapide au début, le processus ne nettoyage du hall sera
de plus en plus lent au fur et à mesure que le temps passera.
On peut même supposer qu’à la fin, un ou deux voleurs chanceux resteront,
les vagues d’arrestations aléatoires ne touchant plus que des gens honnêtes.
Mais qu’importe, les processus aura réussi à 98 ou 99 %.
Il en va de même avec l’aération d’une pièce. Pour la purifier, il suffit de ventiler
pendant un temps suffisamment long, sachant qu’il restera toujours une petite quantité d’air vicié…
Un cas où la ventilation complète est impossible.
Mais que se passe-t-il si, dans le local, une fraction de l’air vicié rencontre
des obstacles qui l’empêchent de circuler ?
Pour répondre, reprenons notre image et modifiant la situation :
dans le hall de gare,80 voleurs déambulent aléatoirement et 20 sont bloqués
dans un coin, entre des caisses très lourdes, donc impossibles à déplacer.
Jamais ces 20 voleurs ne passeront devant la porte (puisqu’ils sont paralysés).
Dès lors, la police aura beau procéder à des arrestations, même à supposer
qu’elle puisse, au bout d’un certain temps, appréhender les 80 autres voleurs,
à la fin, elle ne fera qu’arrêter les gens honnêtes qui déambulent dans le hall.
Bloqués dans leur coin, les 20 voleurs,eux,resteront.
Cette comparaison permet de comprendre que si une fraction de l’air vicié
est emprisonnée quelque part dans la pièce, le processus de purification
ne pourra jamais être un succès.
Car au bout d’un certain temps,l’extracteur ne fera rejeter au dehors
l’air pur qui a été insufflé.
Il aurait été impossible de ventiler une chambre à gaz allemande.
C’est précisément ce qui serait arrivé dans une chambre à gaz où des centaines
de victimes auraient été entassées.
Même à ignorer les problèmes liés aux bouches de désaération placées trop bas,
à la fin,les corps enchevêtrés auraient formé de très nombreuses cavités closes
où du gaz cyanhydrique aurait été emprisonné,ce qui aurait constitué
un piège mortel pour les gens chargés de vider la « chambre à gaz ».
(voir dessin):
Une hypothèse inepte.
Pour parvenir à purifier le local, l’unique moyen aurait été d’utiliser une grosse
pompe à vide chargée de vider la quasi-totalité l’air de la pièce.
Mais sans même parler des dégâts causés aux corps (certains auraient explosé),
cette méthode aurait provoqué l’implosion de la pièce, surtout si les parois
avaient comporté des orifices (fenêtres ou trous d’introduction) qui sont
autant d’éléments de moindre résistance.
J’ajoute que si, grâce à une prouesse technique relevant de la science fiction,
les Allemands étaient parvenus à utiliser une grosse pompe à vide, les témoins
en auraient forcément parlé et des documents auraient été retrouvés.
Mais ce n’est pas le cas. L’ancien déporté Lejb Langfus, par exemple, a procédé
au démantèlement des crématoires 2 et 3. Dans son témoignage, il écrit :
Il est intéressant de noter qu’en premier lieu on démonte le moteur
et la tuyauterie de l’aération pour les envoyer dans des camps :
l’un à Mauthausen, l’autre à Gross-Rosen[
5].
Les termes employés (moteur,tuyauterie,aération) démontrent
qu’il s’agissait d’un appareillage banal,qui ne justifiait aucune remarque….
En l’absence de tout document et de tout témoignage,on peut donc affirmer
que cette hypothèse de pompe à vide n’a aucun commencement de réalité.
Des « aveux » incroyables.
Sachant qu’il était impossible de ventiler totalement le local, les Allemands auraient
dû de trouver confrontés à des problèmes opératoires colossaux, des problèmes
qui les auraient très certainement contraints à abandonner ce mode d’exécution.
Dans ses « confessions », R. Höss se complaît dans certains détails ; il parle
par exemple de ses états d’âme et du réconfort trouvé auprès de ses chevaux.
A plusieurs reprises, il évoque les problèmes liés à la ventilation.
Il explique par exemple que les gazages au bloc 11 furent abandonnés « car, après l’emploi du gaz,
il fallait aérer tout le bâtiment au moins pendant deux jours »
(Voy.
Auschwitz vu par…, p. 81). Il connaissait donc ces problèmes
de désaération. Or, de façon très étrange, il n’en mentionne aucun qui aurait
été rencontré aux crématoires 2 et 3.
Décrivant le processus de gazage,il souligne :
Une demi-heure après l’envoi du gaz, on ouvrait la porte et on mettait
en marche l’appareil d’aération.
On commençait immédiatement à mettre dehors les cadavres[
6].
Même chose chez Pery Broad qui déclare :
"On attend que le ventilateur aspire le gaz et ensuite le kommando
de crématoire ouvre les portes de la salle des morgues"[Ibid., p. 130.].
A propos des membres de ce kommando,R. Höss ajoute ce détail capital :
"[…] on les voyait souvent traîner un cadavre d’une main et tenir
dans l’autre quelque chose à manger et le mâcher". [Ibid., p. 98.].
C’est donc qu’ils ne portaient même pas de masque à gaz !
L’ancien déporté David Olère confirme d’ailleurs dans l’un de ses dessins
qui montre un détenu sans masque traînant deux cadavres hors de la chambre
(voir le dessin):
Ainsi n’y aurait-il eu absolument aucun problème de ventilation :
un simple « ventilateur » aurait suffi à désaérer entièrement le local
et à purifier même les cavités formées par l’enchevêtrement des cadavres.
C’est totalement impossible.
Ce simple constat permet de conclure que les scènes décrites par R. Höss,
P. Broad et D. Olère sont entièrement imaginaires.
Elles n’ont jamais pu se passer ainsi.
Il est d’ailleurs intéressant de noter que les deux premiers témoins se contredisent.
A propos des cadavres, R. Höss précise : « il n’y avait ni contorsion »
et « les visages n’étaient pas crispés » (Ibid., p. 97).
Or, P. Broad déclare : « Il était difficile de retirer de la chambre à gaz
les cadavres cramponnés les uns aux autres, car les corps se sont raidis
sous l’action du gaz » (Ibid., p. 130).
Les « témoignages » d’anciens déportés.
On me répondra que si les « bourreaux » n’ont rien dit sur les problèmes
de ventilation, certains survivants du Sonderkommando en ont implicitement
parlé, puisqu’ils ont précisé avoir travaillé avec des masques à gaz.
Ils n’ont rien apporté de nouveau
.
Tout d’abord, je soulignerai ce qui suit : dès 1945, un magistrat polonais,
Jan Sehn, recueillit de très nombreux témoignages et « aveux » sur Auschwitz.
Il entendit notamment des anciens déportés qui avaient travaillé dans
les crématoires. Par conséquent, il était le mieux placé pour corriger,
voire modifier profondément, les « aveux » incroyables de R. Höss.
Or, dans son ouvrage paru en français sous le titre :
Le camp de concentration d’Oswiecim-Brzezinka (Auschwitz-Birkenau),
J. Sehn reprend presque mot à mot la version de R. Höss.
On lit sous sa plume :
Une demi-heure après que le gaz eut été jeté, on ouvrait la porte
et on branchait la ventilation. On procédait immédiatement à l’évacuation
des cadavres qui étaient transportés par des ascenseurs vers les fours (voir le document)[
7].
J’y vois la preuve que, malgré toutes les auditions organisées,
il n’avait découvert aucun récit plus précis ou plus crédible…
Les « témoins » mentaient donc aussi effrontément que les bourreaux.
Ce fait va d’ailleurs apparaître dans la suite de mon exposé.
Les principaux « témoins ».
Il serait vain de le nier, plusieurs « témoins » ont effectivement parlé
de masque à gaz. Parmi eux, citons notamment :
- Miklos Nyiszli : « le groupe du Sonderkommando, qui pénètre le premier
dans la chambre à gaz, est muni de masques à gaz »[
8] ;
- Szlama Dragon : « On nous a remis à tous des masques et […]
Moll nous a ordonné de transporter ces dépouilles dans la cour »[
9] ;
- Henryk Tauber:« Bien qu’on mît en marche la ventilation dès l’ouverture
de la chambre, une fois à l’intérieur de la chambre, nous portions des masques
à gaz pendant les premiers moments où nous entrions pour sortir les cadavres »[
10].
Mais cela ne sauve pas la thèse officielle, car l’emploi de masques à gaz
n’aurait pas suffi à pallier les difficultés résultant de la ventilation incomplète du local.
Les inconvénients des masques à gaz.
Le grand public croit que l’utilisation d’un masque a gaz est facile,
qu’il suffit de le revêtir un peu comme l’on revêt un gant pour se protéger
du froid, et qu’on peut alors vaquer librement à ses occupations.
C’est entièrement faux.
Le port du masque à gaz est difficilement compatible avec un travail physique pénible.
Trois raisons à cela :
Ils gênent la respiration et fatiguent les muscles respiratoires
1°) Qu’il soit filtrant ou isolant, un masque impose toujours à la respiration
une double gêne : une gêne chimique, sur laquelle je n’insisterai pas[
11],
et une gêne mécanique qui est la plus importante.
Celle-ci résulte de la résistance offerte aux gaz par les différents constituants
du masque :cartouche,orifices,soupapes et tuyaux respiratoires.
A ceux qui n’ont jamais utilisé cet objet, je leur propose l’exercice suivant :
respirez en plaquant sans trop forcer votre main sur votre nez et votre bouche.
Vous saurez comment on respire dans un masque.
Au départ, la sensation est intolérable. Dans un livre publié en 1936,
destiné au grand public et traitant du « péril aérochimique »,
les auteurs prévenaient : « Tous ceux qui ont porté un masque anti-gaz savent
que la gêne éprouvée à respirer dans cet attirail est presque insupportable
au commencement »[
12].
C’est si vrai que pendant la première guerre mondiale, 2 % des décès ou
des intoxications graves lors d’attaques au gaz avaient été dus à des masques
« arrachés à cause de la gêne » (pp. 91-92).
Preuve que la sensation d’étouffement est extrême, au point de pouvoir
faire accomplir un acte inconsidéré (arracher son masque en pleine alerte)…
Après un certain temps, certes, on s’y habitue.
Mais il n’en reste pas moins que la respiration est entravée, ce qui pose
tout d’abord un problème lié au temps du port du masque.
En effet, à cause de la résistance offerte par les différents composants
du masque, les muscles respiratoires vont devoir travailler davantage
afin d’assurer le bon échange gazeux au niveau pulmonaire.
Des expériences menées entre les deux guerres ont démontré que,
quelle que soit la ventilation (c’est-à-dire le débit d’air dans les poumons),
« le port du masque augmente de 50 % environ le travail de la respiration
sans masque »[13]. Dès lors, si le port du masque se prolonge, les muscles
vont se fatiguer, ce qui entraînera une accélération du rythme respiratoire
et un début d’asphyxie :
"[…] la respiration devient de plus en plus fréquente et de plus en plus superficielle.
La ventilation alvéolaire est de moins en moins satisfaisante et des symptômes asphyxiques
apparaissent (cyanose)"[Ibid., p. 33] (voir schéma).
Voilà pourquoi il est faux de croire qu’on pourrait porter un masque très longtemps,
surtout sans entraînement préalable. Même pour une personne au repos,
le port du masque provoque à la longue un début d’asphyxie par simple fatigue
des muscles respiratoires. C’est la raison pou laquelle les fabricants ont déployé
des trésors d’imagination afin de limiter la gêne mécanique : utilisation
de cartouches plus grosses (système Paillé et Vidal), de soufflets ou
de ventilateurs pour faciliter la circulation de l’air (systèmes Leau,
Loos, Cela Holding, Wonder), d’injecteurs travaillant comme trompe à air…
Mais ces systèmes, qui rendaient l’appareil plus onéreux, n’étaient pas
utilisés dans les masques simples, c’est-à-dire les plus diffusés.
Les masques filtrants peuvent devenir instantanément inefficaces.
2°) A l’époque de la deuxième guerre mondiale,il existait des masques isolants
(voir schéma).
Ces appareils fonctionnaient en circuit fermé : l’air expiré était régénéré par
la cartouche. Ainsi pouvait-on respirer quel que fut le gaz toxique employé
par l’adversaire et quel que fut le taux d’oxygène restant dans l’atmosphère.
Cependant, ces masques étaient encombrants, plus chers, d’un maniement
plus délicat et, surtout, leur autonomie était d’une heure ou deux au maximum,
cela même dans les conditions optimales d’utilisation.
Voilà pourquoi à l’époque, les masques les plus couramment utilisés
comprenaient une cartouche qui filtrait l’air et retenait les substances toxiques.
Ce système comportait de nombreux avantages sur l’autre :
encombrement moindre, prix moins élevé, utilisation plus simple,
autonomie plus grande.
Il avait cependant deux gros inconvénients :
1°) l’oxyde de carbone, gaz dégagé par les explosions, n’était pas retenu
par la cartouche filtrante (sauf une cartouche spéciale à base d’hopcalite) ;
2°) la filtration dépendait grandement du débit d’air traversant la cartouche.
Je m’arrêterai sur ce deuxième inconvénient.
En 1938, d’après le cahier des charges français (mais c’était à peu près pareil ailleurs),
un masque filtrant était conçu pour être efficace dans une atmosphère contenant
10 grammes par mètre cube de gaz phosgène avec un débit respiratoire
de 15 litres par minute. Ces 15 l/min correspondaient à la respiration d’un homme
au repos. Mais dès que le porteur marchait, le débit augmentait sensiblement.
Et il augmentait encore en cas de travail physique ou de course.
De plus, il faut savoir que le débit respiratoire est un débit moyen observé
lors d’une inspiration/expiration.
En vérité, la vitesse de l’air varie grandement lors d’une respiration ;
elle est maximum à la fin de l’inspiration, au moment où les muscles
vont se relâcher pour permettre l’expiration.
C’est donc à cet instant que le masque risque d’être inefficace.
Cette vitesse maximale est de 60 l/min au repos, de 100 l/min en marchant
et de 240 l/min en cas de course (voir schéma).
On passe donc du simple au quadruple…
Or, des expériences menées en 1935 MM. Dautrebande, Philippot et Dumoulin
ont démontré que dans une atmosphère contenant 1 g/m³ de gaz phosgène,
une cartouche qui pouvait résister 18 heures avec un débit de 15 l/min
ne résistait plus qu’une heure si le débit s’élevait à 117 l/min et devenait instantanément
inefficace si le débit atteignait 150 l/min (Ibid., p. 37).
Des expériences semblables avaient démontré que si un débit de 25 l/min
permettait encore à une cartouche d’être efficace dans une atmosphère
renfermant 12 g/m³ de phosgène, avec un débit de 117 l/min,
la même cartouche devenait inefficace dès que le taux de phosgène
dépassait 1,2 g/m³ (
Id.)
(voir schéma).
Autant dire qu’avec une telle cartouche:
1°) aucun travail physique de longue durée n’était possible ;
2°) le simple fait de courir entraînait immédiatement un début d’intoxication.
Voilà pourquoi tous les spécialistes de la protection contre les gaz de combat insistaient
sur « la nécessité de réduire au minimum la fréquence respiratoire
par le repos » (
Ibid., p. 157).
Un déplacement du masque peut être fatal.
3°) Une raison supplémentaire faisait recommander le repos.
Entre 1917 et 1918, 13 % des décès ou des intoxications graves avaient
été dus au déplacement accidentel du masque lors de l’attaque au gaz[
14].
Or, tout travail avec un masque risque de provoquer un déplacement suite
à un faux mouvement, une chute etc.
Critique des témoignages.
A la lumière de ces précisions techniques, étudions les « témoignages ».
Outre les « aveux » de M. Höss et Broad, j’ai lu ceux, très complets,
de Filip Müller[
15],
de Dow Paisikovic[
16]
de Paul (ou Charles) Bendel[
17]
de Szlama Dragon ,d’Henryck Tauber d’Alter Feinsilber[
18]
et de Yakov Gabbay[
19].
J’ai également lu la version française du War Refugee Board publiée en 1945
avec le témoignage de deux juifs échappés d’Auschwitz
(Rudolf Vrba et Fred Wetzler) et le rapport du commandant polonais resté anonyme.
Enfin, je me suis procuré l’ouvrage intitulé :
Des voix sous la cendre.
Manuscrits des Sonderkommandos d’Auschwitz-Birkenau (éd. Calmann-Lévy, 2005).
Un travail difficile qui aurait été impossible à accomplir.
Au sujet du travail qui aurait effectué dans la chambre à gaz,Perry Broad déclare:
"Il est difficile de retirer de la chambre à gaz les cadavres cramponnés
les uns aux autres"[
20].
De son côté , Myklos Nyiszli déclare :
"Le groupe du Sonderkommando […] commence la séparation des cadavres
enlacés les uns aux autres. C’est un travail très difficile.
Ils nouent des courroies sur les poignets serrés dans une crampe rigide,
et, aidés de ces courroies, ils traînent les cadavres mouillés et glissant
jusqu’à l’ascenseur qui se trouve dans la pièce voisine"[
21].
Même son de cloche chez Zalmen Gradowski :
"On tire, on arrache de force les cadavres hors de cet écheveau,
celui-ci par un pied, celui-là par une main, comme cela se prête mieux.
Il semble qu’ils vont se démembrer à force d’être tiraillés et tous sens.
On traîne ce cadavre sur le sol de ciment glacé et souillé, et son beau corps
d’albâtre poli balaie toute la saleté, toute la fange sur son passage"[
22].
Citons également Yakov Gabbay qui raconte :
"
Nous n’arrêtions pas de travailler, même pas une minute de pause,
il fallait aller, soulever, traîner, jeter, aller, soulever, traîner, jeter,
et tout cela sous la surveillance des gardes allemands" [Ibid., p. 279].
Les termes utilisés sont suffisamment clairs pour conclure que l’extraction
de 1 000 corps (ou plus[
23])
enchevêtrés était un travail physiquement très lourd.
En conséquence, les efforts fournis auraient très vite entraîné
une augmentation du débit d’air dans les voies respiratoires, avec des vitesses maxima
supérieures à 150 l/min, ce qui aurait empêché la bonne filtration
des matières toxiques non ventilées.
Et même à supposer que la filtration ait encore pu s’effectuer normalement,
l’asphyxie progressive serait venue d’une respiration superficielle causée
par la fatigue rapide des muscles respiratoires, puisqu’il n’y aurait pas eu de pause.
Cette dernière remarque démontre que l’utilisation de masques isolants ou mixtes
(filtrants et isolants, de type Biprotex) n’aurait pas résolu le problème.
Car outre l’autonomie très faible de ces appareils dans de telles conditions d’utilisation,
les membres du Sonderkommando auraient rapidement été cyanosés
à cause de la respiration superficielle.
Telles sont les raisons pour lesquels ont peut affirmer que les « témoignages »
« aveux » cités plus haut sont fantaisistes : pour des raisons liées
aux inconvénients des masques à gaz,ce qu’ils décrivent n’a pas pu se passer ainsi.
Un faux témoin évident : P. Bendel.
Le mensonge apparaît encore plus nettement lorsque le « témoin »
P. Bendel parle de membres du Sonderkommando contraints d’accomplir
leur besogne en courant « comme des possédés » :
"Sous les coups de crosse et de cravache des SS, ils courent comme
des possédés cherchant à se débarrasser le plus vite possible de la charge
attachée à leur poignet"(
24] (voir document).
[
1] On peut trouver cet extrait sur Internet à l’adresse suivante :
http://www.chtimiste.com/batailles1418/combats/1915attaque%20gaz2.htm. [
2] Le général von Deimling écrit :« Le 22 avril, les troupes à notre droite
procédèrent à une attaque par les gaz contre le front nord et le front est
du saillant d'Ypres. A 5 heures du soir, le gaz s'échappa en sifflant des
cylindres d'acier et un nuage épais de chlore jaune verdâtre fut poussé
par le vent du nord-est contre les lignes ennemies.
Ce fut une véritable catastrophe ; partout où les nuages empoisonnés
apparurent les défenseurs canadiens et coloniaux français cherchaient
à échapper par la fuite à une mort certaine.
Tous ceux qui étaient dans les tranchées de première ligne périrent étouffés.» (Id.).
[
3] « Si, de notre côté, nous avions disposé de réserves suffisantes,
nos troupes auraient pu percer le front et arriver jusqu'à Ypres » (Id.).
[
4] Dans ses « confessions », Rudolf Höss explique :
« J’envisageais toujours avec horreur les fusillades massives, surtout celles
des femmes et des enfants. […] je pensais aux descriptions que m’avait
faites Eichmann du massacre des juifs par les “kommandos opérationnels”
au moyen de mitrailleuses ou de carabines automatiques.
Des scènes épouvantables se déroulaient à cette occasion :
des blessés s’enfuyaient, on en achevait d’autres, surtout des femmes
et des enfants » (voy.
Auschwitz vu par les SS [Interpress, Varsovie, 1991], p. 69).
[
5] Voy.
Des voix sous la cendre.
Manuscrits des Sonderkommandos d’Auschwitz-Birkenau
(éd. Calmann-Lévy, 2005), pp. 80-1.
[
6] Voy.
Auschwitz vu par…, p. 97.
[
7] Voy. J. Sehn,
Le camp de concentration d’Oswiecim-Brzezinka
(Auschwitz-Birkenau), (Wydawnictwo Prawnicze, 1957), p. 140.
[
8] Voy. M. Nyiszli, in
Les Temps Modernes, mars 1951, p. 1665.
[
9] Voy. le témoignage de S. Dragon cité par E. Kogon,
H. Langbein et A. Rückerl dans
Les chambres à gaz, secret d’État (éd. de Minuit, 1984), p. 191.
[
10] voy. le témoignage d’H. Tauber dans
Des voix sous la cendre. Manuscrits des Sonderkommandos d’Auschwitz-Birkenau
(éd. Calmann-Lévy, 2005), p. 208.
[
11] La gêne chimique est due aux « espaces morts » du masque.
On définit communément l’espace mort comme le volume des cavités et
des canalisations comprises entre les orifices respiratoires naturels du sujet
et les soupapes du masque. A la fin de chaque expiration, de l’air enrichi
en gaz carbonique y reste, qui va être absorbé par le sujet à sa prochaine inspiration.
D’où un trouble de l’élimination de ce gaz…
[
12] Voy. Paul Bruère et Georges Vouloir,
Face au péril aérochimique, p. 91.
[
13] Voy. MM. Tanon et Cot,
La protection contre les gaz de combat (éd. Vigot Frères, Paris, 1939), p. 55.
[
14] Voy. Paul Bruère et Georges Vouloir,
Face au péril aérochimique,
déjà cité, p. 92.
[
15] Voy. F. Müller,
Trois ans dans une chambre à gaz d’Auschwitz (éd. Pygmalion, 1980).
[
16] Cité par Léon Polikov dans
Auschwitz (éd. René Julliard, 1964), pp. 159-171.
[
17] Voy.
Témoignages sur Auschwitz, préface de Jean Cassou
(éd. de l’Amicale des déportés d’Auschwitz, 1945), pp. 159-164.
[
18] Voy.
Des voix sous la cendre…, pp. 183-238.
[
19]
Ibid., pp. 269-313.
[
20] Voy.
Auschwitz vu par…, déjà cité, p. 130.
[
21] Voy.
Les Temps Modernes, déjà cité, pp. 1665-1666.
[
22] Voy.
Des voix sous la cendre…, p. 151.
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