Né le 6 mai 1885 à Utrecht aux Pays-Bas, Herman Wirth étudie la
philologie néerlandaise, la philologie germanique, l'ethnologie,
l'histoire et la musicologie aux universités d'Utrecht, de Leipzig et de
Bâle. Il meurt à Kusel dans le Palatinat le 16 février 1981
*
Ses travaux :
Son premier poste universitaire est une chaire de
philologie néerlandaise à Berlin qu'il occupe de 1909 à 1919. Il
enseigne à Bruxelles en 1917/18 et y appuie l'activisme flamand
germanophile. Séduit par le mouvement de jeunesse contestataire et
anarchisant d'avant 1914, le célèbre Wandervogel, il tente de lancer
l'idée aux Pays-Bas à partir de 1920, sous l'appellation de Dietse
Trekvogel (Oiseaux migrateurs thiois). En 1921, il entame ses études sur
les symboles et l'art populaire en traitant des uleborden, les poutres à
décoration animalière des pignons des vieilles fermes frisonnes.
Convaincu de la profonde signification symbolique des motifs décoratifs
traditionnels ornant les pignons, façades, objets usuels, pains et
pâtisseries, Wirth mène une enquête serrée, interrogeant les vieux
paysans encore dépositaires des traditions orales. Il tire la conclusion
que les symboles géométriques simples remontent à la préhistoire et
constituent le premier langage graphique de l'homme, objet d'une science
qu'il appelle à approfondir : la paléo-épigraphie ( faire lien ).
* Naissance d'un alphabet :
Le symbole est une trace plus
sûre que le mythe car il demeure constant à travers les siècles et les
millénaires, tandis que le mythe subit au fil des temps quantités de
distorsions. En posant cette affirmation, Wirth énonce une thèse sur la
naissance des alphabets.
Les signes alphabétiques dérivent, selon
Wirth, de symboles désignant les mouvements des astres. Vu leur
configuration, ils seraient apparus en Europe du Nord, à une époque où
le pôle se situait au Sud du Groenland, soit pendant l'ère glacière où
le niveau de la mer était inférieur de 200 m, ce qui laisse supposer que
l'étendue océanique actuelle, recouvrant l'espace sis entre la
Galice(espagne) et l'Irlande, aurait été une zone de toundras, idéale
pour l'élevage du renne. La montée des eaux, due au réchauffement du
climat et au basculement du pôle vers sa position actuelle, aurait
provoqué un reflux des chasseurs-éleveurs de rennes vers le sud de la
Gaule et les Asturies(espagne) d'abord, vers le reste de l'Europe, en
particulier la Scandinavie à peine libérée des glaces, ensuite. Une
autre branche aurait rejoint les plaines d'Amérique du Nord, pour y
rencontrer une population asiatique et créer, par mixage avec elle, une
race nouvelle. De cette hypothèse sur l'origine des populations
europides et amérindiennes, Wirth déduit la théorie d'un diffusionnisme
racial/racisant, accompagné d'une thèse audacieuse sur le matriarcat
originel, prenant le relais de celle de Bachofen.
* Des
questions sur l'Atlantide :
Wirth croyait qu'un manuscrit frison
du Moyen-Age, l'Oera-Linda bok ( faire lien), recopié à chaque
génération depuis environ le Xième siècle jusqu'au XVIIIième, contenait
in nuce ( ?) le récit de l'inondation des toundras atlantiques et de la
zone du Dogger Bank. Cette affirmation de Wirth n'a guère été prise au
sérieux et l'a mis au ban de la communauté scientifique. Toutefois, le
débat sur l'Oera-Linda bok n'est pas encore clos aux Pays-Bas
aujourd'hui.
Très en vogue parmi les ethnologues, les
folkloristes et les "symbolologues" en Allemagne, en Flandre, aux
Pays-Bas et en Scandinavie avant-guerre, Wirth a été oublié, en même
temps que les théoriciens allemands et néerlandais de la race, compromis
avec le IIIième Reich.
* Ses liens avec le regime nazi :
Or
Wirth ne peut être classé dans la même catégorie qu'eux : D'abord parce
qu'il estimait que la recherche des racines de la germanité, objectif
positif, était primordiale, et que l'antisémitisme, attitude négative,
était "une perte de temps"; ensuite, en butte à l'hostilité de
Rosenberg, il est interdit de publication. Il reçoit temporairement
l'appui de Himmler mais rompt avec lui en 1938, jugeant que les
prétoriens du IIIième Reich, les SS, sont une incarnation moderne des
Männerbünde (des associations masculines) qui ont éradiqué, par le
truchement du wotanisme puis du christianisme, les cultes des mères,
propres à la culture matricielle atlanto-arctique et à son matriarchat
apaisant, remontant à la fin du pliocène (faire lien). Arrêté par les
Américains en 1945, il est rapidement relâché, les enquêteurs ayant
conclu qu'il avait été un "naïf abusé". Infatigable, il poursuit après
guerre ses travaux, notamment dans le site mégalithique des Externsteine
(faire lien) dans le centre de l'Allemagne et organise pendant deux
ans, de 1974 à 1976, une exposition sur les communautés préhistoriques
d'Europe. Il meurt à Kusel dans le Palatinat le 16 février 1981.
Sans
corroborer toutes les thèses de Wirth, les recherches des Britanniques
Renfrew (faire lien) et Hawkins ( faire lien) et du Français Jean
Deruelle ( faire lien) ont permis de revaloriser les civilisations
mégalithiques ouest-européennes et de démontrer, notamment grâce au
carbone 14, leur antériorité par rapport aux civilisations égyptienne,
crétoise et mésopotamienne.
* L'ascension de l'humanité (Der
Aufgang der Menschheit), 1928
Ouvrage majeur de Wirth, Der
Aufgang der Menschheit se déploie à partir d'une volonté de reconnaître
le divin dans le monde et de dépasser l'autorité de type augustinien,
reposant sur la révélation d'un Dieu extérieur aux hommes. Wirth entend
poursuivre le travail amorcé par la Réforme, pour qui l'homme a le droit
de connaître les vérités éternelles car Dieu l'a voulu ainsi. Wirth
procède à une typologie racisée/localisée des religiosités : celles qui
acceptent la révélation sont méridionales et orientales; celles qui
favorisent le déploiement à l'infini de la connaissance sont
"nordiques". La tâche à parfaire, selon Wirth, c'est de dépasser
l'irreligion contemporaine, produit de la mécanisation et de
l'économisme, en se plongeant dans l'exploration de notre passé. Seule
une connaissance du passé le plus lointain permet de susciter une vie
intérieure fondée, de renouer avec une religiosité spécifique, sans
abandonner la démarche scientifique de recherche et sans sombrer dans
les religiosités superficielles de substitution (pour Wirth: le
néo-catholicisme, la théosophie ou l'anthroposophie de Steiner). Les
travaux archéologiques ont permis aux Européens de replonger dans leur
passé et de reculer très loin dans le temps les débuts hypothétiques de
l'histoire. Parmi les découvertes de l'archéologie: les signes
symboliques abstraits des sites "préhistoriques" de Gourdan, La
Madeleine, Rochebertier et Traz-os-Montes (Portugal), dans le Sud-Ouest
européen atlantique.
Pour la science universitaire officielle, l'alphabet phénicien était
considéré comme le premier système d'écriture alphabétique d'où
découlaient tous les autres. Les signes des sites atlantiques ibériques
et aquitains n'étaient, dans l'optique des archéologues classiques, que
des "griffonnages ludiques".
L'œuvre de Wirth s'insurge contre
cette position qui refuse de reconnaître le caractère d'abord symbolique
du signe qui ne deviendra phonétique que bien ultérieurement. L'origine
de l'écriture remonte donc au Magdalénien : l'alphabet servait alors de
calendrier et indiquait, à l'aide de symboles graphiques abstraits, la
position des astres. Vu la présence de cette écriture linéaire, indice
de civilisation, la distinction entre "histoire" et "préhistoire" n'a
plus aucun sens: notre chronologie doit être reculée de 10.000 années au
moins, conclut Wirth. L'écriture linéaire des populations du
Magdalénien atlantique d'Ibérie, d'Aquitaine et de l'Atlas constituerait
de ce fait l'écriture primordiale et les systèmes égyptiens et
sumériens en seraient des dégénérescences imagées, moins abstraites.
Théorie qui inverse toutes les interprétations conventionnelles de
l'histoire et de la "pré-histoire" (terme que conteste Wirth). Der
Aufgang der Menschheit commence par une "histoire de l'origine des races
humaines" (Zur Urgeschichte der Rassen). Celle-ci débute à la fin de
l'ère tertiaire, quand le rameau humain se sépare des autres rameaux des
primates et qu'apparaissent les différents groupes sanguins (pour
Wirth, le groupe I, de la race originelle Urrasse-arctique-nordique,
précédant la race nordique proprement dite, et le groupe III de la race
originelle sud-asiatique). Ce processus de différenciation raciale
s'opère pendant l'éocène, l'oligocène, le miocène et le pliocène. A la
fin de ces ères tertiaires, s'opère un basculement du pôle arctique qui
inaugure une ère glaciaire en Amérique du Nord (glaciation de Kansan).
Au début du quaternaire, cette glaciation se poursuit (en Amérique:
glaciations de Günz, de l'Illinois et de l'Iowa; en Europe, glaciation
de Mindel). Ces glaciations sont contemporaines des premiers
balbutiements du paléolithique (culture des éolithes) et, pour Wirth,
des premières migrations de la race originelle arctique-nordique vers
l'Amérique du Nord, l'Atlantique Nord et l'Asie septentrionale, ce qui
donne en Europe les cultures "pré-historiques" du Strépyen et du
Pré-Chelléen. Le réchauffement du climat, à l'ère chelléenne, permet aux
éléphants, rhinocéros et hippopotames de vivre en Europe. L'Acheuléen
inaugure un rafraîchissement du climat, qui fait disparaître cette
faune; ensuite, à l'ère moustérienne, s'enclenche une nouvelle
glaciation (dite de Riß ou de Würm; en Amérique, première glaciation du
Wisconsin). Sur le plan racial, l'Europe est peuplée par la race de
Néanderthal et les hommes du Moustier, de Spy, de la
Chapelle-aux-Saints, de La Ferrasie, de La Quina et de Krapina. Lors
d'un léger réchauffement du climat, apparaît la race d'Aurignac,
influencée par des éléments de la race arctique-nordique-atlantique,
porteuse des premiers signes graphiques symboliques. C'est l'époque des
cultures préhistoriques de l'Europe du Sud-Ouest, de la zone
franco-cantabrique (squelette de Cro-Magnon, type humain mélangé, où se
croise le sang arctique nordique et celui des populations non nordiques
de l'Europe), à l'ère dite du Magdalénien (I & II). Epoque-charnière
dans l'optique de Wirth, puisqu' apparaissent, sur les parois des
cavernes, notamment celles de La Madeleine, de Gourdan et du Font de
Gaume en France, d'Altamira en Espagne, les dessins rupestres et les
premières signes symboliques. Vers 12.000 avant notre ère, le climat se
réchauffe et le processus de mixage entre populations
arctiques-atlantiques-nordiques et Pré-Finnois de l'aire baltique
(culture de Maglemose au Danemark) ou éléments alpinoïdes continentaux
se poursuit, formant les différentes sous-races européennes. La Mer du
Nord n'existe pas encore et l'espace du Dogger Bank (pour Wirth, le
Polsete-Land) est occupé par le peuple Tuatha, de souche
arctique-nordique, qui conquiert, à l'Est, le Nord-Ouest de l'Europe et,
à l'Ouest, l'Irlande, qu'il arrache aux tribus "sud-atlantiques", les
Fomoriens.
La Mer du Nord disparaît sous les flots et, selon la
thèse très contestée de Wirth, les populations arctiques-nordiques
émigrent par vagues successives pendant plusieurs millénaires dans toute
l'Europe, le bassin méditerranéen et le Moyen-Orient, transmettant et
amplifiant leur culture originelle, celle des mégalithes. En Europe
orientale, elles fondent les cultures dites de Tripolje, Vinça et
Tordos, détruisent les palais crétois vers 1400 avant notre ère,
importent l'écriture linéaire dans l'espace sumérien et élamite,
atteignent les frontières occidentales de la Chine, s'installent en
Palestine (les Amourou du Pays de Canaan vers -3000 puis les Polasata et
les Thakara vers -1300/-1200), donnent naissance à la culture
phénicienne qui rationalise et fonctionnalise leurs signes symboliques
en un alphabet utilitaire, introduisent les dolmens en Afrique du Nord
et la première écriture linéaire pré-dynastique en Egypte (-3300), etc.
Pour
prouver l'existence d'une patrie originelle arctique, Wirth a recours
aux théories de la dérive des continents de W. Köppen et A. Wegener (Die
Entstehung der Kontinente und Ozeane, 1922) et aux résultats de
l'exploration des fonds maritimes arctiques et des restes de flore qu'O.
Heer y a découverts (Flora fossilis artica, Zürich, 1868-1883). A la
fin du tertiaire et aux débuts du quaternaire, les continents européen
et américain étaient encore soudés l'un à l'autre. La dérive de
l'Amérique vers l'ouest et vers le sud aurait commencé lors de la grande
glaciation du pléistocène.
Le Groenland, les Iles Spitzbergen,
l'Islande et la Terre de Grinell, avec le plateau continental qui les
entoure, seraient donc la terre originelle de la race arctique-nordique,
selon Wirth. Le plateau continental, aujourd'hui submergé, s'étendant
de l'Ecosse et l'Irlande aux côtes galiciennes et asturiennes serait,
toujours selon Wirth, la seconde patrie d'origine de ces populations.
Comme
preuve supplémentaire de l'origine "circum-polaire" des populations
arctiques-nordiques ultérieurement émigrées jusqu'aux confins de la
Chine et aux Indes, Wirth cite l'Avesta, texte sacré de l'Iran ancien,
qui parle de dix mois d'hiver et de deux mois d'été, d'un hiver si
rigoureux qu'il ne permettait plus aux hommes et au bétail de survivre,
d'inondations post-hivernales, etc.
La tradition indienne,
explorée par Bal Gangâdhar Tilak (The Arctic Home in the Vedas, 1903),
parle, elle, d'une année qui compte un seul jour et une seule nuit, ce
qui est le cas au niveau du pôle.
Aucun squelette de type
arctique-nordique n'a été retrouvé, ni en Ecosse ou en Irlande, zones
arctiques non inondées, ni le long des routes des premières migrations
(Dordogne/Aquitaine, Espagne, Atlas, etc. jusqu'en Indonésie), parce que
les morts étaient d'abord enfouis six mois dans le giron de la
Terre-mère pour être ensuite exhumés et exposés sur une dalle plate, un
pré-dolmen, pour être offerts à la lumière, pour renaître et retourner à
la lumière, comme l'atteste le Vendidad iranien, la tradition des
Parses et les coutumes funéraires des Indiens d'Amérique du Nord.
L'organisation
sociale des premiers groupes de migrants arctiques-nordiques est
purement matriarcale: les femmes y détiennent les rôles dominants et
sont dépositaires de la sagesse.
En posant cette série
d'affirmations, difficiles à étayer par l'archéologie, Wirth lance un
défi aux théories des indo européanisant qui affirment l'origine
européenne/continentale des "Indo-Européens" nordiques (appelation que
Wirth conteste parce qu'il juge qu'elle jette la confusion). La race
nordique et, partant, les "Indo-Européens" ne trouvent pas, pour Wirth,
leur origine sur le continent européen ou asiatique. Il n'y aurait
jamais eu, selon lui, d'Urvolk indo-européen en Europe car les nordiques
apparaissent toujours mélangés sur cette terre; les populations
originelles de l'Europe sont finno-asiatiques.
Les Nordiques ont
pénétré en Europe par l'Ouest, en longeant les voies fluviales, en
quittant leurs terres progressivement inondées par la fonte des glaces
arctiques. Cette migration a rencontré la vague des Cro-Magnons
sud-atlantiques (légèrement métissés d'arcto-nordiques depuis l'époque
des Aurignaciens) progressant vers l'Est. La culture centre-européenne
du néolithique est donc le produit d'un vaste métissage de
Sud-Atlantiques, de Nordiques et de Finno-asiatiques, que prouvent les
études sérologiques et la présence des symboles. Les Celtes procèdent de
ce mélange et ont constitué une civilisation qui a progressé en
inversant les routes migratoires et en revenant en Irlande et dans la
zone franco-cantabrique, emmenant dans leur sillage des éléments raciaux
finno-asiatiques. En longeant le Rhin, ils ont traversé la Mer du Nord
et soumis en Irlande le peuple nordique des Tuatha, venu de la zone
inondée du Dogger Bank (Polsete-Land) et évoqué dans les traditions
mythologiques celto-irlandaises. L'irruption des Celtes met fin à la
culture matriarcale et monothéiste des Tuatha de l'ère mégalithique pour
la remplacer par le patriarcat polythéiste d'origine asiatique,
organisé par une caste de chamans, les druides.
Wirth se réfère à
Ammien Marcellin (1. XV, c.9, §4) pour étayer sa thèse : celui-ci parle
des trois races de l'Irlande : l'autochtone, celle venue des "îles
lointaines" et celle venue du Rhin, soit la sud-atlantique fomorienne,
les Tuatha arcto-nordiques et les Celtes.
Le symbolisme graphique
abstrait, que nous ont laissé ces peuples arcto-nordiques, témoigne
d'une religiosité cosmique, d'un regard jeté sur le divin cosmique,
d'une religiosité basée sur l'expérience du "mystère sacré" de la
lumière boréale, de la renaissance solaire au solstice d'hiver.
* La religion :
Dans cette religiosité, les hommes sont
imbriqués entièrement dans la grande loi qui préside aux mutations
cosmiques, marquée par l'éternel retour. La mort est alors un re-devenir
(ein Wieder-Werden). Le divin est père, Weltgeist, depuis toujours
présent et duquel procèdent toutes choses. Il envoie son fils, porteur
de la "lumière des terres", pour se révéler aux hommes. Les hiéroglyphes
qui expriment la présence de ce dieu impersonnel, qui se révèle par le
soleil, se réfèrent au cycle annuel, aux rotations de l'univers, aux
mutations incessantes qui l'animent, au cosmos, au ciel et à la terre.
L'étymologie de tu-ath (vieil-irl.), ou de ses équivalents lituanien
(ta-uta), osque (to-uto), vieux-saxon (thi-od), dérive des racines *ti,
*to, *tu (dieu) et *ot, *ut, *at (vie, souffle, âme). Ce peuple,
connaisseur du "souffle divin", soit du mouvement des astres, a élaboré
un système de signes correspondant à la position des planètes et des
étoiles. Les modifications de ces systèmes de signes astronomiques
étaient entraînées par les mouvements des corps célestes. Toute la
civilisation mégalithique, explique Wirth, avant Renfrew, Hawkins et
Deruelle, procède d'une religiosité astronomique. Elle est née en Europe
occidentale et septentrionale et a essaimé dans le monde entier: en
Amérique du Nord, au Maghreb (les mégalithes de l'Atlas), en Egypte, en
Mésopotamie et, vraisemblablement, jusqu'en Indonésie et peut-être en
Nouvelle-Zélande (les Maoris). Recit de Robert Steuckers.
*
Bibliographie
Pour une bibliographie très complète, se référer
au travail d'Eberhard Baumann, Verzeichnis der Schriften von Herman
Felix WIRTH Roeper Bosch von 1911 bis 1980 sowie die Schriften für,
gegen, zu und über die Person und das Werk von Herman Wirth,
Gesellschaft für Europäische Urgemeinschaftskunde e.V., Kolbenmoor,
1988.
La liste ci-dessous ne reprend que les ouvrages principaux:
Der Untergang des niederländischen Volksliedes, La Haye, 1911; Um die
wissenschaftliche Erkenntnis und den nordischen Gedanken, Berlin, 1929
(?); Der Aufgang der Menschheit, Iéna, 1928 (2ième éd., 1934); Die
Heilige Urschrift der Menschheit, Leipzig, 1931-36; Was heißt deutsch?
Ein urgeistgeschichtlicher Rückblick zur Selbstbestimmung und
Selbstbesinnung, Iéna, 1931 (2ième éd., 1934); Führer durch die Erste
urreligionsgeschichtliche Ausstellung "Der Heilbringer". Von Thule bis
Galiläa und von Galiläa bis Thule, Berlin/Leipzig, 1933; Die
Ura-Linda-Chronik, Leipzig, 1933; Die Ura-Linda-Chronik. Textausgabe
(texte de la Chronique d'Oera-Linda traduit par H.W.), Leipzig, 1933; Um
den Ursinn des Menschseins, Vienne, 1960; Der neue Externsteine-Führer,
Marbourg, 1969; Allmutter. Die Entdeckung der "altitalischen"
Inschriften in der Pfalz und ihre Deutung, Marbourg, 1974; Führer durch
das Ur-Europa-Museum mit Einführung in die Ursymbolik und Urreligion,
Marbourg, 1975; Europäische Urreligion und die Externsteine, Vienne,
1980.
* Sur Wirth:
consulter la bibliographie
complète de Eberhard Baumann (op. cit.)
également: Eberhard
Baumann, Der Aufgang und Untergang der frühen Hochkulturen in Nord- und
Mitteleuropa als Ausdruck umfassender oder geringer Selbstverwirklung
(oder Bewußtseinsentfaltung) dargestellt am Beispiel des Erforschers der
Symbolgeschichte Professor Dr. Herman Felix Wirth, Herborn-Schönbach,
1990 (disponible chez l'auteur: Dr. E. Baumann, Linzer Str. 12, D-8390
Passau).
également: Walter Drees, Herman Wirth bewies: die
arktisch-atlantische Kulturgrundlage schuf die Frau, Vlotho-Valdorf,
chez l'auteur (Kleeweg 6, D-4973 Vlotho-Valdorf); Dr. A. Lambardt,
Ursymbole der Megalithkultur. Zeugnisse der Geistesurgeschichte, Heitz
u. Höffkes, Essen, s.d.