Les exterminationnistes prétendent qu’à partir de 1942, les SS auraient utilisé
un « langage codé » et que des expressions comme « traitement spécial »,
« réinstallation des juifs », « évacuation des juifs » ou « mouvement de population »
auraient désigné l’extermination des juifs.
Or, sachant que, depuis la fin 1941, des milliers et des milliers de juifs étaient envoyés
en Ukraine, en Biélorussie, en Lituanie et en Lettonie,on ne voit pas pourquoi
ces expressions auraient eu un sens caché.
Elles désignaient une réalité,point final.
J’ajoute que l’expression « réinstallation des juifs » peut même être trouvée
dans une lettre adressée à… H. Himmler. Datée du 5 décembre 1942,
elle l’avertissait qu’en raison d’une interruption des transports
« toute possibilité de transport destiné à la réinstallation des juifs [serait]
suspendue du 15 décembre 1942 au 15 janvier 1943 » (cité par R. Hilberg,
La destruction des Juifs d’Europe, p. 422).
Or, si l’on est prêt à admettre qu’un massacre de masse des juifs aurait été caché
au public,il est absurde de croire qu’un « langage codé » aurait été utilisé jusque
dans l’entourage le plus direct d’Himmler,le plus compromis, dit-on, dans
la « Solution finale ».
Pour tenter de s’en sortir, R. Hilberg prétend que le « langage codé » aurait permis,
chez ceux qui perpétraient le génocide, « le refoulement psychologique » :
« Ces termes [« évacués », « réinstallés »…], écrit-il, n’étaient pas le fait
de la naïveté, mais des instruments qui permettaient le refoulement psychologique »
(voy. R. Hilberg, op. cit., p. 349). Cette thèse est très pratique, car elle permet
de pallier l’absence totale de documents qui parlent explicitement d’une
« extermination ». Mais elle aboutit à des conclusions folles : en effet, puisque rien,
chez Hitler, chez Himmler ou chez Göring, n’aurait été exprimé clairement, il faut
en déduire que tout le monde se comprenait depuis le début par transmission de pensée.
J’exagère ? Nullement.
En février 1983, R. Hilberg parla d’une « incroyable rencontre des esprits »,
de « consensus dans la divination télépathique ».
Lors d’une conférence, il déclara :
"Mais ce qui commença en 1941,ce fut un processus de destruction sans
planification préalable, sans organisation centrale par aucune agence.
Il n’y eut pas de projet et il n’y eut pas de budget pour ces mesures de destruction.
Celles-ci furent prises étape par étape, une étape à chaque fois.
Ainsi fit son apparition non tout un plan qui fut exécuté,mais une incroyable
rencontre des esprits (an incredible meeting of minds), un consensus dans
la divination télépathique au sein d’un vaste appareil bureaucratique
(an consensus-mind reading by a far-flung bureaucracy)" [
1].
Cinq ans plus tard,Christopher Browning écrivit le plus sérieusement du monde :
"[…] il ne fallait pas plus d’une inclination de tête venant de Hitler pour donner
« le feu vert » indiquant que le meurtre de masse pouvait maintenant s’étendre
au juifs européens.
Il ne s’agit là pas tant d’un ordre explicite que d’un acte d’incitation […].
Comment se fit la communication, nous ne le savons pas et ne le saurons jamais". [
2].
Poussée à son terme,la thèse du langage codé demande donc de croire
que six millions de personnes, représentant un pays comme la Suisse ,
auraient été massacrées suite à une simple inclination de la tête et grâce
à un « consensus dans la divination télépathique » !
Nous sommes en plein délire,preuve que cette thèse est inepte.
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[
1] Voy.
Newsday (Long Island, N.Y.), 23 février 1983, p. II/3.
Cité par R. Faurisson dans les Annales d’Histoire Révisionniste, n° 8,
printemps 1990, pp. 31-2.
[
2] Cité dans les Annales d’Histoire Révisionniste, n° 8,
printemps 1990, p. 81, note 7.