Journal d'Anne Frank.Le
Journal présente même cette particularité que pas un domaine de la vie
qui y est vécue n'échappe à la règle d'invraisemblance,d'incohérence, d'absurdité.
Dès leur arrivée dans leur cachette, les Frank,pour cacher leur présence,
installent des rideaux.(sic!)
Or, installer des rideaux à des fenêtres qui n'en possèdaient pas jusqu'alors,
n'est-ce pas le meilleur moyen de signaler son arrivée ?
N'est-ce pas le cas, en particulier, si ces rideaux sont faits de pièces
"bigarrées" (11 juillet 42) ?
Pour ne pas trahir leur présence,les Frank brûlent leurs
ordures.
Mais,ce faisant,ils signalent leur présence par la
fumée qui s'échappera du toit d'une demeure qui est censée être inhabitée !
Ils font du feu pour la première fois le 30 octobre 1942,
alors qu'ils sont arrivés dans les lieux le 6 juillet.
On e demande ce qu'ils ont pu faire des ordures de 116 jours d'été.Je rappelle,d'autre part, que les apports de nourriture sont énormes.
En régime normal, les clandestins et leurs hôtes,consomment chaque jour
huit petits déjeuners et huit dîners.
En neuf passages du livre, on fait allusion à une nourriture mauvaise,
médiocre ou insuffisante.
Ailleurs, la nourriture est abondante et "délicieuse".
Les Van Daan "dévorent" et Dussel "absorbe des quantités énormes"de nourriture
(9 août 43).
On fabrique sur place des saucisses et des saucissons,des conserves de fraises
et des confitures en bocaux.
Eau-de-vie ou alcool,cognac,vins et cigarettes ne semblent pas non plus manquer.
Le café est si peu rare qu'on ne comprend pas que l'auteur,énumérant (23 juillet 43)
ce que chacun voudra faire le jour où il pourra quitter la cachette, dise que le voeu
le plus cher de Mme Frank sera d'avoir une tasse à café....
Voici,d'autre part, en février 1944,le terrible hiver 1943-1944,l'inventaire
des réserves disponibles pour les seuls clandestins,à l'exclusion
de tout cohabitant ami ou "ennemi":
- 30 kg de blé, à peu près 30kg de haricots et dix livres de pois,
- 50 boîtes de légumes, 10 boîtes de poisson,40 bocaux de beurre salé,
- 4
idem de viande, 2 bouteilles de fraises,2 bouteilles de framboises
à la groseille,
- 20 bouteilles de tomates,
- dix livres de flocons d'avoine, huit livres de riz.
Il entre, à d'autres moments, des sacs de légumes pseant chacun....
25 kilos, ou encore un sac de
19 livres de pois frais (8 juillet 44).
Les livraisons sont faites par le
"gentil marchand de légumes".
Et cela
"toujours à l'heure du déjeuner" (11 avril 44).
C'est invraisemblable.Comment,dans une ville par ailleurs décrite
comme affamée,un marchand de légumes peut-il, en plein jour,
quitter sa boutique avec de pareils chargements pour aller les déposer
dans un immeuble situé dans un quartier animé ?
Comment ce marchand pouvait-il éviter, dans son propre quartier
(il était "du coin"), la rencontre de ses clients normaux pour qui,
en ces temps de disette, il devait normalment
être une personne qu'on recherche et qu'on sollicite ?
Il y a bien d'autres mystères à propos des autres marchandises
et de la manière dont elles parviennent dans la cachette.
Pour les fêtes et les anniversaires des clandestins,les cadeaux abondent:
- oeillets,pivoines,narcisses,jacinthes,pots de fleurs,gâteaux,livres,
- sucreries, briquet,bijoux, nécessaires à raser,jeu de roulette,etc...
Signalons à ce propos une véritable prouesse réalisée par Elli.
Celle-ci trouve le moyen d'offrir des raisins le 23 juillet 1943.
Oui, des raisins, à Amsterdam, un 23 juillet,
avec même le prix:5 florins le kg...
'L'immeuble sur le Merwedeplein où Anne Frank vécut de 1934 à 1942)
Source:
http://www.annefrank.org/