S'il fallait une preuve supplémentaire,l'affaire Strass-Kahn montre
de manière effrayante le degré de corruption morale des classes dirigeantes.
Car enfin,comment un homme dont le Tout-Paris sait pertinemment
qu'il est un pervers,un habitué du harcèlement sexuel envers la gent féminine
et des clubs échangistes dont celui des Chandelles a-t-il pu faire
une telle carrière politique,présider le Fonds monétaire international
et songer sérieusement à briguer la magistrature suprême ?
Le Parti socialiste dont il est l'un des fleurons et qui avait jusque-là
les yeux de Chimère pour lui le couvre depuis des années.
Quant à Nicolas Sarkozy,il connaissait les travers de DSK lorsqu'il
a proposé et défendu en 2007 sa candidature pour la direction générale
du FMI.Il en était tellement conscient qu'il répétait en privé qu'il était
lui-même "
un pasteur méthodiste" comparé aux frasques du second
époux d'Anne Sinclair.La presse française elle-même connaissait ce secret
de Polichinelle et n'a rien dit.
Sa responsabilité est également immense car il n'y a pas une dichotomie
entre la vie privée et la vie publique.Un homme qui a de tels comportements
doit être dénoncé publiquement et mis hors d'état de nuire.
Le couvrir en se taisant est tout à fait coupable.
C'est donc bien la faillitte morale de tout un Système,de toute la classe
politique et médiatique qu'llustre l'affaire DSK.
Car les faits sont accablants et,sauf montage que la défense devra prouver
et auquel semblent croire 57% des Français intrrogés,ne souffrent aucune
contestation possible:le samedi 14 mai vers midi Dominique Strauss-Kahn
a abusé à New York d'une femme de ménage d'origine guinéenne,allant
jusqu'à la séquestrer dans la salle de bain.
L'image de l'homme de gauche ami des pauvres,des miséreux,des immigrés,
des gens de couleur et des musulmans en prend un coup !
Dans ce qui constitue un crime sexuel particulièrement abjet et inexcusable
apparaît toute l'impudence du milliardaire juif envers une pauvre employée,
trimant pour gagner modestement sa vie et élever seule sa fille de neuf ans.
Ah,elles sont belles les professions d'antiracisme et de philantrophie
de la gauche bien-pensante !
Dans cette affaire on ne voit qu'un ignoble prédateur occupant une vaste
suite présidentielle à 3 000 dollars la nuit (mais qu'il avait obtenue pour 525
seulement car c'est un client habituel !) de l'hôtel Sofitel près de Times Square
et désireux de jouir instantanément,transformant en objet sexuel la chambrière
venue simplement faire son travail.Le plus répugnant peut-être dans cette affaire,
c'est que devant l'évidence des faits,la gauche continue de soutenir,à clamer
son innocence,à mettre en doute le témoignage de l'employée de l'hôtel.
Hormis Gisèle Halimi qui s'est dite "déçue" de la mansuétude du PS pour DSK,
on n'entend guère jusqu'à présent les chiennes de garde et autres militantes
féministes qui pourtant eussent été promptes à clamer leur indignation
si ce crime particulièrement atroce et machiste avait été commis par un "fasciste" !
Alors que les élments de preuve recueillis par la police (griffures de la victime
sur le torse de DSK,traces de sang et de sperme sur le lit,etc.) sont accablants.
Tellement que la justice américaine a même refusé de le libérer contre une caution
d'un million de dollars,craignant qu'il ne fuie vers la France d'autant qu'il n'existe pas
de procédure d'extradition entre notre pays et les Etats-Unis.
Bien plus intéressant de ce que révèle l'affaire DSK.
Ce dont souffrent nos sociétés,plus encore que d'une crise politique,
de l'économie ou du social,c'est d'un désordre moral ahurissant
et sans précédent peut-être par son ampleur,son intensité,son universalité.
Presque tous les principaux acteurs du monde politique,économique,
médiatique,syndical et culturel,somme de décadents multidivorcés
et souvent invertis,ont des moeurs qui ne sont guère plus reluisantes
que celles de DSK.
Or comment prétendre vouloir diriger un peuple si l'on est un contre-exemple
vivant ?
Comment voter et promulger des lois répressives si l'on se roule soi-même
dans la fange,que l'on se vautre dans le stupre ?
Comment avoir des limites lorsque l'on a une vision purement matérialiste
et hédoniste de la vie sur terre ?
Répétons-le,il n'y a pas de cloison étanche entre vie privée et vie publique.
Un homme politique,un homme d'Etat se doit d'être irréprochable.
Soit tout le contraire des bandits et des vicieux qui nous dirigent
et nous oppriment.