Certaines personnes ont pu être choquées par mon témoignage de la prison.
"On vous croyait au bagne, disent-elles,
et vous nous présentez
votre séjour comme un agréable moment de votre existence.
A croire que votre femme et que vos huit enfants ne vous ont même pas
manqué.Visiblement,ça vous plaît d'être le centre d'attention et c'est tout
ce qui semble motiver votre action..."Voilà,en substance,ce qui m'a été rapporté.
Je pourrai ignorer ce genre de discours tenu par ceux qui cherchent avant
tout à excuser leur inaction due à leur lâcheté.
Mais je préfère saisir l'occasion pour clarifier certains malentendus entretenus
dans nos milieux à propos de l'objectivité dans la lutte du révisionnisme
et du militant de première ligne.
Dans un premier temps,donc,je répondrai que,soucieux de ne pas imiter ceux
que je combats,j'ai décrit mon exprérience objectivement,telle que je l'ai vécue.
En prison,ma famille avec laquelle je suis resté en contact par courrier et par
téléphone ne m'a pas manqué.J'ai en outre été traité comme un autre prisonnier,
sans subir aucune persécution.Enfin,avec un peu de volonté,grâce à
une administration compréhensive et à des amis généreux,j'ai pu organiser
ma vie pour qu'elle soit agréable.
Je me revois encore le soir du Réveillon,dans ma cellule bien chauffée,
devant ma table transformée en atelier de peinture et me préparant à manger,
sur le lit,un repas de Noël assez copieux (entrée,dinde au marron,fromage,
pain aux fruits confits,glace,je n'avais rien acheté pour l'améliorer).
Je me suis dit que les deux tiers de l'humanité ne bénéficiaient pas d'un tel confort.
Ce sont des fais et je me dois de les rapporter,point final.
Peut-être eût-il mieux valu,pour la cause,que je subisse un enfer carcéral.
Peut-être...mais cela n'a pas été le cas.
Certains verront dans ma description une preuve d'égoïsme et d'orgueil.
Pourquoi pas ?Je n'ai jamais prétendu être un saint.
Ayant lu la vie de nombreux activistes qui ont marqué l'Histoire,je sais que
la Providence utilise souvent les travers humains pour susciter des vocations
assez particulières.Certes,un vrai militant ne doit avoir aucune dépendance:
ni au tabac,ni à l'alcool,ni au sexe,ni au confort quel qu'il soit,ce qui Peut-être
considéré comme autant de vertus.En cellule de garde à vue,j'ai vu des gens
sombrer parce qu'ils n'avaient pas leur clope ou leur dose...Affligeant spectacle.
A Valenciennes,j'ai connu un détenu qui a échangé son alliance contre du shit.
J'en ai vu un autre (semi-clochard) risquer le "mitard" 'cellule disciplinaire)
pour une porgée d'alcool entré en fraude.
Le vrai militant doit être au-dessus de tout cela.
Mais il doit aussi être détaché de sa famille,même très proche.
Ce dernier point choquera,je le sais.
Cependant,le Christ a demandé à ceux qui le suivaient de tout abandonner,
à celui qui demandait l'autorisation d'aller enterrer son père,il répondit:
"Laisse les morts enterrer les morts."L'activiste ne doit présenter aucune faiblesse qui permettra aux autorités
de faire pression sur lui.S'il présente des attachements terrestres quelconques,
s'il veut à tout prix revoir sa femme et ses enfants,il craquera un jour ou l'autre
et les autorités sauront réunir les conditions idoines.
Lorsque,fin décembre,on m'a demandé de verser
volontairementdes dommages et intérêts à la LICRA en me faisant miroiter 63 jours
de remise de peine supplémentaire,j'ai catégoriquement refusé,disant que
je n'achetais pas ma liberté en vendant la vérité.
Si j'avais été trop attaché à ma famille,je me serais empressé de payer,
avec toujours la même (fausse) excuse:
"Ce n'est pas sincère,c'est juste pour sortir plus vite et revoir les miens."Sans doute....mais celui qui met le doigt dans l'engrenage sera prêt à tous
les reniements pour obtenir tel ou tel avantage circonstanciel.
Puis vient le jour fatal où il lâche tout,ne gardant qu'une vague conviction intime.
Avant même de sortir de prison,j'étais déjà mis sous contrôle judiciaire
dans le cadre d'une nouvelle affaire liée au révisionnisme avec,notamment,
interdiction de quitter le territoire français.
Cette nouvelle tracasserie,n'en doutons pas,a été décidée pour m'éloigner
de mon bureau installé à Bruxelles,me privant ainsi de mes instruments
de travail (papiers,livres,archives...).Mais dans le même temps,elle est susceptible
de me faire fléchir puisque,ma famille vivant en Belgique,me voilà privé pour
un temps indéterminé du droit légitime de vivre avec mon épouse et mes huit
enfants.Sachant qu'en cas de renvoi devant le tribunal,un contrôle judiciaire
reste en vigueur jusqu'au jugement,cette situation peut durer un an,voire deux.
Sans compter qu'en cas de condamnation à la prison ferme,je resterai séparé
de ma famille.C'est clair,après avoir détruit ma vie professionnelle,les autorités
tentent désormais de détruire aussi ma vie personnelle.
Elles savent qu'un éloignement forcé exacerbe certaines difficultés inévitables
dans un couple et au sein d'une famille.
Je le dis franchement:si j'étais attaché à ma famille comme l'est un père "normal",
si je ne cessais de pensais à Marina,Mattieu,Alexis,Raphaël,Pierre,Timothée,
Azélie,Joséphine et Elise,je vivrais un enfer et j'abandonnerais le combat
dans l'espoir d'obtenir une amélioration.Je n'en ferai cependant rien,
tout d'abord parce que les précédents ont démontré qu'une amende honorable
ne calme pas nos adversaires,loin de là (voyez l'affaire Notin).
A 42 ans,je suis devenu un mort-vivant social et nos adversaires s'attacheront
à ce que je le reste.
Certes,l'"
indignité nationale" n'existe plus dans les textes,mais dans les faits,
elle sévit toujours.Je dirais même qu'elle revient en force,car à l'heure d'Internet
et de Goole,un Vincent Reynouard n'a aucune chance de retrouver une vie "normale".
J'ajoute que même si je le pouvais,je ne saisirais pas l'occasion.
En effet,la Vérité a des droits sur nous.Quand les enjeux sont assez graves,
on doit lui sacrifier notre vie personnelle.
Dire la Vérité ne doit alors pas être considéré comme un droit issu
de je ne sais trop quel article des Droits de l'homme,mais comme un devoir
imposé par Dieu.Je ne réclame pas le droit à la libre expression(puisque la société ne me l'accordera jamais),je m'exprime librement parce que
c'est mon devoir et cela même si je dois finir en prison.
Loin de m'en effrayer,je remercie au contraire la Providence de m'avoir donné
la force de me détacher de ma famille pour accomplir ce devoir.
Certes,j'admire mon épouse Marina qui parvient à se débrouiller seule et j'aime
mes huit enfants,mais j'accepte d'être séparé d'eux lorsque les circonstances
l'exigent.
Allant plus loin,je dirai ici qu'un goût prononcé pour l'aventure me fait aimer
ce genre de vie.Vivre sans horaires,sans lieu fixe,me déplacer la nuit,
fréquenter les stations-services ouvertes en nocturne,dormir dans une voiture,
manger sur le bord d'un trottoir,l'excitation d'une garde-à-vue,d'un procès,
d'une frontière franchie avec le risque d'un contrôle fatal....
tout ça me plaît,finalement.Et heureusement !
Car sans ce goût,comment serait-il possible d'être militant révisionniste
de première ligne en 2011,c'est-à-dire un combattant traqué qui refuse
de se rendre ?
C'est en effet à cette vie de traqué perpétuel que me condamne la société.
Il y a quelques jours,j'écrivais à Marina le message suivant:
"Les gens ne voient (...) pas que la guerre continue,même si les armes
se sont tues.La Seconde Guerre mondiale n'a été qu'un épisode armé
de l'éternelle lutte entre les forces de la Lumière et celle des Ténèbres.
Aujourd'hui,en Europe de l'Ouest,la guerre est intellectuelle mais elle fait rage.
Et mon camp est celui des vaincus,celui que les gens fuient par conviction
ou par opportunisme.
Or,il va de soi que quand le sort nous est contraire,la situation devient vite
infernale.
Le soldat vaincu fuit et il est traqué.Tout ce qu'il peut faire,c'est donner
quelques coups,par surprise,à l'adversaire.
C'est ma situation,la situation des révisionnistes en première ligne.
Qu'attend-t-on ? A vrai dire,rien à vue humaine.
Si la situation doit se retourner,ce sera l'oeuvre directe et manifeste de Dieu.
Personnellement,je combats car entre moi et ce monde factice,
il n'y a pas de compromis possible.Et puis,on doit être les témoins de la Vérité.
La Vérité est assez belle,puisqu'elle émane de Dieu,pour qu'on la recherche
et qu'on la défende."J'appelle l'attention sur cette dernière phrase qui explique le fondement profond
de mon combat.Ce n'est pas parce que j'aime l'aventure que je suis devenu
révisionniste,c'est parce que je devais devenir un révisionniste militant
de première ligne que la Providence a mis en moi ce goût du risque
et cette faculté de détachement.La nuance est capitale.
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