L'insurrection au Maghreb,la main des Rothschild. En dépit des apparences,les révoltes qui ont ébranlé et continuent
de secouer le Grand Maghreb n'ont rien de spontané.
Le renversement des gouvernements égyptien et tunisien résulte
d'un stratagème ayant déjà fait ses preuves sous d'autres latitudes.
Rouages d'une mise en scène bien huilés,images sélectionnées
par des média à la botte,populations en liesse qui ne seront plus bientôt
que des légions "d'idiots utiles"(expression chère à Kissinger).
Car,encore et toujours,protagonistes et bénéficiaires ne sont hélas pas
ceux que l'on imagine.
Mais venons-en aux faits.En Tunisie,où débuta l'insurrection,le président
Ben Ali avait entrepris,depuis une dizaine d'années,une libéralisation
économique de son pays qui n'était certes pas sans risque.
Ce fut pourtant une réussite indéniable,à laquelle ne fut pas étranger
le rôle des banques islamiques,fondées sur les lois de la Charia,
interdisant l'imposition d'intérêts dans les transactions bancaires
et offrant,en ces temps de crises financières à répétition,bien plus
de stabilité que les banques occidentales.
C'est en Gambie que furent émis,en 2006,pour un montant de
166 millions de US dollars,les premiers sukuk.*
On apprenait par le
New York Times du 22 novembre 2007,
que:
"titres et emprunts,respectant la loi coranique,étaient disponibles
aux Etats-Unis.Ces investissements,pouvait-on lire,
ont donné lieu à une renaissance économique du monde musulman(coïncidant avec)
un conservatisme religieux croissant...Alors que
les plus importantes banques islamiques se trouvent dans les pays
du Golfe,les marchés potentiellement les plus intéressants sont en Turquie
et en Afrique du Nord..."WALL STREET CONTRE LES BANQUES ISLAMIQUES.
Fin 2008,notre ministre des Finances Christine Lagarde parlait:
"
de faire de Paris,la capitale de la finance islamique",un marché
estimé entre 500 et 600 milliards de dollars,disait-elle,susceptible
d'atteindre un taux de 11% l'an...Qu'est devenu ce projet qui,
chez nous,sans contrôle,représentait assurément un danger surtout
lorsque l'on sait que 77% des choix des sondés allaient à l'acquisition
d'un logement.Mais chez eux,au contraire,un moyen certain de freiner
les courants migratoires vers un eldorado désormais inexistant.
Sans vouloir faire l'apologie du système bancaire islamique,
reconnaissons-lui une stabilité qui n'existe plus dans notre modèle
financier actuel où l'intérêt atteint des sommets records.
Après tout,l'usure n'était-elle pas déjà dénoncée par Aristote,
limitée par les Romains et interdite par l'Eglise ?
Toujours est-il qu'un système dans lequel la banque et son client
partagent gains et pertes ne peut qu'inquièter les usuriers de Wall Street !
D'autant plus lorsque
"sur la liste des 500 plus importantes institutions
financières dans le monde,sept des dix premières sont iraniennes"(Stock Analyst,8 février 2011).
Toujours au sujet de la Tunisie,le 19 octobre 2010,le
Télégraph de Londres
commentait la création,sur le front de mer de la capitale,du premier centre
financier de la région,subventionné par la banque islamique d'investissement,
Gulf Finance House (GFH) dont la maison mère se trouve à Bahrein.
Une entreprise,
"megaproject,dans l'espoir de voir la Tunisie,de part sa position
stratégique,servir de pont entre l'Union européenne et l'expansion économique
grandissante de l'Afrique du Nord et au-delà"
Suivait,en décembre 2010,un rapport:Global Competitiveness Report 2010-2011
du Forum économique mondial (World Economic Forum) classant la Tunisie
comme le pays "
le plus compétitif d'Afrique et 32è à l'échelle mondiale".
Dans le même temps,un compte-rendu d'informations du renommé
Middle East Business Intelligence affirmait qu'en dépit d'un climat
économique maussade,le potentiel de la banque islamique d'Abu Dhabi
s'annonçait prometteur.
Venait s'ajouter,début février 2011,une interview avec le secrétaire général
de l'Opec,Abdalla El-Badri confirmant:
"l'intention du cartel de passer à l'euro dans les dix prochaines années
pour combattre le déclin du dollar".Des dizaines d'autres exemples pourraient être cités,attestant de la bonne
santé des banques islamiques mais suscitant dans le même temps,
de fortes inquiètudes chez les magnats de la finance internationale usuraire
dont la majorité des actions sont entre les mains des Rothschid
et de leurs associés,comme en témoigne avec brio le politologue et auteur
américain Eustache Mullins.A son livre,
The Federal Reserve Conspiracy,
édité en 1954,a fait suite:
Secrets of the Federal Reserve(les secrets de la Réserve fédérale) publiée en 1983,dans lequel il démontre
que
"contrairement à ce que l'on pourrait croire,la finance mondiale
est contrôlée par des "banques centrales privées" se faisant passer pour
des "banques gouvernementales ou fédérales" **
Confirmant ses dires,on y apprend également comment la Réserve fédérale
(banque centrale américaine) a officiellement été déclarée "propriété privée"
par la 9è chambre de la Cour d'Appel des Etats-Unis et sise au 680 F2d 1239,
Lewis v.United States of America.
Lorsque le 26 mai 2010,le gendre du président Ben Ali,Sakhel El Materi,
inaugurait la banque islamique Zitouna,première de Tunisie et du Maghreb
et "
première pierre du programme de réforme" il ne se doutait pas
du risque qu'il encourait,particulièrement dans son ambition de vouloir
faire de la Tunisie,"
un pôle de services bancaires",capable
de sérieusement saper le pouvoir et les profits de la banque centrale
tunisienne.
Le 20 janvier 2011,le lendemain de l'arrestation d'un neveu de Ben Ali
et de 33 de ses fidèles "
pour crimes envers la nation",la banque Zitouna
était placée "
sous le contrôle" de la banque centrale et M.Materi
devait se réfugier à Dubaï...
Il apparaît opportun de signaler ici que la Libye est un des rares pays
avec l'Iran et la Corée du Nord à avoir sa propre banque centrale.
Si le pétrole a son importance,il n'est pourtant qu'un bonus lorsque
l'on réalise qu'en fin de compte,toutes les banques centrales de ces pays
sont la propriété de quelques familles banquières,dont essentiellement
les Rothschild,en la personne de son 4è baron,Jacob (Nathaniel Charles),
membre britannique et senior de la dynastie
"
Qui possède la banque centrale,possède le pays" clament les initiés.
Ce qui fait mieux comprendre,comment et pourquoi les systèmes monétaires
tunisiens,égyptien,yéménite,jordanien et algérien,pays actuellement
en ébullition,sont tombés sous la coupe de cette cabale ainsi que celle
du FMI,ce qui,en retour,a permis aux dirigeants de se conduire depuis
bien longtemps et en toute quiètude,en intouchables despotes.
Mais gare à qui ose déroger aux règles établies comme l'on appris
à leurs dépens les présidents Ben Ali et Moubarak.
Les révolutions de "style Rothschild" ont toutes comme prétexte d'instaurer
la démocratie en destituant tel ou tel dictateur,non sans avoir créé le chaos,
objectif initial.
Une fois le pouvoir vacant,offrir aussitôt une solution installant un fantoche
aux ordres de la cabale.
Quant au peuple,sous le couvert d'une certaine liberté d'expression,
il retombera dans un autre genre de servage,bien plus insidieux.
Scénario qui a fait ses preuves,écrit et dirigé par le
Rothschild's International Crisis Group (RICG).
L'attitude conciliante et soumise de Hosni Moubarak envers les USA
et Israël aurait pu faire penser que ce genre de vicissitudes lui aurait
été épargné.Mais il semble que,dernièrement,le raïs ait eu des états d'âme
et se soit,entre autres,opposé au projet anglo-américain d'établir
une union d'Etats sunnites,tels que l'Egypte,la Jordanie,l'Arabie séoudite
et les pays du Golfe sous protection nucléaire états-unienne et au côté d'Israël,
avec l'intention d'entrer en guerre contre l'Iran,la Syrie,le Hezbollah et les alliés.
Ce fut donc:
exit Moubarak !
LE ROLE IMPORTANT DE SOROS.D'après Webster G.Tarpley,le président égyptien aurait été victime
d'un putsch militaire dirigé par une junte de généraux égyptiens
à la solde de la CIA.
L'ultimatum de Washington,dans la nuit du jeudi 10 février 2011
au vendredi 11,consistait en une menace (comme ce fut le cas en 1956):
saisie ou blocus du
Canal de Suez, (aujourd'hui,8% du trafic maritime mondial),
avec interdiction de passage à l'Iran,la Chine et la Russie.
Avec la chute de Moubarak disparaît aussi un des principaux obstacles au plan
de réorganisation du Moyen-Orient voulu par les USA et présage donc de bien
sombres lendemains ouverts sur la perspective,à court terme,d'une guerre
généralisée,alors qu'ayant dissous le parlement et mis en lambeaux la Constitution,
la junte a annoncé six mois de loi martiale.
La présence de Mohamed El Baradeï,ancien directeur général de l'Agence
internationale de l'énergie atomique (AIEA) de décembre 1997 à novembre 2009
et lauréat du prix Nobel de la paix en 2005,n'a rien de rassurant,étant lui-même
affilié au RICG aux côtés de Zbigniew Brzezinski et de George Soros,qui lui,
siège au comité exécutif.
Deux personnages dont l'omniprésence est sans prix pour les Rothschild.
Et pour cause.
Au côté du milliardaire Soros et son "Open Society "Institute" "
(ou parfois "Fondation" pour mieux brouiller les pistes),on retrouve aussi
l'International Republican Institute, le Freedom House et
le National Endowment for Democracy (NED) derrière l'organisation,
la formation,la propagande et le financement de toutes les "révolutions de couleurs"
qui se sont succédé des années 2000 à 2005.
Quant à l'Albert Einstein Institution,subventionnée par la Foundation Soros
et la NED,les activistes de l'Otpor (Résistance) de Serbie affirment qu'elle
a joué un rôle stratégique de premier plan dans leur formation.
A ce propos,en plus de certains signes ostentatoires,tels les V de la victoire
agités devant les caméras,plusieurs tee-shirts de l'Otpor ont été vus portés
par les organisateurs de manifestations en Egypte.
Une façon d'écouler les surplus,M.Soros ?
Entre 2007 et 2008,la Freedom House de Tunisie avait lancé une campagne
intitulée "
Hommes de loi contre la Corruption" pour le recrutement
"
de membres actifs travaillant à un changement politique non-violent
au Moyen-Orient et en Afrique du Nord"
Tout un programme.
C'est ainsi que lors d'un voyage à Washington,le 10 décembre 2008,
jour international des droits de l'homme,un groupe de dissidents fut reçu
par la secrétaire d'Etat,Condoleezza Rice.
En mai 2009,ce fut le tour d'un groupe de dissidents égyptiens qui rencontra
Hilary Clinton.
Freedom House rapporta sur son site que le groupe s'était également
entretenu avec des responsables gouvernementaux,des membres du Congrès,
des agences de presse et des groupes de réflexions (lire:C.F.R).
A leur retour,ils reçurent des subventions pour la recherche d'initiatives
inovantes telles que la défense d'une politique de réformes par le biais
de Facebook et de messages SMS.
Des moyens employés avec succès en Egypte,ajouterons-nous,
nouvelles armes redoutables des révolutions modernes grâce à la NED
et à Soros.
Dans le
Foreign Policy Journal du 19 janvier dernier,le Dr D.K.Bolton
déclarait sans ambages que:
"la NED et Soros travaillent en tandem,ciblant les mêmes régimes
et employant les mêmes méthodes....Au moins dix des vingt-deux directeurs
de la NED sont également membres du ploutocratique groupe de réflexion
(think tank):le CFR (Council on Foreign Relations) (fondé,on ne le dira jamais
assez,par le sinistre Edward Mendell House et animé par le magnat
David Rockefeller),société qui n'est autre que la soeur américaine
du Royal Institute of International Affairs (RIIA) anglais des Rothschild:
toutes deux sont l'instrument d'un contrôle ploutocratique à la vue de tous
pour mieux passer inaperçu (hiding in plain sight) "Ils ont,affirme de son côté Pw P Exclusive,
"injecté des millions de dollars dans la formation de professeurs,
hommes de loi,journalistes et jeunes activistes 'pro-démocrates"
en Afrique du Nord.
En 2009,ces financements ont plus que doublé.Pourquoi,après avoir été
soutenus pendant 30 ans,ces dictateurs sont-ils aujourd'hui jetés en pâture?
L'enjeu est la rapide croissance économique de l'Afrique du Nord
qui coïncide avec les efforts de Ben Ali de faire de la Tunisie le premier
centre financier de la région en promouvant les banques islamiques.
Les Rothschild veulent que les musulmans d'Afrique du Nord empruntent
aux banques Rothschild avec des intérêts au taux imposé par les banques
centrales...
Les Rothschild veulent que les musulmans échangent leur actuelle oppression
politique aux mains de dictateurs pour un servage économique futur sous
le contrôle du baron Rothschild."Et nous,dans tout cela ? Alors que le conflit libyen s'éternise,
devons-nous nous attendre à voir bientôt nos villes et nos villages
envahis par une faune exotique sans pareil ?
Ces millions de "réfugiés" auxquels faisaient référence avec un incroyable
cynisme,nos technocrates de Bruxelles,il y a peu,et qu'il nous faudrait
accueillir.
Finirons-nous comme les pauvres condamnés du
Camp des saints ou saurons-nous conjurer le sort ?
Par une révolution ? Pourquoi pas.Mais alors,de grâce,
ne nous trompons pas d'ennemi...
Michelle FAVARD-JIRARD.* Voy: Certificats d'investissements conformes à la recommandation
religieuse issue du Coran interdissant aux fidèles le prêt (ribà).
Voir:Wikipedia
** D'après E.Mullins,la Réserve Fédérale est,depuis 1913,en possession
de banques ou d'actionnaires privés,
via les actions détenues par
ses 12 chapitres locaux dont essentiellement la Banque Lazard,Khun,
Loeb & co, JP.Morgan&co,Golman Sachs,Lehman Brothers,NM Rothschild & Sons,
Israel Sieff,Paul Warburg et la famille Rockefeller.
Ces banques et intérêts privés contrôlent désormais la vie politique
et économique des Etats-Unis.C'est le 14 mai de la même année qu'était
créée la Fondation Rockefeller.
Source:
RIVAROL n°2991 du 18 mars 2011,page 6 .