Verrons-nous un jour Adolf le magnifique et son architectedans « Secrets d'histoire » sur le modèle de Laurent le magnifique documentaire
présenté à la télévision française par Stephane Bern le mardi 3 mai 2016,
à la différence près que les beautés de Florence demeurent alors que la plupart
des oeuvres du IIIème Reich ont été détruites par ses vainqueurs.
Hitler n'avait-il pas de grandes qualités, lui aussi ?
On pourrait donc en tracer un portrait tout aussi élogieux que de celui qui devint
l'autocrate toscan et dépeindre pour l'un comme pour l'autre la rage vengeresse
lorsque pointe le tyrannicide, l'un bourreau sanguinaire de l'oligarchie florentine,
l'autre, impitoyable, noyant dans le sang les conjurés du 2O juillet. ...
Staline fut le « petit père des peuples », et l'un des dictateurs les plus cruels.
Napoléon fut le fléau de l'Europe et, après vingt ans, gloire nationale...
Le régime national-socialiste, diabolisé à souhait jusqu'aujourd'hui ,
avait su rendre aux Allemands dignité , fierté et joie de vivre mais selon l'image
que l'histoire officielle en donne il peut apparaître comme répulsif.
Maints témoins en attestent dans l'un comme dans l'autre sens .
Science et culture s'épanouissaient outre-Rhin, la jeunesse était considérée
par des éditorialistes étrangers comme la plus heureuse du monde.
Le bien public passait avant les intérêts particuliers.
Les jeux olympiques concrétisaient l'idéal de Coubertin.
Jessie Owens décrit le chaleureux accueil des foules allemandes
pour le « noir » qu'il était.
Le pavillon allemand illuminait l'exposition universelle de 1937.
Mais les adversaires du Reich ne reculèrent devant aucune manoeuvre
pour l'entraîner dans la guerre et l'écraser.
La fascination exercée par Hitler, son romantisme, sa quête de l'absolu,
son sens de la fidélité et un patriotisme exacerbé par l'injustice de Versailles
endormaient l'esprit critique de son entourage ..
La personne d'Albert Speer symbolise le drame du siècle alors que Breker
et Furtwängler en illustrent d'autres aspects.
Il fut l'un des personnages les plus remarquables de l'entourage du chancelier,
puissant architecte et génial metteur en scène des grandioses rassemblements
puis ministre de l'armement d'une redoutable efficacité.
Il se retrouva après la défaite aux côtés des responsables nationaux-socialistes
accusés de crimes contre la paix, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.
N'en jetez plus !
Suite à la projection d'horribles documents filmés à la libération des camps,
bien que n'ayant rien su ni pressenti, il se reconnut complice et assuma
sa responsabilité à la différence de ses co-accusés, ce qui lui valut
la clémence du « tribunal ».
Il ne fut condamné qu'à vingt années de forteresse en compagnie d'amiraux
et de ministres.
Tous les autres furent pendus bien que s'étant déclarés non-coupables.
Il n'avaient eux non plus rien su ni pressenti, et
pour cause.
Les historiens révisionnistes, plus madrés que des « juges » internationaux,
ont depuis amplement démontré que ce tribunal de vainqueurs avait condamné
en l'absence de preuves et sur la foi d'odieux mensonges.
Albert Speer, dans ses souvenirs de Spandau, résume d'une façon magistrale
une culpabilité qui formate les esprits depuis cette époque.
Marqué par les « révélations » effrayantes du procès il ne pouvait que croire,
comme la plupart d'entre nous, comme moi-même à ma grande honte,
que fut commis, (en secret ! ), le pire des crimes de l'histoire humaine,
l'extermination industrielle d'une communauté humaine, à hauteur, disait-on,
de six millions de personnes. Horreur inimaginable.
Il n'en avait rien su, aucun de ses compagnons du gouvernement n'en avait rien su,
mais il ne put se détacher des images projetées à Nuremberg,
véridiques pour la plupart mais résultant non pas d'intention homicide
mais du caractère monstrueux des actes de guerre des Alliés.
Durant vingt années Albert Speer fut coupé du monde
n'ayant aucune possibilité de s'informer.
Il rumina sa faute, analysa sans complaisance son comportement au centre du pouvoir,
revint sur la fascination exercée par le Fuhrer qui l'avait admis parmi ses intimes.
Vingt années durant lesquelles un règlement draconien faisait des prisonniers de Spandau
de véritables esclaves soumis au bon vouloir de gardiens désignés
par les quatre puissances occupantes. Américains, Anglais, Russes et Français. :
- interdiction de parler, travail obligatoire, destruction régulière de leurs écrits
ou des fruits du potager qu'ils avaient cultivé.
- Surveillance constante de jour et de nuit même durant les rares visites autorisées
avec interdiction du moindre contact physique.
Durant vingt années. Discipline militaire à tout instant.
L'identité a disparu, reste pour chacun un numéro. Speer portait le numéro 5.
Aucune réduction de peine.
Vingt années (jusqu'à la dernière minute en raison de la vindicte des soviets!)
Malgré ce contrôle strict il fut possible de garder un contact avec l'extérieur
grâce à des trésors de prudence, de patience, d'ingéniosité et de roublardise .
Bénies soient les faiblesses de certains gardiens.
On écrivait sur du papier-toiltette, savamment dissimulé entre des fouilles
et envoyé dans la famille.
Ainsi purent être publiés des mémoires méticuleux décrivant le quotidien de la prison,
les variations du moral, les tensions ou les rapprochements entre détenus
et surveillants, les espoirs et les déceptions , jour après jour, année après années,
les réflexions sur le passé et sur l'évolution de la société connue uniquement
grâce aux confidences du personnel pénitentiaire soumis également à une stricte réserve.
Le Colonel Bird qui s'était lié d'amité avc Rudolf Hess fut révoqué pour cette raison.
Il publia le livre « the lonelies prisoner of the world »
Après la libération de Speer et de Schirach, Hess demeura encore vingt et un ans
seul prisonnier de Spandau, toujours gardé par les quatre armées.
Il mourut à 93 ans dans la prison, prétendument suicidé, assassiné selon son fils
et de nombreux témoignages .
La forteresse fut détruite pierre par pierre et dispersée dans la mer Baltique.
Les superstitions moyenâgeuses sont toujours vivantes chez des peuples dits civilisés !
Jacques Vecker « Libre expres
sion »
Château de Vaugran
30 480 6 St Paul la Coste -
(5 octobre 2016)