Merkel prix de la paix de Séoul.http://www.journaldemontreal.com/2014/09/17/un-prix-de-la-paix-a-angela-merkel-pour-ses-declarations-sur-la-responsabilite-allemande-dans-lhistoire Un prix de la paix à Angela Merkel pour ses déclarations sur la responsabilité allemande
dans l'Histoire
SÉOUL - Le Prix de la paix de Séoul, une distinction dotée de 200 000 dollars,
a été attribué mercredi à Angela Merkel pour sa reconnaissance
d'une «responsabilité permanente» de l'Allemagne dans les crimes nazis.
La chancelière est la 12ème lauréate du prix fondé en 1990 et décerné notamment
au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, à l'ancien président et dissident tchèque
Vaclav Havel ou encore à Médecins Sans Frontières (MSF).
Selon le jury du prix, Angela Merkel a oeuvré pour:
« la conscience mondiale de la dignité humaine en demandant pardon
et en assumant la responsabilité des crimes commis pendant la guerre».
Angela Merkel a régulièrement évoqué la «responsabilité» de l'Allemagne dans la Shoah
ces dernières années.
«Le combat contre l'antisémitisme est notre devoir», affirmait-elle il y a deux jours
encore dans un discours prononcé devant la Porte de Brandebourg,
en plein centre de la capitale allemande et à quelques centaines de mètres
du Mémorial de l'Holocauste, près de 70 ans après la chute du IIIe Reich.
« Elle a envoyé des messages exhortant les États niant les crimes de guerre du passé
et les crimes contre l'Humanité à s'amender», selon les attendus du prix.
Il vise implicitement le Japon, auquel la Corée du Sud reproche de ne pas avoir fait suffisamment repentance pour la brutalité de l'occupation japonaise de la péninsule
coréenne entre 1910 et 1945.
Les relations du Japon avec la Corée du Sud sont très mauvaises à cause
notamment du dossier de l'esclavage sexuel auquel de nombreuses Asiatiques
ont été réduites par les troupes impériales nippones.
Séoul estime qu'après avoir présenté des excuses officielles en 1993
pour ces «femmes de réconfort», Tokyo a tenu des déclarations ambiguës.
La plupart des historiens évaluent à 200 000 le nombre de «femmes de réconfort»,
des Coréennes mais aussi des Chinoises, Indonésiennes, Philippines et Taïwanaises.