22 septembre 1899 :
naissance de Viet Harlan. Veit Harlan est né le 22 septembre 1899 à Berlin. D’abord acteur au théâtre, puis au cinéma, c’est en 1933,
qu’il signe sa première réalisation :
Die Pompadour avec
Käthe von Nagy.
Il se spécialise dans l’idylle romantique
La Sonate à Kreutzer (Die Kreutzersonate, en 1937, d’après Tolstoï);
Le Voyage à Tilsit (Die Reise nach Tilsit, en 1939, un remake de L’Aurore de Murnau).
En
1942, il réalise
La Ville dorée (Die goldene Stadt), son grand film en couleur
suivi de deux autres,
Le Lac aux chimères (Immensee en 1943, d’après Theodor Storm)
et
Offrande au bien-aimée (Opfergang en 1944, d’après Rudolf Binding),
deux mélodrames échevelés.
Son film le plus connu est cependant
Le Juif Süss (Jud Süß en
1940),
film en noir et blanc, qui est projeté dans tous les pays occupés par l’Allemagne nazie
il rencontre un grand succès commercial européen.
Enfin, en 1943 et 1944, conjointement avec
Wolfgang Liebeneiner[,
ils tournent
Kolberg (sorti en janvier
1945), film en couleur commandé
par
Goebbels destiné à galvaniser le moral des Allemands
au cours de la dernière phase du conflit.
En
1948, il est accusé de complicité de crime contre l’humanité
par quatre juristes allemands, anciens déportés d’origine juive scandalisés
par la décision de la commission de dénazification lavant Veit Harlan de toute culpabilité.
Le procès s’achève en avril 1949 par un acquittement.
L’avocat général ayant fait appel, un nouveau procès se tient à Hambourg en avril 1950 :
- l’acquittement est prononcé au bénéfice de « circonstances atténuantes ».
Veit Harlan peut dès lors reprendre sa carrière de cinéaste,
réalisant neuf films dans les années 1950.
Il écrit ensuite
Le cinéma allemand selon Goebbels (France-Empire, 1974),
où il s’explique sur son comportement durant la période national-socialiste,
tout en laissant une marge autobiographique, de ses débuts au théâtre
jusqu’à ses dernières réalisations.
Il récuse dans ce livre tout engagement pro-national-socialiste,
mais ne cache pas la fascination qu’exerçait sur lui Joseph Goebbels.
Il meurt à Capri d’une pneumonie, en 1964. Source : http://la-flamme.fr/category/non-classe/