Comme annoncé dans notre message intitulé
"
La France sous les bombes alliées",
le film de
Catherine Monfajon,
"
La France sous les bombes alliées 1940-1945",
réalisé par
Emmanuel Blanchard, Catherine Monfajon et
Fabrice Salinié,
et produit avec le soutien du
Centre national du cinéma et de l'image animée,
du ministère de la Défense et de la Région Poitou-Charentes, sera projeté
lundi 12 mai sur France 3 à 20h 45 dans l'émission "
Histoire immédiate".
Voici la présentation qu'en fait ce jour le site Lille Maville :
http://www.lille.maville.com/actu/actudet_-le-drame-oublie-des-bombes-alliees-sur-la-france-de-1940-a-1945_fil-2544927_actu.Htm< START>
Le drame oublié des bombes alliées sur la France de 1940 à 1945.Près de 69.000 morts, 74.000 blessés, 300.000 logements détruits:
du 13 juin 1940 à Dunkerque au 15 avril 1945 à Royan, les bombardiers alliés déversèrent
518.000 tonnes de bombes sur la France pour tenter de détruire le dispositif militaire allemand.
Le documentaire "
La France sous les bombes alliées 1940-1945",
diffusé lundi à 20h45 sur France 3 dans le cadre d'une soirée "
Histoire immédiate",
raconte ce drame oublié.
Le film de 90 minutes de Catherine Monfajon mêle images d'époque et témoignages bouleversants
d'hommes et de femmes, alors enfants, qui ont vécu ces bombardements britanniques
et américains à Rouen, au Havre, à Saint-Etienne ou à Nantes.
Le conseiller historique du film est Andrew Knapp, historien britannique de l'université de Reading
(Royaume-Uni) auteur du livre "
Les Français sous les bombes alliées 1940-1945 "
(Tallandier, 592 pages, 23,90 euros) paru en mars.
A la lumière des archives municipales françaises et militaires britanniques,
ce spécialiste des stratégies aériennes de la Seconde Guerre mondiale se demande notamment
si les deux grands Alliés ont tout fait pour éviter ces dizaines de milliers de morts.
Bases de sous-marins de la Kriegsmarine sur le littoral français, usines d'armements
et de véhicules travaillant pour les Allemands, gares de triage:
- les "
forteresses volantes" B17 et les Lancaster visaient ces objectifs stratégiques
pour casser les armées du IIIe Reich.
Près du quart des bombes alors larguées par les Alliés sur le continent frappèrent la France.
Des bombardements, souvent à haute altitude (plus de 6.000 mètres),
manquèrent fréquemment cibles, tombant deux ou trois kilomètres plus loin.
-- 'Cette nécessité est horrible' --
- Ainsi en mars 1942, le bombardement des usines Renault à Boulogne-Billancourt
fit
371 morts, dont
56 enfants, notamment au Vésinet.
-
En septembre 1943, deux raids successifs visent la zone portuaire de Nantes.
Bilan 1.300 morts.
-
Début 1944, les Alliés lancent le "
Transportation Plan" pour assurer le succès du débarquement prévu en Normandie en juin.
Ce plan vise à retarder l'acheminement des divisions blindées allemandes vers l'ouest
par des bombardements intensifs des gares de triage et autres infrastructures ferroviaires
et des grands carrefours routiers à l'époque situés en pleine ville.
Là encore, l'opération est meurtrière pour les civils au point que
Winston Churchill demande en avril au général d'armée aérienne
Arthur Tedder de "
garder les limites fixées"
à 6.000 pour les civils tués par les bombardements.
Avant de lui demander deux mois plus tard: "
Combien de Français avez-vous tués ? ".
A Londres, les représentants de la
France Libre protestent.
En France, un responsable local de la
Résistance refuse de désigner des cibles allemandes
aux aviateurs alliés par crainte de nouvelles pertes civiles.
En France occupée, la propagande de Vichy se déchaîne.
Une affiche porte en lettres noires: "
Lâches, la France n'oubliera pas".
Philippe Henriot, le chantre de la collaboration,
dénonce sur les ondes de
Radio Paris ces bombardements.
Depuis Londres, le service français de la BBC tente, dans une émission du
26 avril 1944,
de les justifier:
"
Cette nécessité est horrible.
Sans doute jamais dans l'Histoire aucun allié n'a-t-il dû infliger des blessures
aussi sanglantes et aussi pénibles à un autre peuple allié et ami".
Pourtant, durant l'Occupation,
3.000 aviateurs alliés abattus au-dessus de la France
furent recueillis, cachés et exfiltrés par ces Français qu'ils venaient de bombarder.
Le journaliste
Jacques Duquesne, qui enfant avait vécu les bombardements
de Dunkerque,conclut:
"
Les Français se sont empressés d'oublier tout ça après la guerre".
En seconde partie de soirée, France 3 diffusera "
Résistants/Collabos,une lutte à mort",
un documentaire de 71 minutes.
AFP/Par
Pierre-Marie GIRAUD
< END>