Oradour/Glane & Tulle.Ces deux affaires se trouvent liées par le fait qu'elles sont toutes
les deux imputables à la division
SS "
Das Reich".
La version officielle des faits, celle des autorités françaises est
évidemment différente de celle admise du côté allemand.
Il est évident que dans un but de propagande anti-allemande,
on s'est bien gardé de publier les comptes rendus du tribunal de Bordeaux
qui a eu à juger les responsables.
Voici, très résumé le point de vue allemand.
Le 6 juin 1944,débarquement des "Alliés"
La division "
Das Reich" est en repos dans la région de Cahors.
Le 8 juin,elle reçoit l'ordre de faire mouvement et de se regrouper
dans la région de
Tulle et de Limoges, avant de rejoindre le front de Normandie.
Cette manoeuvre en plein pays occupé par de forts maquis, a été voulue
par le Commandement allemand qui voulait profiter de l'occasion pour disloquer
les bandes de partisans.
La division se met aussitôt en route.
A 8 kms de Brive, premier accrochage sans conséquence,Brive est atteinte
vers 18 heures trente.
La ville est pratiquement entre les mains des maquis qui enrôlent les jeunes gens,
sans que la Kommandanture locale puisse intervenir.
On apprend que dans Tulle, de durs combats sont en cours, entre le maquis
et le bataillon de sécurité 95.
Ordre est donné à la division de dégager la garnison de Tulle.
Arrivée à Tulle vers 21 heures des premiers éléments.
De durs accrochages ont lieu, causant 9 tués et plusieurs blessés dans les rangs
de la section d'éclairage.Mais une partie de la garnison est dégagée.
Voici l'extrait sur ce sujet de la brochure d'Otto Weidinger:
" Le 9 juin 1944, après la reprise de Tulle par le 2ème peloton de reconnaissance
blindé de la "Das Reich", on retrouva les cadavres d'au moins 40 soldats
allemands du 3ème bataillon du régiment territorial 95,devant leur cantonnement,
une ancienne école, horriblement mutilés et défigurés.
Aux dires des habitants de la ville témoins oculaires, les soldats s'étaient rendus
aux maquisards, quand ceux-ci eurent mis le feu à l'école.
Ils avaient déposé les armes, étaient sortis du bâtiment les bras en l'air et
avaient été cependant abattus.
Ils gisaient sur la chaussée, en tas, sans armes, un seul, du service
des transmissions, étendu près d'un escalier, avait un pistolet à la main.
Quelques fusils gisaient brisés devant le portail.Un groupe de 8 cadavres,
entièrement enchevêtrés, se trouvait près d'un camion, d'autres gisaient
encore dans une cour d'immeuble.
On ne sut jamais s'il restait des cadavres sous les décombres de l'école,
ni combien.Le bataillon territorial accusait 80 disparus.
Dans le courant de la journée on en trouva d'autres.
Au 10 juin 1944, le chiffre total était de 64 (soixante quatre).
Ce chiffre est officiel.
Les tués du peloton de reconnaissance des 8 et 9 juin, 9 morts ne sont pas
inclus dans ce chiffre.
Le total fait donc 73 soldats allemands.Certains portaient encore le masque à gaz, apparemment pour se protéger de la fumée dégagée par l'incendie de l'école.
Des habitants de Tulle rapportèrent que les maquisards, parmi lesquels
il y avait aussi des Polonais, des Espagnols rouges et même quatre Russes
en uniforme, avaient écrasé les blessés qui vivaient encore, avec leurs camions.
Certains cadavres étaient mutilés au point de n'être pas identifiables.
Un mort avait les talons troués, et une corde passée derrière les tendons.
Visiblement, il avait été traîné vivant par un camion, d'où les terribles blessures
qu'il portait au visage.
Les morts portaient les traces de plusieurs coup de feu, la plupart dans le dos et la nuque.
D'après les témoins oculaires, les femmes maquisards avaient souillé les cadavres
avec des excréments.
Une affreuse orgie avait visiblement suivi après la tuerie, comme le prouvait
les bouteilles cassées, et on avait "joué au football" avec les casques.
Certains morts avaient été castrés et les testicules placées dans la bouche.
En plus, 10 ou 12 soldats allemands furent fusillés contre le mur du cimetière,
rapportèrent plus tard deux prêtres, devant le tribunal militaire permanent de Bordeaux.
Les maquisards se livraient à cette boucherie le 7 juin, et ce malgré les objections
d'un abbé sur l'irrégularité du procédé.
Les cadavres mutilés ont été examinés par le docteur Roschmann, chirurgien
de la Compagnie Sanitaire de la "Das Reich", le docteur Priebe, médecin
de la Division et par le médecin du bataillon 95, les mutilations constatées
et photographiées par le capitaine Kowatsch du 2ème bureau de la division.
Celle-ci envoya le rapport au 66ème corps, au titre d'évènement important.
On trouva dans un dépôt de la police des armes et des munitions anglaises.
Comme il était à prévoir, le responsable de la police de Tulle et un patron
garagiste avaient partie liée avec les maquisards.
Par mesure de sécurité, tous les habitants de sexe masculin de Tulle
furent arrêtés et parqués dans la cour de la fabrique de munitions.
Avec l'aide du maire, des fonctionnaires de la Préfecture et du directeur
de la fabrique, le capitaine Kowatsch tria les étrangers et les suspects.
Tous les autres furent relachés dans le courant de la journée.
D'après l'opinion des autorités allemandes et sur la foi des indications
des pouvoirs publics de la région, les maquis de Tulle étaient formés
de bandes de communistes, composées en majeure partie d'Espagnols rouges,
de Polonais et de communistes français qui terrorisaient aussi bien la population
française et, en fin de compte, étaient responsables des crimes contre
les soldats allemands.
Aussi, les Allemands lancèrent-ils un appel à la population civile de Tulle
pour la collaboration et le combat contre "l'ennemi commun".
Parmi les prisonniers suspects d'avoir participé à ces crimes, on en choisi
120, qui, conformément aux stipulations internationales, seraient exécutés
par pendaison, pour le meutre de 64 soldats allemands.
Il ne s'agissait pas "d'otages", mais de francs-tireurs, qui,
d'après les conventions internationales de l'armistice de 1940,
étaient de toute façon, passibles de la peine de mort.
Seul, le type d'exécution avait un caractère répréssif.
A ajouter à celà que l'état d'urgence était décrété depuis le 8/06/1944
et que le corps d'armée avait ordonné les représailles.
Après un nouveau triage, il resta en fin de compte 98 suspects.
La suite de l'exécution était sous la responsabilité du capitaine Kowatsch,
on mit à sa disposition une section de sapeurs du détachement blindé
de reconnaissance pour l'accomplissement de sa mission.
La pendaison eut lieu entre 16 et 18 heures.
Ce mode d'exécution, par pendaison fut choisi parce que les maquisards
avaient adopté des procédés infâmes de combat, contre des adversaires
protégés par la Convention de Genève et le droit international, aussi bien
que le traité d'armistice de 1940.
Ces adversaires, du reste s'étaient rendus, avaient été torturés, mutilés,
abattus et déshonorés, plaçant ainsi les maquisards hors des lois de la guerre
et de l'humanité.
Pour ces raisons, selon la conception allemande, il ne pouvait être question
de peloton d'exécution selon la coutume militaire.
De plus, la solution de la pendaison devait produire sur les maquisards
et la population un effet d'épouvante et de dissuation.
Sur la demande du vieil évêque de Tulle, au poste de commandement
de la division, les terroristes reçurent les secours spirituels avant l'exécution,
et une sépulture chrétienne fut assurée ensuite au cimetière. "Il n'y a, je pense, rien à ajouter sur l'affaire de Tulle.
"Reprenons la marche de la division dans la direction de Limoges.
Le 9 juin à 2 heures du matin, le Régiment D.F, atteint Limoges.
Les unités le composant sont réparties dans la région.
Mission: dégager les petites unités encerclées.
Aux premières heures du 10 juin, le Lt Gerlach, commandant la 2ème section
de canons d'assauts de la "Das Reich", arrive épuisé et en sous vêtements
au PC du régiment.
Au cours d'une mission, il s'était égaré avec son chauffeur, ils avaient été
faits prisonniers par des maquisards qui leur avaient arraché leurs vêtements
et frappés.On les conduisit à Oradour/Glane, nom qu'il lu sur un poteau.
Dans la grande rue du village, beaucoup de monde pour les regarder,
maquisards en armes et en uniformes, femmes casquées et autres curieux.
Puis, leur ayant lié les bras, les maquisards les emmenèrent en camion
à 6 kms de Bellac dans une forêt, et au moment ou on allait les abattre,
il réussit en se projetant dans les brousailles à leur échapper.
Son conducteur fut abattu.Comme il avait étudié la carte, il trouva sans peine son chemin vers Limoges.
Dans la nuit du 9 au 10 juin, on apprend que dans la journée, le Capitaine Kampfe
a été fait prisonnier, alors que seul en voiture, il effectuait une mission.
Très estimé le Ct était le chef des auto-mitrailleuses de la division.
Les recherches effectuées pour le retrouver furent vaines.
Le S.D de Limoges fait part au Régiment de renseignements suivant lesquels,
un poste de commandement des maquis se trouvait à Oradour/Glane,
et on apprend par deux civils français, qu'un officier supérieur allemand
s'y trouverait prisonnier.
Ils confirmaient que l'officier devait être fusillé et brûlé, et qu'un important
Etat Major se trouvait dans le village.
Celà fait plusieurs fois que le nom d'Oradour-sur-Glane est prononcé, aussi
le Capitaine Diekmann, ami personnel de Kampfe, demande à partir vers
le village pour délivrer son ami.
Le chef du régiment Stadler, donne son accord en précisant qu'il devra
par tous les moyens essayer de négocier la libération de Kampfe, et
en cas d'insuccès, d'occuper la localité et le libérer.
Si on ne trouvait pas Kampf, faire de nombreux prisonniers,si possible des chefs
de maquis, de façon à en faire une monnaie d'échange.
Gerlach qui se trouve au poste de commandement, précise à Dieckmann
l'endroit ou se trouve Oradour-sur-Glane.
A l'entrée du village, il découvre les restes d'un échelon sanitaire dont
tous les éléments blessés, conducteurs, chefs de voiture, avaient été attachés
au volant de direction et avaient été manifestement brûlés vivants.
Avec la 3ème compagnie, il réussit après une vive résistance à occuper
le village, pas de trace de Kampfe. La population a prit part au combat.
La fouille des maisons permet de saisir de nombreuses armes et munitions.
Il fait arrêter la population mâle de la localité et enfermer les femmes
et les enfants dans l'église.
Ensuite,on ne sait pas exactement ce qui s'est passé,mais il semblerait,
d'après les témoignages récents recueilis à Oradour par un officier
de la nouvelle armée allemande, que des femmes aujoud'hui âgées d'Oradour,
ont été sauvées au péril de leur vie par plusieurs soldats SS, qui sortirent
un certain nombre de femmes et d'enfants, ce qui contredit les récits
indiquant qu'il n'y avait eu qu'une seule rescapée.
Ces femmes ont déclaré "que les coups de feu des fusillades avaient éclatés,
après que l'église eu commencé à brûler à la suite d'une explosion.
On peut en déduire que cette explosion à l'intérieur de l'église, a été la cause
de l'exécution de la population masculine.
Le feu n'a manifestement pas été mis par les Allemands, elle a brûlée après
le dynamitage par les maquisards, au milieu de très fortes détonations qui
dégagèrent, au dire des hommes de la 3ème Cie, une telle chaleur que
la cloche fondie et tomba à terre.
Il était d'usage courant dans la région limousine pour les maquis, d'utiliser
les églises comme entrepôts de munitions après un parachutage. *
Pourquoi les maquis auraient-ils décidé de faire sauter le dépôt de munitions ?
Peut-être pensaient-ils que l'explosion serait limitée, ne faisant que peu
de perte parmi les femmes et les enfants se trouvant dans l'église.
On pourrait également se poser la question de savoir comment les maquisards
ont pu s'introduire dans l'église, alors que le village était complètement investi
par les Allemands.
La réponse est simple, souvenons-nous que le Lt Gerlach quand il avait
été amené à Oradour, avait aperçu nombre de femmes maquisardes casquées.
On peut supposer qu'un certain nombre de celles-ci ont été emmenées
avec les femmes du village à l'intérieur de l'église, et que connaissant
l'existence du dépôt, elles auraient décidé de le faire sauter.
Leur inexpérience possible en la matière, aurait été la raison de cette lamentable
catastrophe.
Au même moment, les hommes se trouvaient en attente de triage,conformément
aux ordres donnés à Dieckmann.
Celui-ci entendant les explosions, car, il ne pouvait imaginer que les maquisards
feraient sauter l'église, croyant à une attaque, donna immédiatement l'ordre
d'abattre les prisonniers.Il fait ensuite brûler toutes les maisons où des armes
et des munitions ont été trouvées.
Le colonel Stadler au retour de Dieckmann, lui demanda s'il ramenait des prisonniers?
Dieckmann répondit que non, et dans son premier rapport se tut sur la mort
des femmes et des enfants.
Stadler était furieux contre lui, et après lecture d'un nouveau rapport, fut
bouleversé par les faits relatés.
Il fit un rapport sur le champ à la division, direction juridique, action qui
entrainera une enquête au conseil de guerre.
Informé,le général Lammerding donna son accord pour qu'une enquête
soit effectuée dès que possible contre Dieckmann.Le calme est revenu dans le secteur.On n'entendit plus parlé de Kampfe,
qui, on l'apprit plus tard, avait été abattu le jour même de l'affaire d'Oradour.
L'enquête militaire ne put être terminée en Normandie, compte tenu du fait
que Dieckmann fut tué dans les premiers engagements et que son bataillon
subit des pertes s'élevant à 70-80%.
La procédure fut clôturée et remise en l'état à l'administration.
En conclusion de ce chapitre douloureux, il faut reconnaître que le combat
des maquisards était un combat mené en violation de l'Armistice Franc-Allemand
de 1940, en violation du traité de la Haye, et offensant gravement la convention
de Genève pour ce qui concerne le traitement des prisonniers.
Tous les maquisards n'ont pas été fusillés par les Allemands,
comme normalment ils auraient du l'être, au titre de francs-tireurs,
mais envoyés en camp de travail.A leur retour, au lieu de s'estimer heureux de s'en être sortis,
ils n'ont eu de cesse de charger les Allemands des plus horribles forfaits.
Après 1945, des dizaines d'Allemands furent pendus ou condamnés
à de lourdes peines à cause des tortures ou des exécutions de maquisards.
On peut remarquer que ceux qui sont actuellement (et avec raison)
contre la peine de mort, étaient à l'époque les premiers à hurler à la mort
(l'abbé Pierre en particulier).
Mais qu'avons-nous fait en Algérie ? Interview du dernier exécuteur
en Algérie (
Europe 1, vendredi 18 novembre 2006 à 16 heures):
"Jusqu'en 1961, j'ai guillotiné environ 200 résistants algériens
et quelques Français (pas fusillés, mais guillotinés !!!) et tous n'avaient
pas de sang sur les mains.D'autres moururent sous la torture."Alors ? Malheur aux vaincus ? *Voy.
Histoire de la Résistance en Périgord de Guy Penaud,
éd.Pierre Faulac à Périgeux.
Wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_Penaud