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Qui incarne mieux la victoire de 1918 que le maréchal Ferdinand
Foch (
1851-1929) ?
Adulé de son vivant, il reçut des funérailles nationales dignes
de celles de Victor Hugo avant de devenir, dans la conscience collective,
l'égal d'une Jeanne d'Arc, d'un Turenne et même, pour certains,
d'un Bonaparte. La postérité a sculpté le buste impressionnant
d'un général sûr de lui, de ses théories et de son commandement,
renversant le cours des batailles auxquelles il prenait part.
Mais qui était le "vrai " Foch ?
Avec son souci habituel de la documentation et l'aide de nouvelles archives, françaises ou étrangères, l'auteur a repris l'une après l'autre chacune
des étapes de la carrière du maréchal en tentant de démêler le mythe
de la réalité.
De ce long et passionnant travail ressort un portrait beaucoup plus
balancé. C'est ainsi que les enseignements de Foch à l'Ecole
de guerre apparaissent avoir programmé les revers de 1914
plus que prévu la victoire de 1918.
Sa conduite de la bataille, ses échecs durant les trois premières années
et le limogeage qui s'ensuivit prennent une autre résonance,
tout comme son retour en grâce et sa nomination au
commandement suprême en 1918.
Mais isoler ses erreurs permet aussi de mettre en relief sa formidable contribution.
Fédérateur, clairvoyant et inspirant, Foch, à lui seul, a semblé porter
quatre ans durant l'espoir inextinguible de la victoire.
Jean-Christophe Notin analyse également de manière inédite
et approfondie l'influence exercée par le maréchal,
pendant mais aussi après la conférence de la Paix.
La statue de Foch en sort rénovée et se pare enfin de couleurs
qui lui rendent sa vraie et grande valeur.
Jean-Christophe Notin a notamment publié
La Campagne d'Italie (Tempus, 2007), qui a reçu le prix
Maréchal Foch de l'
Académie française, et un
Leclerc qui fait désormais autorité. Son dernier roman, Nom de code :
la Murène, est paru au Seuil.