V – Le Procès en correctionnelPendant l’été, je m’attendais à être convoqué pour le conseil de discipline,
mais rien ne se passa, et j’eus tout le loisir de faire mes foins, de m’occuper de mes ruches
et de mon jardin, de couper le bois pour l’hiver et d’aller randonner quelques jours
en famille dans une belle région de France.
Avant la rentrée, pas de nouvelles.
Mais le matin de la rentrée, début septembre, les gendarmes de Bitche vinrent perquisitionner.
Ils se contentèrent en fait d’exiger que je leur donne la brochure de Vincent Reynouard
(VHO France Informations n° 3-4).
J’eus bien du mal à mettre la main dessus, tant j’étais bouleversé de me voir traité
comme un délinquant. D’ailleurs, il devait s’avérer que leur but principal n’était pas là :
avant de repartir avec la revue, ils me convoquèrent à la gendarmerie de Bitche
pour l’après-midi, simple formalité, dirent-ils.
A Bitche, le procès verbal fut rédigé en autant d’exemplaires que le veut la bureaucratie.
J’appris que, sur ordre du Procureur Marot du 02 juillet 1999, les gendarmes avaient recueilli
le témoignage de mes élèves au mois de juillet.
Trois mois après les faits on leur demandait des témoignages précis.
Quelle pouvait bien être leur valeur ?
On ne peut pas fonder une accusation sur des témoignages, à plus forte raison
sur des témoignages d’enfants et surtout, quand il s’agit de propos oraux,
si longtemps après qu’ils aient été tenus.
Par ailleurs, les témoignages recueillis par le Principal, étant anonymes, auraient dû
être inutilisables.
Quoi qu’il en soit, les autorités se donnaient bien du mal pour prouver un fait
que j’avais toujours reconnu, et devant le Principal et devant l’inspectrice.
Il ne pouvait sortir de leur enquête que des conclusions fantaisistes sur la teneur
de mes propos.
Je n’avais rien à cacher et toutes mes affirmations étaient historiquement fondées.
Si enquête il avait fallu, elle aurait dû s’appliquer à prouver que mes affirmations
étaient fausses.
Tout ce fatras de témoignages était un écran de fumée, une enquête sur un crime
qu’on ne voulait pas examiner au fond.
Toujours est-il qu’après deux heures de paperasses et un coup de téléphone
au Procureur de Sarreguemines, on me mettait en garde à vue jusqu’au lendemain ;
je pouvais choisir un avocat, me faire examiner par un médecin.
On fit venir pour cela le docteur Jespère.
En fait, on me retenait prisonnier afin de me présenter au juge d’instruction et me mettre
en examen sans délai. Mais, comme on le verra par la suite, cette hâte était bien tardive,
car il y avait déjà prescription.
Ainsi, contrairement à la légalité, je passai la nuit en cellule, sans cravate, sans ceinture,
comme un brigand.
Evidemment, les gendarmes faisaient leur travail, mais sans excès de zèle.
Le cœur n’y était pas.
On sentait bien qu’ils se contentaient d’obéir aux ordres, et même avec un brin
de mauvaise conscience devant le sale boulot qu’on leur imposait.
Ils me traitèrent poliment et s’efforcèrent d’atténuer les désagréments de cette arrestation,
s’offrant à aller chercher à Philippsbourg les effets dont je pouvais avoir besoin.
Quand on a une conscience, ce ne doit pas être facile d’être gendarme aujourd’hui,
au service d’une dictature démocratique qui, trop souvent, les mobilise
contre les honnêtes gens et les paralyse devant les criminels.
Mon épouse avait été avertie et avait aussitôt contacté le Professeur Faurisson,
Vincent Reynouard et d’autres amis, ainsi que Maître Eric Delcroix,
qui acceptait d’être mon avocat.
Elle fit face avec courage et efficacité. Je n’oublierai jamais son dévouement.
Certains révisionnistes poursuivis par la « justice » ont été abandonnés par leur femme.
La mienne a fait tout ce qu’elle pouvait pour m’aider.
Le lendemain matin, les gendarmes me conduisaient au tribunal de Sarreguemines.
Des amis étaient là pour me soutenir. M. Boitel de Dienval, un ami du Front National de l’Oise,
n’avait pas hésité à faire plusieurs centaines de kilomètres pour venir.
Il me proposa d’intervenir directement auprès de Bruno Gollnisch, n° 2 du Front National,
persuadé que ce dernier et son parti, au sein duquel j’avais combattu pendant 10 ans,
prendraient ma défense.
Il se faisait des illusions.
Je n’eus jamais de nouvelles de M. Gollnisch ni d’aucun responsable du Front National.
J’étais devenu un paria, le militant ne pouvait plus servir sur le plan électoral.
J’en éprouvais quelque déception, d’autant que mes accusateurs m’avaient reproché
mon appartenance au F.N., et que je savais pertinemment que Gollnisch et bien d’autres
étaient aussi révisionnistes que moi.
Mais ce haut responsable devait plus tard confirmer sa lâcheté en reconnaissant formellement
la Shoah, devant les juges, fin 2006.
Assisté de Me Kirsch, un avocat de Sarreguemines qui remplaçait provisoirement Me Delcroix,
je fus introduit chez le juge Nativel, qui me mit en examen.
A l’audience d’instruction à laquelle nous fûmes convoqués plus tard, Me Delcroix et moi,
ce juge me donna l’impression d’un homme de bon sens qui ne comprenait pas très bien
pourquoi on mobilisait la justice pour des opinions historiques.
Mais passons, un tel éloge pourrait lui nuire !
Peut-être aurait-il ordonné un non lieu si on l’avait laissé faire.
Cela pourrait expliquer que, le 10 février 2000 l’ordonnance de renvoi devant
le tribunal correctionnel ait été signée par un autre juge, plus complaisant sans doute,
Mme Cécile Meyer-Fabre.
Les charges retenues contre moi étaient injustes, fantaisistes, ou même incohérentes.
On m’accusait d’avoir contesté en public des crimes contre l’Humanité, tels que définis
par le Tribunal Militaire International de Nuremberg, qui ne fut en réalité ni vrai tribunal,
ni militaire, ni international et ne fut qu’un lynchage des vaincus par leurs vainqueurs.
On me faisait grief d’avoir rappelé le contexte économique et politique de l’Allemagne
à la suite du traité de Versailles, d’avoir montré que L’Express avait détourné de son sens
la photo du camp de Nordhausen.
On m’attribuait certaines affirmations inexactes des élèves.
En effet, je n’avais pas dit que « la déclaration de guerre faite par les alliés plaçait Hitler
en position de victime », je n’avais pas parlé de l’incendie du Reichstag,
puisque j’en ignorais tout.
On m’accusait à la fois d’avoir nié l’existence des camps de concentration et d’avoir dit
qu’ils étaient des camps de travail ; d’avoir dit à la fois que les fours crématoires
sont des purs produits de l’imagination et qu’ils étaient conçus pour brûler des déchets
(alors que j’avais expliqué qu’ils servaient à brûler les cadavres victimes des épidémies).
Qu’il y eût dans les camps des chambres à gaz de désinfection, fait avéré,
devenait pour le juge une affirmation scandaleuse.
On m’accusait encore d’« invoquer l’existence d’une autre vérité que celle communément
admise par l’histoire officielle ». C’était reconnaître qu’il y a une histoire officielle.
Quant à minorer le nombre des morts, les autorités du musée d’Auschwitz
l’avaient fait avant moi.
Et l’ordonnance de renvoi se terminait par :
«
Faits prévus et réprimés par les articles 23,24 alinéa 6, 24 bis de la loi du 29 juillet 1881
sur la liberté de la presse ».Nommer faits l’affirmation de vérités historiques n’est-il pas abusif ?
En attendant, je continuai à cultiver mon jardin et à développer mes connaissances révisionnistes.
Vincent Reynouard m’invita au colloque révisionniste qu’il organisait à Paris,
le 6 novembre 1999.
Je devais y prendre la parole, non sans quelque fierté, aux côtés de Philippe Gautier,
René-Louis Berclaz, Jürgen Graf, Eric Delcroix et Robert Faurisson.
Je fis le récit de mes tribulations et démontrai que l’Education Nationale avait toujours
été une entreprise idéologique de formatage des citoyens, et que tous les enseignements
étaient peu ou prou teintés de marxisme et de matérialisme.
Plus important encore, pour moi le révisionnisme était non seulement une méthode historique,
mais aussi un état d’esprit : tout homme, dans son domaine, doit avoir cette attitude
qui consiste à faire passer la vérité avant son confort personnel.
L’audience devant le tribunal de Sarreguemines avait été fixée au 20 mars 2000.
La veille, des tracts furent distribués dans la ville pour dénoncer cette persécution,
sous le titre :
Un professeur en procès pour avoir formé l’esprit critique de ses élèves.Le tract reproduisait le document sur le bombardement du camp de Nordhausen
et appelait à venir me soutenir le 20 mars. Hélas, il ne mobilisa pas les foules.
Au contraire, le jour de l’audience, fixée bizarrement à 17 heures, les adversaires haineux
vinrent nombreux :
- syndicalistes de la FSU,
- gauchistes anti-FN,
- un plein car de Juifs venus de Strasbourg et des environs, qui allaient occuper
toute la salle réservée au public, ne laissant que peu de place aux amis venus me soutenir.
Ces derniers durent rester debout dans l’allée, ou hors de la salle, mêlés à tous ceux
qui n’avaient pu rentrer.
Ma femme dut faire valoir sa qualité d’épouse pour forcer le passage, accompagnée
de ma plus jeune fille, laissant mon fils ainé à l’extérieur.
Je ne connus tous ces détails que plus tard. En effet, Me Delcroix, ayant une longue expérience
de ce genre de procès, avait demandé que je sois introduit sous protection policière.
Nous avions attendu l’heure au commissariat de police, puis on nous introduisit
par une porte de service jusqu’à la salle d’audience, déjà pleine.
Dès que je fus assis sur le banc de l’accusé, les photographes des journaux ou même
de la TV locale se précipitèrent.
La scène me semblait vraiment surréaliste :
une telle affluence, tant de précautions policières, tant de journalistes
pour quelques propos historiques !
Cela me faisait sourire et certains articles m’attribuèrent « un sourire narquois ».
Le déroulement de cette audience mémorable, qui dura 3 h 30, a été raconté et commenté
dans tous ses détails par Vincent Reynouard dans une brochure intitulée
Les Victoires intellectuelles du Révisionnisme, que je me contenterai de résumer
brièvement et de placer en annexe de ce récit.
Mes amis révisionnistes ne savaient pas encore comment je réagirais.
D’autres en effet s’étaient reniés devant les juges. Ce ne fut pas mon cas.
J’annonçai d’emblée la couleur en déclarant qu’en tant que chrétien j’étais fier
d’être persécuté pour la vérité. Je fis front et restai ferme dans mes opinions.
J’exposai calmement les circonstances qui avaient provoqué ma réaction de légitime défense,
la continuation normale de mon enseignement jusqu’au 31 mai.
Je me défendis pied à pied contre les accusations du président Schoendorff,
qui ne tenait pas compte de mes réponses, car elles l’embarrassaient.
Aussi prit-il le parti de lire et faire lire in extenso les témoignages d’élèves,
pendant plus d’une heure, accumulant ainsi les accusations sans me laisser
la possibilité d’y répondre.
Ce débat était décalé, ne portait pas sur l’essentiel.
On voulait faire semblant que je refusais d’avouer mon crime.
Alors, on me lançait à la tête les témoignages fantaisistes des élèves pour m’obliger à nier.
Au contraire, je ne demandais qu’une chose :
répéter exactement les rectifications historiquement fondées que j’avais exposées à mes élèves.
Si les juges n’étaient pas des Tartuffes, le procès aurait pu se limiter à cela :
j’aurais énoncé quelques propositions révisionnistes, les juges auraient constaté
que la loi interdit la libre expression de ces opinions, mêmes fondées,
et qu’ils devaient appliquer la loi.
Mais il faut croire que leur position est si fragile qu’ils ne peuvent pas prendre le risque
de laisser s’exprimer intelligemment un révisionniste.
Pour le condamner, il faut qu’ils déforment ses propos, afin que le grand public accepte mieux
la condamnation. C’est pour la même raison que des journaux titreront :
« Il aurait nié l’existence des camps de concentration », reprendront les propos déformés
par les élèves ; la palme revient à La Voix du Nord qui plaça son article sous le chapeau Pédophilie.
Pour en revenir à l’audience, plusieurs témoins à charge furent appelés à la barre.
D’abord le nouveau Principal du collège de Lemberg, J.M. Burt. vint dire que ma réintégration
y était impossible. Nous nous connaissions bien ; nous avions été collègues à Bitche
et lorsqu’il venait pêcher dans le Falkensteinerbach devant chez nous, nous bavardions
souvent amicalement.
Mais l’idéologie et la carrière passent avant la loyauté.
M. Burt était de gauche, syndicaliste à la FSU et membre influent du MRAP à Niederbronn.
Conseiller municipal d’opposition dans cette ville, il s’est fait la réputation d’un opposant systématique.
Difficile d’attendre un témoignage impartial d’un tel homme.
A partir de ce moment, il ne vint plus jamais pêcher dans la rivière du Leitzelthal.
Aurait-il eu honte ?
Vint ensuite le témoignage d’un spécialiste du « négationnisme », Alain Bihr,
qui en réalité n’avait jamais lu les révisionnistes, puis un « historien »,
Pierre Aycoberry, incapable de citer les six prétendus camps d’extermination
de Pologne à la demande de Me Delcroix, enfin, une ancienne déportée à Auschwitz,
qui en est donc revenue , Mme Sophie Pollack, qui prétendit prouver la réalité
des chambres à gaz en affirmant qu’elle avait senti de mauvaises odeurs,
et vu des flammes sortir des cheminées, et, ce qui est bien triste
mais conséquence de la guerre, avait perdu de nombreux membres de sa famille
dans les camps.
Pour plus de détails, voir en annexe le texte de Vincent Reynouard
Et pendant cette longue audience les partisans de l’accusation purent manifester ouvertement
leur indignation ou même leur haine, mais lorsque mon épouse en faisait autant en ma faveur,
elle se voyait tout de suite menacée d’expulsion. Toujours deux poids, deux mesures !
L’avocat des parties civiles, Me Raphaël Nisand, commença par reconnaître que
toute la politique d’après guerre, y compris la création de l’Europe de Bruxelles,
dépendait de la reconnaissance de la Shoah, aveu qui pouvait fort bien se retourner
contre lui et les siens, et on avait presqu’envie de l’applaudir.
Il justifia la loi Gayssot, en vertu de laquelle on me poursuivait, par le scandale de Carpentras,
qui fut en fait une manipulation politique contre le FN qui n’y était pour rien.
Il prétendit que le but des révisionnistes était de recommencer l’extermination des juifs,
qu’ils accusaient les juifs d’avoir inventé la Shoah pour créer Israël et empocher de l’argent,
ce qui n’était pas tout à fait faux.
Il reconnaissait le manque de preuves du génocide, mais en tirait la conclusion absurde
que cela renforçait la culpabilité des Allemands, assez pervers pour avoir effacé
toutes les traces de leur crime.
Pour lui, j’étais un «
poison pour la démocratie et pour l’esprit humain »,
« un nazi sans les bottes ».
Je devais être d’autant plus sévèrement puni que j’avais intoxiqué
de pauvres élèves sans défense.
Bref, une plaidoirie haineuse, fondée plus sur les sentiments que sur les arguments,
pleines d’injures et d’affirmations non fondées, celle d’un vrai commissaire politique.
Le Procureur Marot ne fut pas plus juste. Il prétendit que j’avais renié mes opinions,
alors que durant toute l’audience je les avais maintenues, ce que m’avait reproché Me Nisand
(« M. Berger n’a pas de regret. Il l’affirme et signe »).
Il se défendit ensuite d’avoir laissé passer le délai de prescription, puis, sur le fond,
il voulut se faire historien, mais ne put que montrer son ignorance du dossier historique.
Sans doute avait-il quelque sympathie pour le F.N., car il s’attacha à montrer qu’il n’y avait pas
complot politique, que c’était le révisionniste qui était poursuivi et non le militant du FN.
Il n’empêche que mes concurrents aux élections avaient été bien contents de profiter
de cette affaire pour m’éliminer de la scène politique ; je savais aussi que le député
socialiste Maurer, mon ancien collègue, avait soutenu les dénonciateurs Ferstler.
Et si le révisionnisme n’a rien à voir avec le FN, M. Marot pourrait-il nous dire pourquoi
on amalgame toujours Le Pen avec Hitler et l’extermination des juifs.
La semaine de la haine qui suivit le scrutin du 21 avril 2002 en fut plus tard
un exemple éclatant.
Il est clair qu’il n’y aura jamais de victoire des nationaux tant qu’on leur collera
l’étiquette infamante de nazis pourvoyeurs de chambres à gaz.
Le Procureur affirma aussi, sans rire, que « les élèves viennent en classe pour apprendre,
pour être éduqués, pas pour être déformés ».
Quelle aveuglement ou quelle hypocrisie quand on sait que l’Education Nationale est à gauche
et forme des électeurs pour la gauche, cela depuis sa création par Jules Ferry.
Il réclama enfin la peine maximale : un an de prison ferme et 300 000 francs d’amende,
tout en déplorant que la loi ne lui permît pas d’être encore plus sévère.
Vint alors la plaidoirie de Me Delcroix.
Sur la forme, il stigmatisa d’abord les carences du juge d’instruction ; l
es délais de prescription étant dépassés, il aurait dû prononcer un non lieu.
Ensuite il fit valoir qu’une salle de classe n’était pas un lieu public.
Sur le fond, il fit remarquer que les propos dont on me faisait grief et sur lesquels
on devait me juger exclusivement, étaient contradictoires et fantaisistes, plus dignes de figurer
dans un recueil de perles de Jean Charles que dans un acte d’accusation.
Le tribunal n’avait ni pu, ni voulu reconstituer les propos réellement tenus.
Puis il démontra, citation du jugement du TMI de Nuremberg à l’appui, que je ne pouvais
être condamné que s’il était prouvé que j’avais formellement affirmé qu’Auschwitz
et Tréblinka n’étaient pas des camps d’extermination, seuls camps cités dans le jugement.
Non, en réalité, le tribunal se moquait bien des faits précis. J. L. Berger devait être condamné
parce qu’il était révisionniste. C’était donc un procès d’intention.
Point de vue confirmé par la passion injustifiable de l’accusation qualifiant son client
de
«poison pour la démocratie ».
Il conclut en invitant le tribunal à se défendre de ses passions et à juger J.L. Berger
selon les principes du droit et demanda la relaxe pure et simple.
Le verdict fut mis en délibéré au 15 mai 2000. Il fut sans surprise.
Toutes les accusations de l’ordonnance de renvoi étaient retenues.
On m’accusait en plus d’avoir dit que:
- la déclaration de guerre avait été faite par les Alliés, ce qui est un fait incontesté.
Cette seule accusation suffit à montrer la partialité des juges, ou, pis, leur ignorance.
On pouvait se demander à quoi avait bien pu servir l’audience du 20 mars.
Ce n’était qu’un procès pour la forme ; j’étais condamné d’avance.
Pour faire bonne mesure, on m’accusait d’avoir contesté les faits, alors que j’avais seulement
contesté l’exactitude des témoignages d’élèves.
On reprenait l’accusation erronée de l’inspectrice Dominique Pierrel, selon laquelle
j’aurais manipulé un document, ne tenant aucun compte de mes explications :
- l’inspectrice s’était trompée en prenant le document sur internet, ce que la cour aurait pu
chercher à vérifier.
Le jugement mettait en doute le fait que ma démonstration eût été appliquée
à la Boelke Kasern de Nordhausen, au prétexte que les élèves n’avaient pas retenu,
une semaine après le cours, le nom exact et ne l’avaient pas mentionné
dans leurs comptes-rendus.
On en concluait que j’avais simplement affirmé que dans tous les camps les gens
auraient été victimes de bombardements alliés.
Je devais encore être condamné pour avoir affirmé que les professeurs étaient obligés
d’enseigner l’histoire officielle, exigence qui avait pourtant été reconnue par l’inspectrice
et par le principal.
Enfin, j’étais d’autant plus coupable que je m’étais attaqué à des enfants.
Mais la propagande laïque, républicaine, démocratique, holocaustique ne s’adresse-t-elle
pas à tous les enfants et à chaque instant !
Sur l’action civile, le tribunal déclarait les 7 parties civiles recevables
(FNDIRP – ADIF – FSU – MRAP – LICRA – Ligue des Droits de l’Homme de la Moselle
– Parents Ferstler).
Il me condamnait donc à 10 mois d’emprisonnement avec sursis
(pour ne pas faire de moi un martyr, et nullement par clémence !) et à des indemnités
aux parties civiles dont le total s’élevait à 77 000 francs.
0n a beau s’y attendre, on ne peut s’empêcher d’être découragé devant tant d’injustice.
Aussi, faire appel de ce jugement inique me parut d’abord inutile ; puis je me ravisai :
- l’appel permettait de suspendre le versement des indemnités et surtout il était
le passage obligé pour en appeler à la Cour de Cassation.
Il faut signaler aussi que cette affaire avait été médiatisée à outrance.
Les journaux régionaux (Républicain Lorrain, Dernières nouvelles d’Alsace, La Voix du Nord, …)
et nationaux (Le Monde, Le Figaro, Libération) y avaient consacré des articles,
tous aussi tendancieux, déformant mes propos et me diabolisant.
Radio et télés ne furent pas en reste.
Même en Belgique, puisque ma belle-sœur m’avait aperçu à la télévision.
Le film de Francis Girod diffusé sur Canal Plus le 29 juin 1999 et intitulé Terminale
avait même justifié l’assassinat par ses élèves d’un professeur mal pensant.
L’heureux effet de cette couverture médiatique fut que je reçus des appels de sympathie
de toute la France, de mes amis du FN et de mes parents.
Je fus d’abord surpris d’une telle publicité, dont je comprends mieux les raisons aujourd’hui.
En effet, j’avais mis les pieds dans le plat. A un moment où l’on s’apprêtait à intensifier
la propagande holocaustique dans les écoles, il fallait étouffer dans l’œuf toute velléité
de résistance et terrifier tous les professeurs,
«
endiguer le flot montant de tous les Bergers de la Terre vers les crèches révisionnistes »,
comme l’a dit avec humour un article de l’hebdomadaire
Rivarol.A partir de ce moment là, on ne compte plus les actions d’endoctrinement ;
une nouvelle matière est mise au programme, l’enseignement de la Shoah.
On fait lire
Le Journal d’Anne Frank, Si c’est un Homme de Primo Levi,
on envoie à 100 000 exemplaires dans les écoles le livre pédagogique
Dites-le à vos enfants,
accompagné d’une mallette pédagogique réalisée par l’association juive Yad Layaled France
à l’intention des classes de CM2.
Des survivants miraculeux viennent témoigner dans les écoles.
On emmène les élèves à Auschwitz, au Struthof, on fait porter à des élèves de 8 ans
une étoile jaune, on fait dessiner des camps de concentration en cours d’arts plastiques.
J’en passe et des meilleures. C’est à qui rivalisera de zèle pour plaire au lobby.
Et après cela, c’est moi qu’on accuse d’avoir violé la conscience des élèves ! un comble !
VI – Le Procès en appelJe fus appelé à comparaître devant la chambre des appels correctionnels de Metz
le mercredi 9 août 2000.
C’était une belle journée d’été. Mon épouse et quelques amis venus de Mulhouse m’accompagnaient.
Comme nous attendions dans l’escalier l’ouverture de la salle d’audience, partisans et adversaires mêlés,
nous surprîmes une conversation intéressante :
—
"Eux, au moins, ils ont de la chance ; ce Me Delcroix est un excellent avocat".
—
"Oui, Me Nisand n’est pas à la hauteur."C’était bien vrai et réconfortant.
Madame Staechele, Président de chambre, m’interrogea avec un parti-pris accusateur évident.
Je maintins toutes mes positions antérieures.
Je ne rappellerai qu’un incident significatif :
- j’avais pris la précaution de me munir d’un exemplaire de L’Express du 30 décembre 1998,
d’où était tiré le document utilisé en classe, et lorsque la Présidente m’accusa de manipulation,
je le brandis devant la cour et l’assistance.
Au lieu d’examiner cette pièce à conviction, elle me réprimanda et me demanda de changer de ton.
Me Delcroix reprit les demandes de nullité formulées en première instance :
- le délai de prescription avait été dépassé, les faits n’avaient pas été commis dans un lieu public,
les parties civiles époux Ferstsler, FSU, et MRAP de la Moselle étaient irrecevables.
Me Nisand, avocat de toutes les parties civiles reprit à mon encontre toutes ses accusations malveillantes, projetant sur moi ses propres sentiments de haine.
L’Avocat général, M. Chevalier, qui mérite bien mal son nom, demanda 12 mois de prison,
avec sursis pour ne pas faire de martyr, la publication dans trois journaux et l’affichage
à l’entrée de l’établissement scolaire pendant un mois.
Comme il se doit, on me laissa la parole en dernier et je regrette de n’en avoir pas mieux profité.
J’aurais pu broder sur le thème de la haine :
« On me prête des intentions haineuses, discriminatoires, exterminatrices même !
Or, toute ma vie pacifique et honnête prouve le contraire.
D’ailleurs, puisqu’aujourd’hui la haine est devenue un délit, de l’accusateur ou de l’accusé,
qui est le plus haineux ?
Celui qui a toujours respecté ses élèves, au point même de risquer les foudres de la police
de la pensée, Un homme qui met la vérité au-dessus de sa carrière et de son confort personnel ?
Ou bien, au contraire, ceux qui s’acharnent sur un père de 4 enfants, professeur honnête
et consciencieux, auquel on n’a jamais reproché aucune violence, ceux qui se réjouissent
de lui voir perdre son gagne-pain et celui de sa famille, ceux qui intriguent pour sa ruine financière,
qui ont tenu sur son compte des propos excessifs (venin, poison, violeur de conscience,
empaleur de cadavres…) ?
Oui, je vous le demande, de quel côté est donc la haine ?
Car, ce qui pousse ceux que vous appelez à tort « négationnistes », ce n’est pas la haine,
c’est l’amour des innocents.
Tant qu’on n’a pas découvert ou désigné les vrais coupables d’un crime, on peut suspecter
tous les innocents. Lorsqu’il y a meurtre, le point capital consiste à disculper les innocents.
Un siècle après l’affaire Dreyfus, on se félicite d’avoir sauvé un innocent.
A l’inverse, pendant 60 ans, on accuse des millions d’êtres humains d’un crime épouvantable
qu’ils n’ont pas commis et, pire, on refuse d’examiner honnêtement s’ils l’on réellement commis.
Et faute d’avoir en temps voulu dénoncé les vrais culpabilités, la guerre idéologique
des démocraties, les épidémies, les bombardements de terreur sur l’Allemagne ,
c’est le monde entier qui se voit aujourd’hui accusé d’avoir perpétré un génocide
ou de l’avoir laissé commettre.
Mais n’est-ce pas la méthode du voleur qui crie « au voleur » pour détourner l’attention,
celle du criminel qui machine des indices pour faire accuser un innocent à sa place.
C’est pourquoi, Messieurs les juges, je ne regrette rien, car j’ai agi par amour de la vérité
et surtout par compassion pour une multitude d’innocents punis pour des crimes
qu’ils n’ont pas commis. »
Hélas, ces mots ne me sont pas venus au bon moment..
L’affaire fut mise en délibéré au 27 septembre 2000.
Ce jour là, j’étais dans une chambre d’hôtel en Autriche.
Comme intérimaire, j’accompagnais l’employé d’une firme française vendant des éviers
dans les magasins Bauhaus.
Notre tâche consistait à installer ces éviers dans les présentoirs.
Le soir du 27, je téléphonai à mon épouse pour connaître le verdict. Il était sévère :
- 12 mois d’emprisonnement avec sursis
- 40 000 francs d’amende.
- Publication du présent arrêt au journal officiel (3000 francs), dans le Républicain Lorrain,
éditions de Metz, Sarreguemines et Bitche, 3000 francs, dans les Dernières Nouvelles d’Alsace,
3000 francs, dans le Monde et le Figaro, 20 000 francs.
- 20 000 + 5000 francs à chacune des parties civiles suivantes : Fédération nationale
des Déportés et Internés Résistants et Patriotes, Association départementale des Déportés Internés
et Familles de Disparus du Bas-Rhin, La Ligue Internationale contre le Racisme et l’Antisémitisme.
Puisque le tribunal avait dû admettre que les autres parties civiles n’étaient pas recevables ,
bravo Me Delcroix ! , il augmentait les indemnités dues aux trois parties restantes ;
comme s’il avait fallu à tout prix me ruiner.
Je me demande encore quel tort véritable j’avais pu faire à ces associations, qui ait pu ainsi
justifier une réparation financière.
Rien ne les empêchait de répondre à mes assertions révisionnistes par leurs propres arguments,
plutôt que par des injures ou le recours à la justice.
N’est-il pas également profondément immoral que des associations déjà grassement
subventionnées par l’Etat exigent en plus des indemnités.
Plus elles dénoncent et plus elles font condamner, plus elles touchent.
Comment croire dès lors à leur impartialité et à leur souci de la justice.
C’est comme si les juges recevaient une commission sur les condamnations qu’ils prononcent.
Examinons maintenant les attendus de ce deuxième jugement.
Le tribunal refuse d’abord de reconnaître la prescription et pour justifier sa décision
il développe une page et demie d’arguties juridico-temporelles et de considérations obscures
et quasiment incompréhensibles pour le profane, pour aboutir à l’affirmation que
« la prescription n’est pas acquise au profit de Monsieur Berger ».
On peut se demander si ce n’était pas là une façon de prouver leur bonne volonté, de satisfaire
aux pressions médiatiques et aux exigences de leur carrière, tout en laissant une chance
au prévenu.
Ils pourraient ainsi soulager leur conscience en espérant que la Cour de Cassation
annule un jugement aussi mal fagoté.
Il fallait ensuite décider si une salle de classe peut-être considérée comme un lieu public,
vu que la loi Gayssot fait partie de la loi de 1881 sur la liberté (sic) de la Presse.
La Cour reconnaît que la salle de classe n’est pas un lieu public par nature.
Elle le serait devenue parce que mon discours a été tenu à l’occasion d’heures
de cours obligatoires, que j’aurais unilatéralement imposé le sujet à mes élèves,
que je n’étais pas professeur d’histoire, que j’aurais voulu « malicieusement »
faire de mes propos une tribune politique à destination de l’extérieur.
Autant d’attendus que l’on peut récuser :
- primo, la propagande théâtrale de mes collègues avait été imposée et même
à tous les élèves du collège, par des professeurs d’histoire mais aussi de français ;
- secundo, je n’ai fait que réagir à un sujet imposé par d’autres, qui était clairement
diffamatoire à mon égard ;
- tertio, le tribunal sonde-t-il les reins et les cœurs pour m’attribuer l’intention de publier
indirectement et malicieusement mes opinions à l’extérieur du collège.
Qu’il s’en tienne aux faits :
- je me suis défendu devant mes élèves et ai éveillé honnêtement leur esprit critique.
Sur la réalité des propos reprochés au prévenu, le tribunal refuse contre l’évidence d’admettre
que mes paroles aient pu être déformées par les élèves.
Il refuse de me condamner pour ce que j’ai dit exactement, car ce serait ouvrir le débat historique.
Aucune des vérités historiques que j’ai énoncées n’a été discutée par le tribunal.
Quand je dis qu’à Auschwitz on est passé officiellement de 4 millions à un peu plus d’un million,
le tribunal refuse de vérifier.
Quand je dis que l’enseignement de l’histoire à l’école n’est pas conforme à l’avis d’historiens
reconnus officiellement (J-C Pressac, Martin Broszat par ex.),
le tribunal ne veut pas le savoir.Bref,
au lieu d’examiner des faits, des documents avec exactitude, on me prête des intentions
malveillantes et perverses.
On jugea donc mon cas pendable et l’on cria haro sur le baudet négationniste.
La peine fut aggravée, les juges de première instance ayant été estimés « trop bienveillants » (sic) ;
elle fut alourdie d’une amende et de tout ce que j’ai déjà précisé plus haut.
N’hésitons pas à faire connaître les signataires de ce courageux verdict :
Madame Staechele, Président de chambre, Madame Fichter et Mlle Ott, conseillers,
en présence de M. Chevalier, Avocat général, assistés de Madame Melaye, greffier.
Sur les conseils de Me Delcroix, je me pourvus en Cassation.
Cet excellent avocat acceptait d’être payé plus tard, en cas de succès.
En effet, le pourvoi en cassation n’étant pas suspensif, les sycophantes et les huissiers
vinrent bientôt à la curée.
Je retardai le paiement tant que je pus et subis plusieurs sommations d’huissier.
J’eus un jour la surprise d’apprendre que notre habitation familiale avait été hypothéquée.
Heureusement, Ma Mère et mes amis Guillaume me prêtèrent l’argent nécessaire,
sinon, il aurait fallu vendre cette maison que nous n’avions même pas fini de payer.
Cet argent, je refusai de le donner volontairement, quoi qu’il en coutât ; ils me le volèrent
sur mon compte en banque.
J’étais donc ruiné et endetté, et mon traitement de fonctionnaire de l’Education Nationale
avait été réduit de moitié. On exigeait même des remboursements de trop perçus !
VII – La RévocationPuisque la « justice » m’avait condamné, l’Education Nationale pouvait dès lors réunir
le conseil de discipline.
Il fut convoqué au mois de décembre 2000.
Je lus ma défense devant une assemblée d’une quarantaine de membres aux visages fermés.
Ils ne pouvaient prendre le risque de manifester la moindre sympathie pour la brebis galeuse.
Aucun débat, aucune question, aucune demande de précisions.
Comme devant la justice d’Etat, il était clair que l’affaire était entendue d’avance,
ce qui ne peut étonner de la part d’un aréopage de syndicalistes et de fonctionnaires.
Je leur remis le texte de ma défense. Je ne répéterai pas tous les arguments déjà ressassés
et citerai seulement le début et la conclusion :
« Mesdames, Messieurs,
Vous allez décider de ma carrière et de la subsistance de ma famille.
Pendant mes 20 ans de professorat, mes supérieurs n’ont jamais eu à se plaindre de moi,
j’ai toujours eu des rapports corrects avec mes collègues et toujours respecté mes élèves.
Peut-on tirer un trait sur tout cela à cause d’une mise au point d’une heure dans chacune
de mes deux classes de troisième, en réponse à une diffamation publique de la part
de mes collègues de français et d’histoire, et dans un élan d’indignation devant
une opération de propagande politique, alors que la laïcité impose au contraire la neutralité.
[…]
J’estime que mon action a été tout à fait conforme à mes devoirs d’enseignant :
formation de l’esprit critique et respect de la conscience de mes élèves
(dans une société où l’on reconnaît unanimement les effets destructeurs sur la conscience
des enfants dès 20 heures passées chaque semaine devant la télévision, sans pour autant
traîner en justice les responsables !).
En quoi l’affirmation par un enseignant de vérités historiques reconnues serait-elle
un fait très grave dans un collège ?
Au contraire, cela a été fait dans un esprit de justice et de respect des élèves,
pour rétablir une neutralité politique bafouée. Henri Barbusse a dit :
« Le mensonge c’est de se taire ; la mauvaise action, c’est de ne rien dire ».
Faut-il rappeler que la neutralité est un principe affiché de l’Education Nationale ?
Dans Vous avez dit laïque, Jean Andrieu écrit :
« Si la mission laïque de l’école ne peut en aucun cas conduire à inculquer à quiconque
quelque dogme que ce soit, sa vocation l’invitera à mettre sans cesse à la question
les concepts et les tabous », et ailleurs :
« Il faudra dire et redire bien haut qu’ils se placent d’emblée hors de la loi laïque
tous les oppresseurs de la conscience humaine. »
Pour conclure, vous ne pouvez sanctionner un homme soucieux d’exactitude historique,
qui s’est contenté de répéter ce qui avait été dit par Jean-Claude Pressac, Martin Broszat,
et les rédacteurs du Monde.
Et vous ne pouvez prêter arbitrairement des intentions haineuses à un homme qui a toujours
vécu pacifiquement et honnêtement.
Vous pouvez encore faire mentir la chanson et ne pas exécuter celui qui a dit la vérité. »Notre ami juif Roger Dommergue Polacco de Menasce, m’avait remis une lettre
à lire pour ma défense.
Je ne suis pas sûr que cette lettre ait pu mieux disposer les conseillers à mon égard,
car on n’aime pas s’entendre dire ses quatre vérités.
Jugez-en vous-mêmes, voici le texte ; attention, ça décoiffe ! A toutes les instances de l’Etat ou de l’administration qui auront à statuer au sujet
de l’affaire dérisoire concernant Monsieur Jean-Louis Berger.
« Mesdames, Messieurs,
Quand on prend connaissance de l’ensemble du dossier Berger, de son inculpation,
de sa condamnation, on reste pantois devant cette quintessence d’Ubuisme…
Mustapha Mond du « Meilleur des Mondes » d’Huxley, Big Brother de « 1984 »
de George Orwell sont dépassés.
Décidément, donner et la police et la justice et la politique à mes congénères,
ils ne seront plus ridicules, et voilà le XXème siècle triomphant dans une abjecte décadence.
(et le XXIème siècle s’annonce pire).
Ce qui frappe dans ce dossier dès qu’on l’a lu et médité, c’est qu’il n’y a RIEN dedans.
Je n’y ai rien trouvé, sinon l’hystérie de mes congénères (je suis juif, hélas !)
et le larvisme érigé en système de la politique, de la justice, de l’administration.
Il suffit qu’un congénère apparaisse à l’horizon, tenant dans ses mains un panneau sur lequel
est inscrit en lettres indélébiles « holocauste » (comme si depuis 50 ans il n’y avait pas
eu des millions d’holocaustés dans le monde de Rothschild et de Marx !), et tout le monde
se met à plat ventre. Moi, juif, je trouve cela absolument et radicalement répugnant.
L’ensemble des « témoignages » des enfants de troisième (en dehors d’une orthographe,
d’une syntaxe et d’une confusion sémantique dont auraient rougi mes élèves du BEPC
à l’époque où je commençais ma carrière d’enseignant), sont farfelus, contradictoires,
chaotiques, imprécis, inventés, ambigus, confus, j’en passe et des meilleurs.
Prendre un tel magma pour le produire en justice, c’est vraiment prendre les juges
pour des imbéciles. Faire dire à un professeur de collège « qu’il a nié l’existence et de Hitler
et de camps de travail où étaient concentrés les adversaires politiques », dépasse les bornes
de la stupidité et on se demande comment on peut donner importance à une telle confiture.
Dans cet aberrant magma on peut trouver des traces fumeuses de ce qu’a vraiment dit
M. Berger et qu’il a précisé lors des audiences en justice.
Ce qu’il a dit ressortit à l’officialité médiatique notamment.
Il ne saurait être question de reprendre sa propre précision, mais il est certain que :
- Ce sont mes congénères qui ont déclaré la guerre à Hitler en 1933 (preuves officielles connues),
- C’est l’Angleterre qui a initié le conflit en 1939.
La France s’est mise à la remorque servile de l’Angleterre en déclarant la guerre
anticonstitutionnellement, puisque les deux chambres n’ont pas été convoquées,
- Que le traité de Versailles était « un traité de rapines qui préparait une seconde guerre mondiale »
(Lloyd George),
- Que la république de Weimar était un régime de pourriture où mes congénères
étaient prédominants, et qu’il y avait 6 millions de chômeurs,
c’est-à-dire 21 millions de gens qui mouraient plus ou moins de faim si l’on considère
ceux qui dépendaient d’eux,
- Qu’Hitler a voulu rassembler les terres de langue et ethnie allemandes,
- Que son régime économique refusait la dictature de la finance et du marxisme,
( Que Chamberlain, premier ministre britannique a écrit à sa sœur en 1939 :
« C’est l’Amérique et les juifs qui nous contraignent à la guerre »,
- Que Raymond Aron a affirmé au forum tenu en Sorbonne sur les Révisionnistes
qu’il n’existait aucune preuve d’un ordre d’extermination des Juifs par le gaz,
- Que l’Express a publié le fait que
«tout était faux dans la reconstitution d’une chambre à gaz à Auschwitz »,
- Que le nombre des victimes juives clamées par les exterminationistes se rapprochent
furieusement de celui des Révisionnistes (Voir « Le Marché de l’Holocauste » de Finkelstein),
- Que les morts présentés sur les photos n’avaient rien, absolument rien à voir,
avec un éventuel gazage, mais qu’il ne pouvait s’agir que des morts de faim lorsque
les bombardements alliés empêchaient le ravitaillement des camps, ou des morts dus
aux bombardements massifs sur les villes de plus de 100 000 habitants, holocaustant
femmes et enfants dont on ne parle jamais.
Que serait-il donc arrivé à Monsieur Berger, si, à l’instar de mes congénères Finkelstein
(« Le Marché de l’Holocauste ») ou de Schulmann ( « Le Spectator », janvier 99),
il avait affirmé que « les extorsions forcenées sous le prétexte de l’holocauste et induites
par mes congénères allaient préparer l’antisémitisme du XXIè siècle ? »
Tout cela est officiel et M. Berger n’a rien à se reprocher. J’ai dû moi-même en dire plus que lui dans mon énumération et mon souci des faits et de la vérité.
Il est victime d’UN parent d’élève, probablement une congénère (le contraire m’étonnerait).
Ce n’est sûrement pas toute une association de parents d’élèves qui s’est associée à une telle farce.
Alors, bien entendu, tout le monde s’est mis à plat ventre.
Ce qui est remarquable c’est que, selon la finalité normale d’un professeur, M. Berger a enseigné
à ses élèves à réfléchir, à considérer les faits, à méditer :
il est rafraichissant de penser qu’il y a encore des professeurs pour lesquels le zombifiage
des gosses n’est pas la norme pas plus que l’exclulsif et insistant exposé obligatoire
sur l’holocauste, mais
JAMAIS sur les 80 millions de morts du bolchévisme de Kaganovitch…
Je suggèrerais à la justice d’inculper Finkelstein et Schulmann pour antisémitisme
patent en application de la loi Gayssot, que Monsieur Toubon, devenu ministre de la justice,
affirmait « qu’elle était une loi pour crime de la pensée et qu’elle ne serait jamais appliquée ».
Cette affaire Berger est à la fois grotesque et abjecte.
Elle est une singulière illustration de notre dégénérescence.
Elle procède comme je l’ai dit d’un
LARVAIRISME SYSTEMATIQUE devant la toute puissance
caricaturale de mes congénères.
Il serait souhaitable que Monsieur Berger qui n’a dit que des choses connues de tout le monde,
soit laissé en paix.
Il faudrait que les Goyim que mes congénères taxent de « vile semence de bétail »
dans le Zohar, se secouent un peu et récupèrent leur liberté et leur fierté dont ils sont
radicalement privés en pseudo démocratie, qui n’est en réalité que la dictature féroce du fric
et du marxisme…
Agréez, Mesdames, Messieurs, l’assurance de mes sentiments déférents, »
(
signature)
Pour être franc, je n’osai pas lire cette lettre devant le conseil de discipline.
Je signalai seulement que j’avais une lettre de soutien d’un ami juif, docteur en Sorbonne,
et que je la versais au dossier.
Le contenu en fut-il communiqué à l’assemblée après mon départ et avant la délibération ?
Je ne l’ai jamais su.
Je croisais peu après Jean-Marie Fischer, le principal, dans le couloir.
Il me lança un regard peu amène.
J’avais été un empêcheur de tourner en rond, un trouble fête.
Peut-être sa bonne conscience avait-elle commencé à perdre de sa sérénité à cause de moi,
du moins je l’espère pour lui.
Pour tous ceux qui ne veulent pas voir et qui ne veulent rien savoir, j’avais été un importun.
Je dus attendre encore plusieurs mois pour connaître la décision du conseil de discipline.
Bienheureuse lenteur administrative, puisque je percevais encore un demi salaire !
Le verdict me parvint en mai 2001 :
j’étais révoqué définitivement et privé de revenu.
D’ailleurs, le fait que, depuis mai 1999 jusqu’à mai 2001, j’aie continué à percevoir
mon traitement d’abord, puis un demi traitement avait le don de mettre en fureur
mes adversaires juifs et communistes, qui me poursuivaient d’une haine talmudique
et auraient voulu me voir ruiné et réduit à la mendicité le plus tôt possible.
J’ignore encore ce qui a motivé cette générosité.
Etait-ce une faveur, ou bien une obligation liée au statut des fonctionnaires, ou bien encore ,
et cette hypothèse a ma préférence , une manière d’apaiser sa conscience et de se faire
pardonner une injustice qu’on ne commettait que sur la pression d’un lobby tout puissant
et impitoyable ? Je ne sais.
On ne peut nier qu’il y ait parmi les juges et les serviteurs de l’Etat beaucoup de résistants
de la dernière heure, qui attendent la retraite pour exprimer certaines vérités
qu’ils n’auraient jamais eu le courage de reconnaître durant leur activité.
Voici une anecdote révélatrice. Les commandes de verres à miel pour le syndicat de Bitche
étaient centralisées à l’époque à Sarreguemines chaque année, chez un principal de collège
à la retraite et nous nous y rendions pour disposer les pots dans des cartons et prendre livraison.
Lorsqu’on lui fit connaître mes propos révisionnistes,
il s’exclama « Mais tout le monde le sait ! ».
Eh ! Oui, beaucoup savent la vérité mais ils se taisent.VIII – Un professeur RMIsteSans revenu désormais, ayant dû débourser plus de 4000 euros pour conserver
mes droits à la retraite complémentaire IRCANTEC, dans l’obligation de continuer à rembourser
des mensualités de 330 euros jusqu’en 2005 pour finir de payer la maison,
il fallait trouver une solution.
Retrouver du travail à 55 ans n’est pas facile. Toute forme d’enseignement m’était
désormais interdite. Les écoles dites libres, dépendent en fait entièrement de l’Etat,
vu qu’elles sont sous contrat.
Dans un organisme de cours particuliers, Pro Domo à Strasbourg,on me fit comprendre
qu’on me connaissait et qu’on n’embaucherait jamais un déviant comme moi.
J’étais inscrit à l’ANPE, mais je ne reçus aucune proposition d’emploi correspondant
à ma qualification.
Je décidai alors de me débrouiller tout seul. D’abord, j’obtins le bénéfice du RMI,
soit 550 euros par mois, pour mon épouse et moi.
Je fabriquai de nouvelles ruches, je multipliai les colonies. J’augmentai les surfaces consacrées
au jardinage. Je continuai à faire du bois en forêt, puisqu’il nous en fallait 40 stères par hiver
dans notre froide vallée. Je faisais du pain complet à la farine biologique pour la famille
et quelques amis.
Ma mère fit le nécessaire pour que j’obtienne dès ce moment ma part d’héritage,
afin de pouvoir payer toutes les sommes auxquelles on m’avait condamné,
sans être obligé de vendre la maison.
Je n’oublie pas non plus tous les révisionnistes qui m’ont aidé depuis le début
par leurs messages d’encouragement et par de petites sommes d’argent, des révisionnistes
de France bien entendu mais aussi du monde entier.
C’était parfois un billet de 20 dollars dans une lettre des USA.
Ainsi, tant bien que mal, nous avons réussi à survivre, en limitant les dépenses d’essence,
les divertissements, et tout le superflu.
A propos du RMI, le dossier de demande était préparé chaque année par une assistante sociale
de Bitche. Nous lui fîmes comprendre, ma femme et moi, que nous ne demandions pas mieux
que d’exercer notre métier de professeur et que notre insertion ne dépendait pas de nous,
mais de ceux qui nous avaient exclus (Où étaient donc passés tous les bons apôtres
qui luttent contre l’exclusion ?).
Elle reconnut elle-même que nous ne pourrions nous réinsérer qu’en acceptant de changer
de convictions. Une sorte de condamnation à l’indignité nationale, comme en 1945.
Pour montrer jusqu’où peut aller cet ostracisme, voici ce qui arriva un jour :
deux charmantes dames de Niederbronn viennent acheter du miel, s’émerveillent de voir
qu’on peut acheter chez nous du bon pain et de bons légumes biologiques, disent
qu’elles reviendront souvent profiter de l’aubaine.
Le soir même, l’une d’elles téléphone :
« Nous savons qui vous êtes.
Nous avons vu , trop tard, votre nom sur l’étiquette du pot de miel, mais sachez
que nous ne remettrons plus les pieds chez vous, infâme négationniste. »
J’eus beau leur dire que je ne voyais pas bien le rapport entre le bon miel, le bon pain,
les bons légumes et mes convictions historiques, que je n’avais nullement l’intention
de leur vendre en prime, elles raccrochèrent rageusement.
En fait elles faisaient partie du MRAP de Niederbronn.
Pour en revenir au RMI, je n’avais donc aucun scrupule à recevoir un peu d’argent d’un Etat
qui m’avait spolié.
D’ailleurs, signalons au passage que cet Etat avait à notre égard d’autres dettes considérables.
En effet, mon épouse avait assuré à la maison toute la scolarité de nos quatre enfants.
Or un élève coûte environ par an à l’Etat dans le primaire 3 000 euros, au collège 4 500,
au lycée 6 000 (chiffres à réactualiser en 2007).
En toute justice, l’Etat nous doit donc (3000 x 4) + (4500 x 4) + (6000 x 3) = 48 000 euros.
Nous avons donc payé des impôts pour l’école publique, sans bénéficier de ses services.
L’Etat hypocrite reconnaît aux parents la liberté d’enseigner eux-mêmes leurs enfants :
la loi stipule que l’enseignement est obligatoire, à l’école ou à la maison.
Mais il se garde bien de rendre aux parents l’argent qui leur est dû, annulant ainsi l’effet
de sa tolérance apparente.
Coup de théâtre fin 2001.
Un soir de novembre, Arthur Matecki, un ami du Front National me téléphone :
«
J’ai lu sur le journal que la Cour de Cassation avait annulé les jugements précédents ».
Première nouvelle !
Je n’osais y croire et pris contact avec Me Delcroix qui n’en savait pas plus que moi
et me promit de vérifier. Eh bien ! c’était vrai :
- la Cour de Cassation avait, au motif de la prescription, annulé sans renvoi les jugements précédents.
Ce cauchemar là était fini. Merci, cher Me Delcroix !
On touche ici du doigt la froide insensibilité de la justice.
Les journaux avaient été informés, mais pas le principal intéressé.
L’arrêt datait du 30 octobre, et je ne fus fixé qu’un mois plus tard.
La copie de l’arrêt ne me fut envoyée que le 5 juin 2002 par la cour d’Appel de Metz.
J’eus alors le plaisir non dissimulé de faire rendre gorge aux associations qui avaient
déjà prélevé leur livre de chair.
Me Delcroix s’en chargea, et finalement je recouvrai la totalité des sommes versées,
y compris les frais d’huissier.
Ce qui me permit de régler ce que je devais encore à mon avocat pour la préparation
du mémoire de pourvoi.
Il fallait encore tenter une dernière démarche auprès de l’Education Nationale.
Elle avait attendu les décisions de justice pour réunir le conseil de discipline.
Maintenant que ces verdicts étaient annulés, elle pouvait me réintégrer.
Ma demande fut bien entendu repoussée, au motif que la Cour de Cassation
ne s’était prononcée que sur la forme, et qu’au fond j’étais toujours aussi coupable
IX – Dernières conséquences.L’affaire ne se terminait pas trop mal.
Mais, si je n’étais pas ruiné, j’avais été tout de même exclu de la vie sociale et je devais
travailler dur, physiquement, pour produire miel et légumes, et limiter au maximum
nos dépenses.
Dans les années qui suivirent je travaillais toujours au maximum de mes possibilités physiques,
d’abord avec enthousiasme, puis peu à peu, avec l’angoisse de ne plus pouvoir faire face.
Durant l’hiver 2005-2006, je coupai beaucoup de bois en forêt, et en février, j’eus un accident
qui m’immobilisa pendant un mois et demi :
un tronc glissa sur la pente et me passa sur le corps.
Cela aggrava certainement mes inquiétudes et ma santé commença à se détériorer,
sans que je comprenne vraiment ce qui se passait.
Nul doute que les poursuites injustes et les tracas financiers m’avaient marqué plus
que je ne l’aurais cru consciemment.
Je tâtonnai pour trouver ce que je pouvais bien manger pour aller mieux.
Supposant que j’étais devenu allergique au gluten, je remplaçai le pain complet
par des galettes de riz. Suppression du café, plats de crudité plus nombreux,
fruits au petit déjeuner (fraises puis framboises du jardin), rien n’y fit.
En octobre, plutôt que d’aller faire une coloscopie à l’hôpital, je décidai de jeûner une semaine
pour nettoyer mon organisme des toxines qui l’encrassaient peut-être.
Au bout de trois jours je me sentais assez fort pour aller chez un voisin faire broyer
des sacs de pommes pour faire notre provision de jus. Puis je pasteurisai 80 litres de jus.
Au terme de ce jeûne, je me sentais un peu faible mais vraiment très bien. Et pourtant !
Il devint évident, quelques semaines plus tard, que mon état s’était aggravé.
Je fus bientôt obligé de m’arrêter de travailler pour des maux au bas du dos.
Les soins de l’ostéopathe, pour une fois, n’eurent pas d’effet.
De plus je commençais à avoir de fréquentes hémorragies rectales.
Je me décidai à subir cette coloscopie à la clinique et c’est ainsi que le 19 décembre 2006,
6 jours avant Noël, j’appris que j’avais un cancer du rectum.
Ainsi, cette aventure révisionniste avait commencé à Pâques et s’achevait à Noël,
sept ans plus tard. Après une sorte de chemin de croix, devais-je faire naître en moi
un nouvel être, totalement libéré de tous les mauvais souvenirs.
Selon « la médecine nouvelle » du docteur G. Hamer, le cancer est une réaction de défense
de l’organisme à la suite d’un choc psychologique insupportable.
En particulier, le cancer du rectum serait lié à un souci du domaine financier.
On guérit lorsqu’on prend conscience de ce choc et qu’on chasse toute peur et toute rancœur.
Ce qui fait dire au Dr Scohy, d’une façon provocatrice :
le cancer c’est la vie.
Je m’analysai donc le plus sincèrement possible.
Et du coup, j’étais rempli de compassion pour ces innombrables malades du cancer
qui ressentent leur mal comme une malédiction, et restreignent ainsi leurs chances de guérison.
Je pensais que cet examen de conscience, avec l’appoint de traitements naturels vantés
par des amis, pourrait me guérir.
Je pris 20 à 30 g de vitamine C par jour pendant 3 semaines ; pendant deux fois 10 jours,
je fis la cure d’Aloës Arborescens ; j’essayai aussi l’extranase (extrait d’ananas) à haute dose.
Mais comme les analyses montraient une progression du mal, je dus recourir l’artillerie lourde :
radiothérapie, chimiothérapie, potentialisés et rendus plus ou moins supportables à l’aide
des compléments alimentaires Beljanski. Mais ceci est une autre histoire.
C’était donc que ma révocation avait été ressentie comme une méchanceté immonde,
infecte, totalement injuste, aggravée par les mensonges injurieux de la presse,
par l’attitude partiale des juges, l’indifférence de mes collègues et la haine
de mes persécuteurs juifs ou communistes.
En le racontant, je viens de revivre tout cela en détail et je me rends compte
que mon indignation est toujours aussi vive.
Toutefois, il me semble que le choc, l’impact psychologique avait été atténué par le fait
que je l’avais ressenti en même temps comme une chance inouïe de quitter
cette Education Nationale la tête haute.
Comment aurais-je pu accepter l’intense propagande holocaustique qui allait suivre ?
Je pouvais à la fois être fier d’avoir dit la vérité et heureux d’échapper à l’oppression idéologique.
Ajoutons à cela la joie de pouvoir cultiver mon jardin, avec l’idée de pouvoir compenser
la perte financière par mon travail.
Mais peu à peu, j’avais eu de plus en plus l’impression angoissante de ne plus pouvoir
tout faire, surtout après le choc émotionnel très fort de l’accident en forêt.
J’avais vraiment cru que ma dernière heure était venue et je m’étais retrouvé,
quelques secondes après, contusionné, mais debout et vivant.
Cette vision de l’arbre qui glissait à toute vitesse sur moi m’a longtemps poursuivi.
Et c’est sans doute cette angoisse qui a déclenché le cancer du rectum.
Encore que… D’après mon thème astral de naissance, avec la Lune opposée à Jupiter,
ce serait plutôt mon foie qui aurait été le premier affecté, ce qui aurait perturbé ma digestion,
puis provoqué l’irritation du rectum.
Mais, sur ces entrefaites, l’administration qui verse le RMI m’ayant obligé à demander ma retraite,
j’obtins la pleine retraite à 60 ans pour inaptitude au travail.
Ce n’était pas une faveur imméritée, comme je le crus d’abord, car j’étais bel et bien
gravement malade sans le savoir. Mais désormais le problème financier était réglé.
Je n’avais plus de souci à me faire.
Il ne me restait plus qu’à restreindre toutes mes activités trop fatigantes physiquement
et à réorienter ma vie vers la création intellectuelle, artistique et spirituelle ;
à consacrer plus de temps à mon épouse dans des activités communes.
Sans ce coup d’arrêt du cancer, aurais-je pris cette décision ? Pas sûr.
Les Déesses qui filent ma destinée m’ont mis aux arrêts de rigueur et j’en suis heureux.
Ce que vous ne faites pas volontairement, le destin vous y contraint.
Il m’a obligé à un examen de conscience approfondi ; il m’a donné l’occasion de faire le récit
de mon aventure révisionniste et d’apporter ainsi mon modeste témoignage à ce combat,
peut-être le combat actuel le plus exaltant et le plus décisif pour l’avenir de notre civilisation.
Bonne méditation.....