Il y négation et négation...

Il y négation et négation...

Ce matin, à 11h, une dépêche de l'Agence télégraphique suisse, sous le titre :
"La Suisse a violé la liberté d'expression du nationaliste Perinçek",
annonçait que le nationaliste turc Dogu Perinçek avait obtenu gain de cause
devant la CEDH (Cour européenne des droits de l'homme) et jugé qu'il avait
parfaitement le droit de nier le génocide arménien...
Sans que soit évoqué un autre génocide...
Deux heures plus tard, "Le Figaro" publie sur son site, sous le titre :
"Nier le génocide arménien n'est pas un délit", une dépêche signée AFP,
plus complète, qui se termine par ces mots:

<< La Cour précise par ailleurs qu'il faut "distinguer clairement cette affaire
de celles qui portent sur la négation des crimes de l'Holocauste"
commis par le régime nazi, "des faits historiques, parfois très concrets,
comme l'existence des chambres à gaz", et qui par ailleurs "avaient été jugés
clairement établis par une juridiction internationale". >>

On pouvait s'en douter: comment cette Cour aurait-elle pu rendre une décision
contraire à celle qui avait été rendue le 8 avril 1998
(voy.n/message du 1/03/2012 intitulé :
"Pour les révisionnistes, 'ni foi ni loi ni droit'. Jusqu'à quand?") qui énonçait:

<< A ce titre, [telle question] échappe à la catégorie des faits historiques
clairement établis - TEL L'HOLOCAUSTE - dont la négation ou la révision
se verrait soustraite par l'article 17 à la protection de l'article 10 >>
(souligné par nous).

On trouvera d'excellents commentaires de cette décision sur la page du révisionniste
suisse Frank Brunner, sous le titre :
"Europe : La Cour européenne des droits de l'homme et le système
des deux poids et deux mesures", à l'adresse suivante:
http://www.interet-general.info/spip.php?article19037

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