Si on prend le
cas romain :
Le sacrifice est édicté par les livres sibyllins, qui fixent un cérémoniel
précis, définit les victimes (pas n’importe quoi, mais un couple de grecs
et un de gaulois), précise le lieu (le forum boarium, le plus ancien)…
C’est tout à fait codifié, et lorsque d’autres occasions se présentent,
le même cérémonial recommence (mentionné explicitement deux fois,
mais Pline sous-entend une pratique moins exceptionnel que l’on pense. Évidemment, le clergé encadre le tout, et se porte garant du respect
des règles assurant l’efficacité du schmiblick.
Il ne s’agit pas d’un massacre aveugle et improvisé n’importe comment.
Idem pour les sacrifices humains carthaginois, du moins pour les plus
connus, ceux consacrés à Cronos/Saturne/Baal.
Les victimes sont choisies avec soin, le cérémonial précis.
L’objectif recherché est connu, le respect du rite est la garantie du résultat. Justement, d’après Diodore, c’est l’abandon ou la négligence envers
ces instructions traditionnelles qui provoqua la colère des dieux,
ce qui entraîne un raidissement et un rétablissement des vieilles
pratiques, ou considérées comme telles.
Ces pratiques ont beau être exceptionnelles, elles n'en sont pas
moins destinées à être répétées à l'identique à chaque occasion.
Pour compléter ta citation de Wiki:
«
il est réglé, fixé, codifié, et le respect de la règle garantit
l'efficacité du rituel. »