Une étude récente du sociologue Sébastian Roché qui a mené une enquête
dans le département de l'Isère sur une centaine de multirécidivistes de 13
à 19 ans hébergés par les structures départementales de la Protection
Judiciaire de la Jeunesse (PJJ),par comparaison à un échantillon de 1 614 élèves
de l'agglomération grenobloise,a permis de constater le rôle important de la
destructuration familiale:la moitié des mineurs suivis par la PJJ est issue
d'un couple divorcé ou séparé alors que dans l'ensemble de 1 614,
il n'y a qu'un quart d'élèves qui sont dans ce cas.
Cette étude ne fait que confirmer d'autres études qui toutes vont dans
le même sens:un enfant dont les parents sont divorcés ou séparés a
deux fois plus de risques de tomber dans la délinquance qu'un enfant vivant
avec ses deux parents.
Le risque d'échec scolaire et de difficultés d'intégration dans la vie professionnel
étant d'ailleurs encore plus important....
Ce sont des faits connus,et connus depuis des années,voire des decennies.
Et pourtant,quelle que soit leur orientation politique,non seulement les gouver-
nements ne font rien pour inciter les parents à rester ensemble pour élever
leurs enfants,mais ils n'ont cesse de rendre le divorce plus facile,donc plus
fréquent,invoquant le moindre traumatisme d'un divorce sans obstacles.
Moindre traumatisme pour les parents,responsables du choix de leur conjoint
et de leur comportement conjugal,mais pour les enfants,qui eux,sont totalement
innocents des difficultés que peuvent rencontrer leurs parents...