10 décembre 1899 :
naissance d’Albert Paraz.
Albert Paraz est né à Constantine (Algérie française) le 10 décembre 1899. Albert Paraz suit une formation d’ingénieur chimiste, avant de débuter une carrière d’écrivain
pendant l’entre-deux-guerres, puis de journaliste.
En
1934, il se lie d’amitié avec l’écrivain
Louis-Ferdinand Céline,
avec qui il entretient une correspondance fournie (qui sera plus tard partiellement publiée).
Céline le recommande à son éditeur, Robert Denoël, qui publie ses premiers ouvrages.
Albert Paraz soutient ardemment Céline après-guerre, lorsque que celui-ci est exilé
au Danemark; il a raconté l’histoire de cette lutte, qui a abouti au procès Céline,
dans trois pamphlets :
-
Le Gala des vaches (1948) ;
-
Valsez saucisses (1950) ;
- et, posthume,
Le Menuet du haricot.
En
1948, Paraz écrit dans
Le Gala des vaches :
« J’ai connu Céline en 1934, dans un bistro rue Lepic. [...]
Plus tard, je lui ai donné le manuscrit de Bitru, il l’a lu et m’a dit : »
Va voir le père Denoël, c’est un Belge ! »
Il me disait c’est un Belge comme il eût dit c’est un faible, ou un demi-fou, ou un faisan,
ou un pigeon, quelque chose de tout à fait morphologique et déterminé mais va savoir en quoi ?
C’est un des mots de Céline les plus hermétiques, que je n’ai pas encore élucidé mais qui,
nonobstant, m’a rendu d’énormes services.
Un maître mot, un mot magique :
quand j’avais des discussions avec Denoël je me disais :
t’en fais pas, c’est un Belge ! »En
1950, il préface
Le Mensonge d’Ulysse de
Paul Rassinier.
Cette préface valut un procès à Rassinier et Paraz et l’exclusion du premier du parti socialiste. Cette préface sera enlevée dans les rééditions.
Dès
1951, Albert Paraz collabore à
Rivarol ou il est le titulaire
de la chronique radiophonique. Il s’y pose en anarchiste de droite.
Albert Paraz est le créateur du personnage de
Bitru, citoyen français moyen en butte
aux vexations de la société et du monde du travail.
Jacques Prévert collabore avec lui sur l’adaptation cinématographique de Bitru
et des Repues franches, sous le titre
L’Arche de Noé (1947).
En
1956 il racontera, sur un disque 45 tours enregistré par
Paul Chambrillon :
« Une des premières fois que j’ai vu Céline,
c’est quand il est arrivé chez Denoël au pas de charge.
Devant la porte, il a filé un glaviot en plein milieu,
puis il a renversé toutes les tables.
Denoël, qui était en-dessous, se cachait.
Et lui, Céline, il gueulait :
« Où que t’es, dame dénuée de vertus , que je t’arrache un œil ? »
Et c’était pas une attitude !
On croyait voir un écrivain, on trouvait un homme. »
Il décède à Vence le 2 septembre 1957.Source : http://la-flamme.fr/category/non-classe/