25 juillet 1889 :
naissance d’Angelo Chiappe.Ange, Marie, Pascal, Eugène, Aurel Chiappe est né le 25 juillet 1889 à Ajaccio.Il est le frère de
Jean Chiappe (1878-1940), préfet de Police de Paris.
Proche initialement du Parti radical et radical-socialiste en 1919,
il se rapproche progressivement de l’
Action française.
Après avoir été chef de cabinet du préfet de la Somme et sous-préfet à Issoudun,
il occupe successivement des fonctions préfectorales en Ardèche de 1928 à 1931,
dans l’Aisne jusqu’en 1936.
Le 13 février 1936, il participe à un long cortège, constitué en bonne partie de militants
de l’Action française, lors des obsèques de
Jacques Bainville.
La même année 1936, il est muté par le nouveau ministre de l’intérieur
Roger Salengro et devient préfet de la
Manche.
Il est à nouveau muté en
1939 et est nommé préfet des
Basses-Pyrénées.
Il y assume la responsabilité du
camp de Gurs, camp de rétention pour les anciens combattants Républicains de la Guerre civile espagnole après la prise de pouvoir
du général
Franco, puis au début de la Seconde Guerre mondiale,
pour y interner des citoyens étrangers ressortissants des pays en guerre contre la France
ainsi que des militants français du Parti communiste favorables au
Pacte germano-soviétique.
Il fait en revanche libérer quelques militants nationalistes, qu’avait fait arrêter
Georges Mandel, dont
Charles Lesca et
Alain Laubreaux,
journalistes de l’hebdomadaire
Je suis partout.
Le 17 septembre 1941, Marcel Peyrouton, qui vient de succéder à
Adrien Marquet comme ministre français de l’Intérieur procède à un profond renouvellement
du corps préfectoral et à des mouvements des préfets restés en place.
Angelo Chiappe est nommé préfet du Gard à Nîmes le 25 septembre 1940.
Pendant l’Occupation, il appuie la politique de l’État français et participe à la chasse
aux résistants et aux communistes.
Pourtant, il fournit un emploi, en dépit des lois raciales, à
Pierre-Jérôme Ullmann,
fils de
Lisette de Brinon, épouse de
Fernand de Brinon,
ambassadeur du gouvernement de Vichy auprès des autorités d’occupation allemandes à Paris.
Il procède à la dissolution de 63 conseils municipaux, en particulier dans les principales villes,
Nîmes, mais aussi Beaucaire, Alès, Bessèges, La Grand-Combe, et se montre un actif partisan
de la
Révolution nationale.
En 1942, il révoque le maire de Bagnols,
Ernest Euzéby,
qui avait refusé d’enlever du fronton de sa mairie le buste de Marianne.
Le 6 février 1944, il prend ses fonctions comme Préfet du Loiret
et Préfet régional d’Orléans
Alors qu’il est en fonction, en
avril 1944, la Milice s’installe à Orléans.
Il reçoit d’ailleurs, le 23 avril,
Joseph Darnand et
Philippe Henriot.
Le 7 mai 1944, il accueille le
Maréchal Pétain, de passage à Orléans,
devant une foule considérable.
(
Le Maréchal Pétain et son épouse à Orléans le 7 mai 1944)
Il est arrêté à Paris en août 1944. Il est réclamé à Nîmes où les
FTP contrôlent la ville.
Le noyau des F.T.P. de la ville est constitué d’Espagnols rouges,
du Mouvement de la main d’œuvre immigrée (
FTP-M.O.I).
Il est jugé pour ses activités collaborationnistes et son zèle dans l’application
du service du travail obligatoire (
STO).
Condamné à mort de manière expéditive,
il est fusillé là Nîmes le 23 janvier 1945 contre le mur des arènes.
Son fils (ici) est l’historien
Jean-François Chiappe (1931-2001).
Source : http://la-flamme.fr/category/non-classe/