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14 juillet, la fin de nos libertés ! 11444710

Bienvenue sur le forum de L'AGORA, ici, le livre de notre Histoire a toutes ses pages....

14 juillet, la fin de nos libertés ! Sans-t29 (Noël 1941​)

Exemple de quelques pages d'Histoire "occultées" dans nos livres d'Histoire.... JO 1936 à Berlin : 14 juillet, la fin de nos libertés ! Jo_36_10 14 juillet, la fin de nos libertés ! Jo_36_15 14 juillet, la fin de nos libertés ! Jo_36_12 14 juillet, la fin de nos libertés ! Jo_36_11 14 juillet, la fin de nos libertés ! Jo_36_13 14 juillet, la fin de nos libertés ! Jo_36_14 14 juillet, la fin de nos libertés ! Jo_36_16 14 juillet, la fin de nos libertés ! Jo_36_10 14 juillet, la fin de nos libertés ! Jo_36_17 14 juillet, la fin de nos libertés ! Jo_36_18 (Au dernier moment, toutefois, le comité américain, qui craignait les équipes hollandaise et allemande, revint sur sa décision. J. Owens et R. Metcalfe furent choisis aux dépens des deux athlètes… juifs. (S. Stoller et M. Glickman)(voir photo suivante) 14 juillet, la fin de nos libertés ! Jo_36_19 14 juillet, la fin de nos libertés ! Jo_36_20 Le Bétar en uniforme avec son drapeau à Berlin: 14 juillet, la fin de nos libertés ! Betarb10 "En Histoire, la croûte, c’est le mensonge en lui-même, le pus, c’est l’occultation qui l’accompagne. N’hésitons pas à inciser et à tout purifier …"


Le saviez-vous ? Shocked

" Les Juifs déclarent la guerre aux Allemands en 1933." 14 juillet, la fin de nos libertés ! Judead10

"La Judée déclare la guerre à l'Allemagne"
Discours d'Adolf Hitler contre le Nouvel Ordre Mondial.

Le saviez-vous ? Shocked
Qu'est-ce que le fascisme ? scratch - Petite leçon rapide sur le fascisme.
14 juillet, la fin de nos libertés ! Arton314 « Quatre années d’Allemagne d’Hitler vues par un étranger » de Cesare Santoro. study 14 juillet, la fin de nos libertés ! 20110610

Affiche de propagande NS: (" On y voit une série d'animaux saluer Goëring.En haut à droite: un signe disant " Vivisection interdite" ( vivisection verboten ).14 juillet, la fin de nos libertés ! Animal12 (" Les animaux de laboratoires saluant Hermann Göring" )

Ces Nazis Noirs qui soutenaient Hitler. scratch
14 juillet, la fin de nos libertés ! D_apry11La liberté d'expression au "pays des Droits de l'Homme", c'est ça.... />
14 juillet, la fin de nos libertés ! Loigay12 14 juillet, la fin de nos libertés ! Contro12 14 juillet, la fin de nos libertés ! 15282711 14 juillet, la fin de nos libertés ! Bluj_j10
...hélas, d'autres "démocraties" embastillent ses citoyens pour délit d'opinion,voyez cette vidéo >
14 juillet, la fin de nos libertés ! Arton250
14 juillet, la fin de nos libertés ! Th10 C'est un proverbe populaire utilisé par Shakespeare: "Henry IV", Première Partie, Acte III, scène 1, page 640 édition La Pléiade, traduction de Victor Hugo: << Dites la vérité, et vous humilierez le diable. >>
14 juillet, la fin de nos libertés ! Arton317 Ursula Haverbeck explique pourquoi l'Holocauste est le plus grand et le plus persistant mensonge de l'Histoire.
14 juillet, la fin de nos libertés ! Imgres10 Ursula Haverbeck, 87 ans, est condamnée à dix mois de prison ferme !
Ursula Haverbeck, surnommée en Allemagne la « mamie nazie », a soutenu lors de son procès que « le camp d’Auschwitz n’a pas été un lieu d’extermination».
L'interview Vérité de Robert Faurisson à Méta Tour.
Démocratie dictatoriale : Wolfgang Fröhlich, en prison depuis 10 ans pour délit d’opinion. scratch 14 juillet, la fin de nos libertés ! Th3yvv10
14 juillet, la fin de nos libertés ! Vign_i10 Udo Voigt (NPD): Violations des droits de l'homme en Europe : Dieudonné, Fröhlich, Haverbeck.

14 juillet, la fin de nos libertés ! 220px-16 "Qui ne gueule pas la vérité, quand il sait la vérité, se fait complice des menteurs et des faussaires"​ (Charles Péguy)

14 juillet, la fin de nos libertés ! Raymon10 « Débattre avec quelqu'un,c'est prendre le risque de changer d'avis » (Raymond Aron)

14 juillet, la fin de nos libertés ! Jean_c10 "L'Histoire est du vrai qui se déforme,et la légende du faux qui s'incarne" (Jean Cocteau)

14 juillet, la fin de nos libertés ! Dresde10 DEVOIR DE MEMOIRE = DRESDE, les 13, 14 et 15 FEVRIER 1945. 14 juillet, la fin de nos libertés ! Candle21

" Dresde : Crime contre l'humanité,impuni à ce jour...."

14 juillet, la fin de nos libertés ! Dresde10 "Souvenons-nous: Dresde 13,14,15 février 1945"

14 juillet, la fin de nos libertés ! Umschl10 (Sur les raids aériens, lire « L’Incendie » de Jörg Friedrich aux éditions de Fallois. 2004 study ).

HELLSTORM - Tempête Infernale:ce film racontel'histoire que les vainqueurs,encore à ce jour, ne veulent pas que vous sachiez...
6 août 1945 : "Barbarie démocratique : Hiroshima " study 14 juillet, la fin de nos libertés ! Arton310

14 juillet, la fin de nos libertés ! 74641010

« Il y a quelque chose de pire que d'avoir une mauvaise pensée. C'est d'avoir une pensée toute faite. » (Charles Péguy)

"Qui n'entend qu'un son, n'entend qu'une cloche, écoutons les deux sons de cloche..."

14 juillet, la fin de nos libertés ! Robert10

Claude Sarraute: "notre shoa ont l'a vendu au monde entier".
14 juillet, la fin de nos libertés ! Sans-t12Ayatollah Khamenei - "Les temps sombres sont devant nous "...
Un rabbin anti-sioniste : « la shoah a été créée par des sionistes. »

" Le professeur Faurisson a eu ​85 ans ​le 25 janvier​ 2014. Voici la vidéo qu'a composée pour lui un de nos correspondants allemands, que nous félicitons également " 14 juillet, la fin de nos libertés ! Th10

14 juillet, la fin de nos libertés ! 41fzum10 " 1990, 45 ans après Nuremberg,les Sovietiques reconnaissent l'assassinat des officiers polonais dans la forêt de Katyn...."

14 juillet, la fin de nos libertés ! 220px-12 " Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis...."

L'avis de nos présidents de la république :

Nagasaki et Oradour: où est la vraie barbarie ?
SLU9AQIH6UU
14 juillet, la fin de nos libertés ! Jean_j11 Jean Jaurès : « Le courage, c’est de chercher la Vérité et de la dire ».
Les Derniers Jours du Grand Mensonge... Shocked Aucun Juif gazé - 'I'm With You'... scratch
Un valeureux guerrier pour la Vérité !! cheers
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 14 juillet, la fin de nos libertés !

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Spartacus

Kouros
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14 juillet, la fin de nos libertés ! Vide
MessageSujet: 14 juillet, la fin de nos libertés !   14 juillet, la fin de nos libertés ! Icon_minitimeDim 14 Juil - 13:27

14 juillet, la fin de nos libertés ! Prise_10

14 juillet, la fin de nos libertés ! Declar10
(La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen)


En ce début d'été 1789, les révolutionnaires avaient toutes raisons
de se réjouir et de s'enhardir.
Ils tenaient les ex-Etats généraux devenus très démocratiques "Assemblée nationale"
où le bluff et l'intimidation paralysaient les députés qui se seraient voulus "modérés".
Ils tenaient aussi la rue où pullulait toute une faune de gens sans aveu, de rôdeurs,
de déserteurs et de prisonniers en cavale et d'apatrides, prêts à s'ébranler au moindre
mot lancé du Palais Royal (d'où leur nom de "brigands d'Orléans").
Il s'agissait désormais de "légitimer" (si l'on peut dire) les coups d'Etat "légaux"
perpétrés à Versailles, par quelques actions dans les rues de la capitale qui fît croire
à tout le monde, à commencer par le roi, que le peuple approuvait ce qui venait
de se passer à l'assemblée.
Une campagne de presse financée par le duc d'Orléans, et probablement
par de l'argent anglais, battait son plein contre les troupes que Louis XVI avait fait venir
autour de Versailles et de Paris; on les présentait comme l'instrument d'un complot armé
contre l'Assemblée, alors qu'elles étaient tout simplement destinées à remplacer
les gardes françaises mutinées (cinq compagnies sur six)
et qu'elles avaient reçu l'ordre de ne point tirez sur le peuple !
Déjà l'Histoire était descendue dans la rue.
Les cabarets regorgeaient de gardes françaises annonçant qu'elles allaient déserter,
les officiers étaient partout hués et même les soldats des troupes appelées en renfort
(Royal-Allemand, régiments suisses, Provence-Infanterie, Dauphin Dragon )
étaient sollicités par le Palais Royal.
Aux désordres s'ajoutait la disette avec queues aux portes des boulangeries,
manifestation contre la mauvaise qualité du pain, violences contre les receveurs
de l'octroi,etc.
A lors, sentant la situation lui échapper, le roi crut devoir remplacer son ministre Necker
par des hommes réputés "à poigne".
Le 11 juillet, il créa un nouveau ministère sous l'autorité de Louis Charles Auguste
Le Tonnelier, baron de Breteuil, un ancien ministre d'Etat qui avait su s'attaquer
aux sociétés de pensée, mais le roi ne mesurait pas toutes les conséquences
du renvoi de Necker !



L'alliance de l'argent et de la Révolution.


Ce dernier n'était pourtant pas un génie; c'était à cause de ses indécisions
et de son imprévoyance que les Etats généraux avaient si mal tournés.
Mais vu l'absence de véritables hommes d'Etat, il jouissait d'une réputation surfaite
que même Mirabeau n'arrivait pas encore à entamer; il passait presque pour un dieu
auprès des rentiers et bien qu'il n'eût en rien résolu la crise financière, les agioteurs,
spéculateurs et banquiers avaient misé sur sa réussite.
Dès que la nouvelle du départ de l'dole fut connue à Paris le dimanche 12 juillet,
les agents de change furent les premiers à se réunir, à décider de fermer la Bourse
le lendemain et même,avec les banquiers, à descendre dans la rue.
Ces hommes qui n'aimaient pas le désordre et qui réclamaient la constitution
d'une garde bourgeoise dans l'espoir que celle-ci fermerait les clubs les plus turbulents,
ces bons "conservateurs" se retrouvaient au coude à coude avec les émeutiers professionnels !

" Les capitalistes
, devait écrire Antoine de Rivarol,voulaient que M.Necker
régnât pour les payer, qu'on essayât d'une révolution pour les payer,
que tout fût renversé pourvu qu'on les payât.
Ils aidèrent le peuple et l'assemblée à s'emparer de tout à condition que
tout serait conservé par eux."


Le pouvoir de l'argent se substituait aux autorités naturelles:
c'est cela aussi, la Révolution !

Vers midi, tout Paris fut en ébullition.
Au Palais Royal où les arbres pliaient sous des grappes humaines, Camille Desmoulin,
un avocat bègue et un pilier de cabaret, monté sur une table, haranguait la foule
et prédisait: "une Saint-Barthélemy des patriotes".
Les boutiques d'armuriers furent dévalisées.
Un premier heurt eut lieu avec le Royal-Allemand commandé par Charles-Eugène
de Lorraine, puis l'émeute se porta aux Tuileries et sur la place
Louis XV (aujourd'hui "Concorde")
où les troupes furent bombardées de pierres et de tessons de bouteilles, tandis que
les gardes françaises désertaient, et faisaient feu sur le Royal-Allemand, forçant
celui-ci à se retirer sur la rive gauche.Puis la populace se porta sur la prison de la Force
et la nuit du 12 au 13 commença au son des tambours et du tocsin.
Besenval, commandant militaire de Paris, essaya de faire intervenir un régiment suisse,
mais il ne put rien faire dans Paris mal éclairé.
Cependant, des électeurs effrayés s'étaient rendus à l'Hôtel de Ville où ils avaient créé
un comité permanent sous la présidence de Jacques de Flesselles, prévôt des marchands.
Dès le lundi 13 à cinq heures du matin, alors que quarante barrières d'octroi venaient
d'être incendiées, ces électeurs tentèrent d'organiser une milice bourgeoise pour résister
aux débordements.Pendant qu'une partie des émeutiers pillaient le couvent Saint-Lazare,
saccageant les œuvres d'art, se déguisant d'habits sacerdotaux et s'enivrant dans
les caves, une trentaine en mourut,Flesselles tentait de résoudre la question des armes,
mais déjà la populace pillait le garde-meubles royal place Louis XV et s'emparait
d'un bateau contenant de la poudre au Port Saint-Nicolas.
Puis cette masse avinée se rua sur les Invalides où le gouverneur Charles François
de Virot, marquis de Sombreuil, ne put empêcher l'invasion de l'esplanade et des caves.
Ainsi furent enlevés douze canons et trente mille fusils.
Il fallait aussi de la poudre; on pensa en trouver à la Bastille, cette vieille forteresse
bâtie par Charles V en 1370, réputée imprenable, devenue prison d'Etat sous Richelieu,
et qui depuis lors n'ait jamais reçu comme prisonniers que des aristocrates fort
bien traités et fort bien nourris.On voit mal en quoi cette masse de pierre dont
Louis XVI lui-même envisageait la démolition prochaine, pouvait empêcher le "peuple"
de dormir...
Son gouverneur Bernard-René Jordan, marquis de Launay, disposait pour se défendre
de quatre-vingts invalides et de trente Suisses, mais, pour son malheur, il avait trop lu
les "Philosophes" : à ses yeux les émeutiers incarnaient l'homme à l'état de nature,
donc parfaitement bon, et il crut devoir traiter avec eux en homme du monde,
en homme "normal" comme dirait aujourd'hui François Hollande.
Dès l'arrivée du premier flot d'émeutiers, Launay ordonna de reculer les canons
pointés sur la rue Saint-Antoine et fit partager son petit déjeuner aux deux délégués
qu'il avait introduits très volontiers dans son salon.
Vers 10 heures, le ton monta: Launay jura qu'il ne tirerait que pour riposter.
En somme : MM.les émeutiers, tirez les premiers.
La cohue piaffait.
Tandis qu'elle grossissait sous les yeux amusés de Beaumarchais à sa fenêtre
avec une actrice, un coup de feu partit, et les choses se précipitèrent: des hommes,
à coups de haches et de pioches, cassèrent les chaînes du pont-levis.
Alors la horde envahit la cour du gouverneur, pilla les bâtiments, incendia
les appartements.
A l'extérieur les canons étaient mis en batterie et les déserteurs des gardes françaises
se joignirent aux assaillants.On enrôla tout ce qui bougeait : soldats, ivrognes, badauds,
et même garçons de quinze ans !
Dans un tel désordre les assiégeants se tuaient entre eux.
Les canons tirèrent six coups de feu qui n'ébréchèrent même pas la forteresse,
mais qui suffirent à entraîner la capitulation du pauvre Launay !
La Bastille n'avait subi aucune perte et les portes restaient intactes; malgré tout,
une demi-heure plus tard, Launay descendait ouvrir lui-même le portail du côté
d'un petit pont à un flot d'hommes en furie prêts à toutes les atrocités.
Ils assassinèrent quelques invalides et quelques Suisses, se saisirent de Launay,
le blessèrent d'un coup d'épée et l'emmenèrent vers l'Hôtel de Ville:
en chemin ils le massacrèrent et le jetèrent au ruisseau
(c'est bien la faute à Rousseau...), puis Desnos, garçon boucher qui
"s'y connaissait en viandes", lui coupa la tête, cette tête que, devait écrire Rivarol,
il avait " perdue avant qu'on la lui coupât"...Jacques de Flesselles, s'étant porté
à la rencontre de ces sauvages ivres de meurtres, connut le même sort.
On mit des deux têtes sanglantes au bout de piques et on les escorta
jusqu'au Palais Royal:

- premier défilé du 14 juillet !Very Happy

Et là on mit le feu le soir à toutes ces chairs et on farandola autour :

- premier bal du 14 juillet ! Very Happy


Le commencement de la Terreur.





Dans cette affaire minable et morbide, les Parisiens ne furent en rien partie prenante.
Le soir, les théâtres rouvrirent comme un jour ordinaire.
Le comble du ridicule est que tout ce sang versé aboutit à constater que
cette forteresse tant décriéé ne contenait en fait que sept prisonniers dorlotés
aux frais du roi :

- quatre faussaires : Bechade, La Corrège, Puyade et Laroche qui profitèrent
de l'aubaine pour s'esbigner;

- deux fous : Whyte et Tavernier, que la foule acclama mais qu'il fallut conduire
à Charanton,

- et un jeune débauché, le comte de Solages, enfermé à la demande de sa famille
qu'il déshonorait; on le présenta comme une victime de l'arbitraire royal,
on le promena de clubs en sociétés et il y alla partout de discours larmoyants
sur la "tyrannie" royale....
Les agents des loges maçonniques avaient enfin leur émeute; dans leur plan
celle-ci devait servir à intimider le roi et à démoraliser voire à terroriser
les autorités naturelles, afin de faire croire que le peuple entier voulait s'imposer
comme souverain et qu'aucun retour en arrière n'était plus possible.
Il s'agissait donc de transformer les crimes crapuleux de cette journée en actes
héroïques et de faire de la populace avinée l'expression de toute la nation
avide de "Liberté".
En guise de liberté on voulait surtout, faisant régner un climat de terreur,
conditionner les Français à êtres libres, libres non plus au rythme
de ces vieilles libertés naturelles, familiales, corporatrices, provinciales,
que protégeait le roi arbitre suprême, mais libres de la liberté de ces gens
sans foi ni loi, sans attaches et sans mémoire, qui se disaient
"vainqueurs de la Bastille"
et sur lesquels la Révolution allait aligner toute la société en suppriment provinces
et corporations, en s'attaquant à la famille, à l'Eglise, à l'école.
Tout niveler pour qu'il ne restât plus que l'Etat...
Le 14 juillet marque à tout jamais la fin de nos libertés.
Le prévôt des marchands étant occis, on s'empressa de nommer un maire qui fût
le représentant des idées révolutionnaires:

- Jean-Sylvain Bailly, l'homme du jeu de Paume.

Cette municipalité, totalement illégale, exigea que le roi vînt à Paris et la visite royale
du vendredi 17 juillet fut la journée la plus lamentable de l'histoire de la capitale.
Bailly, dans une atmosphère rigide et guindée, parla au roi comme à son égal,
lui présenta la cocarde tricolore (le blanc royal entre les deux couleurs de Paris);
Louis XVI la mit sans hésiter à son chapeau.
Ce fut alors, seulement, que fusèrent les cris de "Vive le roi".
On avait tout programmé afin de doser les menaces et les marques d'affection,
afin de faire de Louis XVI, dont on cannaissait la grande bonté, le roi docile
de la Révolution.
Tandis qu'à Versailles la reine Marie-Antoinette rendait grâce à Dieu de voir revenir
son mari vivant,celui-ci pensait-il qu'il venait de gravir une marche de plus
vers l'échafaud ?

La France réelle en fut profondément troublée.
Le roi, explique Pierre Gaxotte, qui de tout temps était
"le père auprès de qui on cherchait soutien et abri" venait de s'humilier,
"de reconnaître la suzeraineté de l'émeute, la sainteté de l'insurrection".
Tout un monde s'effondrait, la France dite moderne allait renier la France historique.
En rien le 14 juillet ne saurait être une fête pour nous.
Nous laisserons ce jour-là les flonflons aux sodomites et à leurs souteneurs électoraux....


Michel Fromentoux.




Source : RIVAROL n° 3102,12 juillet 2013,page 11.



14 juillet, la fin de nos libertés ! 15282710

La tyrannie des-droits-de-l'homme :

http://politique.forum-actif.net/t16121-les-droits-de-l-homme-un-instrument-de-tyrannie

14 juillet, la fin de nos libertés ! Loigay10


Bonne méditation.... study scratch
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Spartacus

Kouros
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14 juillet, la fin de nos libertés ! Vide
MessageSujet: Re: 14 juillet, la fin de nos libertés !   14 juillet, la fin de nos libertés ! Icon_minitimeJeu 22 Aoû - 12:44

Nuit du Quatre-Août :
les débuts du grand brigandage politique.


14 juillet, la fin de nos libertés ! 4aout10 


La France était en proie à une véritable ivresse de meurtre et de destruction
à la suite de la minable journée du 14 juillet 1789 (voir l'article du 14 juillet ci-dessus).
Partout de fausses nouvelles provoquaient la peur et l'affolement et, comme on ne rencontrait
jamais l'affreux grand méchant loup qui devait tout ratisser sur son passage....
on se défoulait sur les "aristocrates".
Il n'y eut toutefois pas de jacquerie général, comme certains historiens l'ont laissé entendre.
En 1789, le climat dans les provinces françaises n'était nullement à la lutte des classes.

S'il est vrai que quantité de châteaux furent dévastés, que des archives seigneuriales
furent brûlées et que parfois des seigneurs furent assassinés, ces exactions furent le fait
de bandes auxquelles se mêlèrent une infime minorité de paysans.
En bien des endroits la population confia le commandement des milices improvisées
pour la défense des villages aux seigneurs eux-mêmes !
Et presque partout, une fois passé le coup de soleil et de folie de juillet,on allait voir
comme en Vivarais "se renouer les rapports de bon voisinage et de cordiale sympathie
qui avaient longtemps rapproché les paysans du gentihomme généreux et serviable"

(Charles Jolivet: La Révolution en Ardèche. Ed. Curandera?1988)


La grande peur.


En fait, si les révolutionnaires surent en juillet exploiter au maximum l'exaspération
qu'avaient ici ou là reflété les "cahiers de doléances" contre certains droits seigneuriaux,
ce fut bien moins pour détruire la noblesse en tant que telle (beaucoup en étaient,
à commencer par Louis Philippe Joseph,duc d'Orléans, cousin du roi) que pour saper
les fondements de l'ordre traditionnel, imparfait certes,mais rythmé par des hiérarchies
que légitimaient les services rendus.
D'ailleurs avec quelques châteaux, furent incendiés des abbayes, des monastères
et même des maisons bourgeoises.
Tous ceux qui par leur fortune, mais surtout oar leur position ou leur vocation,
incarnaient la permanence de l'ordre ancien étaient catalogués et dénoncés comme "aristocrates".
Après la révolution politique, achevée le 27 juin quand les Etats généraux s'étaient
transformés en Assemblée nationale constituante, il s'agissait d'opérer la révolution sociale:

- tout fonder sur le libre épanouissement de l'individu !

Ce faisant, les révolutionnaires, qui avaient réussi à armer le peuple sous prétexte
d'autodéfense, espéraient bien que l'assemblée ne tarderait pas à sanctionner la situation
née de ces émeutes agraires.
L'atmosphère parmi les députés était plutôt tendue.
Oh,certes, les "états d'âme" étaient rares surtout depuis que le protestant Barnave,
révolutionnaire avant l'heure à Grenoble en 1788, avait redonné bonne conscience
aux plus scrupuleux en apostrophant Gérard, marquis de Lailly-Toillendal, fils légitimé
du vaincu de Pondichéry en 1761, choqué par l'assassinat de Foulon et de Bertier de Sauvigny :
"Ce sang était-il donc si pur ?"
Toutefois les excès qui continuaient en ce début du mois d'août en inquiétaient plus d'un.
Ils se taisaient.Comme devait le dire le négociant Mongaillard, "appréhendant de trop fortifier
le pouvoir royal, l'assemblée lui refusa une aide suffisante pour la répression des troubles."
 
Il n'en reste pas moins que la situation échappait aux députés;
pour en sortir ils ne virent qu'une solution:

- proclamer eux-mêmes la spoliation de tous les Français,
que les émeutiers venaient d'entamer !



Une farce ignoble.



On ne dira jamais trop quelle farce ignoble fut la fameuse Nuit du Qutre août.
La veille, le président Jacques Guillaume Thouret,élu depuis deux jours seulement par :
406 voix contre 402 à Sieyès, avait dû démissionner sous la pression de la rue:

- "modérés" savaient désormais qu'ils auraient la vie dure, d'autant plus que
Isaac-René-Guy Le Chapelier,fondateur du Club Breton, l'un des plus éavancés",
accaparait la présidence.
De son côté le roi avait, le matin du 4, fait connaître les noms des ministres
qui allaient assister Jacques Necker:

- Jérôme Marie Champion de Cicé, archevêque de Bordeaux, garde des Sceaux,

- Jean-Georges Lefranc de Pompignan, archevêque de Vienne,
ancien président de l'Assemblée, ministre d'Etat,

- Alexis, comte de Saint-Priest, ministre de l'Intérieur,

- Jean-Frédéric de la Tour du Pin Gouvernet, ministre de la Guerre :

Tous des hommes d'ordre !

Mais les députés, du moins les meneurs, n'avaient plus qu'une idée en tête:

- se dépouiller et dépouiller leurs compatriotes.

En soirée, alors que le président Le Chapelier venait de lire un rapport sur la sûreté
du royaume, le vicomte Louis Marie Marc Antoine de Noailles, euphorique, expliqua que,
pour calmer le peuple, il suffisait de proclamer l'abolition des droits féodaux.
Noailles était un cadet sans grande fortune qui n'avait donc rien à perdre.
Mais voici le grand seigneur philosophe,Armand Désiré de Vignerot du Plessis,
duc d'Aiguillon,le plus grand propriétaire féodal !
Il tint le même langage,demandant toutefois le rachat de ces droits à très faible taux.
Aussitôt, dit Gaxotte:

"dans une sorte de délire sentimental coupé d'acclamations et de larmes,
on adopta pêle-mêle la suppression des droits féodaux, des garennes,
des banalités, des dîmes, du casuel, des immunités provinciales et municipales.
On s'embrassait, on pleurait,on sacrifiait ses droits et ceux du voisin,
on ne savait plus ce qu'on disait ni ce qu'on faisait."

(Pierre Gaxotte : La Révolution française.Ed.Fayard)

Comme toujours,cette spontanéité toute rousseauiste avait été bien préparée:

- Emmanuel-Louis-Henri de Launay,comte d'Antraigues, député du Vivarais,
ami de Rousseau mais devenu par la suite presque contre-révolutionnaire, écrivit plus tard,
parlant de cette folle nuit qu'il avait fallu :

" 1/imposer silence par la terreur à tous ceux qui devaient naturellement s'y opposer,

2/ anéantir les plus sages règlements de l'assemblée elle-même qui mettaient un frein
aux délibérations précipitées".

Donc les orateurs se succédaient,tous pressés de faire de la surenchère et tous salués
par des torrents de latmes enthousiastes.
Même le clergé se laissa gagner et l'on entendit Mgr Jean-Baptiste Joseph de Lubersac,
évêque de Chartres,parler de supprimer le droit de chasse, ce qui mit hors de lui
Louis Maris Florent de Lomont d'Haraucourt, duc du Châtelet, qui lança l'idée d'en finir
avec la dîme due au clergé.
La folie s'empara des élus de l'ex-tiers état qui abandonnèrent aveuglément tous les privilèges
des villes et des provinces, en somme les garanties des libertés qui avaient fait la force
et la vivacité de l'ancienne France.....
Toutefois cela était plus facile à dire qu'à mettre en pratique.
L'assemblée ne fut en mesure de publier le décret avalisant la folle nuit que le 11 août.
Furent alors déclarés abolis le servage (qui n'existait plus), les corvées,
les droits de chasse et de pêche....
Bien qu'abolies, les justices seigneuriales restaient provisoirement en activité.
Tous les autres droits qui étaient de véritables propriétés,liés à la terre elle-même,
furent déclarés rachetables.
Abolies également les privilèges des villes ou des provinces ainsi que la dîme,
et sans possibilité de rachat de celle-ci.
Les décrets d'application allaient venir plus tard et seraient,on s'en doute,
l'occasion de mille conflits pendant des années.
On peut penser ici qu'il n'est jamais rassurant de voir les politiques eux-mêmes s'offrir
ostensiblement en modèles de dépouillement.
On en a le spectable, 220 ans plus tard, avec François Hollande
et sa bande de socialistes mal dégrossis.




Frénésie égalitariste.



Une fois de plus c'est le mot de brigandage qui résume le plus ce que fut cette aveugle
abolition des privilèges:

" Peut-être n'y avait-il pas un Français qui ne perdit quelque chose"
, écrit Gaxotte.

En effet on allait vouloir faire un épouvantail de ce mot de privilèges alors qu'il n'a jamais
signifié autre chose que ce que dit son étymologie: lois privées, c'est-à-dire des lois propres
à telle communauté dictées par les finalités mêmes de celle-ci.
Certains droits seigneuriaux ne se justifiaient guère depuis que les châteaux n'étaient plus
nécessaires à la protection des paysans, mais, outre que ces droits étaient très faibles
(30 sous par habitant dans le Tarn, par exemple) et souvent non recouvrés,
il ne faut pas oublier que la noblesse faisait la guerre et donc payait l'impôt du sang.
Les paysans petits propriétaires et les ouvriers agricoles ne gagnèrent rien à la suppression
du régime féodal: Jean Dumont a bien montré la copropriété des terres des seigneurs
qu'assuraient aux pauvres les vieux droits communautaires :

" Ces droits de vaine pâture, de parcours, de glane, des glandée, de prises de bois,etc,
qui permettaient aux pauvres d'exploiter en second les terres, prés et bois des seigneurs
et des riches et ainsi de se nourrir, d'avoir un petit bétail, de se chauffer, de construire".

(Jean Dumont :Pourquoi nous ne célèbrerons pas 1789. Ed.ARGE,1983)

Conséquence de l'abolition desdits privilèges :

- des insurrections paysannes pendant toute la Révolution et, bien vite, l'exil des paysans
vers les villes où ils allaient se prolétariser !
On les avait "libérés" pour leur malheur.Il y eut d'ailleurs tout un symbole dans le fait
que la séance fût présidée par Le Chapelier qui deux ans plus tard attachait son nom
à une loi isolant l'ouvrier et le condamnant à la misère...
Très grave également la suppression, et sans rachat possible, de la dîme due au clergé:

- avec elle, disparaissaient des aides sociales considérables
(en quelque sorte la sécurité sociale de l'époque) qu'organisait l'Eglise,
ainsi que les moyens d'entretenir les collèges et d'offrir des bourses aux élèves nécessiteux.




La domination de l'argent sans devoirs.




Enfin, en abolissant les privilèges des villes et des provinces, c'est-à-dire des juridictions
particulières,des franchises locales, des garanties administratives....ce furent
des régions entières que l'on apprauvrit et que l'on condamna à stagner dans l'uniformité.
Le constat est en tout point accablant:

- la Nuit du Quatre août, expression d'une idéologie foncièrement individualiste et égalitariste
(que personne ne dépende plus de personne ! ) rendit les pauvres plus pauvres
sans pour autant empêcher les riches, nobles ou pas, de sauver et d'accroître leur fortune,
notamment par le système des rachats de droits anciens.
Mais ce serait désormais une fortune à laquelle ne s'attacherait aucun devoir de service.
Le règle absolu de l'Argent:

- tel devait être le principal "cadeau" de la Révolution.....study  scratch

Au-dessus de toutes ces folies, Necker essayait encore, mais sans grande conviction,
de gouverner.
Le 7 août, il rappela aux députés que les caisses de l'Etat étaient toujours aussi vides
qu'à l'ouverture des Etats généraux:  

- un emprunt de trente millions fut voté.

Mais la Constituante préférait les grandes effusions théâtrales:

- le 13 août, Louis XVI, qui avait dormi tranquillement dans son lit pendant la nuit du 4 août
et qui n'avait pas encore étudié le décret du 11, fut ovationné, comme si tout cela venait de lui,
et reçut le titre pompeux de "restaurateur de la Liberté".
Toujours cette volonté des révolutionnaires de mettre le roi dans le jeu, de le "mouiller",
de le paralyser, d'abuser de sa bonté....
Il ne restait plus qu'à sanctionner ces "hauts faits" de l'assemblée par un nouveau catéchisme
qui élèverait ces principes au rang de dogmes:

- ce serait, le 26 août, la fameuse Déclaration des Droits de l'Homme,
dont nous parlerons à la rentrée de septembre.....




Michel Fromentoux.





Source : RIVAROL, n°3105, du 2 août au 4 septembre 2013, page 19.  study
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Spartacus

Kouros
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14 juillet, la fin de nos libertés ! Vide
MessageSujet: Re: 14 juillet, la fin de nos libertés !   14 juillet, la fin de nos libertés ! Icon_minitimeVen 13 Sep - 18:46

Il y a eu 224 ans le 26 août dernier :
la grande imposture des Droits de l'Homme.


14 juillet, la fin de nos libertés ! Prise_10

14 juillet, la fin de nos libertés ! Declar10
(La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen)
14 juillet, la fin de nos libertés !


En août 1789,l'Assemblée nationale constituante ne s'offrit guère de loisirs.
Longtemps en pleine euphorie à la suite de l'abandon des privilèges,cette farce qui,
avons-nous dit, consista à abolir les privilèges légitimés par les services rendus
pour ne laisser subsister que ceux de l'argent libre et sans devoir,les révolutionnaires
étaient trop férus de éLiberté" et trop obsédés par la chimère d'un monde à recréer
pour s'inquièter des conséquences de leurs emballements.
Necker pouvait toujours évoquer le vide des caisses de l'Etat et déplorer l'échec de l'emprunt
lancé le 9 août,on l'écoutait d'une oreille tout juste polie car on avait la tête ailleurs:

- on devait offrir à l'humanité entière en tous lieux et dans les siècles des siècles
une Déclaration des Droits de l'Homme !
Comme si, pendant des milliers d'années, les hommes avaient vécu dans la plus noire hébétude...
C'était La Fayette qui, le premier, et dès le 11 juillet,avait lancé l'idée d'une telle déclaration.
Ce fut encore un noble à l'esprit lui aussi pas mal contaminé par le virus libertaire de la guerre
d'indépendance américaine, Matthieu, duc de Montmorency-Laval (1766-1826), qui,le 1er août,
avait coupé court aux résistances en exaltant "l'exemple" qu'il s'agissait de donner
aux autres peuples.
Quelques scrupuleux réclamèrent que fussent déclarés aussi les devoirs de l'homme,
mais leur proposition fut repoussée par 570 voix contre 433, après qu'Adrien Duport,
un jeune loup de la Révolution eut expliqué que seuls les droits sont éternels
("toujours les mêmes") alors que les devoirs ne relèvent que du législateur.
Une assertion qui ne laissait subsister que des devoirs envers l'Etat et qui aurait dû fortement
inquièter les députés !
Qu'importe ! On décida dès le 20 août d'entreprendre la discussion d'une déclaration
"courte,simple et précise" selon les termes du Grenoblois Jean-Joseph Mounier,
rapporteur du comité de constitution.
Honoré Gabriel Riquetti,comte de Mirabeau,Emmanuel Joseph Sieyès et Mounier lui-même
se chargèrent de la rédaction, tandis qu'emportée par son élan, l'Assemblée votait,le 23,
la liberté des opinions religieuses (sic) et, le 24, celle de la presse.
Le travail s'acheva le 25, jour de la fête de saint-Louis,et l'on vota le 26 dans l'enthousiasme
ladite Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, un texte comportant un préambule
et dix-sept articles,empli de ces vagues bonnes intentions dont est pavé l'enfer des guerres civiles...


Droits et libertés dans l'ancienne France.



Quel besoin y avait-il de proclamer une liste de droits ?
L'ancienne France ne parlait pas plus de droits que de libertés;elle se contentait d'en vivre.
Chaque Français jouissait de libertés concrètes en tant que membre de telle communauté
naturelle au sein de laquelle il accomplissait ses finalités personnelles et sociales.
Et le roi, grâce à l'indépendance vis-à-vis des clans que lui donnait l'hérédité, protégeait,
garantissait, harmonisait ces libertés foisonnantes en les faisant concourir au bien commun.
C'est ce qu'il disait le jour de son sacre quand il jurait devant Dieu de :
"rendre bonne justice à chacun selon ses droits".
A chacun : donc pas à l'homme abstrait;rien ne s'enracine dans des abstractions;
les droits et les libertés sont en relation avec des situations données ou ne sont que
des formules flatteuses et démagogiques.
En somme on demeurait fidèle à la sagesse traditionnelle, à cette vérité exprimée
dès l'Antiquité par Aristote et dont saint Thomas d'Aquin devait tirer toutes les conséquences,
à savoir que l'homme est un animal politique :

- il n'atteint son achèvement, sa perfection qu'en étant membre de la communauté politique:

- il est partie d'un tout et le bien de la partie est fonction de son bon ordonnancement au tout,
un ordonnancement qui s'opère d'abord dans la famille, puis dans la cité, dans la profession,
dans la province, enfin dans la nation.
D'où une hiérarchie, un ordre, qui prédisposait chacun à s'ordonner par degrés au bien commun
inséparable de son bien propre.Et dans cet ordre chacun recevait ce qui lui était dû.
Voilà ce qui était juste: cela s'appelait le droit.
C'était concret et,en comparaison, les Droits de l'Homme ne sont que vaseux...
Peut-on croire qu'en tel ordre broyait la personne ?
Ce serait oublier que l'Ancien régime se référait sans cesse au Décalogue et à l'Evangile
et ne pouvait méconnaître le respect dû à chaque homme, image de Dieu, et appelé à être
à la ressemblance de Dieu !
Mais le fait que chaque être humain soit personnellement connu et aimé de Dieu,
donc revêtu d'une immense dignité, ne saurait justifier qu'il se prenne pour un absolu
par rapport à ses semblables.
En outre, les droits des pauvres et des nécessiteux étaient bien assurés
par les sociétés de secours, d'entraide et de prévoyance qu'encourageait l'Eglise
et qui fonctionnaient comme de véritables services,et non comme des machines
à enrégimenter les personnes,comme on le voit aujourd'hui....


Les révolutionnaires n'ont rien inventé.



Les révolutionnaires ne furent pas les premiers à remettre en cause l'ordre de la Création.
Déjà au XIVè siècle sous prétexte d'épurer la religion chrétienne de tout reste de paganisme
et de s'en référer à la seule Révélation, mais surtout, semble-t-il, par impatience à l'égard
d'un ordre qui dépassait l'individu, des amis de Guillaume d'Ockham cessèrent de voir
dans cet ordre le reflet de la sagesse de Dieu.
Ce n'était plus que le fruit de la volonté de Dieu qui aurait pu faire le monde tout autrement
et avait donc agi de façon tout arbitraire.
Le droit,dès lors, ne fut plus un ordre de finalités, mais pure obéissance à la volonté divine
dont la "conscience" permettait de connaître les décrets.
La volonté humaine devenait participation à la volonté divine, chaque homme ayant
une destinée strictement personnelle; la société n'était plus qu'une juxtaposition d'individus
et le droit se rapportait à ceux-ci sans référence au bien commun; c'était un droit né
des volontés parallèles mais prétendues concourantes de Dieu et des hommes.
Sans que l'expression "droits de l'homme" fût employée, ils étaient présents dans ce discours
et même nantis d'un fondement divin.
Ce germe individualiste trouva un terrain d'élection dans les pays germaniques et anglo-saxons
(où allait s'épanouir le protestantisme, cette "insurrection de l'individu contre l'espèce",
devait dire Auguste Comte, à propos de Luther), puis déferla sur la France des Philosophes.
En route, on avait, pourrait-on dire, évacué Dieu, ou du moins l'avait-on réduit
à un être lointain; c'était fatal à partir du moment où il n'était plus qu'une volonté
s'imposant aux hommes par pur légalisme.
Les révolutionnaires n'inventèrent rien,ils ne firent que systématiser des erreurs éculées
et leur donner une portée universelle, en faisant de l'individu une source de droits.
Ils furent, certes, antichrétiens, mais plus précisément anticatholiques, rejetant à la fois Dieu
et l'héritage de la sagesse antique que l'Eglise catholique romaine avait recueilli et magnifié
en hommage à la sagesse divine.


Rendre les nations ingouvernables.




Revenons à la Déclaration proprement dite.
Passons vite sur le préambule, pompeux et mal ficelé, qui affirme que :

"l'oubli ou le mépris des droits de l'homme sont les seules causes des malheurs publics
et de la corruption des gouvernants"
, comme si l'oubli de leurs devoirs par les uns,
les incompétences ou les imprudences des autres, ou les passions aveuglées de ceux-ci,
les pressions subies par ceux-là n'étaient jamais pour rien dans les malheurs publics....
Puis voici les grands mots;ce sera la déclaration
"des droits naturels inaliénables et sacrés de l'homme".
Mirabeau,ayant travaillé ces lignes avec deux Genevois calvinistes, Antoine Duroveray
et Salomon Reybas, voulait ménager tout le monde, croyants, déistes, athées;
ce texte qui se voulait universel était donc tout à fait de circonstance !
Et le délire continuait :

" afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social,
leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs; afin que les actes du pouvoir législatif
et ceux du pouvoir exécutif, pouvant être à chaque instant comparés avec le but
de toute institution politique, en soient plus respectés"....


Voilà chaque citoyen promu juge infaillible des actes des autorités, c'était livrer la politique
à la contestation permanente et vouloir imposer une règle nouvelle comme une référence obligatoire.
Il ne faudrait pas s'étonner dans ces conditions si même les quelques articles inspirés
par la jurisprudence traditionnelle, allaient prendre une tournure subversive rendant
la société ingouvernable.



Le cadeau empoisonné de la liberté.



Les dix-sept articles étaient proclamés "en présence de l'Être suprême"
(ce qui n'engageait pas grand-chose...).
Le premier était le plus sot :

" Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits"
.

Ce qui avait pour effet de faire bondir Maurras sachant que si le poussin laissé libre
à sa naissance peut se débrouiller tout seul, l'homme, lui, en mourrait.
La naissance d'un petit homme est un très beau spectacle d'autorité nécessaire
et d'inégalité protectrice.

Mais la sottise se précise à l'article 2 :

" Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels
et imprescriptibles de l'homme"
:
l'idée sous-jacente est que la communauté politique n'est autre que le résultat d'un contrat,
que l'homme ne traite avec la société qu'en tant qu'elle lui assure la sauvegarde de ses intérêts
individuels, qu'elle lui assure la survie de son égoïsme.
Au juste ordonnancement de l'individu dans la société se substituait une dialectique
entre celle-ci et celui-là: le rôle de l'autorité politique cessait d'être la gestion du bien commun
pour se réduire à garantir les droits individuels, en vertu de quoi toute autorité serait toujours
plus ou moins suspecte; les Droits de l'Homme n'ont réussi qu'à faire de toute question
politique une affaire conflictuelle.

L'article 2 poursuivait en énumérant les nouveaux droits :

" la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l'opposition"


La liberté ? elle n'est un bien que selon l'usage que l'on en fait:

" elle n'est pas aux origines
, disait Maurras, mais aux fleurs et aux fruits de la nature humaine".
Il faut donc une éducation qui forme l'intelligence et la volonté pour pouvoir bien user
de sa liberté, c'est-à-dire à apprendre à aller au Vrai, au Beau, au Bien.
Sinon la liberté n'est que licence.
Quant à la propriété,éminemment juste en vue du bien commun
(personne ne se sent responsable de ce qui est à tout le monde) elle perd,
en devenant un droit inviolable et sacré,toute fonction sociale,
toute responsabilité à l'égard de ceux qui ont moins.
Sur la sûreté et la résistance à l'oppression, les communautés de jadis
étaient une vraie garantie plus qu'une déclaration de droits.


La voie du totalitarisme.



Mais passons au plus pernicieux des articles: l'article 3 disait :

" Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation.
Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément."


Tous les totalitarismes de la Terreur et des deux siècles suivants sont contenus
dans cet article qui écrase les hommes concrets sous le joug d'une entité collective;
il s'agissait de mettre en branle une vraie machine de guerre à la fois contre l'Eglise
(les pouvoirs de sa hiérarchie ont une origine transcendante) et la monarchie de droit divin.
En outre la "volonté générale" devenait la seule source de la loi,autrement dit on faisait
de la nation un peuple en un seul corps massifié, atomisé,toutes diversités naturelles
et tous intérêts communautaires devant être effacés pour que chacun pût fondre sa volonté
dans la volonté générale;on préparait ainsi le règne des "purs", de ceux qui se seraient
le plus dépouillés de toutes leurs traditions et qui, au nom d'un monde nouveau à inventer,
enverraient à l'échafaud comme ennemis de l'Homme, des milliers d'hommes, de femmes
et d'enfants restés attachés à ces traditions auxquelles ils étaient incapables de s'élever.
Tels furent, et tels sont depuis 224 ans ces fameux droits de l'homme qui restent
comme autant de bombes à retardement dans l'arsenal politique républicain,
ces droits que feu Jean Madiran désignait toujours comme les DHSD
(Droits de l'Homme Sans Dieu), montrant bien ainsi qu'ils étaient le produit
d'une volonté insensée de bâtir un monde sur les seules forces de la raison humaine....



Michel Fromentoux.


Source : RIVAROL n° 3107, 13 septembre 2013, page 11. study scratch
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14 juillet, la fin de nos libertés ! Vide
MessageSujet: Re: 14 juillet, la fin de nos libertés !   14 juillet, la fin de nos libertés ! Icon_minitime

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14 juillet, la fin de nos libertés !

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