Historiquement,les fascismes n’ont jusque ici été que des réactions à des situations données et, contrairement au marxisme, ne peuvent s’appuyer sur aucun texte
doctrinal ; le plus connu d’entre eux ,la national-socialisme allemand ,
de par le terme de “national” dit bien ce qu’il veut dire: un socialisme particulier ,
bâti en fonction du psychisme collectif du peuple en lieu et temps où il fut appliqué .
De surcroît il ne dura guère que six années, laps de temps insuffisant pour juger
de son efficacité ou de son inanité .
Posons donc une esquisse de définition :
le fascisme est un socialisme autoritaire et antidémocratique, qui par un programme
économique précis substitue la propriété collective à la propriété privée en ce
qui concerne les principaux moyens de production et d’échange et limite la possession
de biens terrestres pour chacun ,ceci sur la base d’une société organique fondée
sur l’inégalité intrinsèque des êtres humains, chacun dévolus à une fonction précise
selon son psychisme, et dont le but est le perfectionnement continu de la race
par l’amélioration constante des conditions de vie des individus la composant,
ces derniers étant considéré comme le vivier dont sortent les rares personnes
d’exception qui font évoluer l’humanité .
Le fascisme est donc une dictature ,mais toutes les dictatures ne sont pas
des fascismes, loin s’en faut.
Franco, Pinochet ,étaient des dictateurs mais certainement pas des fascistes,
leur autoritarisme ne visant qu’a sauvegarder les intérêts financiers d’une classe sociale.
Le fascisme est donc une dictature altruiste ,héritier de ce qu’on appelait au XIX° siècle :
le “despotisme éclairé” .
Partant de ce postulat nous ne pouvons considérer que cinq personnes pouvant,
peu ou prou , être considérées comme des dirigeants fascistes :
Bénito Mussolini , Adolf Hitler,Juan Péron,Jamal Abd-el-Nasser et Thomas Sankara .
Seules ces cinq dirigeants ont été jugés assez dangereux par la ploutocratie apatride
pour qu’elle déchaîne contre eux des forces armées ou des assassins .
Les Staline, Mao-Zédong , Castro ou même Pol-Pot ( qui menait pourtant
une politique d’épuration raciale quand il dirigeait le Cambodge ) n’ont été inquiétés
au cours de leur règne, car leurs politiques sociales et économiques étant vouées
à l’échec et ne donnant aucun résultat probant ,l’exemple des pays
qu’ils commandaient ne faisait que renforcer
le choix du capitalisme comme seule alternative à l’impéritie
et le dénuement communiste .
Un autre constat quelque peu déprimant est que ces “fascismes” , ou considérés
comme tels,ont un caractère tristement épigonique ; les temps ont changé
et il nous faut désormais donner une véritable essence au fascisme ,
en faisant abstraction des existants et en se projetant dans le futur .
Jusqu’ici les fascismes ne furent que des conséquences d’évènements s’étant
déroulés dans tel pays , à tel moment .
Il convient qu’à l’avenir, le fascisme décrive un possible et qu’en le définissant
nous lui donnons une existence mentale intemporelle .
Le fascisme ne doit plus découler des faits, mais les faits à venir doivent résulter
d’une idéologie bien précise .