La lettre ouverte du révisionniste Jacques Vecker à Alain Finkielkraut.

Alain Finkielkraut était l'invité de l'émission de télévision "On n'est pas couché",
samedi 26 octobre au soir. Le célèbre philosophe et essayiste juif venait présenter
son ouvrage "L'Identité malheureuse", consacré à l'identité nationale française.
Voici la lettre ouverte que lui adresse, le 4 novembre, le révisionniste Jacques Vecker:

" Cher Alain Finkielkraut,

Vos propos liminaires au cours de l'émission "On n'est pas couché" m'ont comblé.
Je parlais par votre bouche lorsque vous avez défendu la liberté d'expression.
Vos échanges avec le fanatique voisin de Natacha Polony m'a rendu amer.
Comment ce monsieur peut-il être aussi réfractaire au dialogue courtois,
à l'ouverture d'esprit, à l'accueil de l'autre ?
Je me suis empressé d'acheter votre livre. "L' IDENTITE MALHEUREUSE"
tient ses promesses, à un "détail" près. J'y partage la presque totalité de vos analyses.
J'y retrouve ce que j'avais appelé dans mon ouvrage, "Conscience oblige",
la France éternelle.
Je l'ai reçue au fil de mes études comme un somptueux cadeau qui me conduisit
bien souvent à me révolter contre ce qu'elle avait été parfois,contre ce qu'elle était devenue, contre ce qu'elle oubliait de son âme.
La France éternelle n'est pas autre chose qu'un creuset d'humanité, une quête permanente d'élévation semblable à celle de peuples frères désireux de conduire
l'être humain au-delà de lui-même, de le rapprocher de la sublime sagesse.
Je ressens parfois votre souffrance de ne pouvoir atteindre à cette communion
avec vos interlocuteurs alors que vous
avez la conviction intime que vous côtoyez la vérité.
Ce qui fait souvent de vous en apparence un être tourmenté.
Toute l'estime que j'ai pour votre pensée se heurte cependant à ce que je serais tenté
de qualifier d'aveuglement volontaire, de déni d'évidence, d'addiction quasi religieuse.
Comment un penseur tel que vous, qui atteint parfois à des hauteurs vertigineuses,
comment un de mes semblables au verbe pénétrant peut-il commettre des erreurs
comme celles que nous assènent les pages se référant à la Shoah?
Votre judéité, si magnifiquement francisée, peut-elle ne pas voir l'évidence
de la non-extermination de vos frères ?
ne pas voir les tenants et les aboutissants d'une persécution indéniable mais
qui ne fut pas pire que d'autres et dont l'histoire débute bien avant l'accession
de Hitler au pouvoir ?
Elle plonge ses racines dans des comportements spécifiques et de regrettables amalgames.
Vous ne pouvez pas ne pas connaître les arguments confondants des révisionnistes, particulièrement les développements de Robert Faurisson qui démontent radicalement
ce mythe. Comment est-il possible que vous n'en perceviez pas la rigueur ?
C'est un mystère pour moi.
Je vous concède qu'il est difficile de se libérer d'une foi religieuse.
J'ai mis trente ans pour revenir de croyances historiques fondées sur le mensonge,
édifiées sur du sable et dont il ne reste rien lorsque l'on a ouvert les yeux.
Que cette mystification ait influencé des êtres frustes, cela se conçoit,
mais qu'elle ait pris dans ses filets des êtres tels que vous, cela fera certainement
un jour l'objet de recherches universitaires !
Peu importe, votre approche de l'identité demeurera sans aucun doute
l'un des phares de notre époque.

Je vous salue avec une amicale déférence ! "

Jacques Vecker

"Libre expression"

Château de Vaugran

30480 St Paul-la-Coste